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Full text of "Histoire naturelle des insectes, leurs moeurs, leurs métamorphoses et leur classification, ou Traité élémentaire d'entomologie"

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HISTOIRE NATURELLE 


DES INSECTES 


TOME : 


MÊME LIBRAIRIE 





HISTOIRE NATURELLE 


DES LÉPIDOPTÈRES 


| PAPILLONS) 


PAR H. LUCAS 


Aïide-naturaliste d'entomologie au Muséum d'histoire naturelle 
Membre de la Société entomologique de France 
* Chevalier de la Légion d'honneur 


LÉPIDOPTÈRES D'EUROPE | LÉPIDOPTÈRES EXOTIQUES 


avec À avec 
80 PLANCHES REPRÉSENTANT 200 SUJETS 80 PLANCHES REPRÉSENTANT 400 SUJETS 
COLORIÉES D'APRÈS NATURE COLORIÉES D'APRÈS NATURE 
GRAVÉES SUR ACIER PAR PAUQUET &GRAVÉES SUR ACIER PAR PAUQUET 
2° édiion. À vol. grand in-8 À volume grand in-8 
Cart. en toile anglaise, non rogné. . 25 fr. Cart. en toile anglaise, non rogné. . . 2&fr. 
Demi-rel.chag., doréentête,nonrog. 8@ fr. | Demi-rel. chag., doréen tête, nonrog. æ@fr. 


L'ordre le plus remarquable et en même temps le plus attrayant, dans 
la classe des insectes, est sans doute celui qui est connu sous le nom de 
Lépidoptères. En effet, les animaux qui composent cet ordre s’en font 
distinguer par la richesse et par la couleur dont ils sont parés ; aussi ces 
insectes, si brillants de couleur, si remarquables par leur forme, aussi 
gracieuse que variée, ont-ils toujours attiré le regard des persondes qui 
se livrent à l'étude de l’entomologie, et plus que tous ceux des autres 
ordres; un grand nombre d'auteurs se sont appliqués à les travailler 
et à étudier avec soin leur histoire. 

Dans le désir de rendre l'étude de l’ordre des Lépidoptères plus facile, 
et dans l'espoir de mettre, autant que possible, à la portée de tout le 
monde cette partie si intéressante de l’histoire naturelle, nous avons 
représenté, par un grand nombre de figures gravées et coloriées avec le 
plus grand soin, les espèces les plus remarquables soit par leurs cou- 
leurs, soit par leurs formes. 

Un volume est consacré aux Lépidoptères d'Europe, et l'autre aux 
Lépidoptères d'Afrique, d’Asie et d'Amérique. 

M. Lucas à mis à profit dans cette deuxième édition les dernières 
recherches de nos entomologistes. Les changements qu'a subis cet ouvrage 
en font un livre complétement neuf; c’est le meilleur guide que l’on 
puisse donner aux débutants, et il remplace, pour ceux qui sont plus 
avancés dans l'étude de la science, les grands ouvrages dont le prix est 
beaucoup plus élevé. 





PARIS. — IMP. SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 1. 


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M HISTOIRE NATURELLE 


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DES INSECTES 


LEURS MŒURS, LEURS-MÉTAMORPHOSES ET LEUR CLASSIFICATION 


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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE D'ENTOMOLOGIE 


E. BLANCHARD 


Membre de l'Institut 
Professeur-administrateur au Muséum d'histoire naturelle 


AVEC 20 PLANCHES REPRÉSENTANT 248 FIGURES 


TOME PREMIER 


PARIS 
LIBRAIRIE F. SAVY 


24, RUE HAUTEFEUILLE 





HISTOIRE 
DES INSECTES. 





INTRODUCTION. 


Une histoire des Insectes est une œuvre qui peut être envi- 
sagée de diverses manières, selon les vues de l’auteur, selon 
la direction particulière de ses études. C’est pourquoi une 
foule d'ouvrages entomologiques qui ont paru sous ce titre 
depuis un certain nombre d’années n’ont presque rien de com- 
mun entre eux. Quelques-uns ont étudié les insectes exclusive- 
ment sous le point de vue de leurs mœurs et de leurs habitu- 
des. Les autres ont traité spécialement de leurs caractères et 
de leur nomenclature. D’autres encore se sont attachés davan- 
tage à leur classification, à leur distribution systématique ou 
méthodique. 

Notre Histoire des Insectes ne ressemble point à celles qui 
l'ont précédée : succincte dans toutes ses parties, elle renferme 
cependant les tableaux de toutes les tribus avec leurs caracte- 
res principaux, ainsi que ceux des familles, des groupes et des 
genres essentiels qui les composent. Vu le cadre restreint que 
nous nous sommes imposé, les divisions inférieures, ayant 
peu d'importance au point de vue scientifique, mais bonnes 
toutefois à signaler dans un ouvrage descriptif, ont dû être 
rejetées ici. 

Notre ouvrage comprend un exposé de ce qui est connu ac- 
tuellement sur les mœurs, les habitudes , les métamorphoses, 
les instincts des insectes ; de ce qui est connu aussi sur les lo- 
calités qu’ils recherchent particulièrement, sur les régions du 
globe auxquelles paraissent attachés certains genres, certains 
groupes. Nous avons recueilli de toutes parts les faits déjà du 
domaine de la science et nous avons été assez heureux de pou- 
voiren ajouter queiques nouveaux ; nous n'avons pas omis 

(44 


Il INTRODUCTION. 


de montrer que diverses espèces étaient utiles à l’industrie, 
tandis que d’autres lui étaient nuisibles : pour ceux-là 
nous avons signalé autant que possible les moyens parais- 
sant les plus propres à arrêter une multiplication redoutable, 
principalement pour l’industrie agricole : moyens toujours 
fort simples à la vérité; car c’est seulement une main-d'œuvre 
particuliére, une main-d'œuvre souvent très-considérable 
qu'exigent les exterminations d'insectes nuisibles. Tout ce que 
le naturaliste peut apprendre au cultivateur, c’est de lui indi- 
quer les circonstances les plus favorables pour arriver à des 
résultats heureux. Tout ce que le naturaliste peut dire au légis- 
lateur, c’est qu’une loi comme celle qui existe sur l’échenillage 
est une loi insuffisante, qu’il est important que la loi soit 
modifiée selon les localités, suivant les ennemis à combattre, 
et qu’il est important alors que la loi soit exécutée. Quoiqu’en 
cestant toujours dans des limites assez resserrées , nous avons 
donné une étendue assez grande à l’histoire particulière des 
insectes qui peuvent intéresser non-seulement l’entomologiste 
et l’homme qui veut avoir une connaissance générale des in- 
sectes ou commencer à étudier l’histoire de ces animaux, mais 
aussi l’homme complétement étranger aux sciences naturelles 
et qui toutefois voit avec intérêt les mœurs des abeilles, des 
fourmis , l’histoire du ver à soie et de quelques autres encore, 
qui veut connaître la nature des ravages des Termites, des 
Criquets, etc. 

C’est là ce que renferme notre travail; ce qui appartient 
à l'anatomie n’y figure en rien; bien qu’en nous-même nous 
ayons pris souvent en considération la structure anatomique 
pour rapprocher ou éloigner certaines tribus ou familles. Ce 
que nous aurions pu dire à chaque division, en ce qui touche 
cette partie de la science, eût été pris dans les travaux de 
quelques anatomistes distingués , et principalement dans ceux 
de M. L. Dufour, et cela eût été insuffisant pour être utile à qui 
que ce soit, à cause de nombreuses lacunes. Nous avons donc 
préféré garder les faits que nous avons observés concernant 


INTRODUCTION. 111 


l'anatomie des insectes, pour le moment où nous serons à 
même de donner un travail spécial sur ce sujet. Il n’était pas 
nécessaire non plus, pour le but que nous nous étions proposé 
(la classification et les mœurs), de donner de longs détails sur 
toutes les parties constituant l’enveloppe.extérieure des insec- 
tes, de ces êtres faisant partie de l’embranchement des ani- 
maux articulés que les naturalistes ont ainsi définis : 

Animaux ayant le corps divisé en une série d’anneaux, 
pourvus de membres articulés, et dépourvus de squelette inté- 
rieur. 

Embranchement qui renferme plusieurs classes , celle des 
insectes, distinguée des autres par un corps toujours divisé 
entête, thorax (tronc) et abdomen (ventre), n'ayant jamais 
plus detrois paires de pattes, offrant presque constamment des 
ailes. 

Nous avons déjà dit que les caractères des genres essentiels , 
des groupes, familles, tribus et ordres , figuraient dans ce 
travail; or, comme dans le mode de groupement, aussi bien 
que dans la nomenclature, nous avons apporté des modifica- 
tions, il est nécessaire d’y revenir. 

Prenons d’abord la nomenclature. 

Jusqu'ici les principales coupes, comme les tribus, avaient 
un nom tiré tantôt d’un de leurs caractères, tantôt de leurs 
habitudes , tantôt encore du nom principal de la tribu : il en 
était de même pour les familles. Quelques auteurs cependant 
avaient adopté soit pour les familles , soit pour les groupes, 
mais pas au delà, des noms tirés de ceux des genres princi- 
paux et ayant une désinence particulière en ides (idæ), es 
(itæ) ou quelque autre. Nous avons été plus loin, chaque 
groupe porte un nom tiré de celui du genre principal avec la 
désinence ites (itæ), comme Scarabéites (Scarabæitæ), Chryso- 
mélites (Chrysomelitæ), comprenant le genre Scarabée et ceux 
qui en sont très-voisins ; l’autre, le genre Chrysomèle et ceux 
qui s’en rapprochent le plus. Les divisions au-dessus des grou- 
pes, c'est-à-dire les familles, sont nommées d’après le même 
principe, ont une désinence en ides (idæ); ce sont les Scarabæi- 


IV INTRODUCTION. 


des, les Chrysomélides, etc. Les divisions au-dessus des fa- 
milles , les tribus, toujours d’après le même prineipe, ont 
reçu une terminaison en iens (li); les Scarabæiens , les Chry- 
soméliens, etc. (Scarabæii, Chrysomelii), ete. Ce mode de no- 
menclature nous a paru avoir un double avantage. D’abord. 
parce que les principaux genres se trouvant connus, il est tou- 
jours facile de retenir celui de leurs tribus, de leurs familles, 
de leurs groupes, puisque leurs noms en dérivent, ou bien 
encore, le nom d’une tribu ou d’une famille étant connu, ce- 
lui du genre principal reste en même temps fixé dans la mé- 
moire. On supprime ainsi une foule de dénominations parti- 
culières dont la signification, même en exprimant un des carae- 
tères les plus importants, est insuffisante sans une définition, 
aussi bien que tout autre nom. Ensuite la désinence particu- 
lière fait reconnaître à elle seule s’il s’agit d’un groupe, 
d’une famille, d’une tribu , ou d’un ordre, et indique par cela 
même un degré d’affinités plus ou moins grand avec le genre 
dont la grande division tire son nom. 

Quant à ce qui regarde la clässification, voici en peu de 
mots ce qu’il en est. Nous avons tâché de grouper les ordres 
d’après les ressemblances les plus frappantes, en mettant en 
première ligne ceux dont la structure organique aussi bien que 
le développement de l'instinct, quelquefois peut-être de l’intel- 
ligence , paraît devoir être la plus complète. 

Les tribus et familles ont été rapprochées ou éloignées d’a- 
près le même principe, en n’adoptant jamais un caractère 
plus exclusivement qu’un autre, ainsi que cela a été fait par 
la majorité des entomologistes. C’est l’ordre des Coléoptères 
qui pour cette raison a dû subir les plus grandes modifica- 
tions. Les principales divisions basées sur le nombre d'arti- 
cles des tarses étaient regardées avec raison comme imparfai- 
tes , car elles souffrent de nombreuses exceptions, et, d'après 
ce mode de groupement, on se trouvait forcé d’éloigner des in- 
sectes qui se ressemblaient extrêmement, sauf toutefois la 
différence dans le nombre d'articles aux tarses; la même raison 


INTRODUCTION. v 


obligeait à rapprocher des genres très-différents. Les ento- 
mologistes anglais ont les premiers présenté des classifica- 
tions plus en rapport avec la masse des affinités naturelles; 
mais comme toujours ils se sont occupés exclusivement des 
insectes de la Grande-Bretagne, on ne peut considérer leurs 
travaux comme complets. Prenant en considération tous les 
êtres connus, nous avons été conduit encore à une disposition 
générale assez différente. 

Nous avons cherché constamment à ménager les affinités 
les plus évidentes ; mais, lorsqu'on veut ranger les êtres sur 
une série unique, il est impossible de re pas en rompre de 
bien manifestes , parce qu’elles sont trop multiples. 

C’est là un fait aujourd’hui presque généralement reconnu 
dans la science. 

Nous ne terminerons pas cette introduction sans dire quel- 
ques mots touchant les coupes génériques ; pour les nouvelles, 
nous en avons formé aussi peu que possible, seulement lorsque 
cela nous a paru indispensable. Quant à certains genres admis 
dans les collections et indiqués sans descriptions dans le 
catalogue de la collection de M. le comte Dejean, nous les 
avons conservés sous les mêmes noms quand ils nous étaient 
connus, etnous en avons donné les principaux caractères tou- 
tes les fois que nous avons cru en trouver de véritablement 
propres à ces genres. | 

On s’étonnera peut-être que certains genres bien caractéri- 
sés dans divers ouvrages ne figurent pas dans le nôtre. La 
raison que nous avons eue pour les rejeter, c’est que nous ne 
les connaissions pas assez pour leur assigner avec certitude 
leur véritable place et pour savoir s’ils différaient réellement 
d’une manière suffisante de ceux que nous avons admis. 


Les genres ayant une * sout caractérisés pour la première fois 
dans cet ouvrage. 


. &. 





HISTOIRE 


DES INSECTES. 


DES INSECTES EN GÉNÉRAL. 


Aucune classe d'animaux n'offre, dans son ensemble , 
un intérêt plus général que les insectes. Les mœurs , les 
habitudes, les instincts de ces êtres sont si variés, que 
chaque famille, chaque groupe souvent même très-res- 
treint, donne matière à une histoire particulière. 

L'Entomologie n’est cependant pas également appré- 
ciée par tout le monde. Quelques-uns ne comprenant pas 
toute l'influence que les sciences naturelles exercent sur la 
pensée de l’homme et combien elles tendent à propager les 
lumières qui constituent la civilisation, n'ont recherché 
qu’une idée matérielle dans l'étude de chaque être, et 
partout où ils n’ont pas rencontré ce but, ils ont vu 
une occupation au moins inutile. Mais tous les jours, 
l’on reconnaît que tel objet qui n’avait pas été soupçonné 
pouvoir être réellement utile aux besoins de l’homme, 
le devient par suite de nouvelles recherches et de nouvelles 
études. 

[l n’est personne évidemmentqui ne sache que les abeil- 
les, les vers à soie , les cochenilles, les cantharides , etc., 
fournissent des branches d’industrie très-considérables , 
car ce sont là de véritables richesses pour un pays. 

Mais ce ne sont pas bien certainement les seuls insectes 
dont les produits peuvent être utilisés par l'homme; on 


découvrira d'année en année, sans aucun doute, beaucoup 
1 


2 HISTOIRE 


d'autres espèces qui méritent également de fixer notre 
attention , sous le rapport industriel. 

D'ailleurs les espèces nuisibles qui sont si nombreuses, 
doivent être également l'objet de nos observations Plu- 
sieurs travaux importants sont venus démontrer récem- 
ment tous les services que l’étude de l'Entomologie 
pouvait rendre à l’agriculture. 

La connaissance des mœurs et des ruses que chaque es- 
pèce met en œuvre pour sa propre conservation, peut 
seule permettre de choisir les moyens et le moment le 
plus favorable pour arrêter une multiplication trop fré- 
quemment funeste aux produits de la terre. 

Il importe donc bien essentiellement de savoir distin- 
guer les insectes nuisibles aux végétaux, dene pas les con- 
fondre aveclesespèces carnassières ; car celles-cisemblent 
nées pour empêcher les espèces phytophages de se multi- 
plier au delà de certaines limites assignées par la nature. 

Nous ne nous étendrons pas iei plus longuement sur ce 
sujet; à chaque page de ce livre nous nous attacherons à 
faire ressortir tout l'intérêt que présente chaque genre 
d'insectes, tant par ses mœurs en général que par le parti 
que peut en tirer l’industrie humaine. 

Nous divisons actuellement la classe des insectes en 
douze ordres, dont les caractères distinctifs se trouvent 
énoncés dans le tableau suivant : 


DES INSECTES. 3 
TABLEAU 


PRÉSENTANT LA DIVISION DE LA CLASSE DES INSECTES 


EN DOUZE ORDRES. 


— 


HYMÉNOPTÈRES 


Ailes croisées horizontalement sur le corps, entièrement membra- 
neuses et pourvues de nervures sans réticulations. Trois ocelles ou 
yeux lisses sur lefront. Bouche composée de deux mandibules cornées, 
de mâchoires et de lèvres plus ou moins allongées et propres à sucer. 

COLÉOPTÈRES. 

Ailes antérieures crustacées , ne se eroïisant jamais ; les postérieu- 
res membraneuses offrant des nervures rameuses et se repliant sous les 
premières (élytres). Bouche munie de mandibules, mâchoires et lèvres 
libres propres à triturer les corps solides. 

ORTHOPTÈRES. 

Ailes antérieures semi-cornées, croisées ordinairement l’une sur 
l'autre. Les postérieures membraneuses très-veinées et pliées longitu- 
dinalement en éventail pendant le repos. Bouche composée de pièces 
libres comme dans les Coléoptères. 

THYSANOPTÈRES. 

Ailes rudimentaires et inégales , dépourvues de nervures. Bouche 

composée de pièces libres lancéolées. 
NÉVROPTÈRES. 

Ailes membraneuses , nues , couvertes d’un très grand nombre de 
nervures et souvent d’une réticulation très-serrée. Bouche composée 
de pièces libres. 

LÉPIDOPTÈRES. | 

Ailes membraneuses couvertes de petites écailles semblables à une 
fine poussière. Boucle composée de mâchoires et de lèvres allongées 
et soudées ensemble de manière à constituer une trompe; les mandi- 
bules très-rudimentaires. 

HÉMIPTÈRES. 
Ailes membraneuses à nervures nombreuses, les antérieures sou- 


4 HISTOIRE 


vent cornées dans leur moitié antérieure. Bouche composée de pièces 
soudées entreelles, de manière à constituer un sucçoir; les mandibules, 
les mâchoires, la lèvre inférieure qui leur sert de gaine et la lèvre sur 
périeure qui la protége en dessus, ayant la forme de soies grèles. 


APHANIPTÈRES. 

Ailes rudimentaires, réduites à de simples écaïlles. Bouche composée 
de pièces soudées constituant un suçoir de trois pièces renfermées 
entre deux lames articulées. 

STREPSIPTÈRES. 

Ailes antérieures ayant la forme de petits balanciers, longs , étroits 
et élargis à l'extrémité. Les postérieures grandes , membraneuses , 
pourvues de nervures longitudinales, et se repliant en éventail. 

DIPTÈRES. 

Ailes antérieures grandes, veinées. Les postérieures très-rudimentai- 
res, réduites à la forme de simples petits balanciers. Bouche composée 
de pièces soudées entre elles, constituant un bec. 

ANGPLURES. 


Ailes totalement nulles. Abdomen dépourvu dappendices. Bouche 
à peine saillante, composée de pièces tantôt propres à broyer, tantât 
réunies pour constituer un suçoir. 


THYSANURES. 


Ailes totalement nulles. Abdomen pourvu d’appendices servant plus 
ou moins à la locomotion. Bouche composée de pièces libres et mem- 
braneuses. 





DES INSECTES. 5 


PREMIER ORDRE. 
LES HYMÉNOPTÈRES. 


Les Hyménoptères sont de tous les insectes les plus in- 
dustrieux ; ce sont ceux chez lesquels on trouve sinon 
l'intelligence, du moins l'instinct le plus développé. Ils met- 
tent tout en œuvre pour assurer l'existence de leur pos- 
térité. Les uns construisent des demeures immenses pour 
élever leur progéniture, pour apporter leur nourriture, 
pour donner des soins de tous les instants à ces larves, à 
ces vers incapables de se mouvoir, et de subvenir eux- 
mêmes aux besoins de leur existence. Ce sont ces insectes 
dont nous admirons l'instinct merveilleux, la patience 
infinie, qui nous offrent aussi le plus admirable exemple 
de la sociabilité. 

Chez d’autres Hyménoptères les larves sont aussi inca- 
.pables que les précédentes de chercher leur nourriture et 
ne peuvent vivre que d'insectes encore vivants; ils em- 
ploient toutes les ruses imaginables pour approvisionner 
leurs petits de la subsistance qui leur sera nécessaire pen- 
dant toute la durée de leur état de larve. 

D’autres, enfin, établissent le berceau de leur postérité 
dans le corps même d’autres insectes. 

Ceux-ci continuent à vivre renfermant en eux-mêmes 
des germes de mort, qui ne les anéantissent qu'au moment 
où ils ont acquis tout leur développement à l’état de larve. 

Quelques Hyménoptères vivent aussi dans leur premier 
état sur les végétaux , et ceux-là encore ne sont pas moins 
dignes de fixer notre attention. Tous ces insectes subissent 
des métamorphoses complètes ; c’est-à-dire qu’ils demeu- 
rent, pendant leur état de nymphe, incapables de se mou- 


voir et de prendre aucune nourriture. On les reconnaît 
I. 


G HISTOIRE 


facilement à leurs quatre ailes nues, membraneuses et 
parcourues par un nombre plus ou moins considérable de 
nervures sans réticulations. Nous divisons le grand ordre 
des Hyménoptères en treize tribus qui renferment toutes 
plusieurs familles ou plusieurs groupes. Dans les sept 
premières tribus on trouve ordinairement les femelles 
armées d’un aiguillon. C’est pour cette raison que ces 
insectes ont reçu le nom commun de porte-aiquillon, tan- 
dis que les autres étaient appelés Térébrans en considéra- 
tion de leur tarière; mais la valeur de ce caractère nous a 
semblé insuffisante pour établir deux sections parmi les 
Hyménoptères. 
_ DIVISION 
DE L'ORDRE DES HYMÉNOPTÈRES 


EN TREIZE TRIBUS. 





APIENS. , 


Mâchoires et lèvres ordinairement fort longues constituant une 
trompe. La lèvre inférieure plus ou moins linéaire, avec l'extrémité 
soyeuse. Pattes postérieures le plus souvent conformées pour récolter 
le pollen des étamines, le premier article des tarses très-grand , en 
palette carrée ou en forme de triangle. Ailes étendues pendant le repos. 

VESPIENS. 

Mandihules courtes, mâchoires longues, labre court et arrondi, 
lèvre inférieure également courte. Antennes coudées. Pattes postérieu- 
res simples, avec les jambes pourvues de deux épines à l'extrémité. 
Ailes ployées longitudinalement pendant le repos. 

EUMÉNIENS. 

Mandibules étroites, prolongées en forme de bec, lèvre inférieure 
longue, divisée en trois ou quatre filets. Antennes simplement arquées. 
Pattes simples, avec les jambes postérieures très-épineuses. Aïles 
ployées longitudinalement pendant le repos. 

CRABRONIENS. 
Tête ordinairement plus large que le thorax. Lebre peu ou point 


DES INSECTES. 4 


saillant. Mâchoires et lèvre inférieure courtes ne constituant pas de 
trompe. Antennes droites, Pattes robustes, les postérieures guère plus 
longues que les autres ; les jambes antérieures terminées par une 
large pointe. : 

SPHÉGIENS. 

Tête large. Labre toujourssaillant. Mâchoires et lèvre assez courtes. 
Antennes ordinairement longues, contournées dans les femelles. Pattes 
propres à fouir ; les jambes et les tarses fortement ciliés; les posté- 
rieures épineuses dans les femelles; celles-ci beaucoup plus longues 
que les autres dans les deux sexes, 


FORMICIENS. 


Tête triangulaire. Labre large. Mandibules fortes. Mâchoires et 
lèvre inférieure au moius aussi courtes queles mandibules. Antennes 
toujours coudées. Pattes assez longues et grêles. Abdomen ovale, 
attaché au thorax par un pédicule très-étroit. 


CHRYSIDIENS. 
Corps presque cylindrique pouvant se replier en forme de boule, 
Mandibules arquées et pointues. Antennes insérées au-dessous de la 
bouche, coudées et un peu amincies à l'extrémité. Pattes courtes, avec 
les jambes antérieures armées d’épines. Abdomen attaché au thorax 
par un pédicule très-court. 
CHALCIDIENS. 


Corps oblong plus ou moins épais. Mâchoires assez longues, les 
palpes maxillaires très-courts. Antennes ordinairement coudées, de 
douze à treize articles. Ailes n’offrant ordinairement qu’une seule 
nervure bifurquée. 

PROCTOTRUPIENS. 

Corps oblong. Mâchoires munies de palpes longs et pendants. An- 
tennes de dix à quinze articles, filiformes ou épaissies à l'extrémité, 
Ailes n’offrant qu’une seule nervure bifurquée. Pattes simples et 
grêles. 

ICHNEUMONIENS. 

Corps étroit et linéaire, Mächoires munies de palpes longs. Au- 
tenues vibratiles , longues, grêles, filiformes , très-rapprochées à leur 
base et composées d’un grand nombre d’articles. Pattes simples et 
grèles. Ailes très-veinées offrant toujours des cellules complètes. 


CYNIPSIENS. 


Corps oblong. Mächoires munies de palpes fort longs. Antennes fili- 


8 HISTOIRE 


formes , de treize à quinze articles. Pattes grêles et simples. Ailes su- 
périeures offrant quelques cellules , et les inférieures n’en présentant 


qu’une seule. 
SIRICIENS. 


Corps long et cylindrique. Mandibules courtes et épaisses. Mà- 
choires munies de palpes filiformes. Antennes sétacées ou filiformes. 
Pattes simples, Ailes très-veinées. Abdomen sessile, ayant sa base unie 
au thorax dans toute sa largeur. 

TENTHRÉDINIENS. 


Corps court et parallèle. Mandibules longues et aplaties. Mâchoires 
munies de palpes composées de six articles. Antennes peu longues , de 
forme variable. Pattes assez courtes. Abdomen sessile, tellement uni 
au thorax qu’il semble n’en être que la suite. 


PREMIÈRE TRIBU. 
LES APIENS. 


C'est ainsi que nous nommons la première tribu de 
l’ordre des Hyménoptères qui à pour type l’Abeille et le 
Bourdon; tous les insectes qui la composent vivent dans 
leur premier état d’une sorte de miel, préparé par les 
individus femelles, ou par des individus neutres, con- 
nus vulgairement sous le nom d'ouvrières. La plupart 
d’entre eux construisent des nids divisés intérieurement 
en petites loges, plus ou moins nombreuses. Ce sont la 
autant de demeures particulières pour les larves des 
Apiens; ceux qui ne se construisent pas d'habitations 
s'impatronisent dans celles d’autres espèces qui leur res- 
semblent beaucoup par tous les caractères de leur orga- 
nisation et particulièrement par les couleurs. Ils con- 
fondent leur postérité avec celle des hôtes chez lesquels 
ils se sont établis; vivant ainsi du bien d’autrui. C’est 
pour cette raison qu’un naturaliste qui s’est beaucoup oc- 
cupé de l’étude des Hyménoptères leur a appliqué la dé- 
nomination de Parasiles. 


DES INSECTES. 9 


DIVISION 


DE LA TRIBU DES APIENS 


EN FAMILLES , 


Famille 1. APIDES. 


Groupe. 1. MÉLIPONITES. 


Genre 1. MÉLIPONE Jllig. 
Gre. 2. TRIGONE. Latr. 


Gpe. 2. APITES. 


Gré. 1. ABEILLE. Lin. 
Gpe. 3. BOMBITES. 


Gre. 1. BOURDON. Fabr. 
Fam. 2. PSITHYRIDES. 


Gre. PSITHYRE. S£.-Farg. 
Fam. 3. ANTHOPHORIDES. 


GROUPES ET GENRES. 


Pattes postérieures ayant des jambes 
élargies et le 1°" article des tarses 
dilaté à l'angle externe de sa base. 
Langue cylindrique presque aussi 
longue que le corps. 


Jambes postérieures munies d’une 
espèce de peigne à l’angle interne. Le 
{€ article des tarses inerme. 


Abdomen convexeen dessus, à peine 
caréné en dessous. 


Abdomen triangulaire et caréné en 
dessous. 


Jambes postérieures inermes ; le pre- 
mier article des tarses quadrangulaire 
avec son angle supérieur proéminent. 


Jambes postérieures bi-épineuses à 
l'extrémité, le 1°° article des tarses 
dilaté à l’angle externe de la base. 


Pattes postérieures simples sans dila- 
tation ni poils propres à retenir le pol- 
len, non plus que l'abdomen. Langue 
cylindrique aussi longue que le corps. 


Jambes postérieures dilatées en forme 
de palette; le 1° article des tarses 
offrant aussi une palette en dessus et 
une brosse en dessous. Langue tou- 
jours plus longue que la moitié du 
corps. 


10 
Gpe. 


Gre 


HISTOIRE 


1. EUGLOSSITES. 


. 1. EUGLOSE. Latr. 


Gre. 2. EULÆME. S/.-Farg. 


Gpe. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gpe. 


Gre. 
Gre. 
Gre. 
Gre. 


1. ANTHOPHORITES. 


37 


2. ANTHOPHORE. Latr. 


2. SARROPODE. Latr. 


3. MACROCÈRE. Spin. 


4. EUCÈRE. SCOpD. 


5. MÉLISSODE. Latr. 


6. MÉLITTURGE. Latr. 


3. XYLOCOPITES. 


{. ANCYLOSCÈLE. Latr. 
2. CENTRIS. Fabr. 

3. EPICHARIS. Ælug. 
4. XYLOCOPE. Fabr. 


Jambes postérieures très-renflées dans 
les mâles, très-dilatées en forme de 
palette creuse dans les femelles. 
Labre carré. Écusson légèrement con: 
vexe portant une petite fossette ve- 
lue à son bord postérieur. 


Labre avancé. Écusson plat sans fos- 
sette. 

Jambes postérieures garnies en dessus 
de longs poils ainsi que le 1° article 
des tarses. Mandibules étroites et 
pointues, munies d’une seule dent. 


Antennes courtes et filiformes dans les 
deux sexes. Palpes maxillaires de six 
articles. 

Antennes courtes et filiformes dans 
les deux sexes. Palpes maxillaires de 
quatre articles. 


Antennes très-longues dans les mâles. 
Palpes maxillaires de cinq articles. 
Antennes très-longues dans les mâles. 
Palpes maxillaires de six articles. 


Antennes filiformes très-longues dans 
les mâles. Palpes maxillaires de qua- 
tre articles. 

Antennes courtes, de la longueur de 
la face et renflées en massue. 

Jambes postérieures garnies de longs 
poils tant en dessus qu’en dessous, 
ainsi que le premier article des tarses. 
Mandibules élargies à l'extrémité. 
Mandibules multidentées. 
Mandibules quadridentées. 
Mandibules faiblement tridentées. 


Mandibules étroites, sillonnées, forte- 
ment unidentées. 


DES 


Gre. 5. LESTIS. Si. Farg. 
Fam. 4. ANDRÉNIDES. 


Gpe. 1. DASYPODITES. 


Gre. 1. PANURGE. Panz. 


Gre. 2. DUFOURÉE. S{.-Farg. 


Gre. 3. DASYPODE. Fabr. 


Gpe. 2. ANDRÉNITES. 


Gre. 1. ANDRÈNE. ZLatr. 


Gre. 2. SCRAPTE. S£.-Farg. 


Gre. 3. HALICTE. ZLatr. 


Gre. 4. NOMIE. Latr. 


Gre. 5. ANCYLE. S{.-Farg. 
Gpe. 3. COLLÉTITES. 


Fam. 5. OSMIIDES. 


INSECTES. 11 


Mandibules bidentées à l'extrémité. 


Jambes postérieures munies de longs 
poils pour la récolte du pollen. 
Le premier article des tarses posté. 
rieurs long, garni de très-longs poils. 
Langue assez longue et linéaire. 


Palpes labiaux de six articles. Anten- 
nes en massue dans les deux sexes. 


Palpes labiaux de six articles. Anten- 
nes filiformes dans les mâles, courtes 
et renflées dans les femelles. 


Palpes labiaux de quatre articles. An- 
tennes arquées dans les mâles, assez 
longues et un peu renflées dans les 
femelles. 

Le premier article des tarses posté- 
rieurs court dépourvu de longs poils. 
Langue courte, dilatée à l'extrémité. 
Antennes assez longues dans les deux 
sexes. Ocelles disposés en triangle. 
Antennes assez longues dans les deux 
sexes. Ocelles presque en ligne droite. 
Antennes des mâles beauconp plus 
longues que celles des femelles. Ocel- 
les disposés en ligne courbe. 

Pattes postérieures arquées , très-ren- 
flées dans les mâles. Ocelles presque 
en ligne droite. 

Antennes renflées en forme de mas- 
sue cylindrique. Ocelles disposés en 
ligne courbe. 

Le premier article des tarses postérieurs 
assez long, dépourvu de longs poils 
Langue courte, trilobée. 


Pattes postérieures simples, impro- 
pres à récolter le pollen, une seule 


12 


HISTOIRE. 


brosse sous le 1** article des tarses 
Abdomen offrant une palette garnie de 
poils étagés pour retenir le pollen. 


Gre. 1. ipaysis. S.-Farg. Palpes maxillaires de trois articles. 


Gre. 


Gre 


Gre 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Fam. 


Gpe. 


Gre. 
Gre. 


Gre 


2. OSMIE. Panz. 


. 3. CHALICODOME. Sé-Far. 
. 4. MÉGACHILE. Latr. 


5. LITHURGE. Lair. 
6. ANTHOCOPE. S.-Farg. 
7. ANTHIDIE. Fabr. 
8. HÉRIADE. Spin. 


9. CHÉLOSTOME. Latr. 


6. NOMADIDES. 


1. PHILÉRÉMITES. 


1. AMMOBATES. ZLatr. 
2. PHILÉRÈME. Lafr. 


. 3. CAJELIOXYS. Lalr. 


Mandibules tridentées. 


Palpes maxillaires de quatre articles. 
Mandibules bidentées , carénées. 


Palpes maxillaires de deux articles. 
Mandibules faiblement quadriden- 
tées. Abdomen convexe en dessus. 


Palpes maxillaires de deux articles. 
Maudibules quadridentées. Abdomen 
plat en dessus dans les femelles. 


Palpes maxillaires de quatre articles. 
Mandibules étroites, bidentées, lisses. 


Palpes maxillaires de quatre articles. 
Mandibules tridentées. 


Palpes maxillaires d’un seul article. 
Mandibules bidentées. 


Palpes maxillaires de deux articles. 
Mandibules triangulaires. 


Palpes maxillaires de trois articles. 
Mandibules grandes, étroites et échan- 
crées à l'extrémité. 

Pattes postérieures simples sans dila- 
tations ni poils propres à recueillir 
le pollen, non plus que l'abdomen. 
Langue à peine aussi longue que la 
tête. 


Antennes courbées, grossissant à l’ex- 
trémité. 

Palpes maxillaires de six articles. 
Palpes maxillaires de deux articles. 
Écusson bituberculé au milieu. 


Palpes maxillaires de deux articles 


DES INSECTES. 13 


Écusson unidenté de chaque côté. 
Gre. 4. STELIS. Panz.  Palpes maxillaires de deux articles 
Écusson mutique. 


Gre. 5. ALLODAPE.S£/.-Farg. Palpes maxillaires de quatre articles. 
Crochets des tarses bifides. 


Gre. 6. PASITES. Jurine.  Palpes maxillaires de quatre articles. 
Crochets des tarses simples. 


Gpe. 2. ÉPÉOLITES. Antennes coudées#Palpes maxillaires 
d’un seul article. 
Gre. ÉPÉOLE. Fabr. 
Gpe. 3. NOMADITES. Antennes coudées. Palpes maxillaires 
de trois à six articles, le plus ordinai- 


rement de six. 


Gre. 1. AGLAE. S£.-Farg. Palpes maxillaires très-petits, d’un 
seul article. Écusson lamellaire pro- 


longé. 

Gre. 2. CROCISE. Jur. Palpes maxillaires de trois articles. 
Écusson lamellaire prolongé. 

Gre. 3. oxœE. Klug Labre en carrélong. Palpes maxillaires 


réduits à un simple article très-petit. 
Gre. 4. mÉcectE. Latr.  Écusson court, bidenté. 
Gre. 5. ACANTHOPE. Klug. Pattes postérieures démesurément 
longues. 
Gre.6.HOPLIPHORE. S.-Farg.Écusson sans prolongement, avec 
deux tubercules latéraux. 
Gre.7.MÉSOCHEIRE. S.-Farg. Écusson prolongé postérieurement en 
deux longues pointes. 
Gr. 8. MÉSONYCHIE. S.-Farg. Écusson sans prolongement, bidenté 
au milieu. 
Gr. 9.CTÉNIOSCHÈLE. de Rom.Antennes sétacées, beaucoup plus 
longues que le corps: 
Gr. 10 NOMADE. Fab. Écusson élevé, bituberculé au milieu. 
Gpe. 4. SPHÉCODITES. Antennes coudées dans les femelles, 
arquées dans les mâles. 


Gre. 1. spnécope. Latr.  Écusson mutique. Crochets des tarses 
bitides. 


Le) 
_ 


14 HISTOIRE 
Gr. 2. RATHYME. Sf.-Farg. Écusson échancré au bord postérieur. 
Crochets des tarses bifides. 


Gpe. 5. PROSOPITES. Antennes arquées dans les deux sexes. 
Gr. 1. FROSOPIS. Jur. 


Sept familles constituent la tribu des Apiens; la pre- 
mière est celle des Apipes, insectes remarquables entre 
tous les autres Apiens, parce que chez eux il existe trois 
sortes d'individus : des mâles, des femelles, et des neutres 
ou ouvrières. Ces dernières,comme on lesait généralement, 
ne sont autre chose que des femelles dont les organes re- 
producteurs sont demeurésrudimentaires. Elles vivent par 
conséquent impropres à la reproduction , et ont pour mis- 
sion spéciale de soigner la postérité des femelles fécondes. 

Trois groupes, les MELIPONITES, les APITES et les BOM- 
BITES, appartiennent à cette famille. 

Les premiers sont de petits insectes ressemblant à nos 
abeilles, mais ayant une forme plus ramassée, des pattes 
postérieures plus longues, un corps plus velu, une taille 
beaucoup moins considérable. Ces méliponites habitent 
exclusivement les parties chaudes du nouveau monde et 
quelques îles de l’archipel Indien ; elles y sont abondantes 
en individus et leurs espèces paraissent très-multipliées ; 
cependant leurs mœurs n’ont pas encore été bien étudiées. 
On sait seulement qu’elles forment des sociétés comme 
nos abeilles ; bien des conjectures ont été faites sur cette 
question, de savoir si leurs sociétés sont peu nombreuses 
ou si, au contraire, elles le sont beaucoup. C'est cette 
dernière hypothèse qui a paru la plus vraisemblable et qui 
a porté un naturaliste distingué, M. Spinola, à croire que 
probablement il devait exister plusieurs femelles fécondes 
dans la même habitation, contrairement à ce que nous 
observons chez les abeilles. Le volume peu considérable 


DES INSECTES. 15 


de l'abdomen des femelles rend surtout probable cette 
présomption. Mais il est encore une autre considération 
qui nous paraît donner une grande valeur à cettehypothèse, 
c’est l’absence d'’aiguillon chez les mélipones. Nous de- 
vons nécessairement induire de là que plusieurs femelles 
fécondes peuvent vivre ensemble en bonne harmonie , car 
les combats à mort que l’on observe chez les abeilles , ne 
sauraient avoir lieu ici. D’autre part, il est certainement 
impossible qu'il y ait toujours un nombre de neutres assez 
considérable dans la ruche pour former des essaims quand 
une femelle féconde vient à naître. 

Au reste, nous ne savons pas encore si les Méliponites 
se multiplient par essaims ; nous ignorons aussi si leurs 
sociétés sont durables comme celles des abeilles, ou si 
elles sont annuelles comme celles des bourdons et des 
guêpes ; bien que le premier cas soit le plus probable. 

Les voyageurs nous apprennent seulement que ces in- 
sectes sont fort nombreux dans les vastes forêts de l’Amé- 
rique méridionale , où l’on trouve généralement leurs nids 
suspendus aux branches d’arbres. Dans leur intérieur, 
des gâteaux de cire à un seul rang de cellules sont placés 
horizontalement. 

Les Méliponites étant fortnombreusesen espèces, chacune 
d'elles a reçu un nom particulier dans la contrée qu’elle 
habite. Plusieurs voyageurs nous ont rapporté cette no— 
menclature ; mais comme elle n'offre à l'esprit qu’une sé- 
rie de noms baroques, nous croyons au moins inutile de 
la rapporter. Ces insectes n’ont pas manqué en effet de 
fixer beaucoup l'attention des sauvages américains. Ceux- 
ci récoltent leur miel et leur cire et l’emploient aux mêmes 
usages que nous; seulement ils ne craignent point de dé- 
truire ces industrieux insectes pour s'emparer de leurs 


16 HISTOIRE 


nids. Souvent ils les enfument; d'autres fois ils coupent 
l'arbre auquel un de ces nids se trouve attaché, et ne 
manquent pas de le détruire impitoyablement. Il paraît 
cependant que quelques-uns ont tenté de transporter une 
faible partie de couvain dans une ruche artificielle, 
comme nous le faisons pour nos abeilles; ce moyen a 
réussi pour quelques espèces; mais il n’en aurait pas été de 
même, dit-on , pour toutes. 

On a établi dans ce petit groupe d'insectes deux ou trois 
genres ou divisions de genres d’après la configuration de 
l’abdomen. Ce sont les genres Mélipone et Trigone. 

Le groupe des AP1ITES est un de ceux qui doit fixer au 
plus haut degré notre attention; l’histoire d'un seul genre 
est l’histoire de ce groupe; l’histoire d’une seule espèce 
est l’histoire du genre ; car toutes celles qui le composent 
ont des habitudes entièrement semblables. Tout le monde 
connaît l’abeille ; personne n’ignore que cet insecte fournit 
à l'homme une branche d'industrie très-étendue. Mais ses 
habitudes ne sont pas aussi généralement connues, malgré 
les observations admirables de Réaumur et de Huber. Ce 
dernier surtout a passé un grand nombre d’années à étu- 
dier les abeilles, et les faits qu’il a recueillis forment fa 
base de l’histoire de ces insectes. Huber se dévoua à cette 
étude intéressante; il était aveugle cependant, et ce sont 
les yeux d’un domestique dévoué, d’un pauvre paysan du 
canton de Vaud, aimant passionnément les sciences, qui 
permirent à Huber de mettre au jour l’un des ouvrages les 
plus importants sur les mœurs des insectes. D'autres ob- 
servateurs ont vérifié les expériences de l’histoire des 
abeilles, et les résultats ont été en tous points les mé- 
mes. 

Les mâles des abeilles (pl. 1, fig. 1), que les éducateurs 


DES INSECTES, 17 


désignent ordinairement sous la dénomination de Faux- 
Bourdons, sont plus gros que les ouvrières. 

Leur tête est plus arrondie, ce qui est dû au grand de- 
veloppement des yeux; les tarses ont leur premier article 
allongé. 

Les femelles, que l’on nomme les Reines (pl. 1, fig. 2), 
et qui ont été appelées autrefois plus improprement os, 
ont des ailes plus courtes que celles des mâles et des ou- 
vrières. Leur tête est presque triangulaire. Les tarses ont 
leur premier article dépourvu de brosse, leur abdomen 
est muni d’un aiguillon. 

Les neutres ou ouvrières (pl. 1, fig. 3) sont d’une taille 
un peu moins grande. Leur abdomenest armé d’un aiguil- 
lon dont la piqüre est très-douloureuse. Leurs pattes posté: 
rieures sont conformées pour exécuter les travaux de ré- 
coite et de construction. Ainsi le premier article du tarsea 
reçu le nom de pièce carrée; il s'articule avec la jambe par 
son angle supérieur, de manière à sereplier sur elle et à for- 
mer une sorte de petite pince. Cet article, qui offre deux 
petites épines à l’angle opposé à son insertion, est lisse au 
côté externe; mais sa face interne est garnie de plusieurs 
rangées de poils roides qui l’ont fait nommer la brosse. 
La jambe a été appelée, en considération de sa forme, la 
palette triangulaire, etune petite cavité à sa face externe 
a reçu le nom de corbeille. La brosse sert à récolter le 
pollen des fleurs sur les étamines ; la corbeille sert à l’em- 
porter. 

Ces divers instruments permettent encore aux abeilles de 
récolter sur les végétaux une autre substance résineuse et 
odorante qu’elles emploient essentiellement pour clore leur 
habitation. On connaît cette substance sous le nom de 
propolis. C’est sous le rapport de ses sécrétions que la- 


‘) 


18 HISTOIRE 


e 


beille est bien connue de tout le monde; c’est sous ce rap- 
port que l’homme a su se rendre cet insecte si utile. Chacun 
sait que nous lui devons la cire et le miel; on l’appelle 
d’ailleurs la mouche à miel. Pendant longtemps on avait 
pensé que la cire dont sont formées les alvéoles, était due 
au pollen dont les ouvrières se nourrissent quelquefois. 
Cette matière, ajoutait-on, était ensuite élaborée dans leur 
estomac, puis dégorgée par la bouche sous l'apparence 
d'une matière blanchâtre qui n’était autre chose que la 
véritable cire. 

Il appartenait à un paysan de Lusace de reconnaître le 
premier la nature de cette sécrétion , il trouva les lamelles 
de cire engagées entre les arceaux inférieurs des anneaux 
de l'abdomen ou du ventre. 

John Hunter, puis Huber, confirmèrent cette décou- 
verte ; et les observations de ce dernier prouvèrent que 
les abeilles exclusivement nourries de pollen ne secrètent 
pas de cire , et qu’au contraire elles en fournissent lors- 
qu'elles inangent des matières sucrées. Personne n’ignore 
aujourd'hui combien il est facile d’apercevoir ces petites 
plaques de cire en soulevant un peu les derniers anneaux 
du ventre de l’abeille. C'est avec cette matière que les ou- 
vrières construisent les loges ou cellules destinées à rece- 
voir les œufs pondus par la femelle ou la reine. Les alvéo- 
les ou cellules réunies sont connues généralement sous le 
nom de géteaux. Chacune d'elles constitue un petit go- 
det hexagonal fermé d’un côté seulement par un fond 
pyramidal, résultant de la réunion de trois rhombes. Les 
gâteaux sont le résultat de l’adossement de deux couches 
d'alvéoles, disposés de telle sorte que le fond des uns 
devient le fond des autres ; la base de chaque cellule est 
en outre formée par la réunion de trois cellules opposées. 


DES INSECTES. 19 


La matière se trouve ainsi employée avec la plus stricte 
économie. 

Quand l'abeille ouvrière veut construire, elle prend suc- 
cessivement à l’aide du premier article de ses tarses, qui 
forme une pince avec la jambe, les lamelles de cire sé- 
crétées entre les anneaux de son ventre. Elle les triture 
avec ses mandibules et leur donne l’apparence de fila- 
ments mous qu’elle applique contre la voûte de la ruche, ou 
qu’elle ajoute aux lamelles déjà posées par d’autres. Plu- 
sieurs abeilles travaillant simultanément forment bientôt 
une masse assez étendue, elles y creusent alors des cellu- 
les; il n'est question jusqu'ici que de celles dont nous 
avons décrit la forme et la construction, que des alvéoles 
petites destinées aux larves des ouvrières (pl. 1, fig. 5 €.) 
et des moyennes destinées aux larves des mâles (pl. 1, 
fig. 5 a.) Maisilest encore un autre ordre de cellules ; ce 
sont celles qu’on appelle grandes, et qui recevront des 
œufs et par suite des larves devant donner naissance à des 
femelles ou reines. Elles ne sont ordinairement qu’au 
nombre d’une vingtaine dans une ruche ne renfermant 
souvent pas moins de vingt à vingt-cinq mille individus 
neutres. Aussi rien n’est négligé pour qu'elles soient spa- 
cieuses et commodes pour leurs habitants. Leur forme est 
aussianormaleque les dimensions; elles sontordinairement 
oblongues et si massives que le poids d’une seule est ju- 
gée équivalent à celui de cent autres ; elles sont en outre 
toujours posées verticalement, de manière à paraître dé- 
tachées du gâteau; leur surface est plus ou moins guillochée 
(voyez pl. 1, fig. 5 b). Dans l’intérieur de la ruche (pl. 1, 
fig. 4), les gâteaux sont disposés parallèlement les uns 
aux autres, mais il est vrai de dire que la disposition va- 
rie beaucoup. 


20 HISTOIRE 


L’accouplement des abeilles a lieu seulement au prin- 
temps. A cette époque, la reine abeille sort de la ruche, 
disparaît bientôt dans les airs, où l’accouplement doit s’ef- 
fectuer ; c’est le plus ordinairement au bout de vingt-cinq 
à trente minutes après son départ que l’on voit revenir à 
la ruche la femelle fécondée. Des signes irrécusables at- 
testent toujours qu'elle a reçu l’approche du mâle; une 
partie desorganes de celui-ci se trouvant rompus après la 
fécondation et demeurant encore en partie engagés dans 
la vulve de la femelle. 

Un fait bien digne de remarque, c’est que le rapproche- 
ment des sexes ne puisse jamais avoir lieu que dans l’air et 
probablement à une hauteur considérable où les yeux ne 
peuvent plus rien distinguer. Il a été démontré que tou- 
tes les fois que les reines étaient enférmées dans les ru- 
ches, elles demeuraient toujours infécondes, bien qu’elles 
fussent entourées de mâles. Il en est de même lorsqu’el- 
les peuvent s’ébattre dans une chambre assez spacieuse ; 
une entière liberté leur est donc absolument nécessaire. 
Lorsqu'une femelle revient à la ruche après avoir été 
fécondée, elle est l’objet de toute l'attention, de tous les 
soins des ouvrières qui se pressent autour d'elle. 

C'est de quarante à quarante-huit heures après sa ren- 
trée à la ruche qu’elle commence à pondre. Parcourant 
les gâteaux, elle dépose un œuf dans chaque cellule ou 
alvéole, et le fixe dans le fond, au moyen d’une matière 
agglutinante. Cette femelle ne pond d’abord que des œufs 
d'ouvrières ; seulement au bout d’une quinzaine de jours, 
elle pond des œufs de femelles ; mais à un jour de distance, 
pour que celles-ci n’éclosent pas toutes à la fois. Ce n’est 


que onze mois après, au dire de Huber, que sont pondus 
les œufs de mâles. 


DES INSECTES, 21 


Telle est la marche ordinaire, lorsque la reine abeille a 
été fécondée peu de jours après sa naissance ; mais il pa- 
raît qu’elle ne pond que des œufs de mâles, si elle n’a été 

‘fécondée que, plus d’une vingtaine de jours après sa nais- 
sance. On observe ce fait quand on retient une femelle 
captive pendant un certain temps. Après la fécondation 
elle commence à pondreses œufs comme les autres au bout 
de quarante et quelques heures; mais tous sont des œufs 
de mâles ainsi que ceux qu’elle pondra dans la suite. Voici 
un fait bien étrange dont il paraît difficile de donner l’ex- 
plication ; la ponte des œufs de mâles semble corres- 
pondre toujours à un affaiblissement des femelles, ou à un 
développement incomplet dans leurs organes. 

Au moment de la ponte, les ouvrières redoublent de 
soins auprès de la reine ; elles læ frottent avec leur trom- 
pe, elles lui présentent de temps en temps le miel qu’el- 
les dégorgent. Quand elle est pressée de pondre, si elle 
laisse tomber plus d’un œuf dans une cellule, les ouvrières 
retirent aussitôt les autres ; cela arrive fréquemment lors- 
que les gâteaux n’offrent pas assez de loges pour contenir 
tous les œufs pondus par la reine ; ils sont alors immé- 
diatement détruits. Une fois ces œufs pondus, ils sont 
abandonnés aux ouvrières appelées nourrices, parce 
qu'elles ne font que soigner les petits, par opposition a 
celles nommées cirières, qui ont pour mission spéciale 
de construire les alvéoles. 

Les mâles sont bien loin de recevoir les mêmes soins 
des ouvrières après que la femelle a été fécondée. Quand 
ils ont quitté la ruche ils ne doivent plus jamais y rentrer. 
Étant impropres au travail ils ne feraient que consommer 
les provisions amassées dans la ruche. Les ouvrières ne le 


22 HISTOIRE 


permettent jamais ; vers le mois de juillet elles font un 
grand carnage de tous les mâles qui se présentent à la ru- 
che pour y entrer, elles les tuent impitoyablement. Il y a 
plus, les individus qui ne sont pas encore sortis, même 
ceux qui sont encore en nymphe, ne sont pas épargnés 
davantage. Les abeïlles tuent tous ces mâles désormais 
inutiles dans leur demeure; et ce massacre ne leur coûte 
pas grande peine, car on sait qu’elles attaquent des êtres 
privés de tout moyen de défense. 

Plusieurs observateurs prétendent que la nourriture 
apportée aux larves est différente selon les âges ; mais les 
expériences d’Huber ont démontré que la nourritureinflue 
sur le développement des organes génitaux, et que celle 
donnée aux larves des femelles est fort différente de celle 
que reçoivent les larves des ouvrières. 

Les ouvrières ou abeilles neutres sont, comme nous l’a- 
vons déjà dit, des femelles infécondes ; elles ne possèdent 
que lesrudiments des organes de la reproduction. Mais ils 
peuvent se développer dans le cas où ces abeilles rece- 
vraient une nourriture particulière à leur état de larve. 

C’est ainsi que des larves d’ouvrières, placées auprès de 
celles des reines, peuvent quelquefois devenir fécondes 
quand elles ont reçu accidentellement quelques parcelles 
de la gelée prolifique destinée aux larves des femelles. 
Cette nourriture paraît influer si énergiquement sur le dé- 
veloppement des ovaires, que ces ouvrières sont ainsi ren- 
dues aptes à pondre quelques œufs. 

Mais ce développement demeure imparfait, parce que 
la nourriture prolifique n’a été administrée qu’en petite 
quantité. Ces larves ayant vécu en outre dans les peti- 
tes cellules , leur volume n’a pas pu s'étendre au delà des 


DES INSECTES. 235 


proportions ordinaires. Les abeilles auxquelles ces larves 
donnent naissance ont donc du reste tous les caracteres 
extérieurs des ouvrières. 

Toutes les fois qu’une ruche a perdu sareine, s’il n'existe 
pas à ce moment de larves destinées à devenir des femel- 
les, elles ne tardent pas à adopter quelques larves d’ouvrières 
pour en faire des femelles fécondes. Elles prolongent les 
alvéoles de ces larves qui doivent devenir mères, et leur 
donnentexelusivementde la nourriture prolifique. Il paraît 
du reste que ces femelles, qui pendant leur vie de larve 
n'ont reçu que peu de temps la gelée des femelles, ne 
pondent que des œufs de mâles. 

Les larves des abeilles sont blanchâtres, molles et apo- 
des, c’est-à-dire privées de pattes. Chacune d'elles , ainsi 
que nous l’avons déjà dit, est renfermée dans une alvéole 
particulière, où les ouvrières lui apportent chaque jour le 
miel destiné à sa nourriture. Ces larves, qui subissent 
plusieurs changements de peau, prennent tout leur ac- 
croissement dans un espace de temps très-peu considéra- 
ble. Les ouvrières ferment alors les alvéoles avec un petit 
couvercle de cire; et les larves se filent elles-mêmes à 
l’intérieur un cocon soyeux dans lequel elles subissent 
leur transformation en nymphe. L'insecte parfait éclôt sept 
ou huit jours après cette métamorphose, etil perce lui-même 
le cocon et le couvercle de cire. Les autres abeilles lui 
prodiguent aussitôt tous les soins imaginables, jusqu’à ce 
qu'il soit bien raffermi ; si c’est une ouvrière, elle ne tarde 
pas à se mettre à l'ouvrage, et à se mêler aux autres 
dans leurs laborieuses opérations. 

A ces époques d'éclosions, le nombre des individus 
devient ordinairement si considérable qu'ils ne peuvent 
plus être tous contenus dans la ruche. I] n'est pas moin- 


24 HISTOIRE 


dre quelquefois, assure-t-on, de vingt-cinq à vingt-sept 
mille. 

C'est alors qu'ont lieu ces émigrations qu’on désigne 
sous le nom d’ÆEssaims. Mais pour cela il est nécessaire 
qu’une nouvelle reine soit éclose; l’ancienne abandonne 
alors la ruche et va avec une partie des ouvrières fonder 
une nouvelle colonie dans l’endroit qu’elles jugeront pro- 
pice; elles se fixent sur un point quelconque se tenant 
toutes attachées les unesaprès les autres; c’est le moment 
que le cultivateur doit épier pour s'emparer des essaims 
et en former une nouvelle ruche. 

Dans certaines circonstances, il se trouve qu'une nou- 
velle femelle est prête à éclore, tandis qu’une foule d’ou- 
vrières étant encore en nymphes , le moment d’une émi- 
gration w’est pas venu ; les abeilles retiennent alors cap- 
tive dans sa cellule pendant plusieurs jours cette femelle 
impatiente de sortir; mais elles ont soin de lui passer jour- 
nellement de la nourriture, par une ouverture pratiquée 
au couvercle de la loge. 

C’est toujours la naissance d’une femelle qui détermine 
une émigration ; car deux femelles ou reines ne sauraient 
vivre en bonne harmonie dans la même ruche. Quand 
cela arrive et que le nombre des ouvrières n’est pas assez 
grand pour former un essaim, il y a entre les deux rei- 
nes un combat à mort, dont les ouvrières demeurent 
spectatrices sans jamais se mêler à l’action. 

Les deux rivales s’élancent ordinairement l’une contre 
l’autre, face à face, en cherchant à se saisir mutuelle- 
ment, et quand l’uned’elles parvient àse placer au-dessus 
de l’autre, elle lui perce l’abdomen avec son aiguillon , ce 
qui lui donne la mort presque instantanément. Dès qu’une 
reine est née dans la ruche, elle eherche à détruire celles 


DES INSECTES. 25 


qui ne sont pas encore sorties de leur loge. Elle déchire 
ainsi avec ses mandibules le couvercle de l’alvéole et 
perce de son aiguillon l'abeille femelle qui vient de naïtre ; 
dans le cas où elle est encore en nymphe, elle l'abandonne 
sans la piquer après avoir déchiré son couvercle ; mais les 
ouvrières ne tardent pas alors à la tirer de sa loge aussi 
bien que si elle avait été tuée. 

Comme on le voit, les abeilles constituent de véritables 
monarchies et non pas des républiques, comme on l'a tant 
de fois répété : une seule reine est la dominatrice de son 
peuple ; elle en est en même temps l'unique soutien. Si une 
ruche venait à être privée de sa reine, sans qu’il restât aux 
ouvrières l'espoir d’en avoir une, c’est-à-dire avant que les 
œufs aient été pondus , on verrait aussitôt le décourage- 
ment s'emparer de toutes les habitantes de la ruche ; elles 
ne construiraient plus d’alvéoles, n’amasseraient plus de 
provisions ; l’objet de leurs soins laborieux n’existant plus, 
l'espoir de perpétuer l’espèce étant anéanti , elles vivraient 
au jour le jour, jusqu’à ce qu’une mort prochaine vienne 
mettre fin à leur existence. Mais si dans de telles circons- 
tances on leur donne une femelle féconde ou une portion 
de gâteau contenant soit des œufs, soit des larves qui pour- 
ront leur donner un jour des reines, elles reprennent tout 
aussitôt leur travail avec une nouvelle ardeur, et l’activité 
renaît de toutes parts dans la ruche. Le but de propager 
l’espèce étant toujours le seul moteur des travaux des in- 
sectes. 

Les abeilles ont de nombreux ennemis dont nous don- 
nerons l’histoire quand il sera question de ces animaux. 
Aussi des sentinelles sont-elles préposées à la garde de la 
ruche ; il y a continuellement des ouvrières à l'entrée de 
leur demeure, qui touchent de leurs antennes chaque indi- 


Li 
J 


26 HISTOIRE 


vidu qui veut entrer. Quand des frêlons, des sphinx tête- 
de-mort, ete., cherchent à s’introduire dans les habitations, 
toutes les abeilles se réunissent pour opposer leurs efforts 
à l'entrée de ces ennemis. 

Car il paraît qu’il est presque impossible aux abeilles 
de s’opposer à leurs dégâts quand ils ont pénétré dans la 
ruche: lorsque cela arrive, elles en sont quelquefois ré- 
duites à abandonner leur demeure, et à chercher ail- 
leurs un endroit propice à leur industrie. 

Des Teignes, des Crabronides et d'autres insectes sont 
autant d’ennemis pour les abeilles, qui ont été signalés 
depuis les temps reculés ; car nous en trouvons une assez 
longue énumération dans les Géorgiques de Virgile. 

Les abeilles ont particulièrement servi d'exemple pour 
montrer, selon les uns, l'intelligence vraiment merveil- 
leuse de certains insectes, selon les autres l'instinct le plus 
développé; c’est-à-dire que plusieurs naturalistes ont pensé 
que toutes les actions des abeilles étaient du domaine 
d'un instinct purement animal, tandis que d'autres les 
ont rapportées à une intelligence comparable, en quelque 
sorte, à celle de l’homme. 

Il nous paraît que les deux .opinions sont également 
inexactes ; certains actes de la vie deces insectes semblent 
être seulement instinctifs, au lieu que quelques autres pa- 
raissent être le résultat d’une idée, d’une pensée. Quoi- 
qu'une semblable distinction soit extrêmement difficile à 
faire, nous croyons qu’on doit ranger au nombredes faits 
instinctifs tout ce qui a rapport à la construction des al- 
véoles. L’abeille se met à l'ouvrage presque aussitôt sa nais - 
sance; les cellules qu’elle confectionne sont semblables 
a celle dans laquelle elle a vécu dans son premier âge ; 
enfin , l'abeille n’apprend pas à construire; c’est une fa- 


DES INSECTES. 27 


cuité innée chez elle. L’abeille va encore naturellement 
à la recherche de la nourriture, qu’elle doit apporter aux 
larves. Les ouvrières, qu’on appelle nourrices, exécutent 
toutes ce travail, d’après une impulsion qui semble 
inhérente à leur existence. Les deux principales fonc- 
tions des abeilles ouvrières, construire des alvéoles pour 
loger les larves’, procurer la nourriture à ces mêmes lar- 
ves, doivent être absolument du domaine de l'instinct. 
Mais l'abeille va pomper le miel de certaines fleurs plutôt 
que d’autres ; elle construit des cellules différentes pour 
les ouvrières, pour les mâles, pour les femelles; elle ne leur 
donne pas la même nourriture ; quand elle veut rendre 
des larves ouvrières femelles fécondes, elle modifie la 
forme de leurs alvéoles; elle change leur nourriture. L’a- 
beille ne fait pas que se défendre contre l’ennemi qui vient 
l’attaquer , ainsi que le font beaucoup d'animaux ; elle le 
poursuit, après qu’il l’a abandonnée , et semble chercher 
une vengeance. 

Tous ces faits plus ou moins accidentels, étant le 
résultat de diverses impulsions, qui se manifestent selon 
les circonstances, elles ne peuvent être que du domaine de 
l'intelligence. Et, en effet, il nous semble que tout être, 
appelé par lanature à exécuter une chose quelconque, doit 
avoir un certain degré d'intelligence ; car, lorsqu'il s'agira 
d'accomplir les actes aux quels la nature l’a destiné, il ar- 
rivera toujours des cas particuliers, qui pourront parfois en 
entraver la marche, et dont la solution ne sera trouvée 
que par une idée intelligente. 

Si les abeilles se recommandent à notre admiration par 
leursmœæurs, par cette étonnante harmonie qui existe dans 
leurs divers royaumes, elles se recommandent bien mieux 


28 HISTOIRE 


encore aux yeux de tous par les services que nous rendent 
leurs productions. 

Le miel et la cire constituent des branches d'industrie 
très considérables. La propriété d’un grand nombre d’a- 
beilles est une véritable richesse pour eelui qui se livre à 
leur éducation. 

Une ruche fournit souvent de six à huit kilogrammes de 
miel par année, et une quantité de cire qui n’est pas beau- 
coup moindre. Aussi est-ce un rapport très-important pour 
ceux qui pratiquent en grand l’éducation des abeilles ; 
d'autant plus que cela ne réclame aucune peine, aucun 
travail. Il suffit d’avoir un emplacement convenable sous 
le rapport de l'exposition et des fleurs des alentours. 

On a remarqué qu’un certain nombre d’abeilles étaient 
constamment occupées , à l’entrée de la ruche, à établir 
une sorte de ventilation à l’aide de leurs ailes; cette ob- 
servation a conduit quelques personnes à imaginer un 
ventilateur que l’on place à l'entrée des ruches; ce qui 
peut alors permettre à ces abeilles de s'occuper d’un 
autretravail. On a obtenu, en effet, par ce procédé, un pro- 
duit plus considérable en miel et en cire; mais il paraît 
aussi que plusieurs éducateurs ont trouvé des inconvé- 
uients dans l'emploi des ventilateurs. 

Au reste, le produit des abeilles est déjà si immense, 
que son revenu tient un rang élevé, en France , parmi nos 
produits agricoles. 

On connaît plusieurs espèces d’abeilles, qui ont des. 
mœurs en tout semblables ; celle qui a été l’objet des re- 
cherches de Swammerdam, de Réaumur, de Huber, ete... 
celle qui vit en France et dans tout le nord de l'Europe est 
l'abeille mellifique (Apis mellifica Lin). 


DES INSECTES. 29 

On elève en Italie et en Grèce, peut-être aussi dans 
ane assez grande partie de l'Orient, l'abeille liqurienne 
(Apis liguslica), qui ressemble beaucoup à notre. espèce 
commune, mais qui en diffère surtout par son corps bru- 
nâtre, avec les trois premiers anneaux de l'abdomen fer- 
rugineux et bordés de noir. C’est probablement cette es- 
pèce dont nous ont entretenus les Grecs et les Romains. 

Les abeilles sont connues de toute antiquité. La Bible 
en fait mention, et elles y sont désignées en hébreu sous 
le nom de Deborah. I est probable qu'avant toute civili- 
sation les hommes surent profiter de leur travail. 

Les abeilles étaient connues des Grecs sous les noms de 
Melissa où Melitta. Le vieil Aristote n’a pas manqué de 
donner leur histoire : il distinguait ainsi les trois sortes 
d'individus , les abeilles, c’est-à-dire les ouvrières; le roi 
des abeilles , c’est-à-dire la femeile ou la reine ; et le bour- 
don vivant parmi les abeilles, c’est-à-dire le mâle. Il sa- 
vait que les gâteaux de cire étaient composés de trois es- 
pèces d’alvéoles pour ces différents individus; que le miel 
amassé par elles servait à leur nourriture; il connaissait fa 
formation des essaims, le massacre des mâles, qui a lieu 
à une certaine époque de l’année ; en un mot, les principaux 
faits de l’histoire de cet insecte ne lui étaient pas étran- 
gers; mais ils ne sont pas précisés bien clairement dans 
son récit, et des erreurs viennent se mêler à la réalité, 

Il appréciait surtout les différentes qualités du miel, et 
prétendait que celui du printemps était préférable à celui 
de l'automne , et queles abeilles quiavaient fait leur récolte 
sur le thym donnaient un miel plus exquis. 

Nous savons aussi de quelle renommée jouissait chezles 
anciens le miel du mont Hymetteen Attiqueet du mont Hy- 


bla en Sicile. Nous accordons dureste aujourd'hui une re- 
3. 


30 HISTOIRE 


nommée bien grande aussi au miel de Narbonne; mais 
elle n’a pas eu l'avantage d’être également célébrée par 
les poëtes. 

Les produits des abeilles ne furent pas plus dédaignés 
chez les Romains que chez les Grecs. Le Cygne de Mantoue 
célébra admirablement les soins qu'il faut leur donner. 
IT nous a laissé le récit de plusieurs traits de leur histoire ; 
il nous a’ signalé leurs ennemis. 

Pline, le naturaliste romain, nous dit que les abeilles 
occupent le premier rang parmi les insectes , et que, plus 
que tous les autres, elles ont droit à notre admiration ; car 
elles sont, ajoute-t-il, les seuls animaux de ce genre qui 
aient été créés pour l’homme : elles composent le miel, le 
plus sucré, le plus doux et le plus salubre de tous les sucs; 
elles fabriquent les rayons de la cire, qui servent pour bien 
des usages ; enfin, elles supportent le travail, exécutent 
des ouvrages, constituent des associations politiques, 
ont des conseils, des chefs, et, ce qui est plus merveilleux, 
une morale et des principes. 

Cette seule citation suffit pour montrer quelle vénération 
les anciens avaient pour les sociétés des abeilles. Peu s’en 
fallut, sans doute , qu’on ne leur rendit un culte. 

Mais ils avaient les plus singulières idées sur la repro- 
duction de ces insectes ; leur génération était un problème, 
parce qu’on n’avait jamais vu leur accouplement : de là 
les idées les plus singulières sur leur naissance. Les uns 
prétendaient que le ventre d’un bœuf tué récemment et en- 
terré dans du fumier devait produire des abeilles ; selon 
d’autres, c’était le corps d’un jeune bœuf qu’on avait fait 
expirer sous les coups, ou bien encore des fleurs combi- 
nées et disposées d’une manière convenable ; enfin, on in- 
ventait à ce sujet toutes sortes de fables plus ou moins 


DES INSECTES, 31 


étranges, qu’il est à peu près inutile de retracer en détail. 

On trouve en Égypte une espèce particulière d'abeilles, 
qui est élevée dans ce pays comme l'abeille domestique 
dans le nôtre : elle a été observée par M. Savigny et dé- 
crite par Latreille, sous lenom d'abeille à bandes (Apis fas- 
ciata). Sans aueun doute , c’est cette espèce qui est repré- 
sentée si souvent sur les monuments égyptiens. 

On la remarque ordinairement au-dessus des cartouches 
qui renferment des noms propres ; une sorte de faisceau 
est alors placé au-devant d’elle et au-dessous deux demi- 
cercles. M. Champollion a interprété ce groupe dans son 
ensemble comme un titre accompagnant le nom inscrit 
dans le cartouche; ce qui paraît assez vraisemblable : mais 
l'abeille est encore figurée dans d’autres circonstances ; 
et, suivant Hor-Apollon, elle était l'emblème d’un peuple 
obéissant aux ordres de son roi. Rien, en effet, n’est plus 
en rapport avec l'observation exacte, 

Mais ce n’est pas seulement chez les anciens que les 
abeilles furent regardées commel’emblème de la royauté ; 
on sait que de nos jours encore, les manteaux des empe- 
reurs et des rois sont couverts d’abeilles d’or. 

Outre les trois espèces d’abeilles que nous avons si- 
gnalées, on en connaît encore plusieurs autres espèces étran- 
gères; ce sont l’Abeille unicolore, qui habite les îles 
de France et de Bourbon et se retrouve jusqu’à Madagas- 
car; celle-ci fournit un miel vert très-estimé ; 

L’Abeille indienne, que l’on rencontre au Bengale; 

L’Abeille d'Adanson, répandue au Sénégal ; 

L'Abeille de Péron , qui se trouve à Timor, où elle à 
été découverte par le célèbre voyageur dont elle porte le 
nom ; quelques autres espèces encore qui habitent le cap 
de Bonne Espérance, les Indes orientales, etc. 


3 2 HISTOIRE 


Nous arrivons maintenant à l’histoire des BomB1TES, le 
troisième groupe de la famille des Apides, qui se compose 
essentiellement du genre Bourdon (Bombus). 

Ces insectes, que tout le monde reconnaît à leur corps 
gros et velu, sont répandus dans diverses parties du 
monde, mais ils sont abondants en espèces, surtôut en 
Europe ; ils ont dans leur organisation beaucoup de res- 
semblance avec les abeilles ; on trouve également chez 
eux trois sortes d'individus , des mâles, des femelles et des 
neutres ou ouvrières ; ces dernières ont leurs pattes pos- 
térieures conformées pour la récolte du pollen, ainsi que les 
abeilles ouvrières. 

Aussi les Bourdons construisent-ils des demeures 
étendues , où ils élèvent leur progéniture. [ls forment des 
sociétés assez nombreuses, mais ce nombre est peu con- 
sidérable comparativement à celui que nous fournissent les 
sociétés des abeilles, car ordinairement chaque nid ne - 
renferme guère que cinquante à soixante individus, bien 
que parfois on en trouve jusqu’à deux ou trois cents. 

[is construisent leurs nids dans la terre, dans les prai- 
ries , ou auprès des haies, employant la mousse pour 
leurs constructions. C’est pour cela qu’on voit fréquem- 
ment les Bourdons entrer dans la terre par un orifice as- 
sez étroit, à la surface du sol. 

Les sociétés des Bourdons ne durent jamais au dela 
d’une saison , elles se dispersent chaque année vers le mi- 
lieu de l’automne, Les femelles fécondes se cachent alors 
dans les creux des arbres ou dans les fissures des mu- 
railles, où elles passent l'hiver dans un engourdissement 
plus ou moins complet. Les ouvrières et les mâles parais- 
sent au contraire périr aux approches de lhiver, et ne pas 
même chercher d’abri pour attendre la saison nouvelle. 


DES INSECTES. 3: 


Cependant, des que les premières chaleurs du prin- 
temps se font sentir, la femelle Bourdon sort de son en- 
gourdissement, et le moment de la ponte approchant pour 
elle, il lui devient nécessaire de construire une demeure 
qui recevra sa progéniture, les ouvrières, qui l’an passé 
étaient uniquement occupées des travaux du domicile, 
n'existant plus. 

Chaque femelle isolément choisit une cavité qui lui 
paraît propice, la nettoie ensuite et la rend aussi lisse 
que possible. Ce premier travail achevé, elle va faire 
une prévision de mousse pour en recouvrir son habitation. 

L'industrieuse femelle ne s'occupe plus alors que de 
la récolte du pollen et du miel, elle apporte à chaque ins- 
tant à son nid les provisions qu’elle a amassées. Le mo- 
ment de pondre étant enfin arrivé, elle forme des boules, 
composées de pollen etde miel , et dépose un ou plusieurs 
œufs dans l’intérieur de chacune d'elles. Les larves, qui ne 
tardent pas à éelore, trouvent autour d’elles une nourriture 
convenable; quand la matière alimentaire vient à di- 
minuer, la femelle a soin d’apporter de nouvelles provi- 
sions. Tous ces œufs, pondus au printemps, doivent sans ex- 
ception donner naissance à des individus neutres, c’est-à- 
dire à des ouvrières. Quand les larves ont pris tout leur 
accroissement, elles se fabriquent, au milieu des boules 
de pollen mêlé de miel, une coque soyeuse, dans laquelle 
eHes se transforment en nymphes ; au bout de peu de 
jours les insectes parfaits sortent de cette étroite retraite. 
Toutes ces ouvrières se mettent bientôt à l’œuvre; elles 
commencent par agrandir l’habitation, construite par la 
mère, qui a suffi pour la première génération, mais qui ne 
suffira plus pour les suivantes. 

Les Bourdons qui font leur nid principalement avec de 


9 4 HISTOIRE 


la mousse, et c'est le plus grand nombre, en augmen- 
tent la quantité et forment ordinairement au-dessous une 
seconde voûte à parois de cire. Cette cire est sécrétée 
comme celle des abeilles entre les anneaux de l'abdomen, 
mais elle n’a point les mêmes propriétés, aussi est-il peu 
probable qu’elle puisse jamais servir à nos besoins. Sa 
couleur est d’un gris jaunâtre ; elle brûle facilement, mais 
ne devient pas liquide quand on l’expose à la chaleur. 

D'après les observations de Réaumur, les ouvrières 
Bourdons construisent encore avec leur cire de petits go- 
dets, où elles déposent du miel. Cette provision est em- 
ployée pour humecter la pâtée qu’elles donnent aux larves. 

Les gâteaux sont très-irréguliers dans l’intérieur des 
nids, et composés de corps. oblongs appliqués les uns 
contre les autres. 

Quand le nombre des ouvrières est devenu assez consi- 
dérable pour que les travaux de la colonie puissent 
suivre facilement leur cours, la mère Bourdon pond 
des œufs de mâles et de femelles ; femelles qui devien- 
dront fécondes par l’accouplement avec les mâles qui 
naissent en même temps qu’elles. Quoique jusqu’à pré- 
sent l’observation ne nous apprenne rien à cet égard, M. 
Lepeletier de Saint-Fargeau suppose avec assez de vrai- 
semblance que les Bourdons apportent comme les abeilles 
une nourriture particulière aux larves qui donnent 
naissance à des femelles fécondes. 

Les mâles et les femelles, qui sont nés au milieu de 
l'été, produisent aussitôt une nouvelle génération, qui 
n'arrive à l’état adulte qu’au mois d’août. Ces individus 
sont ordinairement d’une taille un peu plus grande que 
les précédents. C’est à cette époque qu’a lieu l’accouple- 
ment des femelles qui vont hiverner, leurs mâles péris- 


DES INSECTES. 395 


sent presque immédiatement après l’accouplement; mais 
ces femelles, comme nous l'avons vu déjà, vont hiverner 
jusqu’au printemps suivant. 

Les Bourdons comme les abeilles ont leurs ennemis : 
des Teignes , plusieurs Diptères, s’introduisent dans leurs 
‘nids, et les larves naissant des œufs qu'ils y ont déposés 
vivent alors aux dépens des hôtes chez lesquels elles se 
sont établies. 

Les Bourdons sont assez nombreux en espèces ; on en 
rencontre une quinzaine en Europe; toutes celles qui ont 
été observées ont des mœurs très-analogues. 

L'espèce la plus commune : noire, avec l'extrémité du 
corps, de couleur blanche, la partie antérieure du thorax 
et la base de l'abdomen jaunes, est désignée sous le nom de 
Bourdon des jardins (Bombus hortorum, Lin.). 

La seconde famille des APIENS, les PSITHYRIDES, sont 
des insectes qui pendant longtemps ont été confondus avec 
les Bourdons ; ils leur ressemblent en effet presque en tout 
point par l’aspect général de leur corps et par la disposition 
de leurs couleurs. Mais ces faux Bourdons n'ont pas les 
pattes postérieures disposées de manière à récolter le pollen, 
comme M. Lepeletier de Saint-Fargeau l'a si bien observé. 

Les Psithyrides aussi ne construisent point d’habita- 
tions ; il n’éxiste chez eux que deux sortes d'individus, des 
mâles et des femelles. Des ouvrières, dépourvues des par- 
ties propres à construire et à recueillir le pollen des fleurs, 
n'auraient rempli aucun but dans la nature. 

Les femelles des Psithyrides vont pondre leurs œufs dans 
les nids des Bourdons, et les larves qui en naissent 
vivent aux dépens des provisions amassées par les hôtes 
chez lesquels ils ont pénétré ; c’est un fait bien étrange que 
celui-là, et que nous retrouverons dans bien d'autres fa- 


36 HISTOIRE 


milles. Ces Psithyrides ne peuvent vivre à leur état de 
larve que de miel et de pollen; ils n'ont aucun organe pro- 
pre à récolter sur les fleurs, nià construire des habitations : 
ils sont appelés par leur instinct à faire nourrir leur progé- 
niture par les Bourdons ; ils leur sont tellement sembla- 
bles, qu’ils s’introduisent chez eux, sans que ces Bourdons 
soupçonnent qu'ils ne sont pas des leurs , et les accueillent 
comme s'ils étaient réellement de la famille; les larves se 
ressemblent à tel point, que le Bourdon n’hésite pas à four- 
nir la nourriture aussi bien aux larves des Psithyrides 
qu’aux siennes mêmes. | 

Les Psithyrides ne se composent que du seul genre des 
Psithyres (Psithyrus); celui-ci ne comprend encore qu'un 
petit nombre d'espèces; toutes celles observées appar- 
tiennent à l’Europe. 

La famille des ANTHOPHORIDES , que nous faisons suC- 
cèder à celle des Psithyrides, est composée d’insectes chez 
lesquels il n'existe jamais que deux sortes d'individus, 
de même que parmi tous les autres Apiens dont nous al- 
lons donner l'histoire. Ces Hymenoptères ne forment plus 
ces admirables sociétés, modèles d'ordre, de discipline, 
d’obéissance, et surtout de bon gouvernement, comme 
on l’a bien dit. Ils n’ont plus la propriété de sécréter 
la cire. Ceux-ci cependant élèvent leur progéniture dans 
des nids divisés en plusieurs loges, recevant chacune un 
œuf et par suite une larve; mais chaque nid est l'ouvrage 
d’une seule femelle; le soin qu’il faut donner à ses larves 
est l'occupation de cette femelle : elle construit sa demeure, 
elle pond ses œufs sans être entourée des soins d’une légion 
d'ouvrières, comme la reine abeille ; elle seule va ramasser 
le miel et le pollen, et pourvoit, chaque jour, à la subsis- 
tance des êtres qu’elle a mis au monde. 


DES INSECTES, 37 


Chez ces insectes les jambes postérieures sont disposées 
en forme de palette, ainsi que le premier article de leur 
tarse, qui en outre porte une brosse en dessous; ce sont 
tous leurs organes de récolte pour le pollen. Onne retrouve 
plus la corbeille ni la disposition préhensile des pattes pos- 
térieures, comme chez l’Abeille et le Bourdon. 

Les ANTHOPHORIDES comprennent trois groupes : les Eu- 
GLOSSITES, leS ANTHOPHORITES et les XYLOCOPITES. 

Les premiers nous occuperont peu, car leurs habitudes 
sont inconnues; leur conformation a seule marqué leur 
place parmi les autres Apiens ; les Euglossites, si remar- 
quables par leur trompe, qui est presque aussi longue que 
tout leur corps, sont parés des plus brillantes couleurs : 
quelques-uns d’entre eux ont des teintes métalliques du 
plus grand éclat. 

Ce sont des habitants de l'Amérique méridionale; peu 
nombreux en espèces, ils ne constituent que deux genres : 
les Euglosses { Euglossa) proprement dites ; les Eulèmes 
(Eulæma, Saint-Farg.). 

Dans toute la tribu des Apiens les Euglosses se font re- 
marquer par l'éclat de leurs couleurs ; plusieurs sont d’un 
vert d'émeraude doré éclatant. Les Eulèmes sont généra- 
lement d’une taille plus considérable; leur corps est aussi | 
plus velu et leurs nuances sont plus variées. Ils rappellent 
l’aspect des Xylocopes. Aussi les anciens auteurs les pla- 
caient-ils en partie parmi les Centris et en partie parmi les 
Euglosses. 

Cependant les caractères ne permettaient pas de tels rap- 
prochements ; M. Lepeletier de Saint-Fargeau a bien déli- 
mité le groupe qui nous occupe en ce moment. | 

Les Anthophorites sont des insectes assez nombreux en 


espèces, qui habitent l'Europe, particulièrement l Europe 
4 


38 HISTOIRE 


méridionaie et le nord de l'Afrique, où ils sont tort 
abondants : ils ressemblent beaucoup à nos abeilles com- 
munes, mais ils sont plus velus, généralement d’une 
teinte grisâtre ; ils ont une taille un peu plus considérable. 
Ces insectes établissent le berceau de leur postérité dans 
des excavations de vieilles murailles , dans la terre sablon- 
ueuse escarpée et exposée aux rayons du soleil, ainsi que 
dans les sablières. Une espèce du genre Anthophore (An- 
thophora) a été l'objet d’une observation intéressante de 
la part de Latreille. Cet insecte, noir avecles derniers seg- 
ments de l'abdomen fauves , et connu sous le nom d’A4n- 
thophore pariétine (pl. 2, fig. à mâle et fig. 2 femelle), 
construit son nid dans les murs; il pratique des trous en- 
tre les pierres qui ont été réunies par un sable fin et ar- 
gileux , et ajoute à son nid un tube extérieur. En creusant 
son tuyau , l’Anthophore apporte au dehors tout le sable 
qu’elle a retiré, et l’humectant, au moyen d’une liqueur 
visqueuse qu’elle a la propriété de sécréter, elle le fixe 
successivement sous forme de petits rouleaux , en laissant 
un petit espace entre chacun d'eux. 

Toutefois ce tube ne doit pas subsister longtemps ; car 
dès que le tuyau est suffisamment grand, notre insecte va 
reprendre successivement les petits rouleaux de sable, pour 
former les cloisons qui doivent clore la demeure de cha- 
cune de ses larves. 

Toutesles autres Anthophores construisent leurnid d'une 
manière analogue ; elles divisent un long tuyau en une sé- 
rie de cioisons; mais aucune d'elles n'a l’habitude d’accu- 
muler au dehors, sous forme de tube, le sable qui doit 
servir à achever leur construction, comme le fait l’Antho- 
phore des murailles. 

De même que tous les Apiens nidifiants, les Anthopho- 


DES INSECTES. 39 


res approvisionnent leurs larves d’une pâtée composée de 
miel et de pollen, pour toute la durée de leur vie de 
larve. Ces insectes vont fréquemment pomper le miel 
dans les plantes à corolle infundibulée, les labiées, les 
boraginées, les rhinanthacées, etc. 

Le genre Anthophore comprend un assez grand nombre 
d'espèces, qui se ressemblent beaucoup psF leur corps velu 
et leurs nuances grisâtres. 

Le genre Systrophe se compose de quelques espèces eu- 
ropéennes remarquables par leur abdomen annelé de gris 
et de blanc. Leurs mœurs sont très-analogues à celles des 
véritables Anthophores. 

Ilen est de même des Macrocèreset des Eucères, qui ont 
des antennes aussi longues que tout lecorps chez les mâles. 
Leurs habitudes sont exactement les mêmes que celles des 
vraies Anthophores : ils construisent également leurs nids 
dans les endroits sablonneux et bien exposés aux rayons du 
soleil. 

Les Mélitturges , qui appartiennent aussi au groupe des 
Anthophorites, sont bien reconnaissables à leurs antennes 
renflées en massue. On en connaît un petit nombre d’es- 
pèces qui habitent l'Europe méridionale et l'Algérie. Mais 
leurs habitudes n'ont pas été observées. 

Les xYLOCOPITEs forment un groupe, composé de plu- 
sieurs genres, la plupart très-nombreux en espèces, 
répandues particulierement dans l’ Amérique méridionale, 
l'Afrique intertropicale et les Indes orientales. Presque 
tous sont de la taille de nos gros Bourdons ; quelques-uns 
sont d’une dimension beaucoup plus grande. 

Parmi les divers genres composant le groupe des X y- 
locopites , nous comptons les Centris et les Epicharis, 
grands et beaux insectes de l'Amérique méridionale, 


40 HISTOIRE 


ordinairement noirs et ornés de taches ou de bandes jau- 
nes ou rougeâtres, puis le genre Xylocope, si nombreux 
en espèces dans tous les pays chauds, et qui se ressemblent 
cependant beaucoup entre elles. Le type du genre, la 
Xylocope violette (Xy/ocopa violacea), est la seule espèce 
européenne : on la reconnaît à son gros corps noir; Sa 
tête et son corselet sont très-velus, son abdomen l’est 
peu ; ses ailes sont noirâtres, sans transparence, et à reflet 
violet. Cet insecte n’est pas rare aux environs de Paris ; 
on le rencontre sur lesfleurs pendant toute la belle saison. 
Réaumur lui a donné te nom d’Abeille perce-bois ; et c’est 
en effet un des traits les plus caractéristiques des habitu- 
des de la Xylocope. Quand elle veut construire son nid, 
elle cherche du bois mort, quelquefois pourri; il est plus 
facile alors de le creuser : elle choisit souvent des poutres 
d’une grosseur considérable ; mais d’autres fois elle prend 
un morceau de bois assez mince. Son premier travail est 
de perforer ce bois avee ses mandibules; elle y construit 
un ou plusieurs trous; car il n’est pas rare den trouver 
trois ou quatre parallèles, assez grands pour qu’elle puisse 
y entrer et en sortir facilement ; en creusant elle fait tom- 
ber la sciure au dehors; c’est un travail long et pénible 
pour la Xylocope que la perforation d'un trou; pour y 
parvenir il lui faut souvent plusieurs semaines ; il est vrai 
dedirequ'’on en rencontre fréquemment qui n’ont pas moins 
de dix à quinze pouces de longueur ; ils sont à peu près 
droits; seulement vers le bout ils se rapprochent de la su- 
perficie du bois. Quand l’ Abeille perce-bois a terminé cette 
dure besogne, elle ne songe plus qu'à y établir sa progéni- 
ture : elle s’en va à la récolte du pollen; elle en garnit le 
fond de son tube, après/’avoir mélangé avec du miel : lors- 
que la quantité est jugée suffisante , elle dépose un œuf au 


DES {NSECTES. 4! 


milieu de cette pätée : puis elle établit au-dessus, au moyen 
de la sciure de boiset d'un liquide adhérent qu’elle a la pro- 
priétédesécréter, un plancher solide, qui va devenir le fond 
d'une autre cellule. La Xylocope va recommencer ici le 
même travail : elle divise de la sorte son tube en une série 
de loges ou cellules, qui ne communiquent nullement entre 
elles et qui contiennent chacune un œuf et toute la provi- 
sion nécessaire à la larve qui va en sortir quelques jours 
après. Réaumur s'étonne avec raison de cet instinct admi- 
rable, qui fait connaitre à cette mère prévoyante la quantité 
bien exacte de nourriture qui sera nécessaire pour la vie 
de sa larve. En effet, elle ne se trompe jamais ; lorsque 
le ver prend de l'accroissement , sa provision diminue; et, 
quand il en a absorbé la totalité, il remplit à lui seul toute 
sa loge ; il est alors parvenu au terme de sa croissance. Sa 
métamorphose en nymphe s'effectue aussitôt ; et ce qu’il y 
a de bien remarquable, c’est que la tête se trouve tournée 
vers le fond de la cellule; de sorte que l’insecte parfait 
cherche naturellement à sortir de ce côté. _ 

On comprend maintenant pourquoi la mère a rapproché 
son tube de la superficie du bois. Sans cette précaution, 
l’insecte nouvellement éelos aurait eu des prines infinies 
pour sortir de sa prison et n’y aurait peut-être pas toujours 
réussi : d’un autre côté, il devait lui être interdit de sortir 
par ouverture pratiquée par la femelle. Celui qui occupe 
le fond du tube, étant né le premier, comme cela arrive 
toujours, puisque la femelle commence par pondre les œufs 
des loges les plus profondes, il aurait culbuté tous les 
autres ; et la nature s'oppose toujours à ces massacres. 
La Xylocope profite quelquefois de tubes qu’elle trouve 
tout formés. Nous en avons eu un exemple dans ces 
dernières années, Il y avait au jardin des plantes de Pa: 

4. 


42 HISTOIRE 


ris un tube de cuivre d'environ dix lignes à un pouce de 
diamètre, qui était adapté à un appareil à la vapeur res- 
tant inactif pendant la belle saison. L'extrémité de ce tube 
était placé au-dessus d'une fenêtre et communiquait à l’ex- 
térieur. Une femelle Xvlocope, jugeant sans doute qu’ur 
tel domicile serait commode pour y établir le berceau de 
sa progéniture, parce qu’il lui éviterait au moins la peine 
de creuser uu tube dans du bois, s’y installa, et chaque jour 
on la voyait entrer et ressortir plusieurs fois de cette de- 
meure improvisée. Il nous paraît important de signaler ce 
fait; car il y a véritablement de la part de la Xylocope 
dérogation à ses habitudes ordinaires; et, comme nous 
pensons voir cesser l'instinct et apparaître l'intelligence, 
toutes les fois que l’animal n’exécute pas exactement les 
mêmes travaux que ceux dont il tient l’existence, dès quil 
modifie, choisit, préfère, e’est ie résultat d'une pensée : 
nous ne pouvons apprécier la nature de cette pensée, mais 
il est manifeste que c'est un résultat de l'intelligence. 

On trouve des Xylocopes dans toutes les parties du 
monde, mais cest surtout dans les régions chaudes 
qu'on les rencontre plus abondamment. 

M. Lepeletier de Saint-Fargeau a décrit soixante-deux 
espèces de ce genre, et les diverses collections en renferment 
encore beaucoup d’autres espèce inédites. 

Les genres Centris, Epicharis et Lestis appartiennent 
au même groupe. Les deux premiers sont essentielle- 
ment propres aux régions équatoriales de l'Amérique ; 
leurs mœurs nous sont inconnues, mais leur structure gé- 
nérale et la grande ressemblance qu’ils ontavec nos Xylo- 
copes nous font présumer que leurs habitudes ne doivent 
pas en différer beaucoup. Ils sont tous d’une assez grande 
taille, et le plus souvent ils nous offrent des couleurs jau- 


DES INSECTES. 43 


nes ou orangces assez vives et plus où moins nuancées, 

Les Lestis constituent un petit genre propre à la Nou- 
velle-Hollande. On n'en connaît que quelques espèces de 
couleur vert-métallique. 

La quatrième famille de la tribu des Apiens est celle des 
ANDRENIDES. Ce sont des insectes qui ressemblent beau- 
coup à ceux des autres familles de la même tribu par l'as- 
pect et la structure générale, mais on les distingue faci: 
lement par leur languette ou lèvre inférieure, dont le lobe 
intermédiaire, en forme de cœur lancéolé, est plus court 
que leur tête. 

Les Andrenides ont les jambes postérieures munies de 
longs poils propres à récolter le pollen, avec des espaces lis- 
ses sur les hanches, à la base des cuisses.et sur les côtés 
du corps. 

Ces Apiens vivent tous solitairement. Comme ceux des 
deux familles précédentes, ils se composent seulement de 
deux sortes d'individus, Les femelles creusent dans 
lesterrains de sable argileux, ou dans le mortier dont on 
se sert pour lier les pierres des murailles, des trous pro- 
fonds, qui vont devenir le berceau de leur progéniture, 
Ces trous, que l’on rencontre toujours dans des expositions 
méridionales, ne sont autre chose que des tubes obliques 
ayant de six à huit pouces de longueur. Mais ce n’est pas la 
tout le travail ; chaque femelle coustruit encore au fond 
du grand trou plusieurs petits tubes ayant tous leur entrée 
au fond du tube principal. Ce sont là autant de loges 
distinctes pour chaque larve, toutes étant approvision- 
nées par la prévoyante femelle d’une certaine quantité de 
miel et de pollen. Chacune de ces retraites particulières 
est ensuite fermée hermétiquement avec la terre et le sa- 
ble qui ont été enlevés lors du creusement. 


4 4 HISTOIRE 


La plupart des ANDRENIDES se comportent de cette 
manière; mais l’on remarque des différences importantes 
à signaler dans les habitudes, suivant les genres et les es- 
pèces. 

Cette tribu se divise en trois groupes : ce sont les pa- 
SYPODITES, leS ANDRÉNITES et leS COLLETITES. 

Le premier se compose de quelques genres; ce sont 
les Dasypodes, remarquables par leurs pattes postérieures 
allongées , avec les jambes et le premier article des tarses 
couverts de poils entrêmement longs ; ce qui leur sert à ré- 
colter le pollen des fleurs. 

On connaît un jetit nombre d'espèces de ce genre; 
la plus commune estla Dasypode à pattes hérissées (Da- 
sypoda hirtipes, Fab.), insecte couvert d’une pubescence 
grisâtre tres-serrée, ayant l’abdomen de cette couleur chez 
le mâle avec de longs poils au bord de chaque segment: 
noir chez la femelle, avec quatre lignes transversales 
blanches; et les pattes postérieures couvertes de poils 
roussâtres. 

Cette espèce est très-répandue dans la plus grande par- 
tie de l'Europe; on la trouve fréquemment dans nos envi- 
rons, où, chaque année, elle creuse dans les chemins des 
trous profonds; comme toutes les autres Dasypodes, elle 
a la faeulté de récolter à la fois une grande quantité de 
pollen, à l’aide des longs poils qui garnissent ses pattes. 
Elle choisit de préférence les plantes ehicoracées. 

Le genre Panurge (Panurgus), que nous rapportons au 
même groupe, à l'exemple de M. Lepeletier de Saint-Far- 
geau, a été un peu observé dans ses habitudes par ce même 
savant : il rapporte qu'il a remarqué dans le sentier battu 
d'un jardin huit à dix Panurges femelles, appartenant à 
la même espèce, qui tour à tour, chargées de pollen, en- 


DES INSECTES. 43 


traient dans un trou perpendiculaire et en ressortaient aus- 
sitôt après avoir déposé leurs provisions. 

Ce fait pourrait faire penser que ces insectes travail- 
lent en commun ; mais il est évident que chaque femelle 
se rendait à un tube particulier ayant son entrée dans un 
conduit commun , qui servait à plusieurs individus. 

D'ailleurs, le mème observateur ajoute qu’en d’autres 
circonstances , il a vuplusieurs fois des Panurges travail- 
ler et approvisionner leurs nids isolément. On connaît peu 
d'espèces de ce genre; elles sont remarquables par leur 
grosse tête; l'Europe et la Barbarie sont le pays de ces 
Hyménoptères. La plus commune est le Panurge lobé 
(Panurqus lobalus), qui est noir, avec les antennes rous- 
sâtreset les cuisses postérieures dilatées en forme de lobe. 

M. de Saint-Fargeau place dans le même groupe Île 
genre Dufourée, dont les mœurs sont inconnues et qui 
est établi sur deux espèces de la France méridionale, 

Le second groupe, celui des ANPRENITES, renferme plu- 
sieurs genres assez nombreux en espèces. Celui d’Andrène 
en comprend une trentaine d'européennes et quelques au- 
tres de Barbarie ; plusieurs d’entre elles sont communes : on 
les rencontre fréquemment dans les chemins exposés au 
midi, oùelles creusent l'habitation de leur progéniture. Le 
genre Scrapter, qui est fondé sur un petit nombre d’espèe- 
ces, ne s'éloigne de celui d’Andrène que par quelques ca- 
ractères zoologiques. Leurs habitudes n'ont, du reste, pas 
été observées. Les Halictes, qui ont été l’objet d’un mé- 
moire intéressant de la part de M. Walckenaer, diffèrent 
peu des autres Andrénites dans leurs mœurs. Cet obser- 
vateur rapporte qu'il a trouvé plusieurs femelles dans le 
même nid ; un autre entomologiste, fort attaché à l’étude 
des Hyménoptères, affirme, au contraire, que chaque nid 


46 HISTOIRE 


est l'œuvre d’une seule femelle ; et, d’après lui, c’est un 
hasard de rencontrer plusieurs nids donnant issue par la 
même ouverture, bien quele fait soit possible. C’est, du reste, 
aussi ce qui est confirmé par nos propres observations. 

Les Nomies sont de petits Hyménoptères propres aux 
régions chaudes du globe : on en rencontre seulement deux 
espèces dans le midi de l’Europe; ils diffèrent peu des 
Halictes, mais personne encore ne les a observés. Enfin le 
genre Ancyle est étabii sur une espèce trouvée à Oran. 

Notre troisième groupe de la famille des Andrénites 
est celui des COLLETITES ; celui ci se compose essentielle- 
ment du genre Collètes dont nous trouvons trois espèces 
en France et aux environs de Paris, à la fin de l'été. La 
plus commune est la Collète hérissée ( C. hirta, Fab.), 
insecte de cinq à six lignes de long, noir, hérissé de poiis 
roides d'un roux brun. 

C'est l’espèce qui a été observée par Réaumur, et dont 
l’on rencontre assez fréquemment les nids dans les murail- 
les exposées au midi. Ces habitations consistent en espèces 
de cylindres divisés en plusieurs cellules, placées au bout 
les unes des autres, et ressemblant beaucoup par la forme 
à un dé à coudre. Toutes ces cellules sont composées d’une 
substance feutrée membraneuse, produite par une sorte de 
-&omme liquide que les Collètes ont la propriété de sécréter, 

:sans doute quand elles ont absorbé quelques substances 

végétales, qu'elles dégorgent après les avoir triturées. 
Chaque cellule à environ quatre à einq lignes de profon- 
deur sur deux de diamètre. Leurs parois sont très-min- 
ces , mais la pâtée de miel et de pollen qui y est placée pour 
la nourriture de la larve, soutient les parois de la loge. 

Notre cinquième famille de la tribu des A piens est celle 
des OSMIIDES, insectes nidifiants comme ceux dont 


DES INSECTES, 47 


nous venons de donner l’histoire, mais bien remarquables 
entre tous par leur manière de récolter le pollen. Tandis 
que tous les autres Apiens nidifiants recueillent ce pol- 
len sur les jambes et le premier article de leurs pattes pos- 
térieures, ceux-ci l’entassent à l’aide des brosses de leurs 
pattes sous l'abdomen , où il se trouve retenu par des 
poils étagés dont il est garni en dessous. À ce seul carac- 
tère on peut reconnaître les Osmiides parmi tous les au- 
tres Hyménoptères. 

Cette famille renferme un certain nombre de genres, 
qui ne paraissent pas susceptibles de former plusieurs 
groupes, à cause des affinités très-grandes qu'ils of- 
frent entre eux. 

Les Osmiides sont répandues dans les diverses parties 
du monde; mais elles sont surtout fort abondantes dans 
le midi de l’Europe et dans le nord de l’Afrique. Toutes 
les Osmiides construisent des loges ou cellules ayant 
à peu près la forme d’un dé; chez quelques-unes, elles 
sont rangées les unes à la suite des autres; chez plusieurs 
elles sont, au contraire, agglomérées les unes auprès des 
autres. Mais toujours la femelle approvisionne chaque 
loge de mieletde pollen et y dépose un œuf, en sorte que la 
larve qui en sort, trouve auprès d’elle sa provision néces- 
saire à la durée de son existence. C’est, au reste, ce qui 
est pratiqué chez tous les Apiens solitaires nidifiants. 

Les matériaux que les Osmiides emploient pour la 
construction de leur nid varient infiniment, suivant les 
genres. Les espèces du genre Chalicodome construisent 
sur les murailles des nids faits d’un mortier très-dur. Une 
espèce de ce genre a été fort bien observée par Réaumur, 
et nous avons eu aussi très-fréquemment l’occasion d’€- 
tudier ses habitudes. C’est la Chalicodome des murs (CAa 


48 HISTOIRE 


licodoma muraria, Fab.) Le mâle, un peu plus gros qu’une 
abeille, est couvert de poils fauves roussâtres, à l’excep- 
tion des trois derniers anneaux de l'abdomen, qui sont to- 
talement revêtus de poils noirs. La femelle (pl. 2, fig. 3), 
au contraire , est entièrement noire avec les poils du milieu 
de la palette ventrale de couleur ferrugineuse, ainsi que 
ceux des jambes et des tarses ; les ailes sont brunes à re- 
flets violacés. 

Cette femelle, avons-nous dit, établit le domicile de sa 
postérité sur des murailles ; mais elle choisit toujours un 
emplacement bien exposé à l’ardeur des rayons du soleil : 
elle va à la recherche d’un sable fin, semblable à du gravier, 
le mélange avec de la terre, et fait adhérer ces matériaux 
au moyen de la liqueur visqueuse qu'elle a la pro- 
priété de sécréter. L’abeille maconne, car c'est ainsi, non 
sans raison, que l'appelle Réaumur, commence par appli- 
quer ce mortier sur l'endroit qu'elle a choisi pour fixer 
son nid ; quand la quantité est assez considérable, elle en 
forme une cellule de forme oblongue à parois arrondies. 
L'espace d’une journée lui suffit quelquefois pour ce tra- 
vail ; les jours suivants, elle en confectionne de semblables 
tout auprès, qui ne sont souvent séparées que par des pa-. 
rois d’une médiocre épaisseur : elle ne s'attache pas à les 
disposer bien régulièrement ; car les six, huit ou dix loges, 
qui composent chaque nid , ne sont presque jamais pla- 
cées à égale distance, ni exactement dans la même direc- 
tion (pl. 2, fig. 5). L’abeille maconne façonne en dernier 
lieu une enveloppe commune, qui est plus ou moins ar- 
rondie ou ovalaire et légèrement bombée. Cette toiture est 
composée d’un gravier plus gros que celui qui a servi à la 
confection des cellules. Ces nids offrent une telle dureté, 
qu’il est impossible de les briser ou de les détacher de la 


DES INSECTES, 49 


muraille à laquelle ils sont fixés, sans employer des ins- 
truments de fer. 

Il faut bien connaître ces humbles demeures pour les 
distinguer sur les murs; on les prendrait volontiers pour 
une plaque de terre qui s’est desséchée, ou pour une 
inégalité dans la maçonnerie. Aucune ouverture exté— 
rieure ne vient déceler cette retraite (pl. 2, fig. #). 

La femelle qui l’a construite était née au mois d'avril, et 
au mois de juin elle avait cessé d’exister. Les larves, qui 
habitent pendant près de onze mois l’intérieur de ces nids, 
au moment de se transformer en nymphes se filent une 
coque soyeuse ayant l'apparence d’une membrane pellu— 
cide. Quand l'insecte parfait éclôt, il ramollit le mortier 
de sa demeure avec un liquide qu’il sécrète assez abon- 
damment; enlevant chaque parcelle avec ses mandibules, 
il finit par faire un trou qui lui livre passage à l'extérieur; 
alors il prend bientôt son essor. 

Comme ces nids offrent une grande solidité et qu'ils 
résistent pendant plusieurs années aux intempéries des 
saisons, il n’est pas rare de voir les Chalicodomes des 
murs s'emparer d'anciens nids vides ; elles se contentent 
alors de reboucher les trous et les fissures et de raccom- 
moder les parties qui pourraient être détériorées. Dans ce 
cas, on voit quelquefois plusieurs femelles qui s’en dis- 
putent la possession, en se livrant des combats meurtriers. 

Ces nids sont communs aux environs de Paris sur les 
murs en moellons bien exposés au midi. Nous en avons 
trouvé fréquemment sur une longue muraille dans les bois 
du Vesinay, sur les coteaux de Bellevue, sur les murs du 
parc de Meudon et de Conflans, et dans une foule d’autres 
endroits. 

La Chalicodomede Sicile ({Chalicodoma Sicula) formeun 


Le] 


30 - __ HISTOIRE 


nid très-semblable à celui que nous venons de décrire; 
mais il paraît qu'il est de forme sphérique et construit 
autour d'une branche. 

Les Osmies proprement dites construisent des cellules 
assez analogues à celles des Chalicodomes; mais elles s’é- 
pargnent en grande partie la peine que prennent celles-ci ; 
elles cherchent un trou dans la pierre, ou dans le bois, 
d’un diamètre capable de recevoir l’alvéole de mortier 
qu’elles doivent construire. On trouve aussi quelquefois de 
ces cellules isolées ; car, dans le cas où le trou n’a pas assez 
de profondeur pour en établir plusieurs, POsmie n’en 
construit qu'une seule, et va chercher de nouveaux en- 
droits propices pour en faire quelques autres. Nous avons 
rencontré de ces nids dans des fragments d'os; M. Le- 
peletier de Saint-Fargeau rapporte avoir obtenu d'Algérie 
des coquilles du genre hélice qui renfermaient des nids 
d’Osmie. Chacune de ces coquilles contenait environ 
une dizaine de cellules construites dans l’intérieur de la 
spiraleavec de la bouse de vache mêléede terre, M. Lepele- 
tier de Saint-Fargeau pense voir là une dérogation aux 
habitudes des Osmies sur le choix des matériaux, et l’at- 
tribue au manque d’eau qui se fait sentir quelquefois 
dans les localités qu’habitent ces espèces. Mais c’est une 
présomption qui mériterait d'être vérifiée. 

Les Osmies sont assez nombreuses en espèces, en Europe 
et dans le nord de l'Afrique. 

Les espèces des genres Hériades et Chélostomes recher- 
chent dans les bois, des tuyaux creusés par lesautres insec- 
tes, souvent par des larves de Longicornes ; elles choisissent 
encore, comme le font le plus ordinairement les Chélos- 
tomes, des tuyaux du chaume qui couvre les habitations 
des villages, ou bien encore les tiges mortes de certaines 


DES INSECTES. 51 


plantes à tige creuse, comme les joncées. Ces insectes s’é- 
pargnent une partie du travail des autres Osmiides en 
recherchant des tuyaux tout faits. Ils se contentent alors 
d'établir dans leur intérieur des cloisons en mortier en 
nombre suffisant pour y dresser autant de loges qu’elles 
ont d'œufs à déposer. 

La manière dont les Hériades et les Chélostomes 
approvisionnent leur nid, ne diffère en rien de celle 
qu'emploient les espèces de la même famille et de la fa- 
mille précédente. 

Les Aunthidies (Anfhidium), qui composent un genre 
nombreux en espèces, toutes bien reconnaissables à leur 
abdomen orné de bandes ou de taches jaunâtres sur un 
fond brun ou noir, mettent la plus grande recherche dans 
la construction de leurs nids. MM. Kirby et Westwood 
ont eu l’occasion d'observer ces habitations. Les Anthi- 
dies établissent le plus souvent la demeure de leur progé- 
niture au pied des arbres ; ils l'entourent de mousse, et 
construisent ordinairement, selon M. Westwood, de douze 
à quinze loges ou cellules garnies de duvet laineux ; c’est 
là que chaque larve se construit une coque soyeuse au 
moment de sa transformation en nymphe. 

Les Mégachiles, que l’on nomme aussi les Coupeuses de 
feuilles, ne sont pas moins dignes de remarque dans leurs 
habitudes. Ces insectes coupent des fragments de feuilles 
et les emploient ensuite à la construction de leurs nids. Ils 
creusent d'abord dans le sable ou dans la terre, quelque- 
fois même ils choisissent un emplacement convenable 
dans de vieux troncs d'arbres ou dans des murailles. 

Ces terriers sont cylindriques et un peu obliques. Nos 
Mégachiles les tapissent alors avec des feuilles. 

Ces industrieux insectes choisissent celles de la plante 


52 HISTOIRE 


qui leur convient le mieux ; car il est probable que chaque 
espèce a une préférence marquée pour certaines feuilles 
plutôt que pour d’autres. Les Mégachiles coupent les mor- 
ceaux de feuilles qui leur sont nécessaires avec leurs 
mandibules, et ils sont toujours entaillés avec une netteté 
parfaite, comme s’ils l’étaient avec un emporte-pièce. C’est 
ce que l’on observe souvent à la campagne, dans nos en- 
virons. 

IL est une espèce de ce genre, qui a été particulièrement 
observée par Réaumur, c’est la Mégachile centuneulaire 
(Megachile centuncularis), bien communeen France. Cette 
Osmiide, qui est noire et couverte d’un duvet blanc, a aussi 
des poils entièrement roux sur le corselet chezla femelle, 
et des poils roux et noirs mélangés sur le sommet de la 
tête et le corselet du mâle. Son abdomen est également noir 
avec les bords de chaque segment revêtus de duvet cen- 
dré, Dans la femelle, les trois premiers anneaux seuls of- 
frent ce caractère; tous les suivants ne présentent que 
des poils noirs. 

Onrencontre très-fréquemment cette Mégachile dansles 
jardins des environs de Paris; elle pratique dans les ave- 
nues ou sur les bords des chemins des trous qui forment à 
l'intérieur de longs tubes cylindriques. C'est quand ce 
premier travail est achevé que notre industrieux insecte 
va à la recherche des fragments de feuilles qui lui sont en- 
core nécessaires. Celui-ci choisit les feuilles de rosier. Il en 
coupe des fragments à plusieurs reprises, les contourne et 
les rapproche les uns des autres, de manière à simuler la 
forme d’un dé à coudre. C’est au fond du tube qui a été 
creusé par la laborieuse Mégachile que ces feuilles sont 
immédiatement placées Mais ce godet, qui doit contenir 
un œuf et plus tard une larve, n'aurait pas toute la solidité 


> 


DES INSECTES. 23 


convenable, et le miel, apporté par la femelle pour servir 
de nourriture à ses petits, s’en échapperait trop facilement. 
Aussi notre insecte confectionne-t-il une seconde enve- 
loppe, puis une troisième, puis®nfin jusqu'à huit ou dix; 
les feuilles se desséchant, se resserrent encore davantage 
en conservant la forme qui leur a été imprimée. Quand 
un œuf a été déposé dans cette première loge, avec une 
quantité suffisante de nourriture, cette femelle en ferme 
l'entrée avec un fragment de feuille; aussitôt après elle se 
met à construire d’autres loges à la suite, toujours rangées 
bout à bout, dans toute la longueur du tube creusé en terre. 
On trouve ordinairement dans chaque nid, trois, quatre ou 
six de ces cellules. Mais ce qu'il v a de plus remarquable 
dans le soin que mettent les Mégachiles dans le choix des 
feuilles, c’est l’habileté avec laquelle elles savent rompre 
leurs fragments de feuilles en rond ou en ellipse, selon 
qu’elles le jugent nécessaire, 

Dans chaque loge, comme la plupart des Apiens, la 
larve se construit une coque soyeuse pour subir sa trans- 
formation en nymphe. 

On trouve communément en France la Mégachile des 
poiriers ( Megachile pyrina, Lep. Saint-Fargeau) , qui 
construit souvent son nid dans le terreau des arbres 
pourris : elle emploie pour ses enveloppes des feuilles de 
poirier ou de marronnier d'Inde. 

La Mégachile à ceinture (Megachile cincta, Kirby), qui 
se sert des feuilles de la bourdaine (Rhamnus frangula), 
et plusieurs autres espèces propres à la France méridio- 
nale. 

Les Anthocopes construisent leurs nids d'une manière 
assez analogue à celle des Mégachiles, mais avec cette dif- 
 férence que celles-ci emploient non pas des feuilles, mais 


D. 


54 HISTOIRE 


bien les pétales des fleurs. Leurs terriers sont creusés 
perpendiculairement dans la terre battue des chemins; 
chacun d'eux ne contient jamais qu’une seule alvéole 
qu’elles tapissent de ces morceaux de pétales. L'espèce 
d'Anthocope la plus répandue dans notre pays, celle 
qui a été plus particulièrement observée, est l'A. du pa- 
vot (4. papaveris, Latr.), qui dispose son nid avec les 
feuilles du coquelicot des champs. 

Réaumur donne à cette espèce le nom d'abeille tapis- 
sière, en raison de son habitude de tapisser les tubes 
qu’elle creuse en terre. Chaque trou a environ trois pouces 
de profondeur, et l’Anthocapele garnit d’abord de fleurs de 
coquelicot dans toute sa longueur ; puis quand son œuf a 
été déposé auprès de sa provision de miel, elle refoule ces 
pétales dans le fond, de manière que la loge de la larve 
r’ait guère qu’un pouce de profondeur. L’abeille tapissière 
comble alors le reste du trou avec la terre qu'elle en a 
d’abord retirée, et elle l’égalise si bien à la surface qu'il 
devient impossible de découvrir sa retraite. Ces inscetes 
ont été l'objet des observations de Latreille, qui a publié 
une histoire détaillée de leurs habitudes. 

Nous n’avons rienàdire des genres Diphysis et Lithur- 
qgus, qui n'ont pas été encore observés sous le rapport des 
habitudes. Le premier, établi sur une seule espèce des . 
Pyrénées, se fait remarquer par plusieurs caractères qui 
l'éloignent sensiblement des autres genres du même 
groupe. 

Le second se compose seulement aussi de quelques es- 
pèces propres à l'Europe et à la Barbarie. 

Les derniers Apiens dont il nous reste maintenant a 
parler, ont une manière de vivre bien différente de ceile 
si curieuse que l’on remarque Gans fa plupart des autres 





DES INSECTES. 55 


familles. Ceux-ci ne construisent plus de nids pour abri- 
ter leurs larves; ils ne vont plus chercher la nourriture 
pour leurs petits. Les organes nécessaires à la récolte du 
pollen leur ont été refusés. Les pattes de ces insectes sim- 
ples, dépourvues de palettes et de poils, ne leur per- 
mettent plus de recueillir des provisions. 

Il résulte alors de cette conformation des habitudes es- 
sentiellement différentes. Ne pouvant pas construire de 
demeures ni préparer de nourriture pour des larves inca- 
pables de se mouvoir, et qui cependant ne doivent vivre 
que de pollen mélangé de miel , il fallait que ces insectes 
véeussent aux dépens des provisions amassées par des 
Apiens d’autres espèces. Cest en effet ce qui arrive pour 
les Hyménopteères qui composent la famille des Nomapt- 
DES. 

Elle constitue cinq groupes : ce sont les PHILÉREMITES, 
les ÉPÉOLITES, leS NOMADITES, les SPHÉCODITES et les 
PROSOPITES. 

Dans le groupe des PHILÉREMITES on trouve plu- 
sieurs genres, d'abord les Philérèmes , dont on compte 
seulement quelques espèces propres à l’Europe et au nord 
&e l'Afrique. Ceux-ci déposent leurs œufs dans les nids des 
insectes appartenant à la famitle précédente. fl en est de 
même des Stelis, des Dioxys et des Cœlyoxis, tous Hymé- 
noptères velus ayant beaucoup de l’aspect des Mégachiles, 
aux dépens desquels ils vivent la plupart. Ces Apiens sont 
propres à l’ancien continent et assez répandus en Europe, 
principalement au midi. On rencontre fréquemment dans 
uos environs la Cœlioxys conique (Cælioxys conica, 
Latr.), bien reconnaissable à la forme conique de son ab- 
domen. . 

Nous rapportons encore au même groupe le .genre 


56 HISTOIRE 


Ammuobates dont on ne connaît encore que deux espèces, 
européennes ; l’une, l'A. bicolore (Lep. Sainl-Farg. et 
Serv.), se rencontre aux environs de Paris. 

Le genre Allodape, établi sur quelques espèces de 
l'Afrique méridionale, dont les habitudes n’ont pas été 
observées , et enfin le genre Pasite, auquel appartienent 
plusieurs espèces européennes. 

Notre groupe des ÉPÉOLITES comprend le seul genre 
Epéole et se fait remarquer par la structure des palpes 
maxillaires n’offrant qu'un seul article. Ce sont de jolis 
insectes, dont les couleurs sont tres-variées. Leurs larves 
vivent dans les nids des Anthophores et des Osmies. Une 
espèce d’Épéole se trouve assez fréquemment en France ; 
“on la nomme l'E. varié (Æ, variegatux, Latr.). 

Le troisième groupe de la famille des Nomadides est ce- 
lui des Mélectites, comprenant les genres : Aglaé, fondé 
sur une seule espèce de la Guyane, remarquable par une 
couleur d’un bleu violacé des plus éclatants; Crocise, 
composé de quelques espèces indigènes et exotiques, toutes 
decouleur noire, avecdes taches blanches ou bleuâtres ; Mé- 
lecte, qui s’éloigne peu du précédent, mais qui nous offre 
des espèces plus velues. Ces insectes vont pondre leurs 
œufs dans les nids des Anthophores et des Mégachiles, 
au moment où celles-ci construisent leurs demeures. La 
Mélecte ou la Crocise pond un œuf dans une cellule tout 
approvisionnée de la pâtée nécessaire à la vie d’une larve. 
On rencontre fréquemment chez nous la Mélecte ponc- 
tuée , qui voltige pendant la plus grande chaleur des jours 
d'été le long des terrains sablonneux ou des murailles. 

Lesgenres Hopliphore, Mésocheire, Mésoplie, Méso- 
nychie, établis dans la science par M. Lepeletier de Saint- 
Fargeau, ne diffèrent des précédents que par quelques 





DES INSECTES. 57 
modifications de structure; ils appartiennent tous à l'A- 
mérique méridionale. Il en est de même du genre Oxea, 

Il en est de même aussi des genres Acanthope, et Cte- 
nioschéle ; le premier qui se fait remarquer par des pattes 
postérieures extrêémement développées et garnies de longs 
plumets soyeux, et le second par d'énormes antennes. 

Legenre Nomade, le dernier de ce groupe, comprend une 
quantité considérable de petits Hyménoptères européens 
presque glabres, ressemblant beaucoup par leurs couleurs 
noires ou ferrugineuses , mélangées de jaune, à de petites 
guêpes. 

On trouve ces insectes, pendant toute la belle saison, 
voltigeant dans les endroits chauds. M. de Saint-Fargeau 
pense que leurs larves vivent aux dépens des provisions 
amassées par les Bourdons; le fait est possible, mais il 
n'est pas bien prouvé. 

Le groupe des SPRHÉCODITES se compose essentiellement 
du genre Sphécode. Ces Apiens, généralement noirs avec 
un abdomen plus ou moins ferrugineux, se trouvent fré- 
quemment dans toute l'Europe, bien que leurs espèces ne 
soient pas nombreuses ; elles vivent à l’état de larves dans 
les nids des Andrènes et des Halictes. Le genre Rathyme, 
est établi sur une grande espèce de Sphécodite trouvée à 
Cayenne. 

Enfin notre dernier groupe, celui des PROSOPITES, né 
comprend que le genre Prosopis, dont les espèces toutes 
européennes déposent leurs œufs dans les nids des Co/lètes. 
Une espèce très abondante dans toutes les parties de la 
France est la Prosopis tachetée (Pr. signata, Lat.) in- 
secte noir orné de petites taches blanches. 

Tels sont tous les Hyménoptères qui constituent notre 
famille des mMÉLECTIDES. On trouve entre eux d'assez 


58 HISTOIRE 


grandes différences dans l’aspect général; plusieurs ca- 
ractères semblent même les rapprocher, à quelques égards, 
de certains genres des autres familles de la tribu des 
Apiens; maïs plusieurs caractères communs empêchent 
de les séparer. ainsi que la ressemblance si constante que 
nous observons dans les habitudes de toutes les espèces. 

Chacune d’elles dépose ses œufs dans les nids des APrENS 
Nibir1ANTSs. La femelle épie le moment où la constructrice 
est absente pour pondre un œuf dans une cellule déjà ap- 
provisionnée. Il parait encore donné à la femelle nidifiante 
d'achever la cellule qui renferme l'œuf de l'espèce para- 
site. Ne s’apercevant pas de sa présence, elle y dépose 
aussi un œuf et clôt ensuite sa loge. Selon toute proba- 
bilité, la larve parasite naît la première, et la provision est 
déjà presque consommée quand la légitime propriétaire vient 
à éclore. Telle est du moins l'opinion la plus vraisem- 
blable ; cependant elle aurait encore besoin d’être vérifiée. 


DEUXIÈME TRIBU. 


LES VESPIENS. 

Notre seconde tribu de l’ordre des Hyménoptères est 
celle des vEsPIENS. Ces insectes constituent, comme les 
Apiens, des sociétés sou vent nombreuses, où ilexiste trois 
sortes d'individus chez chaque espèce ; ce sont des mâles, 
des femelles et des neutres ou ouvrières. Mais, comme chez 
les Bourdons, ces sociétés sont annuelles et non pas per- 
manentes, comme celles des Abeilles ; chaque printemps 
une femelle féconde, qui a passé l'hiver en se réfugiant 
dans un creux d'arbre ou dans les fissures d’une muraille, 
va édifier elle-même son nid, pondre ses œufs, soigner ses 
larves. C’est seulement quand celles-ci sont arrivées à 
l’état parfait, qu’alors la plupart d’entre elles, qui ne sont 


DES INSECTES, 59 


que des femelles infécondes ou ouvrières, se mettent à 
l'ouvrage et donnent leurs soins aux larves. 

La tribu des Vespiens nous offre avec celle des Eumé- 
uiens un caractère qu’on ne retrouve jamais dans les autres 
Hymeénoptères, c’est d’avoir les ailes antérieures repliées 
longitudinalement pendant le repos. 

Les Vespiens, connus généralement sous le nom de 
GUÈPES, s’attaquent aux fruits, pénètrent dans les maisons, 
et paraissent souvent fort incommodes. Les femelles sont 
toujours armées d’un aiguillon ainsi que les ouvrières ou 
neutres. Cette tribu, bien moins nombreuse que la précé- 
dente, se compose d'insectes qui diffèrent peu entre eux, 
tant sous le rapport des mœurs que sous celui de l’organi- 
sation. Aussi les vESPIENS sont-ils divisés seulement en 
trois groupes : les VESPITES, les POLISTITES et les ÉPrPO- 
NITES. Le tableau suivant offre leurs caractères ainsi que 
celui des genres qui les composent : 


DIVISION 
DE LA TRIBU DES VESPIENS 


EN TROIS GROUPES. 


Groupe {. VESPITES. Corps épais. Abdomen sessile. Chape- 
ron ayant son bord antérieur tronqué, 
un peu échancré, avec une dent de 
chaque côté. 


Genre 1. cuÊrr. (Vespa, Lin.) 

Gpe. 2. POLISTITES. Corps élancé. Abdomen ayant son 
premier segment aminei en pédicule. 
Chaperon ayant son bord antérieur 
à angulaire. | 
Gre. 1. pouisres. Fabr. Abdomen ayant son premier segment 
élargi en clochette de la base à l’ex- 

trémité. 


60 HISTOIRE 


Gre. 2. POLYBIE. S.-Farg. Premier segment de l'abdomen pé- 
diculiforme, court, en massue et tu- 
berculé latéralement, 

Gre. 3. AGELAIA. S.-Farg. Premier segment de l'abdomen pédi- 
culiforme, unituberculé latéralement, 
et le second campanulé. 

Gpe. 3. EPIPONITES. Corps court et assez épais. Abdomen 
peu ou point pédiculé. Chaperon ayant 
son bord antérieur angulaire. 


Gre. 1. ÉPIPONE. Latr. Mandibules quadridentées, la première 
dent très-forte. Abdomen un peu pé- 
donculé. 

Gre. 2. CHARTERGUE. Mandibules quadridentées. La pre- 

S.-Farg. mière dent très-petite. Abdomen sans 


pédoncule sensible. 


Notre premier groupe, celui des vEsPiTEs ou des Guêpes, 
ne renferme que le genre Guêpe proprement dit (Vespa, 
Lin). [est très-nombreux en espèces répandues dans tou- 
tes les parties du monde, mais plus particulièrement dans 
les pays chauds ; toutes ces espèces offrent comme les nôû- 
tres des couleurs jaunes ou ferrugineuses sur un fond noir. 
Elles sont d'une assez grande taille, même en Europe, 
Tout le monde connaît ces insectes. Des lors il est inutile 
d'en donner de longues descriptions. Personne n’ignore 
que leur piqüre est très-mauvaise; car les femelles et les 
neutres, comme les Abeilles et un grand nombre d’autres 
Hyménoptères, sont armées d’un aiguillon venifère, qui 
produit toujours une vive douleur quand on en ressent la 
piqûre. 

Les Guêpes construisent des demeures très-vastes, qui, 
dans quelques cas, le cèdent peu aux ruches de nos abeil- 
les. Comme nous l'avons déjà dit, leurs sociétés étant an- 
nuelles, c’est au printemps, lorsque les premières chaleurs 


DES INSECTES. 61 


du soleil commencent à se faire sentir, que chaque fe- 
melle sort de la retraite qu’elle s'était choisie pour hiver- 
ner, après avoir reçu l’approche du mâle. Aussi rencon- 
tre-t-on, dès ce moment, des Guëpes qui voltigent sur 
les fleurs. Chacune va se mettre aussitôt en quête de 
trouver un lieu commode pour y établir la demeure de sa 
postérité. Un endroit propice est toujours chose fort im— 
portante; il varie d'ailleurs beaucoup selon les espèces : 
c'est ce que l’on ne tardera pas à voir. La matière pre- 
mière qui va servir à construire ces vastes nids, £énérale- 
ment connus sous le nom de Guépiers, consiste en fibres 
de bois, plus souvent déjà en état de décomposition que 
dans l’état de vie. C’est avec leurs mandibules que nos 
laborieux insectes détachent les fibres du bois ; ces man- 
dibules très-robustes étant munies de dents qui s’engrenent 
les unes dans les autres. Quand une Guêpe est parvenue à 
détacher quelques parcelles de bois, elle les divise encore, 
et les agglomère ensuite au moyen d’un liquide visqueux 
qu’elle a la propriété de sécréter. Ce travail achevé, elle 
emporte son fardeau et va commencer son nid, ou ajou- 
ter denouveaux matériaux à sa construction : triturant de 
nouveau cette matière ligneuse avec ses mandibules, elle 
la réduit en une feuille mince papyracée comme si elle 
sortait d'un laminoir; elle la polit encore avec sa languette 
et avec la liqueur gommeuse qu’elle verse de sa bouche. 
C’est dans la terre , dans le creux des arbres ou entre les 
branches des arbustes que les Guëpes vont établir leur de- 
meure : elles songent d’abord à construire une enveloppe 
qu’elles fixent aux parois des corps auprès desquels elles se 
sont fixées. Ces enveloppes sont toujours formées de lamel- 
les papyracées, ordinairement au nombre de cinq ou six, 
superposées les unes sur les autres et convexes en dehors; 


G 


62 HISTOIRE 


mais quelquefois uniques, comme cela a lieu chez les Fre- 
lons. La même substance sert à la construction des gâteaux; 
le premier est fixé au sommet du nid, vient ensuite le se- 
cond qui est attaché au premier de la même manière, 
et ainsi de suite. Les Guêpes s’y prennent à leur égard 
comme les Abeilles ; mais il ya cette grande différence 
que les gâteaux des premières n'offrent qu'une seule ran- 
gée de cellules renversées. Par conséquent la face supé- 
rieure est lisse et un peu convexe. 

La plupart des Guèpes établissent leur habitation dans 
la terre. De cenombre est notre Guëpe commune (Vespa 
vulgaris) (pl.3, fig. 3) qui est noire et agréablement va- 
riée de jaune vif. La substance papyracée qui compose le 
nid de cette espèce est d’un gris cendré obseur; elle est 
solide et fortement gommée. Aussi peut-on écrire dessus 
comme sur notre papier. Les Guêpes connaissaient sans 
doute sa fabrication bien avant les hommes. 

La Guëpe rousse ( Vespa rufa); qui habite les bois de 
nos environs, construit son nid avecune matière parfai- 
tement semblable, quant à la couleur et à la consistance; 
mais ce n’est pas dans la terre qu’on trouve son habitation. 
Il n’est pas très-rare de rencontrer de ces nids entre les 
branches des arbustes (pl. 3, fig. 2): c'est pour cela que 
Réaumur a appelé cet insecte la Guépe des arbustes. 
Elle est plus petite que l'espèce commune et son ventre 
est roussâtre (pl. 3, fig. 4). Ses habitations n'ont jamais 
une étendue considérable. 

Nous voyons fréquemment aussi le Frelon (Vespa 
crabro); c’est la plus grosse espèce du genre qui habite 
l’Europe; elle établit ses demeures dans le tronc des gros 
arbres. Le nid de cet insecte acquiert quelquefois une 
dimension très-grande; il en existe de plus d'un pied et 


DES INSECTES. 63 


demi de diamètre. La substance dont il est composé est 
jaunâtre et extrêémement friable ; lemoindre chocsuffit pour 
la briser. L’enveloppe surtout, qui est simple, est remar- 
quable pour sa grande fragilité. Plusieurs Guêpes exoti- 
ques très-voisines de cette dernière doivent avoir des ha- 
bitations très-analogues; mais, jusqu'ici, leur industrie 
v’a fixé l'attention d'aucun voyageur. 

Nous avons vu, au printemps, une seule femelle féconde 
entreprendre d'établir elle-même le berceau de sa pos- 
térité. Les premiers gâteaux sont construits : un nom- 
bre suffisant de loges est préparé pour recevoir les œufs 
qu’elle va pondre; elle accomplit alors cet acte, l'un 
des plus importants de son existence : il lui reste aussi à 
pourvoir aux besoins des larves qui vont éclore. La fe- 
melle seule s’acquitte encore de ce soin : elle apporte à 
ses petits des fragments de fruits ou même d'insectes, et 
elle leur dégorge une espèce de miel qu’elle a humé sur 
des fruits. Les Guêpes les entament avec leurs mandi- 
bules et en sucent le jus avec leur langue; elles vont 
encore absorber la séve des arbres ; le peu de longueur 
de leur langue ne leur permet guère de puiser comme les 
Apiens dans le nectaire des fleurs. IT arrive souvent 
aussi, surtout dans les années de sécheresse, que les 
Guépes attaquent d’autres insectes; elles les piquent de 
leur aiguillon, les déchirent ensuite à l’aide de leurs 
mandibules et hument les liquides contenus dans leur 
intérieur. Au reste, le miel dégorgé par nos Vespites est 
aussi agréable au goût que celui de nos Apiens , et dans 
quelques cas l’homme pourrait s’en emparer avec avan- 
tage. Les larves de nos Guêpes (pl. 3, fig, # et5), de 
couleur blanchâtre, molles et apodes, comme celles des 
Abeilles, ont des mandibules plus fortes; ce qui leur 


64 HISTOIRE 


permet d'entamer les morceaux de fruits qui leur sont 
apportés par la mère. 

Quand elles ont acquis tout leur développement, elles 
filent un petit couvercle soyeux pour clore leur loge. La 
transformation en nymphe s'effectue; peu de jours après, 
l'insecte parfait rompt ses langes, brise le couvercle de sa 
cellule et prend son essor. La première génération de l’an- 
née ne fournit que des individus neutres, c’est-à-dire des 
ouvrières. Le moment est arrivé où la femelle féconde va 
se reposer de ses soins laborieux. À cette époque, c’est-à- 
dire au commencement de l'été, les ouvrières augmentent 
le nid ; elles ajoutent de nouveaux gâteaux à ceux déjà 
établis par la femelle, en laissant toujours un espace as- 
sez considérable entre chacun d’eux pour qu'une Guëpe 
puisse y circuler librement. L’enveloppe se trouve aussi 
agrandie, en sorte qu’on ne voit jamais un seul gâteau à 
découvert. 

Les Guêpiers ne présentent qu’une seule ouverture in- 
férieure qui serait insuffisante pour y passer le doigt. Lors 
de ces agrandissements du domicile commun, les Gué- 
pes souterraines sont les plus à plaindre, car elles sont 
erdinairement obligées de déblayer la terre qui les envi- 
ronne ; c’est là une grande opération qui demande un temps 
as*ez considérable, cette terre étant enlevée, grain à grain, 
à l’aide de leurs mandibules. Mais, quoi qu’il en soit, quand 
ie domicite a pris une extension convenable, la femelle fé- 
conde va pondre de nouveaux œufs en plus grand nombre 
que la première fois ; et cette fois les larves auxquelles ils 
vont donner naissance seront soignées par les ouvrières, 
C'est à cette époque qu'il existe plusieurs sortes de loges et 
en même temps plusieurs sortes de larves ; les unes seront 
des mâles , les autres des femelles , et d'autres encore seront 


DES INSECTES. G5 


des neutres. Vers ‘a fin de septembre ou le commencement 
d'octobre, presque tous ces iusectes sont arrivés à leur état 
parfait ; et, avant que les rigueurs de la saison d'hiver 
se fassent sentir, les mâles et les femelles s’accouplent. 
Il paraît que les premiers périssent presque aussitôt après; 
quant aux secondes, on sait qu'elles hivernent pour fonder 
de nouvelles colonies au printemps suivant, 

Si le froid devient intense avant que toutes les larves 
aient pu se métamorphoser, elles sont impitoyablement 
sacrifiées par les ouvrières, quiles massacrent toutes, lors- 
qu’elles jugent qu'il leur sera impossible de les nourrir 
plus longtemps : ces ouvrières périssent alors, et l’habita- 
tion, où régnaient naguère l'industrie et l’activité, se 
trouve totalement abandonnée. 

Nous n'achèverons pas l’histoire des Guêpes sans dire 
quelques mots d’un nid bien remarquable que lon 
voit dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle 
de Paris. Ce nid a été rapporté de Cayenne; il appartient 
évidemment à une espèce de Guêpes, mais malheureuse- 
ment on ignore laquelle. Rien de plus joli et de plus déli- 
cat que cette construction, fixée dans toute sa longueur à 
une faible branche d’arbre bien droite. L'enveloppe du 
pid, d'aspect papyracé, est simple ; sa couleur est brunâtre ; 
sa forme est oblongue et parfaitement régulière ; une petite 
ouverture située à la partie inférieure du nid permettait 
aux petites Guêpes d'y pénétrer ; nous disons petites d’a- 
près l'inspection de cette entrée, ainsi que d’après la petite 
dimension des loges destinées aux larves. 

L’enveloppe du nid ayant été coupée dans une cer- 
taine partie, on découvre une série de gâteaux d'environ 
un pouce à un pouce et demi de diamètre, disposés avec 
la plus grande symétrie ; tous sont placés à égale distance 


nm. 


66 HISTOIRE 


les uns des autres, ceux du milieu étant un peu plus lar- 
ges que ceux du haut et aussi que ceux du bas. Quant aux 
cellules, elles sont parfaitement diagonales, si délicates 
et si régulières, que l’esprit conçoit à peine comment des 
insectes peuvent si bien comprendre la régularité et don- 
ver une telle élégance à leurs demeures. : 

Nous avons signalé les diverses particularités et les dif- 
férences observées dans les nids des Guêpes proprement 
dites ; 

Nous passons maintenant au second groupe de la fa-. 
mille des Vespiens, les poLisrires. Ces insectes s’éloi- 
gnent peu des Guêpes, non-seulement par leurs caractères 
uaturels, mais aussi par leurs habitudes ; cependant, leur 
corps élancé permet de les en distinguer au premier 
coup d’œil. Le genre Poliste est le principal dans ce 
groupe; il nous fournit trois espèces européennes et un 
nombre considérable d'espèces exotiques. 

Pendant toute la belle saison, nousrencontrons commu- 
ment la Poliste française (Polistes gallica) (pl. 2, fig. 6), 
ainsi que toutes les autres espèces du même genre, indige- 
nes etexotiques. La femelle se fait un petit nid dès les pre- 
miers beaux jours du printemps; ce nid n'offre pas 
d’enveloppe; c’estun simple gâteau, analogue du reste à ce- 
lui des autres Guêpes, fixé par un pédieule à la tige d’une 
plante, telle qu’un genêt, une graminée ‘pl. 2, fig. 7). Dans 
l’origine, cette chétive demeure ne se compose que de cinq 
à dix cellules. Des larves y sont élevées au printemps par 
les soins de la mère, comme on l’a vu chez les véritables 
Guêpes. Des ouvrières naissent ensuite, agrandissent le 
gâteau, en v ajoutant d’autres cellules; parfois même elles 
confectionnent un second gâteau, fixé au premier par un 
pédicule; mais cela est plus rare. La seconde ponte est 


DES INSECTES. 67 


donc toujours la plus nombreuse; c’est elle qui donne 
naissance à la fois à des individus mâles, femelles et 
neutres. | 

Il est très-facile d'enlever ces nids sur la plante même 
avec leurs habitants; on peut ainsi les transporter dans 
son jardin ou sur sa fenêtre, et observer ces insectes cu- 
rieux très-commodément, la femelle ne les abandonnant 
presque jamais, Réaumur a remarqué, ceque nous avons eu 
l'occasion de vérifier fréquemment , qu’une vingtaine de 
jours était suffisante à une larve pour acquérir tout son ac- 
croissement, depuis le moment ou l’œuf a été déposé dans 
la cellule. 

Un genre exotique , le genre Agelaia, comprenant plu- 
sieurs divisions secondaires (Apoica, Polybia, Saint- 
Farg.), se compose de quelques espèces américaines dont 
l'industrie n’a pas été observée. 

Notre dernier groupe de la tribu des Vespiens est celui 
des EPIPONITES ; NOUS nous y arrêterons peu, car leur in- 
dustrie ne parait pas différer de celle de nos véritables 
Guëêpes; seulementles matériaux qu'elles emploient ne sont 
pas parfaitement identiques. 

Les EPiPONITES sont de petites Guêpes propres aux ré- 
gions tropicales, à corps ramassé, de couleur uoire, ayant 
ordinairement des ceintures jaunes : elles composent deux 
genres ; le premier, Épipone , ne renferme que des espè- 
ces dont les constructions nous sont inconnues. Il n’en est 
pas de même du second, le genre Chatergue, qui nous 
fournit quelques espèces américaines; l’une d’elles, le C. 
Cartornier (C. nidulans, Fab.), paraît fort commune à 
Cayenne; elle est noire, avec une ligne sur le corselet, une 
autre sur l’écusson, et le bord postérieur de chaque 

“anneau de lPabdomen de couleur-jaune. 


€8 HISTOIRE 


Les nids de cette espèce sont souvent rapportés par les 
voyageurs : rien n’est plus remarquable que la substance 
avec laquelleils sont construits ; leur enveloppe, aussibien 
que les gâteaux, est formée d’une sorte de carton de pâte, 
mais tellement analogue à du carton que, comme le dit 
parfaitement Réaumur, qui a représenté ces nids, le meil- 
leur ouvrier cartonnier s’y méprendrait. C’est en effet ce 
qui nous a été démontré par l’expérience que nous en 
avons faite. Ces nids sont quelquefois fort grands et ne 
renferment pas moins de huit à douze gâteaux ; mais, dans 
l’origine , ils commencent par n’en avoir qu'un, deux ou 
trois; ils s'augmentent successivement au fur et à mesure 
de.la multiplication des individus. Ce qu’il y a surtout 
de différent entre les nids des Chartergus et ceux de nos 
Guëêpes, c’est, outre leur extrême solidité, la manière dont 
l'enveloppe et les gâteaux sont unis. En effet, il n’existe 
aucun espace pour circuler le long des parois du nid : cha- 
que gâteau offre seulement un trou au milieu, pour donner 
passage aux petites Guêpes. Le nid est complétement fermé 
par le bas, où une seule ouverture est pratiquée. Alors, 
quand il s’agit d'augmenter l’étendue du domicile, nos in- 
dustrieux insectes bâtissent de nouvelles cellules à l’extré- 
mité du nid , en sorte que cette extrémité devient le fond 
d’un nouveau gâteau ; les parois sont ensuite prolongées et 
viennent recouvrir la nouvelle construction. Ces nids s’é- 
tendent ainsi toutes les fois que le besoin s’en fait sentir. 
Ils sont suspendus aux tiges des arbres de la lisière des 
forêts de la Guyane ; leur aspect est celui d’un sac; on en 
voit plusieurs dansles galeries du Muséum de Paris, les uns 
encore très-peu avancés, les autres fort grands et renfer- 
mant plus d’une dizaine de gâteaux. 

Une seconde espèce du genre Chartergus, qui vit au Bré- 


DES INSECTES. c9 


sil, ressemble beaucoupau Ch. cartonnier; ses constructions 
paraissent très-semblables. Elle doit à un incident remar. 
quable d’avoir une réputation entomologique très-grande, 
le miel qu'elle produit ayant oc:asionné des empoisonne - 
ments. 

Cette petite Guêpe, que nous appelons le Chartergus bré- 
silien (C. brasiliensis) et que les habitants du Brésil nom- 
ment Lechequana, aété observée par un célèbre botaniste, 
M. Aug. Saint-Hilaire , qui a ressenti lui-même les effets 
fâcheux de son miel. Voici ce qui arriva à cet égard : étant 
arrivé dans un vaste désert près les rives du Santa-Anna, où 
il séjourna quelque temps, il aperçut dans une de ses excur- 
sions un guêpier suspendu aux branches d'un arbrisseau : 
ce nid presque ovale, de couleur grise, de consistance car- 
tonnée, fut détruit par deux hommes qui accompagnaient 
M. de Saint-Hilaire ; ceux-ci en tirèrent le miel ; tous les 
troisen mangèrent une petite quantité, et chacun le trouva 
d’une saveur agréable, qui lemportait sur le goût du miel 
de nos abeilles. Mais bientôt ils se sentirent fortement ma- 
lades ; ils avaient le vertige : M. de Saint-Hilaire, éprou- 
vant une vive douleur d'estomac, finit cependant par s’en- 
dormir dans sa charrette ; à son réveil , il se sentit d’une 
extrême faiblesse et put à peine faire quelques pas. L'un 
des hommes qui l’accompagnaient était en même temps en 
butte à un mal plus violent. Assis dans la charrette, à côté 
de son maître, il lui disait d'un air effaré que, depuis une 
demi-heure , il courait dans la campagne sans savoir où 
il allait. Il tomba bientôt dans un affaiblissement complet 
et éprouvait toutes les angoisses de la mort. Ayant bu de 
l'eau tiède, qui avait paru le soulager, il en prit une 
grande quantité. Mais le vertige le saisissant de nou- 
veau, il déchira ses vêtements, et se mit à courir dans la 


70 HISTOIRE 


campagne, criant que tout était en feu autour de lui. 

Le second avait été aussi fort malade ; mais ayant vomi 
très-promptement, il fut plus tôt soulagé. Cependant il 
n'était pas encore guéri ; car, montant à cheval, il se mit à 
galoper dans la campagne ; il tomba bientôt et s’endormit 
au lieu même où il s'était laissé tomber. 

Quant à M. de Saint-Hilaire, il avait bu une quantité 
d’eau prodigieuse; plusieurs vomissements successifs fi- 
nirent par le remettre dans son état naturel. 

Le lendemain les trois voyageurs n’éprouvaient plus de 
mal sensible, quoiqu’ils n’eussent pas toutefois repris en- 
tièrement leurs forces et leur vigueur accoutumées. 

M. de Saint-Hilaire s’étantremis en route ne manqua pas 
de rapporter au Muséum de Paris la petite Guêpe Leche- 
guana ainsi qu'une portion de son nid. Dès qu’il eut quitté 
le désert, il demanda à beaucoup de gens ce qu’ils pènsaient 
du miel de la Lecheguana. Tous s’accorderent à lui dire que 
ce miel n’était pas toujours dangereux , mais que parfois 
il occasionnait une sorte d'ivresse, de délire, dont on ne 
se délivrait que par des vomissements , et qu’il pouvait ai- 
ler jusqu’à donner la mort. 

On lui assura que la plante sur laquelle la Guêpe Leche- 
guana va souvent puiser le miel empoisonné était parfaite- 
ment connue; mais malheureusement on ne put la lui re- 
présenter. 

M. White a décrit et représenté un nid d'Amérique, 
tres-analogue à ceux des Chartergus; il est remarquable 
surtout par les tubercules et les nombreuses aspérités dont 
il est couvert. M. White a formé pour l’habitant de ce nid 
un genre particulier sous le nom de Myrapetra. 


DES INSECTES. 71 


TROISIÈME TRIBU, 
LES EUMÉNIENS. 

Nous en avons fini avec les insectes qui se nourrissent 
de miel tant à l'état de larve qu’à l'état d’insecte parfait ; 
ceux qui nous vont occuper maintenant vont, comme 
les précédents, pomper le miel dans le nectaire des fleurs, 
quand ils sont adultes, mais leurs larves ne vivent que de 
proie vivante ; et cependant aussi bien que celles des Guë- 
pes et des Abeilles, elles sont apodes, incapables de se 
nourrir; elles périraient bientôt, si elles étaient abandon- 
nées à elles-mêmes. D'après cela, on devine ce qui arrive ; 
c'est la mère qui doit procurer la nourriture à ses petits. 
Cette industrieuse femelle, qui ne vit que du suc des fleurs, 
va faire la guerre aux insectes pour assurer l'existence de 
sa progéniture. Presque toujours l'Hyménoptère s'attaque 
à upe espèce particulière pour en apprivisionner son nid ; 
il sait parfaitement trouver ceux qui nous paraissent bien 
rares, quand nous les cherchons. La femelle pique ses victi 
mes avec son aiguillon et les emporte à son nid. L’insecte 
ainsi blessé ne meurt pas immédiatement, il demeure 
plongé dans un état d'engourdissement complet, qui le 
rend incapable de se mouvoir et surtout de se défendre. Les 
larves , qui éclosent auprès de ces provisions péniblement 
amassées par leur mère, trouvezt à leur portée une nour- 
riture convenable, en quantité suffisante pour toute la du- 
rée de leur existence à l’état de larve. Rien n'est plus 
surprenant que cette admirable prévoyance sans doute 
tout instinctive de chaque femelle, qui, au moment de 
pondre ses œufs, prépare la nourriture de ses larves, 
qu’elle ne verra jamais; déjà elle aura cessé de vivre, 
quand celles-ci viendront à éclore. 

Nous trouvons cet exemple de tendresse maternelle 


72 _ HISTOIRE 


dans la tribu des Euméniens et dans plusieurs des autres 
tribus suivantes. 

La première, celle qui nous occupe maintenant, est di- 
visée en deux familles , subdivisées elles-mêmes en plu- 
sieurs groupes et en quelques genres. j 

Le tableau ci-dessous résume ces divers groupes et 
leur importance relative : | 


DIVISION 
DE LA TRIBU DES EUMÉNIENS 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


Famille {. MASARIDES. Antennes renflées en massue à l’ex- 
trémité ; leurs derniers articles plus 
ou moins confondus entr’eux. 

Groupe ft. MASARITES. Les cing derniers articles des anten- 
nes totalement confondus, ne pouvant 
être distingués. 


Genre {. masaris Fabr Antennes un peu plus longues que la 
tête et le thorax réunis. 
Gre. 2. COELONITE. Lafr Antennes à peine plus Jongues que la 
tête. 
Gpe. 2. CÉRAMITES. Les cinq derniers articles des antennes 


moins claviformes , un peu distincis. 
Gre. 1. CÉRAMIE. Latr. 

Fam. 2. EUMÉNIDES. Antennes seulement un peu épaissies 
à l'extrémité, ayant tous leurs articles 
très-distincts. 

Gpe. 1. SYNAGRITES. Lèvre sans points glanduleux à l’ex- 
trémité et terminée par quatre lanières 


longues. 
Gre. 1. syNAGRIS. Fabr. 


Gpe. 2. EUMÉNITES. Lèvre ayant quatre points glanduleux 
à l'extrémité et trilobée, avec le lobe 
du milieu plus grand et bifide. Abdo- 
men campanulé à sa base. 

Gre. 1. ZÈTHE. Fabr. Palpes maxillaires longs, de six arti- 
cles. 


L 





DES INSECTES. 13 


Gre. 2 EUMÈNE. Fabr. Palpes maxillaires plus longs que Les 
mâchoires. 

Gre. 3. DiSCŒLIE. Lalr.  Palpes maxillaires de la longueur des 
mâchoires. 


Gpe. 3. ODYNÉRITES.  Lèvre ayant quatre points glanduleux 
à l'extrémité et trilobée, avec le lobe 
du milieu plus grand et bifide. Ab- 
domen à peine pédiculé. 

Gre. 1: OpyNÈRE. Latr. Palpes maxillaires longs. 

Gre. 2. PrÉROCHILE. Xlug. Palpes maxillaires courts. 

La première famille de la tribu des Euméniens, les 
MASARIDES, ne nous occupera pas longtemps : elle com- 
prend deux groupes , les MASARITES et les CERAMITES. Le 
premier renferme les genres Masaris et Cœlonite. Uneseule 
espèce appartient au genre Masaris; ses mœurs sont igno- 
rées, seulement ses antennes longues et fusiformes en font 
un des insectes les plus singuliers de l’ordre des Hymé- 
noptères. Un seul individu , représenté pl. 3, fig. 6, aété 
rapporté de Barbarie , au Muséum d'histoire naturelle de 
Paris, par le céièbre botaniste Desfontaines. 

Les habitudes du genre Cœlonite n’ont pas été mieux ob- 
servées que celles des Masaris : on en connaît trois espèces 
de Barbarie et du Midi de l’Europe qu'il est facile de re- 
connaître à leur corps ramassé , nuancé de jaune sur un 
fond noir, et à leurs petites antennes renflées en massue. 

Les CÉRAMITES se composent du seul genre Céramie, dont 
on ne connaît encore que cinq espèces, tant d'Europe que 
d'Afrique ; aucune d'elles n’a été étudiée dans ses mœurs. 

La seconde famille, que nous appelons les EUMÉ- 
NIDES, Comprend trois groupes bien distinets : les syna- 
GRITES, les EUMÉNITES et les ODYNÉRITES, 

Le genre Synagris, qui appartient seul au premier de 
ces groupes, ne renferme que quelques espèces exotiques. 

Les EUMÉNITES sont répandus dans toutes les parties du 

7 


7 4 HISTOIRE 


monde : on les reconnaît, dès le premier abord , à leur ab- 
domen, dont le premier anneau ressemble à une clochette. 
Leur livrée est du reste à peu près la même que celle des 
Guëpes. 

On connaît un assez grand nombre d’espèce du genre 
Eumène; mais trois seulement sont propres à l’Europe 
méridionale; l’une d’entre elles habite toute la France : 
c'estl'Eumène étranglée (£umenes coarctata), (pl. 3, fig. 
7), qui est noirâtre avec la partie antérieure du corselet, 
une petite ligne sur l’écusson et deux points sur le second 
anneau de l’abdomen de couleur jaune. Les nids de ces in- 
sectes n’ont jamais été bien étudiés, du moins à notre con- 
naissance ; mais plusieurs personnes ont vu fréquemment 
des Eumènes emportant dans leurs mandibules des insectes 
vivants : ce qui annonce que leurs habitudes diffèrent peu 
de celles des Odynères. 

Le genre Discælie, très-voisin des Eumènes, a été ob- 
servé dans les mêmes conditions. M. Audouin a vu le 
D. à ceinture, ( Discælius zonatus) insecte noir, avec 
l’abdomen ceinturé de jaune, emportant des chenilles de 
la Pyrale de la vigne toutes vivantes, et M. de Saint-Far- 
geau a remarqué un individu de la même espèce, qui avait 
choisi un trou, dans la pierre d’une fenêtre, pour y dépo- 
ser ses œufs. 

On rapporte encore au même groupe le genre Zèthe, qui 
ue renferme que quelques espèces exotiques, générale- 
ment bleuâtres ou violacées, ressemblant beaucoup à nos 
Eumenes par la forme générale de leur corps. 

Notre troisième et dernier groupe de la famille des 
Euménides , celui des oDYNÉRITES, a pour type le genre 
Odynère. Celui-ci est très-nombreux en espèces : on en trou- 
ve une grande quantité en Europe; elles ressemblent à de 
petites Guêpes noires, ceinturées de jaune. Nous devons à 


DES INSECTES. 75 


Réaumur, à Audouin, à MM. Léon Dufour et Schuckard des 
observations pleines d'intérêt sur les habitudes de quelques 
Odynères. Réaumur appelait /« Guèpe solilaire V'in. 
secte qu'il a étudié. Presque tous les entomologistes le 
rapportaient à l'Odynère des murailles (O. muraria, Lin). 
Mais M. Audouin a démontré que l'insecte observé par 
Réaumur n’était autre chose que l'Odynère à pattes épi. 
neuses (O. spinosus, Lin.); ilest noir avec les palpes, le 
labre, les mandibules, l'extrémité du chaperon, une petite 
tache derrière chaque antenne et une autre derrière 
chaque œil, les huit premiers articles des antennes, le pro- 
thorax et les paraptères jaunes, ainsi que les pattes ; cel- 
les-ci ayant des bandes etune tache sur les jambes de cou- 
leur noire, chaque anneau de l'abdomen bordé de jaune. 
Cet Odynère pratique dans le sable ou dans les murailles 
un trou profond de quelques pouces : à son ouverture il 
élève un tuyau d’abord droit, ensuite recourbé et com- 
posé d'une pâte terreuse en gros filets contournés. Après 
cetravail, l’habile travailleuse entasse dans la cellule in - 
térieure huit à douze petiteslarves verteset apodes, toutes 
du même âge : elle les pose par lits, les unes au-dessus 
des autres ; et après avoir pondu un œuf près de cette provi- 
sion, elle bouche le trou et détruit l'échafaudage qu’elle a 
construit. Cette observation faite depuis longtemps a été 
complétée pdr M. Audouin. II a reconnu que chaque ou- 
verture ne correspond pas à un seul tube, comme Réau- 
mur semblait le croire. Il a constaté qu'un trou servait 
ordinairement d’orifice à deux ou trois tubes, et qu’alors 
il y a économie de temps et de peine pour l'insecte, puis- 
que, après avoir approvisionné ses œufs, il n'aura qu’une 
seule ouverture à fermer pour plusieurs larves. M. Aur- 
douin ayant examiné ces Odyuères au moment où ils ap- 
provisionnaient leurs nids, les vit aller chercher dans un 


16 HISTOIRE 


champ de luzerne voisin, de petites larves vertes par- 
venues à leur plus haut degré d’accroissement. Il recueillit 
plusieurs de ces larves, dont quelques-unes se métamor- 
phosaient en nymphe. Peu de jours après on vit éclore 
l’insecte parfait, c'était le Phytonome variable (PAytono- 
mus variabilis), petit insecte de la tribu des Curculioniens 
ou Charancons. L’Odynère ayant filé son cocon dans sa 
cellule, le 26 juin, ne se transforma en nymphe que le 24 
mai de l’année suivante, et demeura encore dans cet état 
durant quatorze jours avant de se métamorphoser en 
insecte parfait. 

Une autre espèce d’Odynère, voisine de celle que 
nous venons de décrire , a été observée dans les environs 
de Saint-Sever par M. Léon Dufour, qui d’abord avait eru 
aussi reconnaître en elle l’insecte observé par Réaumur ; 
mais elle en est très-distincte. En conséquence, cet habile 
observateur l’a appelée l'Odynère de Réaumur ( O. Reau- 
murii, Duf.). M. Léon Dufour nous rapporte ce qui suit à 
l'égard de cet industrieux Hyménoptère.« Depuis plusieurs 
années, dit-il, j'avais remarqué aux environs de Saint-Se- 
ver, dans le département des Landes, des terrasses argileu- 
ses, criblées de trous d’Odynères surle revers méridionat. 
Chaque printemps, j'allais par un beau soleil payer un tribut 
d’admiration aux habiles ouvriers de ces habitations sou- 
terraines et de ces tuyaux extérieurs de terre guillochée 
si parfaitement semblables à ceux déerits par Réaumur. 
Pendant le cours du mois de mai de l’année 1838, j'a 
voulu poursuivre mes recherches comparatives. F’aiisolé 
le domicile de l'Odynère. J’ai soumis à l'examen le plus: 
attentif et le plus scrupuleux et la larve et ses provisions 
de bouche et les manœuvres de la vigilante mère. J'ai 
surpris, saisi celle-ci tenant entre ses mandibules et sans 
la blesser une petite chenille verte; dans chaque conduit 


DES INSECTES. 77 


ou dans chaque nid, j'ai trouvé une larve approvisionnée 
d'une brochée de dix à douze de ces chenilles vivantes, 
toutes vertes avec un liséré longitudinal de chaque côte. 

« A l'exemple de Réaumur, j'ai été curieux d'élever moi- 
même des larves d'Odynères sous mes yeux. J’en ai placé 
de très-jeunes, isolément, dans des tubes de verre : je leur 
ai donné à chacune une douzaine de chenilles, prises Gans 
les nids de la terrasse. 

« J’assistais quotidiennement à leur repas : je les voyais 
manger avec voracité, grandir à vue d'œil. Au bout de 
deux semaines, elles avaient acquis tout leur développe- 
ment comme larves; elles demeuraient alors presque im- 
mobiles au-dessus du tas des dépouilles de leurs victimes, 
occupées à revêtir de soie leur domaine. » 

Comme il est facile de s’en convaincre, en comparant 
la description de la vie de l'Odynère à pattes épineuses et 
de l'Odynère de Réaumur, ces deux espèces ont des habi- 
tudes bien identiques ; mais leurs caracteres zoologiques 
les distinguent nettement. 

Iln’en est pas de même d’une troisième espèce également 
observée par M. Dufour, et que nous avons un peu étudiée 
nous-même, dans ces derniers temps,aux environs de Paris. 
Elle a reçu le nom d’Odynère rubicole (O. rubicola, Duf.) 
parce que c’est dans les tiges sèches des ronces qu’elle 
établit le berceau de sa progéniture. 

Cet inseete (pl. 3, fig. 8) ressemble beaucoup aux pré- 
cédents par ses couleurs ; mais ses pattes sont dépourvues 
d’épines : ce caractère l'en distingue facilement. Il choisit, 
pour construire son nid, une tige sèche de ronce ; ayant 
soin toutefois de ne jamais prendre celle qui est perpendi- 
culaire au sol et dont l'extrémité est dirigée en ligne droite 
vers le ciel, il s'adresse toujours à celle qui est horizontale 


J. 


78 HISTOIRE 


ou inclinée vers la terre, assez grosse et assez dure pour 
supporter les coques qu’elle est destinée à recevoir. L’in- 
secte la creuse d’abord à la profondeur de plusieurs pou- 
ces, en enlevant successivement la moelle qui la remplit : 
il va chercher ensuite des matériaux pour construire à 
l'intérieur des coques au nombre de deux, trois, quatre 
ou cinq; quelquefois ce nombre s’élève jusqu’à dix, tou- 
tes placées à environ deux lignes de distance les unes 
des autres. 

Ces loges, formées par une terre bien pétrie, mêlée à 
des grains de sable et à quelques fragments de moelle de 
ronce, sont de couleur brune ou d’un gris sale, ayant six a 
sept lignes de long sur trois de large. Dans l'intervalle qui 
existe entre ces diverses coques, on trouve de la moelle en- 
tassée (pl. 3, fig. 11). Lorsque les larves ont atteint toute 
leur croissance, elles sécrètent une matière soyeuse, blan- 
châtre, dont elles garnissent les parois internes de leur co- 
que. La partie supérieure, qui correspond à la tête de la 
larve ou de la nymphe, est tronquée et fermée par un dia- 
phragme, fait d’une étoffe soyeuse, analogue à celle qui 
garnit les parois internes. Il est tendu comme la peau d’un 
tambour et débordé par un prolongement du tube terreux. 
Ce qui rend ce couvercle surtout remarquable, c’est qu'il 
ne consiste pas seulement en une simple membrane, mais 
qu’il est composé de deux tuniques, séparées par une cou- 
che de moelle de ronce très-serrée. 

C'est dans la première quinzaine de juin que l’'Odynère 
construit son nid : elle place alors au fond de chaque cel- 
lule un œuf oblong, de couleur jaunätre , qu’elle appro- 
visionne comme les autres espèces, d’une douzaine de pe- 
tites larves vertes, mais qui appartiennent certainement à 
une autre espèce. La larve de l’Odynère a acquis son entier 


DES INSECTES, 79 
développement quand elle a consommé toutes ses provi- 
sions : elle est alors ( pl. 3, fig. 9) longue de cinq lignes, 
apode, oblongue et d’un jaune assez vif. C'est à ce moment 
qu'elle tapisse sa coque et construit son couvercle pour 
clore hermétiquement son humble habitation. Ces larves 
ne mettent pas plus d’une douzaine de jours pour ac- 
quérir toute leur croissance; mais, ensuite, elles restent 
dans un état complet d’engourdissement pendant dix à 
onze mois, c'est-à-dire jusqu'à la fin d'avril ou le com- 
mencement de l’année qui a suivi la ponte des œufs. La 
transformation en nymphe a lieu à cette époque, Les 
nymphes (pl. 3, fig. 10), blanchâtres comme les larves, se 
colorent pendant leur dernière période ; leur forme étran- 
glée entre le corselet et l'abdomen rappelle déjà l'aspect 
de l'Odynère. Les insectes parfaits apparaissent à la fin 
de mai ou au commencement de juin. 

Un fait bien digne de remarque, c’est la manière dont 
s'effectue la sortie des insectes parfaits, qui doivent tous 
quitter leur retraite par l'extrémité supérieure de la tige. 
Les coques sont toutes placées les unes au-dessus des 
autres; si un insecte parfait d'une des loges inférieures 
était venu à éclore le premier, il aurait détruit tous les 
autres sur son passage; mais il en est autrement. C’est 
l'insecte qui se trouve dans la coque placée le plus près 
de l'extrémité de la tige, c’est-à dire dans la dernière 
construite, qui doit sortir le premier et frayer le chemin 
au second, qui en fera autant pour le troisième, et ainsi de 
suite successivement jusqu’au dernier. 

Une autre espèce de genre Odynère, probablement l'O. 
parent (0. cognatus Duf.), paraît avoir des habitudes très 
analogues à celle dont nous venons d’esquisser l'histoire ; 
seulement les tiges qu'elle choisit sont différentes. 

C'est à M. Audouin que nous devons de connaître plu- 


S0 HISTOIRE 


sieurs particularités de la vie de cet Hyménoptere. 

Il l’a vu plusieurs fois dans une campagne des envi- 
rons de Paris, venir creuser des branches de sureau fichées 
en terre ; il a découvert le travail de l’industrieux Eumé- 
nien, qui creuse la moelle du sureau et établit dans l’inté- 
rieur des tiges, comme l'Odynèrerubicole, unesérie de loges 
pour ses larves. M. Audouin a remarqué encore que l'Ody- 
nère creusait d’abord la tige obliquement, sans doute dans 
l'intention de mieux protéger de la pluie la demeure de ses 
jeunes. (PI. 3, fig. 12, tige de sureau montrant quelques 
loges de Odynère parent) (O0. cognatus.) 

On a mentionné encore le nid de quelques autres Ody- 
nères. M. Westwood a vu l'O. Antilope nourrissant ses pe- 
tits avec les chenilles d’une espèce qu’il croit appartenir 
au genre Crambus. Il a remarqué également l’O. à anten- 
nes épaisses (O. crassicornis), quiapprovisionnaitson nid 
avec les larves de la Chrysomèle du peuplier. L'Odynère 
pariétine (©. parielum. Lin.), selon M. Bouché, nourrit 
ses larves avec des chenilles de petits papillons nocturnes 
telles que des Pyrales. 

Les Odynères ont aussi leurs ennemis. Quelques espèces 
de Diptères viennent déposer leurs œufs dans les nids 
qu’elles ont laborieusement construits, et les larves de ces 
derniers vivent aux dépens des provisions amassées par les 
Odynères. Les larves de ceux-ci viennent ainsi dans quel- 
que cas à périr de faim. 

Nous n'avons rien à dire du genre Ptérochile ; il est éta- 
bli sur quelques espèces ressemblant beaucoup à des 
Odynères; personne n’a encore été assez heureux pour 
pouvoir étudier leurs habitudes. Le type du genre est la 
Ptérochile ceinturée (P£. phalærata), quihabite la France, 
l'Allemagne , etc. 


EL 


DES INSECTES. S1 


QUATRIÈME TRIBU. 
LES CRABRONIENS. 


Les insectes qui composent cette tribu et la suivante, 
comme ceux qui appartiennent à la précédente, vivent 
à l’état d’insecte parfait sur les fleurs ; c’est là le cas de 
tous les Hyménoptères; mais leurs larves ne vivent que 
de proie vivante. Cette proie, comme nous l’avons vu en 
parlant des Odynères, leur est apportée par les mères, qui 
creusent elles-mêmes dans le sable ou dans le bois des 
demeures pour leurs jeunes. Plusieurs insectes de cette 
tribu et de la suivante ne portent pas tous aux tarses et 
aux jambes des épines et des cils propres à fouir aussi 
manifestement que les autres; M. de Saint-Fargeau les a 
regardés comme parasites. Il a pensé que ces espèces 
devaient être incapables de creuser des habitations pour 
leurs larves, et qu'elles déposaient probablement leurs œufs 
dans les nids des Crabroniens et des Sphégiens, quisavent 
approvisionner leurs petits. — Cependant cette opinion aété 
vivement combattue par plusieurs entomologistes anglais, 
qui assurent au contraire que plusieurs de ces insectes ont 
eté observés par eux-mêmes fouissant le sable. Devant des 
faits positifs, toute hypothèse doit nécessairement dispa- 
raître. Les Crabroniens sont des Hyménoptères de moyenne 
taille, parfaitement reconnaissables à leur tête large et 
carrée, et à leurs jambes plus ou moins ciliées ou épi- 
ueuses. 

La plupart des espèces sont nuancées de jaune sur un 
fond plus ou moins noir, brun ou roussâtre. Ces couleurs 
rappellent bien un peu celles des Guêpes et des Odynères ; 
mais les caractèresde forme que présentent les Crabroniens 
les en distinguent complétement. Les femellessont toujours 


82 HISTOIRE 


pourvues d’un aiguillon dont la piqûre est très-douloureuse. 
C’est au commencement de la belle saison qu’elles entre- 
prennent la construction de leurs nids. 

Nous divisons la tribu des Crabroniens de la manière 


suivante : 
DIVISION 


DA LA TRIBU DES CRABRONIENS 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


Famille {. CRABRONIDES.  Labre toujours caché, Mandibules 
unies, sans échancrure au côté in- 
terne. 


Groupe 1. CRABRONITES. Antennes renflées à l’extrémité. Ab- 
domen sans étranglement. 


Genre 1. TRIPOXYLON. Lalr. Antennes en massue. Mandibules bi- 
dentées. 


Gre. 2. coryTÈs. Latr. Antennes presque filiformes , renflées 
en massue, seulement à l'extrémité. 
Mandibules bidentées. 


Gre. 3. CRABRO. Fabr. Antennes coudées , fusiformes dans 
les mâles, filiformes dans les femelles 
Mandibules terminées en pointe bifide. 

Gre. 4. STIGME. Jur. Antennes fusiformes non coudées. 
Mandibules arquées, tridentées. Jam- 
bes postérieures épineuses. 


Gre. 5. SPILOMÈNE. Skuck. Antennes coudées , fusiformes. Man- 
dibules bidentées dans les mâles, sim- 
ples dans les femelles. Jambes posté- 
rieures sans épines. 

Gre. 6. DioDoNTE. Curtis. Antennes coudées, grossissant vers 
l'extrémité. Pattes épineuses. 


Gre. 7. PEMPHREDON. Fab. Antennes coudées, dilatées, un peu 
en scie dans les mâles. Mandibules 
très-fortes, quadridentées. Jambes 


épineuses. 


DES INSECTES. 53 


Gre. 8. CÉMONE. Jur. 


Gre. 9. MELLINE. Fab. 


Gre. 10. ALYSON. Jur. 


Gre. 11. PSEN. Latlr. 


Groupe 2. CERCERITES. 


Gre. 1. CERCERIS. LAlT 


Gre. 2. PHILANTHE. Fab. 


Groupe. 3. NYSSONITES. 


Gre. 1. ASTATE. ZLalr. 


Gre. 5. Nysson. Latr. 


re. 3. OXYBÈLE. Latr. 


Gre. 4. NITÈLE. Lalr. 


Gre. 5. PISON. Spin. 


Fam. 2. LARRIDES. 


Antennes coudées, dilatées un peu en 
scie dans les mâles. Mandibules fortes, 
tridentées. 


Antennes presque filiformes. Mandi- 
bules tridentées dans les mâles, bi- 
dentées dans les femelles. 


Antennes filiformes. Mandibules tri- 
dentées. Cuisses postérieures offrant 
une dentelure à l'extrémité. 


Antennes insérées au milieu de la 
face, renfiées en massue à lextré- 
mité. Mandibules bidentées. Pattes 
épaisses. 

Antennes renflées. Abdomen contrac- 
té à la base, 

Antennes rapprochées à la base, ren- 
flées en massue vers l’extrémité. 
Mandibules tridentées. Pattes épi- 
neuses, 

Antennes écartées à la base, brus- 
quement renflées en massue à lex- 
trémité. Mandibules unidentées. 
Antennes filiformes. 

Mandibules arquées, bidentées. Jam: 
bes épaisses, 


Mandibules arquées, unidentées. Pat: 
tes grêles. 


Maadibules aiguës. Jambes intermé- 
diaires et postérieures épineuses. 
Mandibules bidentées à l’extrémité. 
Jambes sans épines. 

Mandibules bidentées. Ailes pourvues 
de trois cellules cubitales. 


Labre toujours caché. Mandibules 


84 HISTOIRE 


ayant à la base une profonde échan- 
crure au côté interne. 


Gre. 1. PALARE. Latr. Mandibules arquées à l'extrémité et 
dentées. 

Gre. 2. Lyrors. JUlig. Mandibules arquées, terminées en 
pointe aigué. 

Gre. 3. LARRE. Fabr. Mandibules sans dentelures. 

Gre. 4. MISCOPHE. Jur. Mandibules tuberculées et unidentées. 

Gre. 5. DINÈTE. Jur. Mandibules tridentées. 

Fam. 3. BEMBECIDES. Labre triangulaire, toujours percep- 


tible. Mandibules pointues, uniden- 
tées, au côté interne. 


Gre. 1. BEMBEX. Fabr. Mâchoires et labre très-allongés, for- 
mant une sorte de trompe. Palpes 
courts, les maxillaires de quatre arti- 
cles, les labiaux de deux. 


Gre. 2. NONÉDULE. Lafr.  Mâchoires et labre allongés, formant 
une sorte de trompe, palpes longs, les 
maxillaires de six articles, les labiaux 
de quatre. 


Gre. 3. srizE. Latr. Mâchoires et labre courts, ne formant 
pas de trompe. 


Notre première famille de la tribu des Crabroniens, 
celle des CRABRON1DES , est elle-même divisée en trois 
groupes, les GRABRONITES les CERCERITES et les NYsso- 
NITES. Tous ces insectes appartiennent spécialement à 
l'Europe, surtout à l’Europe méridionale, et au nord de 
l'Afrique. Les premiers principalement,se composent d’un 
nombre de genres assez considérable. Le type du groupe 
est le genre Crabro :, qui renferme une très-grande quan- 
tité d'espèces. Plusieurs d’entre elles ont été observées par 

* Plusieurs genres ont été établis aux dépens de celui-ci par MM. St. 


Fargeau et Brullé. La faible importance de leurs caractères les a fait 
regarder comme de simples divisions par tous les entomologistes. 


DES INSECTES, 85 


divers naturalistes, et nous ont dévoilé des habitudes 
pleines d'intérêt. Un entomologiste anglais, M. Schuckard, 
a vu le Crabro à grosse tête ( C. cephalotes), (pl. 4, fig. 
1) creusant des cellules dans le bois pourri à l’aide de 
ses mandibules et en rejetant les parcelles avec ses jam- 
bes postérieures. Plusieurs insectes du même genre appro- 
visionnent leurs nids avec certains Diptères, Cependant 
Latreille assure en avoir vu une espèce fournissant ses 
larves d’une petite chenille de Pyralide. D'autre part, il 
a été observé que certains Crabros s’en prennent de pré- 
férence à des Pucerons. 

Il en est de même pour diverses espèces des genres 
Diodonte et Pemphredon, qui creusent des tubes dans 
le bois pourri ; ils apportent à leurs nids une quantité assez 
considérable de Pucerons, qu'ils vont chercher sur les 
plantes en les saisissant avec leurs mandibules. 

M. Kennedy a encore observé, ainsi que nous l'avons 
fait nous-même, le Spilomène troglodyte, petit insecte 
entièrement noir, avec le premier article des antennes et 
les tarses postérieurs ferrugineux. Celui-ci, répandu dans 
une grande partie de l'Europe, choisit les pailles creuses 
du chaume qui couvre les habitations des campagnes, 
pour y loger ses larves. On trouve ainsi dans des fétus de 
paille un ver ayant autour de lui uné provision d’une cin- 
quantaine de petites larves de Thrips. 

Le Cémone lugubre a été remarqué par M. de Saint-Far- 
geau creusant des nids dans le bois pourri et dépouillé de 
son écorce. La retraite des espèces de ce genre est connue; 
mais nous ignorons quels sont les insectes qui servent 
à la nourriture des larves. 

Plusieurs entomologistes nous ont fait connaître les ha- 


bitudes du Melline des champs (M. arvensis), insecte 
5 


86 HISTOIRE 


noir, varié de jaune, ayant les pattes de cette dernière cou- 
leur, avec la base des cuisses noire : il creuse son nid dans 
les endroits sablonneux et l’approvisionne de diverses 
mouches appartenant à plusieurs genres ; car il est à re- 
marquer que certaines espèces font toujours leur nourri- 
ture exclusive du même insecte, tandis que d’autres 
s'adressent volontiers à des insectes différents. 

Le Melline des champs se contente de huit à dix proies 
pour chaque larve. Celle-ci, après avoir acquis toute sa 
croissance, se fait une coque soyeuse et la solidifie avec les 
parties du corps des individus qui ont servi à Sa nour- 
riture. 

Le type du genre Psen, le Ps. noir, est entièrement de 
cette couleur et pubescent avec les pattes antérieures 
jaunes dans le mâle; selon M. Schuckard, il creuse le bois 
et apporte à ses jeunes des larves de plusieurs espèces 
d'Hémiptères homoptères. Ce Psen noir est assez abon-— 
damment répandu dans la plus grande partie de lEu- 
rope. 

Pour compléter l’histoire du groupe des Crabronites, il 
nous reste à dire quelques mots de trois genres chez 
lesquels on ne voit pas les épines robustes qui existent 
aux jambes des autres Crabronites. La prise en considé- 
ration de ce caractère a fait regarder ces insectes par 
M. de Saint-Fargeau comme étant impropres à fouir. I 
en a tiré de là cette induction que les Gorytes, les Try- 
poxylons et les Alysons devaient déposer leurs œufs dans 
des nids déjà approvisionnés et construits par des espèces 
d’autres genres. M. Westwood, savant entomologiste an- 
glais, affirme au contraire avoir vu le Goryte à moustache 
(G.myslaceus), assez commun en France aussi bien qu’en 
Angleterre et en Allemagne, transportant sous son corps, 


DES INSECTES 87 


à l’aide des jambes du milieu, la larve de l’'Aphrophore 
éeumante'. (Aphrophora spumaria, Fab.). 

Les habitudes des Trypoxylons ont encore été remar- 
quées, en Angleterre, par MM. Westwood et Kennedy ; 
l’un et l’autre les ont vus transportant de petites araignées. 
Les nids de ces insectes contiennent d’ailleurs des arai- 
gnées en nombre variable, suivant leur grosseur. Il pa- 
raît que les Trypoxylons profitent quelquefois des trous 
formés par d’autres insectes ; mais ils savent très-bien 
du reste les rendre propres à recevoir leurs larves, en les 
agrandissant et en les couvrant de sable fin. Quant aux es- 
pèces du genre Alyson, leurs habitudes n’ont pas encore 
été observées directement. 

Le petit groupe des CERCERITES se reconnaît, dès le 
premier abord, aux premiers segments de l’abdomen, qui 
sont étranglés. Le genre Cerceris , type du groupe, ren- 
ferme plusieurs espèces toutes noires, variées de jaune, 
qui habitent la France et la plus grande partie de l’Eu- 
rope. L'une d’elles, la Cerceris des sables (C. arenaria), 
creuse son nid dans les endroits sablonneux ; ce qu'il 
y a surtout de curieux dans sas mœurs , c’est le choix des 
insectes qu'elle fait pour nourrir ses larves. Tandis que 
nous avons vu les autres Crabronides choisir des Chenil- 
les, des Araignées ou des insectes de consistance peu so- 
lide, nous voyons la Cerceris des sables rechercher les 
Coléoptères les plus durs, tels que des Charancçons. 

Ces Charancons appartiennentordinairement à diverses 
espèces ; chaque nid en contient de huit à dix. La pre- 
mière idée qui vient à l’esprit n'est-elle pas celle-ci : 
comment la larve dela Cerceris, molle, sans pattes, pouvant 
à peine se remuer, pourra-t-elle entamer une enveloppe si 


! Insecte de l’ordre des Hémiptères. V. L. 2. 


88 HISTOIRE 


dure? Mais voici ce que l’observation nous apprend : c’est 
aux individus nouvellement éclos, qui n’ont pas encore 
solidifié leurs téguments parun long séjour au contact de 
l'air, que la Cerceris femelle va s'attaquer. Ensuite, la 
larve parvient, sans doute par une suite d'efforts très- 
grands, à séparer la tête du corps au à faire avec ses man- 
dibules un petit trou dans le charancçon. Elle mange seule- 
ment les viseères ; l'enveloppe extérieure demeure intacte. 

M. le baron Walckenaer nous a encore tracé l’his- 
toire d’une autre espèce du genre Cerceris, c’est la C. or- 
née (C. ornata). Celle-ci creuse dans les sentiers et dans 
les chemins battus exposés aux rayons du soleil, des trous 
qui n’ont guère moins de einq pouces de profondeur, mais 
dans une direction oblique. Ce sont des espèces du genre 
Halicte dont la Cerceris s'empare pour les porter à son nid, 
et en cela l’on doit s'étonner d’une telle hardiesse, puisque 
les Halictes sont armés d’un aïguillon comme les Cerceris. 

Au reste, legenre Philanthe nous fournit un exemple de 
témérité qui n’est certainement pas moins extraordinaire. 
Tous les entomologistes savent que le Phil. apivore (Phi- 
lanthus triangulum, Fab} (pl. 4, fig. 2.) nourrit ses 
larves avec des Abeilles, dont il sait se rendre maître en les 
piquant d’un coup d’aiguillon,avec une telle célérité, que 
l’Abeille n’a pas ordinairement le temps de se défendre. Le 
Philanthe apivore est noir, tacheté de jaune ; son abdomen 
est- de cette dernière couleur, avec une tache triangulaire 
noire sur chaque anneau. On le trouve dans la plus grande 
partie de l'Europe, creusant, pendant la belle saison. 
des trous nombreux dans les cheminssablunneux. Chaque 
trou consiste en une galerie horizontale, un peu inclinée, 
ayant quelquefois près d’un pied de longueur. Avec ses 
mandibules , l’industrieux insecte détache les parcelles 


DES INSECTES, 89 


de terre; avec ses pattes, il la refoule au loin. Quand ce 
travail est achevé, il va voltiger de fleur en fleur. Dès qu'il 
aperçoit une abeille qui vient pomper le miel, il s’élance 
sur elle avec ses mandibules il la saisit entre la tête et le 
corselet, et lui plonge aussitôt son aiguillon dans l'abdomen. 
La pauvre abeille fait encore quelques mouvements, cher- 
che encore à se défendre; mais elle est impuissante et 
suecombe aussitôt. C’est peut-être cet insecte que Virgile 
nous a signalé, sous le nom de Crabro, comme un redouta- 
ble ennemi pour les Abeilles, les attaquant avec des armes 
inégales. Quelquefois, en effet, il arrive que l’audacieux 
Philanthe vient rôder jusqu’au bord de la ruche. A peine 
s'est-il rendu maître de sa proie qu'il va la porter dans 
son terrier. Il pond ensuite ses œufs aupres de ses victi- 
mes qui vont devenir la pâture de ses larves; celles-ci, 
comme la plupart des larves des Hyménopteres, sont oblon- 
gues, molles et blanchâtres; elles se filent une coque 
soyeuse quand elles ont pris tout leur accroissement. Nous 
sommes redevables à Latreille des meilleures observations 
qui aient été faites sur cet insecte. 

Le groupe des Nysson1Tes, bien distinct des précédents 
par les antennes grêles, ne renferme que quelques genres 
européens. Toutes les espèces ont des habitudes extrême- 
ment analogues à celles des précédentes. Elles creusent 
leurs nids dans les endroits sablonneux etles approvision- 
nent avec divers insectes. Plusieurs espèces du genre 
Oxybèle, qui sont très-abondantes pendant l'été sur les 
fleurs des ombellifères, s'emparent de diverses mouches. 
Les Astates ont été vus plusieurs fois s'emparaut de cer- 
taines larves ou nymphes de Pentatomes, ou Punaises des 
bois, et M. Lepeletier de Saint-Fargeau a pris une espèce 
du mème genre qui transportait une petite Blatte livide. 


5. 


90 HISTOIRE 


Quant aux Nyssons, Nitèles, Pisons , tous ces insectes 
paraissent également nidifier dans les clairières ou danses 
chemins sablonneux ; mais nous ignorons encore quel est 
leur genre de proie. 

Les LARRIDES , seconde famille de la tribu des Crabro- 
niens, sont peu nombreux en genres et ne nous paraissent 
pas susceptibles de former plusieurs groupes. Comme la 
précédente, cette famille se compose d'espèces générale- 
ment européennes ou du nord de l'Afrique. Toutes sont 
petites ou de moyenne taille. Aucune d’elles n’a encore été 
observée, dans ses habitudes, d’une manière bien rigou- 
reuse. On sait seulement qu’elles habitent les lieux sablon- 
neux et qu’elles approvisionnentleurs larves comme le font 
les autres Crabroniens. C'est ainsi que l’on rencoatre chez 
nous les espèces du genre Larra, et particulièrement la 
Larra anathema, insecte long de huit à dix lignes, noir et 
velu , avec les ailes violacées, et les deux premiers an- 
neaux de l'abdomen de couleur ferrugineuse. M. Schu- 
ckard a remarqué que le Lyrops pompiliforme long de 
trois ou quatre lignes, qui habite une grande partie de 
l'Europe et qui ressemble assez par ses couleurs à la Larra 
anathema, nourrissait ses larves avec les chenilles d’un 
petit Lépidoptere. 

Le genre Dinète renferme une seule espèce, rare en 
Europe. 

Le genre Palare en comprend plusieurs, qui habitent 
seulement l’Europe méridionale, l'Égypte, l'Arabie. Tous 
ces Palares se reconnaissent à leur abdomen, dont les an- 
neaux paraissent être contractés. Ces insectes sont noirâ- 
tres et variés de jaune. Leurs mœurs sont ignorées. 

M. Westwood rapporte avoir vu le Miscophe bicolore 
creusant, bien que ses jambes soient privées de cils. Cet 


DES INSECTES. | ul 
insecte habite une grande partie de l'Europe; il est long 
de trois lignes, noir, avec la base de son abdomen rousse 
et les autres anneaux bordés de brun. 

Trois genres seulement composent uotre dernière fa- 
mille de la tribu des Crabroniens : c'est celle des BEMBÉCI- 
DEs, l’une des moinsnombreuses de l’ordre des Hyménop- 
tères. Mais toutes les espèces sont d’une taille assezgrande, 
ayantun corpsrobuste, decouleurnoireentremélée detaches 
jaunes. Les Bembévides, en général, sont propres aux ré- 
gions chaudes du globe. 

Ils disparaissent complétement au nord de l'Europe et 
de l'Amérique : leurs habitudes se rapprochent beau- 
coup de celles des familles précédentes. Les femelles 
creusent des trous dans le sable pour y déposer leurs œufs, 
et les remplissent d'insectes pour servir à la subsistance de 
leurs larves. Ces Crabroniens sont extrêmement agiles et 
volent rapidement de fleur en fleur en faisant entendre un 
bourdonnementaigu etsouvent interrompu. Plusieurs ex- 
halent une odeur de rose très-prononcée. L'histoire du 
Bembex à bec (B. rostrata, Lin.) (pl. #4, fig. 3.) a été par- 
faitement tracée en détail par Latreille. Cette espèce 
creuse des trous profonds dans le sable, où elle entasse en- 
suite une petite masse de divers Diptères, particulièrement 
des Syrphides et des Muscides : elle y dépose alors ses 
œufs, et ferme aussitôt l’entrée de cette retraite avec de la 
terre ou du sable. Le Bembex à larges tarses (B. farsala) 
approvisionne de mêmeson nid avecdes Diptères, mais plus 
particulièrement avec des espèces du genre Bombylie. 
Quelques espèces de Stizes se rencontrent dans la France 
méridionale et en Espagne : elles vivent dans les terrains 
sablonneux, où elles fréquentent les ombellifères, 

Plusieurs autres Stizes, d’une taille supérieure à celic 


92 HISTOIRE 


des nôtres, sont répandus dans les régions intertropicales. 
Enfin le genre Monédule, très-voisin des précédents, se 
compose de quelques espèces propres à l'Amérique. 
CINQUIÈME TRIBU. 
LES SPHÉGIENS. 

Après ce que nous avons dit des habitudes générales 
des Odynériens et des Crabroniens, nous avons peu de 
chose à dire des Sphégiens, considérés dans leur ensemble. 
Ces insectes ont des mœurs analogues aux précédents, 
pour la manière d'élever leur progéniture et de lui four- 
nir sa subsistance. 

Il ne reste donc qu’à signaler à chaque genre des ha- 
bitudes particulières, telles que le choix de l'emplacement 
et le choix des espèces qui doivent être données en nourri- 
ture aux jeunes larves. 

Les Sphégiens sont remarquables par la grande di- 
mension de plusieurs d’entre eux, qui peuvent être comp- 
tés parmi les Hyménoptères de la plus grande taille. Les 
espèces composant cette tribu sont répandues dans 
toutes les parties du monde ; mais celles des pays chauds 
l'emportent généralement sur les autres en dimension. La 
plupart des Sphégiens sont d’une couleur bleue violacée, 
plus ou moins noirâtre et brillante, avec des ailes qui 
participent ordinairement de la même nuance. Les femel- 
les sont toujours armées d’un redoutable aiguillon. 

Nous divisons comme il suit la tribu des Sphégiens en 
trois familles : 

DIVISION 
DE LA TRIBU DES SPHÉGIENS 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


j'E Famille. SPHÉGIDES. Antennes longues, filiformes ou sé- 
tacées. 


Gre 


Gre 


Gre 
Gre 


Gre 


. 2. MACROMERIS.S. FAT. 


DES INSECTES. 93 


Groupe 1. POMPILITES. 
Genre 1. PESrIS. Lin. 


. 3. CEROPALES. Latr. 


LS 
. 9 


. 6 


. POMPILE. ZLatr. 


. PLANICEPS. Latr. 


. APORE. Spin. 


Gre. 7. EXEIRE. SCAUCR. 


Gpe. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


2. 


2 


SPHÉGITES. 
SPHEX, Lin. 


. AMMOPHILE. Xirby. 


. PRONÉE. Latr. 


. DOLICHURE. ZLalr. 


. CHLORION. ZLatr. 


. PODIE. Fabr. 


. PÉLOPÉE. Latr. 


2°. Fam. SCOLHDES. 


Prothorax large sans étranglement, 


Mandibules longues, courbées, faible- 
ment unidentées. Palpes maxillaires 
à peine plus longs que les labiaux. 
Labre grand. 


Mandibules fortes, bidentées. Palpes 
maxillaires notablement plus longs 
que les labiaux. Labre à peine visible. 
Mandibules ayant une dent à l’extré- 
mité. Palpes maxillaires beaucoup 
plus longs que les labiaux. 
Mandibules bidentées. 


Mandibules dentées. Pattes ayant une 
seule rangée d’épines. 


Mandibules arquées et bidentées. 
Pattes épineuses, les jambes posté- 
rieures ayant une double rangée. 
Mandibules quadridentées.-Pattes lon- 
gues, les jambes fortement épineuses. 
Prothorax rétréci, formant une sorte 
de cou très-distinct du mésothorax. 
Mandibules larges, arquées et bi- 
dentées. 

Mandibules longues, arquées et tri- 
dentées. 


Mandibules dentées. Labre offrant 
au milieu une languette longue et 
étroite. 


Mandibules longues et dentées. 


Mandibules longues, unidentées au 
milieu. Labre quadrilobé. 


Mandibules presque unies au côté in- 
terne. Labre quadridenté. 


Mandibules arquées et faiblement 
unidentées. 


Antennes épaisses, souvent fusiformes 


94 HISTOIRE 


Gpe. 1. SAPIGITES. Antennes plus longues que la tête et 
le thorax réunis. Pattes non épineuses. 


Gre. 1. POLOCHRE. Spin. Antennes filiformes. Mandibules ar- 
quées, excavées intérieurement, tri 
dentées à l'extrémité. 


Gre! 2. sApyce. Lütr. Antennes renflées. Mandibules tri- 
dentées. 
Gpe. 2. SCOLIITES. Antennes plus courtes que la tête et 


le thorax réunis. Pattes épineuses. 

Gre. 1. SCOLIE. Fabr. Mandibules tridentées dans les mâles, 
sans dents et fortement arquées dans 
les femelles. Palpes de trois articles. 

Gre. 2. MÉRIE. JU1ig. Mandibules sans dentelures. Palpes 
maxillaires de six articles. 

Gre. 3. MyZINE. Lair. Mandibules bidentées. Palpes maxil- 
laires de six articles. 

Gre. 4. TIPHIE. Fabr. Mandibules larges,  canaliculées. 
Cuisses dilatées. 

Fam. 3. MUTILLIDES. Antennes filiformes, assez épaisses. 

Gre. {. mérnoque. ZLatr. Antennes filiformes; un peu épaissies 
à l’extrémité dans les femelles. Man- 
dibules bidentées. 


Gre. 2. THYNNE. Fabr Antennes droites dans les mâles, con- 
tournées dans les femelles. Mandibules 
bidentées. 

Gre. 3. ÆLURE. Alu. Diffère des Thynnes par les trois 


derniers articles des palpes maxillai- 
res, extrêmement longs dans les 
mâles, et les épines des jambes 
simples dans les femelles. 


Gre. 4. MYRMOSE. ZLafr. Antennes presque filiformes. Mandi- 
bules unidentées dans les femelles, 
tridentées dans les mâles. 

Gre. 5. MUTILLE. Lin. Antennes sétacées. Mandibules comme 
dans les Myrmoses. 

Gre. 6. PSAMMOTHERME. Lat. Antennes pectinées dans les mâles. 


DES INSECTES. 95 


Gre. 7. APTÉROGYNE. Latr. Antennes longues, grêles et sétacées 
dans les mâles. Les deux premiers an- 
neaux de l’abdomen en forme de 
nœuds. 


Les spnéGipes. La première famille de notre tribu des 
Sphégiens , est divisée en deux groupes; le premier, celui 
des POMPILITES renferme un assez grand nombre d’es- 
pèces, la plupart exotiques.’ Aussi les habitudes de ces 
insectes n’ont-elles pas été parfaitementobser vées. Cepen- 
dant le genre Pompile comprend plusieurs espèces indi- 
gènes, dont nous sommes loin encore de connaître toute 
l'industrie. Nous savons seulement que la plupart prati- 
quent des trous dans le vieux bois, ou profitent d’ouver- 
tures déjà toutes faites. Quelques-uns aussi creusent dans 
le sable. La nourriture destinée à leurs larves, qu'ils por- 
tent à leurs nids, consiste en araignées , qui paraîtraient 
bien redoutables pour la plupart des autres Hyménoptè- 
res. Mais les Pompiles, qui passent pour les plus féroces, 
ne reculent jamais devant la hardiesse des araignées. Le 
plus souvent ils chassent ces araignées errantes, qui ne 
filent point de toile; quelquefois ils ne redoutent pas même 
ces toiles où tant de mouches, des guêpes et des abeilles, 
trouvent ordinairement la mort. Des Pompiles vont saisir 
jusque dans sa retraite notre grosse araignée domestique. 
Un Pompile montant sur sa toile, celle-ci s’apercoit de la 
présence d’un étranger et sort aussitôt de son tube, croyant 
avoir à s'emparer d’une proie. Elle s’arrête alors à la vue 
de son ennemi. Le Pompile s’élance sur elle, i] la per- 
ce en même temps de son terrible aiguillon ,et l'emporte 
à son nid. Ces araignées ne meurent pas malgre leurs bles- 
sures, mais le venin du Pombpile les a plongées dans un état 
d'engourdissement qui ne leur permet plus de se mouvoir. 

Selon M. Lepeletier deSaint-Fargeau, le Pompile, arrivé 


96 : HISTOIRE 


à l’entrée de son nid, y pose sa proie sur le bord et la 
pousse avec la tête au fond du trou, où il a déposé un 
œuf; sept à huit araignées, ajoute-t-il, complètent sa pro- 
vision. Il bouche ensuite l’entrée de l'habitation avec de 
la sciure de bois. D’après le récit de quelques voyageurs, 
il paraît que les Pompiles exotiques approvisionnent éga- 
lement leurs larves avec diverses araignées. 

On connaît aujourd’hui environ une cinquantaine de 
Pompiles européens. Les plus abondants dans notre pays, 
pendant toute la belle saison, sont le Pompile varié (P. 
variegatus, Lin.), insectenoir, avec Fextrémite des mandi- 
bules roussâtre et les ailes diaphanes , offrant deux bandes 
transversales noirâtres, et le Pompile des chemins (2. 
viaticus, Lin.), également noir, avec les trois premiers an- 
neaux de l’abdomen roux et les ailes brunes avec l’extré- 
mité noire. 

Tous ces insectes sont remarquables par leur grande 
agilité; leurs antennes sont toujours vibrantes; leurs ailes 
sont sans cesse agitées, même lorsqu'ils se posent sur 
une fleur. Le genre Pompile a été divisé en plusieurs sous- 
genres, fondés sur des caractères d’une très-médiocre 
importance. 

Les divers genres qui appartiennent au groupe des 
Pombpilites ne présentent sans doute pas de différence en 
cela avec les vrais Pompiles, si ce n’est peut-être dans le 
choix de leurs victimes ; mais ces insectes n’ont pas en- 
core été bien étudiés. 

Les espèces du genre Apore, de taille moyenne ou même 
petite, sont peu nombreuses et habitent l’Europe, princi- 
palement le Midi. 

Les Planiceps, que l’on reconnaît facilement à leur 
tête aplatie, sont dans le même cas que les Apores. 

Mais les Mocroméris et les Pepsis, les géants dans ce 


DES INSECTES, 97 


groupe, sont propres aux régions les plus chaudes du globe. 
Les premiers habitent les Indes orientales et les archi- 
pels de l’océan Pacifique, les seconds sont bien plus nom- 
breux en espèces et ont pour patrie l'Amérique méridio- 
nale. Au rapport de plusieurs voyageurs, la piqûre de leur 
aiguillon est très-douloureuse : leur agilité est extrême, 

Le genre Ceropales est composé seulement de quelques 
espèces indigènes. M, deSaint-Fargeau les regarde comme 
parasites, ne construisant pas de nids, mais déposant 
leurs œufs dans des retraites appartenant à d’autres es- 
pèces , les ayant vus parfois entrer dans les nids d’H ymé- 
nopteres réellement fouisseurs, dans le but bien probable 
d'y déposer leurs œufs. Les jambes simples de ces insectes 
paraissant impropres à fouir le bois ou la terre, semblent 
confirmer cette demi-observation. 

On a décrit une seule espèce de la Nouvelle-Hollande 
du genre Exeire (£xeirus). 

Les SPHÉGITES, second groupe de la famille des Sphé- 
gides, sont plus abondants dans notre pays que les Pom- 
pilites; on lesreconnaît facilement à leur corselet étranglé, 
à leur abdomen dont le pédicule est ordinairement très- 
long. Le genre Sphex proprement dit, le type du groupe, 
renferme une grande quantité d’espèces exotiques ; les in- 
digènes sont au contraire peu nombreuses ; mais leur indus- 
trie a encore été fort mal observée ; M. de Saint-Fargeau 
rapporte que son fils a pris plusieurs fois, en Algérie, 
trois espèces de Sphex, qui transportaient à leur nid des 
Orthoptères de la tribu des Acridiens. D'autre part, nous 
trouvons affirmé dans les Mémoires de la société philoso- 
phique de Philadelphie, que le Sphex bleu, propre à l’A- 
mérique du Nord, a été vu emportant une araignée huit 
fois plus pesante que lui. 


98 HISTOIRE 


Quelques personnes ont encore avancé que certains 
Sphex approvisionnaient périodiquement leurs larves avec 
des puces vivantes. Cela est très-peu probable ; car ce se- 
rait contraire à tout ce que nous observons ailleurs. Tous 
les Sphégiens aussi bien que les Crabroniens périssent peu 
de temps après avoir préparédes aliments à leur postérité, 
etilsne voient jamais les êtres auxquels ils ont donné 
le jour. 

Les habitudes des Ammophiles nous sont un peu mieux 
connues. On rencontre fréquemment dans notre pays, 
dans tous lesendroits sablonneux, l’Ammophile des sables 
(A. sabulosa, Lin.), insecte très-allongé et grêle, noir, 
avec l’extrémité du troisième anneau de l'abdomen, la to- 
talité du quatrième et la base du cinquième d'un roux 
vif. On trouve cette espèce, très-abondamment dans nos 
environs pendant tout l'été : elle creuse avec ses pattes 
dans la terre, au bord des chemins, des trous assez pro- 
fonds , qui n’ont du reste rien de bien remarquable; elle 
y place une chenille qu’elle blesse mortellement, au moyen 
de son aiguillon, et pond un œuf auprès d'elle. Cette opé- 
ration étant achevée, elle ferme l'entrée du trou avec des 
grains de sable ou de petits cailloux. L’Ammophile des sa- 
bles attaque toujours des chenilles de papillons nocturnes, 
et elle ne craint pas de s’emparer des Bombicites, malgré 
les longs poils qui protégent leur corps. Ces Ammophiles 
ont quelquefois des peines infinies pour transporter leur 
proie, qui très-souvent est deux fois plus lourde qu'’elles- 
mêmes : cependant elles ne se rebutent jamais; elles la 
tiennent fortement avec leurs mandibules, en la soutenant, 
en même temps, à l'aide de leurs pattes postérieures : elles 
marchent alors avec leurs quatre pattes de devant. Lors- 
qu’elles rencontrent des obstacles, la fatigue devient en- 


DES INSECTES. 99 


«re plus considérable; et si, par hasard, leur proie vient 
à leur échapper, elles vont aussitôt la saisir de nouveau. 
Selon M. Schuckard, l’Ammo phile des sables s’emparerait 
aussi de certaines araignées ; mais toutes les autres obser- 
vations attestent que leur nourriture la plus ordinaire 
consiste en chenilles de diverses espèces. 

M. Westwood a encore observé l'Ammophile velue 
(À. hirsuta), qui construit son nid d’une manière un peu 
différente de l’A. des sables. Chaque ouverture paraît ne 
contenir jamais qu’une seule cellule. Cet insecte approvi- 
sionne également son nid avec des chenilles. Il fait enten- 
dre un fort bourdonnement lorsqu'il creuse la terre. 

Les Pélopées habitent les parties chaudes du globe : 
on en trouve dans l’Europe méridionale; mais ils sont 
plus abondants en Afrique, dans l’Inde et dans l'Améri- 
que intertropicale que partout ailleurs. Ces insectes cons- 
truisent des nids dans les rochers, dans les encoignures 
des maisons , jusque dans l'intérieur des chambres. Divers 
auteurs ont décrit les retraites des Pélopées : Disdéri, 
Pallissot de Beauvois, Drury les ont mentionnés. Réau- 
mur a représenté aussi le nid d’une espèce de Saint-Do- 
mingue. D'autre part, M. Rousseau, aide-naturaliste au 
Muséum d'histoire naturelle de Paris, nous a rapporté de 
l’île Bourbon les nids du Pélopée Hémiptère. Cet insecte 
(pl. 4, fig. 4)très-abondant dans toutes lesiles Mascareignes, 
construit la demeure de ses larves avec une terre fine 
de couleur noirâtre. Chaque nid consiste en un assemblage 
de six à vingt tubes, placés verticalement par rapport au 
lieu qu'ils occupent, et formés par cette mème terre, 
pétrie par l’insecte et cimentée avec la matière aggluti- 
pante que presque tous les insectes nidifiants ont la pro- 
priété de sécréter par la bouche (pl. 4, fig. 5). 

Quand ces divers tubes sont approvisionnés, la femelle, 


100 HISTOIRE 


après y avoir pondu un œuf, les ferme avec la même 
terre, en formant une enveloppe générale, qui donne à ces 
nids l'apparence d’une motte de terre fixée contre la mu- 
raille. Des renseignements exacts nous manquent sur les 
espèces qui servent de nourriture aux larves; cesont pro- 
bablement des chenilles ou des araignées, comme cela 
existe pour d’autres espèces du même genre, selon quel- 
ques observateurs. Mais nous ne croyons pas, comme le 
prétend Pallissot de Beauvois , que les cellules soient re- 
visitées par la femelle, lorsque ses larves auraient con- 
sommé une première provision et seraient obligées d'at- 
tendre de nouvelles subsistances. Ceci est contraire à tout 
ce que nous observons chez les autres Hyménoptères nidi- 
fiants et solitaires. 

Quand la larve du Pélopée a atteint son entier accrois- 
sement, elle se file dans l'intérieur de sa loge une coque 
soyeuse, de couleur brunâtre, fortement mélangée de ma- 
tière agglutinante. L'insecte parfait, après avoir rompu la 
coque de lanymphe, se pratique une ouverture circulaire, 
en perçant la terre qui recouvre son tube. En sorte qu’a- 
près la sortie de tous les individus, le nid se trouve per- 
foré d’un nombre de trous égal à celui des habitants 
(pl. #4, fig. 5). 

Selon M. Saunders, qui a observé les Pélopées aux 
Indes orientales, ces insectes seraient parasites, et les 
nids que nous leur attribuons seraient l’œuvre d’une 
espèce d'Eumène. 

Mais les observations de M. Rousseau, et les nids qu il 
nous a rapportés, d’où sont sortis seulement des Pélopées, 
en quantité considérable, tend à nous prouver le contraire. 

Ilestau reste fortsingulier que des insectes de cette tribu 
construisent des nids qui ressemblent beaucoup à quelques- 
unes des habitations des Osmiides. Ce serait le seul genre 


DES INSECTES. 101 


_ 


parmi les Hyménoptères, dont les larves sont insectivores, 

Des insectes très-semblables, quant à la forme, à nos 
Pélopées , mais dônt les couleurs sont généralement d'un 
bleu métallique plus ou moins vert ou violacé, les CAlo- 
rions, soût répandus égâlement dans les pays chauds des 
deux hémisphères. On trouve à l’île de France et à l’île 
Bourbon, le Chlorion comprimé (Cl. compressum), entiè- 
rement d'un vert métallique, avec la base des hanches et 
des cuisses d'un roux vif. Cette espèce est extrêmement 
utile, car elle fait continuellement une guerre acharnée 
aux Blattes ou Kakerlacs, qui malheureusement infestent, 
comme on le sait, toutes nos colonies. 

Il paraît, d'après le récit de plusieurs voyageurs, que les 
Chlorions construisent des nids qui ressemblent à ceux de 
nos Pélopées ; mais ce qu’il y a surtout de remarquable 
dans les habitudes de ces Sphégites, c’est leur hardiesse à 
se jeter sur les Blattes pour en approvisionner leur nid, 
malgré la grande taille de ces espèces. 

Cet ennemi acharné, rôdant de différents côtés, s’ar- 
rête dès qu’il aperçoit une Blatte; celle-ci cesse aussitôt 
de marcher : le Chlorion s’élance alors surelle ; la saisissant 
avec ses mandibules entre la tête et le corselet , il se re- 
tourne lui-même pour lui enfoncer son aiguillon dans 
l'abdomen. Puis il lâche prise et s'éloigne jusqu'à ce que . 
sa victime ne donne plus à peine signe de vie. 

Leredoutable Hyménoptère se metalors à traîner sa proie 
jusqu’à l'entrée de son nid ; mais le trou n'est pas ordinai- 
rement assez grand pour donner passage à la Blatte. Le 
Chlorion ne s'en étonne point et ne recule pas devant une 
telle difficulté ; il arrache les ailes, quelquefois même les 
pattes de la Blatte ; il entre lui-même dans le trou à recu- 
lons ; et, tirant avec ses mandibules, il y fait entrer son iu- 


102 HISTOIRE 


secte, qui s'allonge etsecomprime contre les parois du tube. 

On a placé dans un genre particulier (Aphelotoma 
Westw.) un insecte de la Nouvelle-Hollande très-voisin 
des Chlorions. 

Nous avons peu de chose à dire des autres genres du 
eroupe des Sphégites, car leurs mœurs n’ont pas encore 
été étudiées. 

Le genre Podie (Podium,Fab.Trigonopsis, Perty\ est 
composé de quelques espèces de l'Amérique méridionale, 
bien remarquables par leur tête extrêmement large par 
rapport à la ténuité de leur corps. 

Le genre Pronée est établi sur un petit Hyménoptére 
du Sénégal. 

Enfin, les Dolichures ont pour type le D. cornu (D. cor- 
niculus), insecte long de trois à quatre lignes , noir et pu- 
bescent, avec le bord postérieur de chaque segment de 
l'abdomen d’un roux brunâtre; répandu dans la plus 
srande partie de l’Europe. 

Un genre (Trirogma Westw.), fondé sur une seule es- 
pèce de l'Inde, diffère très-peu des précédents. 

La famille des scozrrpEs comprend deux groupes; le pre- 
mier, celui des SAPYGITES, estie moins nombreux. Le genre 
Sapyge ne renferme que quelques espèces indigenes , dont 
le type est la Sapyge ponctuée (Sap. punctata, KI. ), 
noire et tachetée de blane, habitant une grande partie de 
l'Europe. 

Nous n'avons encore rien de certain sur les habitudes 
de ces insectes : les uns ont prétendu qu’ils creusaient 
des nids en terre et les approvisionnaient eux-mêmes; d’au- 
tres, et c’est le plus grand nombre, pensent qu’ils dé- 
posent leurs œufs dans des nids déjà approvisionnés par 
d’autres Hyménoptères. 


DES INSECTES. 103 


M. Schuckard assure avoir pris le type du genre dans 
les cellules de l'Osmie bicorne; quelques autres observa- 
tions du même genre viennent encore à l'appui de celle-ci. 
Quoiqu'il en soit, les Sapyges méritentactuellement d’être 
étudiées d’une manière plus complète. 

Le genre Polochre est fondé sur une espèce que l’on 
trouve en Italie, aux environs de Bologne et de Gênes. 

Le groupe des scocriTEs renferme des espèces d’une 
grande taille, qui sont assez abondantes dans l'Europe 
méridionale. Elles appartiennent, en général, au genre 
Scolie proprement dit, et ont la plupart, surtout les femel- 
les, de grandes taches jaunes sur l'abdomen. 

Les Hyménoptères de ce genre présentent des différen- 
ces notables dans les nervures des ailes , ce qui semble 
au premier abord fournir des caractères suffisants pour 
motiver des subdivisions ; mais la grande instabilité de ces 
modifications ne permet pas d’y attacher beaucoup d’im- 
portance. Il en est de même pour plusieurs autres genres 
de la tribu des Sphégiens. 

La Scolie des jardins (Scolia hortorum Fab. (pl 4,) 
fig. 6.) est longue de quinze à dix-huit lignes ;elleest noire, 
velue, avec le front jaune tacheté de noir, seulement dans 
la femelle ; l'abdomen noir, avec une large bande transver- 
sale jaune sur les deuxième et troisième segments, sou- 
vent interrompue dans les deux sexes, mais toujours dans 
la femelle. 

Onrencontre communément cet Hyménoptère dans les 
endroits sablonneux du midi de la France et en Italie. Il 
vole sur les fleurs pendant la plus grande chaleur du jour. 

La Scolie des jardins a été l’objet des observations 
d'un entomologiste de Florence, M. Passerini, qui à vu 
le premier que cet Hyménoptère nourrissait ses jeunes 


104 HISTOIRE 


avec les larves de lOrycte nasicorne, qui ressemblent 
beaucoup à nos larves de bannetons, bien qu’elles aient 
ordinairement une taille plus grande. Lorsque la larve de 
la Scolie a pris toute sa croissance, elle se file une coque 
soyeuse (pl. 4. fig. 7.) de forme oblongue, de couleur 
brune, foncée, fortement mélangée de matière aggluti- 
nante, ressemblant beaucoup par la texture à la coque de 
diverses Tenthrèdes. 

Enfin nous trouvons encore la mention suivante à l’é- 
gard des Scolies dans le Magazin entomologique anglais : 
La Scolie à double ceinture {Scol. bicincta, Fab. ), fait des 
trous dans le sable à une profondeur de huit pouces, 
ayant une ouverture fort large. Un de ces trous, dans le- 
quel le propriétaire venait d’entrer, ayant étéexaminé, on 
y trouva une grande sauterelle, qui était probablement sa 
proie. 

Quant à ce qui est des autres genres du groupe des 
Scoliites, nous ne connaissons rien des habitudes parti- 
culières des diverses espèces qui les composent. 

Le genre Mérie ne renferme que quelques espèces, dont 
la plus répandue est la Mérie à trois points, qui habite le 
midi de la France, aussi bien que l'Italie et l'Espagne. 

Les Myzines se trouvent en Europe, en Afrique et en 
Amérique, mais seulement dans les régions chaudes. Les 
femelles diffèrent tellement des mâles par l'épaisseur de 
leur corps, par la brièveté de leurs antennes et les épines 
des jambes, que plusieurs auteurs les ont regardées comme 
constituant un genre distinct, sous le nom de Piésie. 

Enfin le genre Tiphie, composé de quelques espèces in- 
digènes de petite taille, a pour type la Tiphie fémorale ( 7. 
femorata, Fab.),noire dans les deux sexes, avec les pattes 
entièrement noires dans le mâle, l'extrémité des antérieures 


DES INSECTES. 105 


et la totalité des intermédiaires et des postérieures roussä- 
tres, et l'abdomen noirdans le mâle, ayant, dans les femel- 
les seulement, le dernier anneau de l'abdomen et le bord 
postérieur des autres d’un roux brunâtre. 

Cette espèce a été observée creusant dans le sable des 
trous verticaux très-profonds ; mais on ne sait pas de quel 
insecte elle approvisionne son nid. La femelle diffère tant 
du mâle que, pendant longtemps, les entomologites l’ont 
_ placée dans une autre tribu : elle a été décrite sous le 
nom de Béthyle velu. 

La troisième famille de la tribu des Sphégiens, les 
MUTILLIDES, se compose d'insectes bien remarquables par 
la différence extrême qui existe entre les mâles et les fe- 
melles (pl. 4, fig. 8et 9); malheureusement leurs habitudes 
ne nous sont pas connues ; nous n'avons, à cet égard, que 
quelques renseignements vagues dont nous ne pouvons 
tirer que certaines inductions. D’autre part, les jambes, 
puissamment armées d’épines, surtout chez les femelles, 
tendent à nous prouver que ces insectes creusent des de- 
meures pour leurs larves, ainsi que le font la plupart des 
autres Sphégiens. On rencontre, au reste, les Mutillides 
dans les endroits sablonneux bien exposés aux rayons du 
soleil : elles vivent solitaires et sont très-peu répandues 
dans notre pays; ce qui contribue beaucoup à rendre les 
observations plus difficiles. 

Les régions chaudes des deux hémisphères en nourris- 
sent un plus grand nombre ; et les espèces qui leshäbitent 
sont généralement d’une taille bien supérieure à celle des 
nôtres ; mais les petites aussi bien que les grandes sont 
ornées de couleurs vives très-variées, le plus souvent 
jaunes ou rouges. Nul doute que les Mutillides n’atta- 
quent des insectes pour en approvisionner leurs nids. Di- 
vers naturalistes assurent les avoir vues en poursuivre et 


106 HISTOIRE 


s'en emparer. Mais il faut avouer que les détails précis 
manquent complétement. La grande dissemblance qui 
existe entre les sexes, dans cette famille, a dû, comme on 
le pense bien, amener de graves erreurs. Les femelles, qui 
sont constamment aptères , et les mâles, qui sont toujours 
pourvus d’ailes, ont été placés fréquemment dans des 
genres différents, quelquefois même dans des familles 
distinctes. C’est dans ces derniers temps seulement que les 
sexes ont pu être rapprochés d’une manière certaine dans 
différents genres. 

Cependant il en existe plusieurs encore dont les femelles 
seules sont connues ; et, quant à ceux-là, on ne peut réelle- 
ment les considérer comme des genres bien établis. 

Nous nous contenterons done de citer dans cet ou- 
vrage ceux qui nous paraissent irrécusables. 

Le genre Méthoque ne comprend encore qu’une seule 
espèce d’assez petite taille : elle habite une grande partie 
de l’Europe, maïs elle est rare partout. La femelle est noire 
et mélangée de rouge, tandis que le mâle, qui est entiè- 
rement noir, avait été placé autrefois dans un genre par- 
ticulier sous le nom de Tengyre. 

Les Thynnes sont des habitants de la Nouvelle-Hol- 
lande et de l'Amérique méridionale. Les femelles, qui dif- 
fèrent des mâles d’une manière surprenante par la forme 
de leur corps, par la brièveté de leurs antennes, et souvent 
même par leurs couleurs, ont également été classées dans 
un genre particulier, désigné par Latreille sous le nom de 
Mvyrmécode. 

A lexemple du docteur Klug, nous rapportons aux 
Thynnes, comme sous-genres, plusieurs divisions éta- 
blies par divers entomologistes (1) et qui offrent entre elles 
des différences plus ou moins importantes. 


(1) MM. Guérin, Westwood, Schuckard. 


DES INSECTES, 107 


On a décrit seulement deux espèces brésiliennes du 
genre Ælure (Ælurus). 

Les Myrmoses se composent d’un petit nombre d’especes. 
Le type du genre, la Myrmose à tête noire (M. snelano- 
cephala, Fab.; atra, Panz), se trouve dans une grande 
partie de l'Europe. 

Le genre Mutille est le plus nombreux de toute la fa- 
mille : on en connaît plusieurs espèces indigènes, et une 
plus grande quantité d’exotiques, remarquables par 
leur taille et la vivacité de leurs couleurs. L'une des Mutil- 
les les moins rares dans notre pays, est la Mutille chauve 
(M. calva ); le mâle est entièrement noir. Chez la femelle 
le sommet de la tête et le corselet sont roux, et les bords 
de l'abdomen sont grisâtres. 

La Mutille européenne (4. europæa) (pl. 4, fig. 8 et 
9) est plus grande que la précédente et presque anssi ré- 
pandue qu’elle dans toute l'Europe. 

Le genre Psammotherme offre des antennes fortement 
pectinées dans le mâle ; c’est ce qui le distingue particulie- 
rement entre toutes les autres Mutillides. La seule espèce 
que nous connaissions provient du cap. de Bonne-Espé- 
rance ; mais il paraît que certains musées en renferment 
quelques autres. 

Le genre Aptérogyne est fondé sur un petit nombre 
d'espèces de la Nouvelle-Hollande. 


SIXIÈME TRIBU. 
LES FORMICIENS. 


Nous arrivons maintenant à une tribu composée d’une 
quantité d'espèces très-considérable, dont les mœurs ont 
été étudiées avec le plus grand soin. Les habitudes de la 
plupart des Formiciens ne sont pas moins admirables que 


108 HISTOIRE 


celles des Apiens et des Vespiens. Elles le sont peut-étre 
davantage sous certains rapports. 

Ces insectes paraissent être répandus dans toutes les 
parties du monde, et leur industrie s’exerce partout d’une 
manière non moins surprenante. 

Nous divisons la tribu des Formiciens en deux famil- 
les. Le peu d'intérêt que présente la première, compa- 
rativement à l’autre, nous oblige de parler des mœurs des 
Fourmis en général, à la seconde famille. 


DIVISION 


DE LA TRIBU DES FORMICIENS 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


{'° Famille. DORYLIDES. Antennes filiformes, insérées près de fa 
bouche. Abdomen long, cylindrique. 


Genre 1. LABIDE. Jur. Palpes maxillaires de deux articles. 
Gre. 2. DORYLE. Fabr. Palpes maxillaires de quatre articles. 
2® Famille. FORMICIDES. Antennes coudées. Abdomen ovalaire. 


Groupe 1. MYRMICITES. Premier segment de l’abdomen for- 
mant deux nœuds. Femelles pourvues 
d’un aiguillon. 

Gre. 1. crvprocère. Latr. Corps inerme. Palpes longs; les ma- 
xillaires de cinq articles, les labiaux 
de quatre. 

Gre. 2. ATTE. Fabr. Corps inerme. Palpes très-courts. 

Gre. 3. orconome. Latr. Corps épineux. Palpes très-courts. 

Gre. 4. ECITON. Latr. Palpes très-petits. Mandibules très-lon- 
gues et très-étroites. 

Gre. 5. myrmica. Latr.  Palpes maxillaires très-longs, de six 
articles. Mandibules triangulaires. 

Gpe. 2. PONÉRITES. Premier segment de l'abdomen for- 
mant un seul nœud. Femelles pour- 
vues d’un aiguillon 


DES INSECTES. 109 


Gre. 1. opoxrowacne. Latr. Tèle en carré long, très-échancrée 
en arrière. 

Gre. 2. PONERE. Lalr. Tête triangulaire, à peine échancrée. 

Gpe. 3. FORMICITES. Premier segment de l'abdomen for- 
mant un seul nœud. Femelles et 
neutres sans aiguillon. 

Gre. 1. POLYERGUE. Lafr. Mandibules étroites, arquées et ter- 
minées en pointe crochue. 

Gre. 2. FOURMI. Lin. Mandibulestriangulaires, très-dentées. 


Nous avons bien peu de chose à dire sur la première 
famille des Formiciens, celle des poryLipes. Ce sont 
des insectes exotiques, dont les mâles seuls sont connus. 
Toutestencore ignorésur leurs habitudes. Aussi, tantôt ils 
ont été placés dans la même famille que les Mutillides ; 
tantôt ils ont été plus rapprochés des Formiciens. L’exa- 
men de leurs caractères zoologiques nous a fait recon- 
naître ce dernier rapprochement comme plus fondé. 

Quoi qu'il en soit, la famille des Dorylides comprend 
actuellement deux genres auxquels il faudra peut-être 
ajouter celui d’ Ænicte de M. Schuckard; celui des Doryles, 
auquel nous rattachons comme simple division les Rhog- 
mus de M. Schuckard, composé de quelques espèces pro- 
pres à l'Afrique méridionale, et le genre Labide, dont on 
a décrit une vingtaine d'espèces , ayaut été toutes recueil- 
lies dans l’Amérique méridionale. 

Au contraire, la famille des FORMICIDES doit être con- 
sidérée comme l’une des plus intéressantes dans toute la 
classe des insectes. Les Formicides, c’est-à-dire les Fourmis 
en général, ont été déjà laborieusement étudiées, quoi- 
qu’il reste encore à faire des observations pleines d'inté- 
rêt sur ces insectes vraiment dignes de notre admiration. 
En effet si les Abeilles, si les Osmies, si les Guêpes sont 
regardés, à juste titre, comme les insectes les plus indus- 


trieux , que penserons-nous des Fourmis? C’est un peuple 
10 


110 HISTOIRE 


tout entier, personne ne l’ignore, qui agit comme les 
Abeilles avec un ensemble surprenant. Le but de tant de 
travaux est toujours le soin de la progéniture , le besoin de 
perpétuer la race. Comme chez nos Apides, il existe parmi 
les Fourmis trois sortes d'individus : des mâles, qui nais- 
sentexclusivement pour féconder les femelles ; des femelles, 
qui ne vivent que pour perpétuer l'espèce; et des ou- 
vrières, c’est-à-dire des individus neutres, devant donner 
leurs soins à la mère et à ses jeunes, devant leur apporter 
leur nourriture quotidienne, devant leur construire des 
demeures qui les abritent contre toute espèce de danger. 
Tout ceci nous rappelle, à chaque mot, l’histoire des Abeil- 
les. Il y alà unegrande ressemblance ; mais chez les Four- 
mis il y a peut-être quelque chose de plus beau encore. Plu- 
sieurs femelles, plusieurs mères, nous pourrions peut-être 
dire plusieurs Reines, comme on le dit pour les sociétés 
d’Abeilles, vivent ensemble, habitent la mésne retraite, 
et jamais aucune mésintelligence n’éclate entre elles. Nous 
n'avons pas ici ces combats iniques qui ont lieu chez les 
Abeilles. La société des Fourmis est donc plus parfaite ; 
c'est au moins ce qui nous semble. Malheureusement, 
tandisque les premières constituent un bien précieux pour 
l'homme, les autres sont regardées par lui comme un fléau. 
Les Fourmis ne produisent rien qui puisse servir à notre 
industrie ; bien plus, elles nous nuisent souvent en creusant 
la terre ; en s’introduisant dans nos maisons, où elles s’é- 
tablissent quelquefois dans des poutres qu’elles perforent 
en tout sens; elles nous dévorent, parfois, les substances 
que nous voudrions conserver ; elles sont incommodes par 
l'odeur qu'elles répandent, par la piqûre qu’elles font sentir 
quand elles s’introduisent jusque dans nos vêtements. 
Aussi, l’homme de la campagne extermine-t-il chaque 


DES INSECTES, 111 


Fourmi qu'il rencontre : il cherche sans cesse à les dé- 
truire, D'ailleurs, il s’imagine que le mal que causent ces 
insectes est plus grand qu'il ne l’est en effet. 

Pour quelques moments nous demandons grâce pour la 
pauvre Fourmi, qui a le malheur de déplaire à un si haut 
degré, et seulement en faveur de son industrie et de ses la- 
beurs, qui pourraient servir d'exemples à bien des hommes. 

Les Fourmis ont été étudiées par divers observateurs 
qui méritent toute confiance. Nous devons citer comme les 
principaux, le célèbre Réaumur, dont le nom se présente 
à chaque instant sous notre plume ; Latreille, peut-être en- 
core le premier entomologiste qui ait existé, et Huber, 
non pas l'infortuné aveugle qui a tant aimé les abeilles, 
mais son fils, qui s’est épris d’une passion tout aussi 
grande pour les fourmis que son père pour les Abeilles, 
et qui aécrit leur histoire d’une manière digue des plus 
grands éloges. 

Il n’est presque pas de naturalistes, surtout parmi ceux 

qui consacrent leur vie tout entière à l’étude des insectes, 
qui n’aient observé plus ou moins les laborieuses Fourmis. 
Aussi, nombre de faits concernant leur histoire sont depuis 
longtemps acquis à la science; mais les investigations 
scientifiques sont sans bornes, et il reste certainement à 
découvrir encore. 
_ Ces Hyménoptères, qui vivent en sociétés nombreuses, 
construisent des demeures quelquefois immenses où des 
milliers d'individus travaillent constamment. La grande 
diversité que l’on remarque entre les habitations des 
Fourmis, selon les genres, et selon les espèces, tant sous 
le rapport du choix des matériaux que sous celui de leur 
emploi, nous force à parler séparément de ce qui est rela- 
tif à ce travail aux divers genres et espèces. 


112 HISTOIRE 


La manière dont les larves s’accroissent, aussi bien que 
la nature des soins dont elles sont l’objet de la part des 
ouvrières, nous paraissent plus du domaine de la géné- 
ralité, quoique ces observations aient été faites sur. les 
espèces indigènes. Nous rapporterons donc, dès à présent, 
tout ce qui appartient à ce genre d'occupation. Huber à 
si bien vu tout, que c’est lui qui fera les frais du récit. 

C’est au bout d’une quinzaine de jours après la ponte, 
nous dit-il, que la larve brise la coquille de son œuf; son 
corps est d’une transparence parfaite ; on y distingue une 
tête et des anneaux, mais aucun vestige de pattes, ni d’ap- 
pendices articulés. 

Les ouvrières doivent s'occuper constagment de ces 
larves. Dès les premiers moments, une troupe d’entre 
elles semble préposée à leur garde, toutes prêtes à re- 
pousser les agressions. | 

Mais , à peine le soleil commence-t-il à jeter ses rayons 
que les Fourmis placées en dehors de la fourmilière vont au 
plus vite en avertir celles qui sont restées dans leur in- 
térieur ; elles les touchentavecleurs antennes, elles les en- 
traînent avec leurs mandibules, pour leur faire compren- 
dre de quoi il s’agit. 

La scène la plus singulière et la plus animée va se passer 
alors. En peu d’instants toutes les issues sont encombrées 
par les Fourmis, qui se pressent vers le dehors. Les 
larves sont emportées, en même temps, par les ouvrières, 
pour être placées au sommet de la fourmilière, et ressentir 
les effets de la chaleur du soleil. Les larves des femelles, 
plus grosses que celles des mâles et des neutres, sont trans- 
portéesavec plus de difficultés à traversles passages étroits 
de J’habitation ; mais on redouble d'efforts, et on parvient 
toujours à les déposer près de celles des autres individus. 


DES INSECTES. 113 


Pendant quelques instants, on voit ordinairement les 
Fourmis elles-mêmes se tenir réunies en groupes nom- 
breux à la surface de la fourmilière, et se complaire aussi 
sous l'influence du soleil. 

Cependant elles ne laissent pas longtemps les larves ex- 
posées à une chaleur directe aussi forte ; elles les retirent 
bientôt pour les mettre dans des loges peu profondes, où 
elles peuvent encore ressentir une chaleur pleinement 
suffisante. 

Quand le moment de nourrir ces larves est arrivé, cha- 
que Fourmi s'approche de l’une d'elles, et lui donne sa 
nourriture. 

Ces insectes ne préparent point de subsistances, comme 
le font les Apiens et les Vespiens : chaque jour ils dégor- 
gent par leur bouche les fluides qu'ils ont puisés sur di- 
vers objets ; ils écartent leurs mandibules, et c’est dans leur 
bouche même que leurs larves hument leur nourriture. 

Les Fourmis, comme on sait, s’en prennent à toutes les 
substances : on les voit se repaître sur les viandes fraîches 
ou corrompues, sur les fruits , particulièrement sur tout ce 
qui est sucré : elles sont aussi très-friandes d’un liquide 
particulier que les pucerons sécrètent par deux petits 
tubes situés à l'extrémité de leur corps. 

Chaque fois qu'il existe des pucerons sur une plante, 
on y rencontre des Fourmis. 

Celles-ci montent et descendent le long des tiges, harce: 
lent les pucerons et les excitentavec leurs antennes et leurs 
palpes, pour les forcer à dégorger le liquide désiré. Jamais, 
du reste, les Fourmis ne leur font aucun mal. On assure 
seulement que parfois elles emportent ces pucerons, pour 
les placer sur des plantes dans le voisinage, ou au sein 


même de leur fourmilière, afin de n’avoir pas à aller les 
10, 


114 HISTOIRE 


chercher si loin. Ce sont leurs véritables esclaves : Linné 
les a appelés les Vaches des Fourmis. Huber s’écrie : On 
n'aurait pas deviné que les Fourmis fussent des peuples 
pasteurs. 

Des voyageurs, qui nous ont affirmé que l'on ne rencon- 
trait pas de pucerons dans les régions équatoriales, ont vu 
les Fourmis faire lemême manége auprès de certains insec- 
tes homoptères, qui sécrètent également divers liqui- 
des. 

Les soins que les Formicides donnent aux larves ne 
consistent pas seulement à leur procurer une température 
convenable et la nourriture nécessaire; elles doivent en- 
core les entretenir dans une extrême propreté : avec 
leurs palpes elles les nettoient parfaitement et ne laissent 
jamais le moindre grain de poussière sur leur corps. 

Au moment des mues que subissent leslarves, ellessont 
occupées fréquemment à tirailler leur peau, à l'étendre et 
à Ja ramollir. 

Quand les larves ont pris tout leur accroissement, elles 
se filent, au moins dans la plupart des espèces, une coque 
soyeuse d’un tissu très-serré, d’une forme oblongue, d’une 
couleur plus ou moins grise ou jaunâtre : elles subissent 
alors leur transformation en nymphe. 

Toutes les larves des Formicides ne se filent pas de co— 
que pour se métamorphoser : celles qui appartiennent à 
nos deux premiers groupes sont dans ce cas. 

Les nymphes de Fourmis (pl. 5, fig. 4) sont d’abord 
d'un blanc pur; mais elles changent successivement de 
couleur : elles passent bientôt au jaune pâle, ensuite au 
roussâtre , puis elles deviennent brunes, et enfin presque 
noires. 

L'insecte parfait, venant à éclore, ne sait pas rompre la 


DES INSECTES. 115 


coque de soie qu'il a filée à l’état de larve, comme le font 
presque tous les autres insectes. Leurs mâchoires ne sont 
sans doute pas encore assez solidifiées pour la déchirer. Ce 
sont les ouvrières qui se chargent de cette opération; et, 
ce qu'il y a de remarquable, c’est qu'elles savent toujours 
connaître le moment où l’insecte va éclore, car elles ne se 
trompent jamais. 

Ce n’est pas sans difficultés que ces laborieuses ou- 
vrières viennent déchirer la coque des pauvres prison- 
nières. Plusieurs individus se mettent à la fois après la 
même: ils commencent par arracher, et c’est toujours à la 
partie supérieure, quelques fragments de soie, pour amin- 
cir l’étoffe; ils parviennent à la percer, à force de la 
pincer et de la tordre en divers sens , et à l'entamer com- 
plétement en passant leurs mandibules au travers. 

Mais il leur faut encore agrandir l'ouverture, pour que 
l’insecte nouveau puisse sortir. C’est quand cette opéra- 
tion est achevée qu'ils commencent à en tirer la prison- 
nière ,en prenant les plus grandes précautions pour ne lui 
faire aucun mal. Le malheureux insecte n’est cependant 
pasàce momentlibre de prendre son essor ; son élat exige 
encore des soins de la part des ouvrières ; il est encore re- 
vêtu de l’enveloppe de la nymphe. Ce sont celles-ci qui 
doivent l’en débarrasser. Peu à peu le nouveau-né ayant 
ses antennes et ses pattes dégagées, commence à mar- 
cher ; les ouvrières lui apportent aussitôt de la nourriture, 
dont il paraît avoir un pressant besoin. Pendant plusieurs 
jours encore, les habitants de la fourmilière donnent une 
attention particulière aux individus qui viennent de nai- 
tre ; ils leur apportent la subsistance quotidienne ; ils les 
accompagnent en tous lieux, comme pour leur faire con- 
paître toutes les issues de l'habitation. Les laborieuses 


A 


116 HISTOIRE 


ouvrières s’acquittent également du soin difficile d'é- 
tendre les ailes des individus mâles et femelles qui vien- 
nent d’éclore, et elles s’en acquittent toujours avec une 
assez grande adresse pour ne pas rompre ces membranes 
fragiles. Enfin elles ne cessent de diriger tous leurs mou- 
vements jusqu’à l'instant où eeux-ei vont quitter la four- 
milière, pour satisfaire aux besoins de la reproduction. 

Les nids des Fourmis, plus connus généralement sous ie 
nom de fourmilières, varient beaucoup, quant à la forme et 
à l'emploi des matériaux, selon les espèces. Cependant 
c’est toujours le bois ou la terre qui fait les frais du do- 
micile. 

Les Fourmis qui emploient la terre commencent 
par creuser et déblayer, de manière à pouvoir établir des 
chambres et des corridors, disposés les uns au-dessous 
des autres et communiquant entre eux par des passages 
quelquefois verticaux. Toute la terre qui est retirée à 
l’intérieur est portée au-dessus, pour protéger les étages 
souterrains. Différents matériaux sont ordinairement mé- 
langés avec cette terre; ce sont des brins de paille, des 
fragments de bois, des feuilles desséchées, même de 
petites pierres. 

Certaines Fourmis, que l’on nomme #ineuses, n'appor- 
tent point de matériaux étrangers, et se contentent d'amas- 
ser, au-dessus de leur fourmilière, la terre qu’elles ont dé- 
biayée et qui leur sert encore à former de nouvelles cham- 
bres et de nouvelles galeries. 

Les espèces qui construisent dans le bois, s'établissent 
fréquemment dans des arbres déjà creusés par d’autres in- 
sectes ; et, profitant du local, elles le disposent d’une ma- 
nière commode, en établissant des galeries et des compar- 
timents avec les fragments ou la seiure du bois, et les 


DES INSECTES, 117 


consolidant avec la matière agglutinante qu’elles ont la 
propriété de sécréter. 

Cette immense quantité de chambres et de galeries que 
l'on remarque dans une fourmilière sont d’une véritable 
nécessité pour le service de l'habitation. 

Les unes contiennent des œufs, les autres des larves 
ou des nymphes, celles de chaque sorte d'individus étant 
aussi séparées. 

Nous ne connaissons pas encore à beaucoup près toutes 
les constructions des Fourmis. Cependant il est certain que 
plusieurs espèces exotiques en font de très-remarquables. 
Quelques-uns de ces nids ont éte rapportés par divers 
voyageurs, mais malheureusement presque toujours sans 
les architectes. 

C'est ainsi que le Museum d'histoire naturelle de Pa- 
ris renferme une de ces demeures rapportée des Indes 
orientales, que l’on pourrait comparer à une forteresse. 
Ce nid, qui a près d'un pied de diamètre, est formé entie- 
rement d'une terre jaune , ressemblant assez à de la terre 
glaise. C’est un immense labyrinthe dont le chemin est 
garni, dans toute sa longueur, d’un mur assez élevé pour 
protéger les travailleurs. Cette habitation n'offre qu'une 
seule ouverture à son sommet, par laquelle redescen- 
daient les Fourmis. 

Un autre nid, rapporté d'Amérique, ne présente à la 
vue qu’une masse immense de petites branches de bois 
enchevêtrées les unes dans les autres; la forme de cette 
demeure n’est pas moins singulière ; elle est parfaitement 
ronde comme un fromage de Hollande. 

Enfin, nous connaissons encore le nid d’une espèce du 
Sénégal , la Fourmi émeraude (Formica smaragdula), 
qui construit une habitation, composée de feuilles ajus- 
tées, parmi les branches d’arbres. 


118 HISTOIRE 


Celui de la Fourmi fongueuse de la Guyane (f'ormica 
fungosa, Fab.) qui est formé d’une matière cotonneuse, 
ayant tout à fait l'apparence d’amadou, et qui est tirée 
des capsules du Bombax. 

M. Lund a décrit une fourmi du Brésil (F. merdicola, 
Lund.) qui établit son nid sur des tiges d’arbustes, avec 
les excréments desséchés des chevaux ou des mules. 

Au moment où les Fourmis doivent s’accoupler, les 
mâles et les femelles sortent de la fourmilière ; car, bien 
qu'ils se trouvent réunis fréquemment dans l’intérieur 
du domicile, il ne paraît pas qu’il y ait jamais rapproche- 
ment entre les sexes : ils sortent done comme le font les 
Abeilles, les Guêpes, etc.; ils s'élèvent dans les airs, et, 
bientôt après, les femelles reviennent à l’habitation fécon- 
dées pour toute leur vie. 

Les mäles étant beaucoup plus nombreux, tous n’ont 
pas l’honneur de perpétuer la race, mais ils meurent tous 
peu de temps après être sortis de la fourmilière. Quand ils 
l'ont quittée, ils ne doivent jamais y rentrer: Lorsque les 
femelles de Fourmis reviennent à l'habitation, leurs ailes 
leur sont enlevées par les ouvrières ; quelquefois elles se 
les arrachent elles-mêmes. Ces appendices tenant peu, 
une semblable mutilation ne paraît pas leur coûter beau- 
coup. Il est dit alors qu’elles ne doivent plus sortir de 
leur retraite ; elles doivent y passer toute leur existence ; 
elles doivent y mourir. 

Dès que les mâles et les femelles ont pris leurs ébats 
ensemble, les ouvrières se mettent en observation pour : 
recueillir les femelles qui reviennent après avoir été fé- 
condées : elles s’empressent de les emporter dans les loges 
les plus profondes de la fourmilière, où elles recevront 
les soins les plus assidus, où elles seront sûrement à l'abri 
de tout danger. 


DES INSECTES, 119 


En traitant de l’histoire des Abeilles nous avons déjà 
dit quelques mots de ce qui nous paraissait être l’ins- 
tinct, et de ce qui nous paraissait être l'intelligence. Nous 
y reviendrons à l’occasion des Fourmis. Chez ces insectes, 
comme chez les premiers, l'intelligence nous semble ap- 
paraître dans une foule de cas. On reconnait chez les 
Fourmis le discernement, le jugement, dans une foule de 
leurs actes. Si vous écrasez, si vous bousculez une partie 
d’une fourmilière, vous voyezaussi que les individus qui 
sont à la portéese mettenten étatd’agression ,etqu'aussitôt 
quelques autres vont prévenir tous les habitants qui sont 
logés dans lesétages inférieurs de la fourmilière. Alors, en 
peu d’instants, on voit accourir, de toutes les parties de 
l'habitation, une masse d’ouvrières, qui, en un elin d’œil, 
ont toutes compris qu'un danger les menaçait : elles se jet- 
tent ordinairement sur l’agresseur et cherchent à se venger 
sur lui du dommage qu'il leur a causé. 

Si une Fourmi étrangère vient à pénétrer dans la four- 
milière, elle en est aussitôt chassée par les habitants. 

Si les habitants de deux fourmilières trop rapprochées 
viennent à se rencontrer souvent, et à se gêner dans leurs 
opérations , des combats ont lieu avec un ordre et un en- 
semble admirables. 

Lorsqu'une Fourmi a été blessée, celles qui la rencon- 
trent, s'empressent de lui porter secours et de la rappor- 
ter au domicile commun. 

En toute occasion, on voit les Fourmis se communiquer 
leurs idées. Si quelques-unes ont dans la pensée de s’occu- 
per d’un travail. quelconque, elles savent communiquer 
leur intention aux autres; si un danger les menace, el- 
les s’avertissent mutuellement. Il n’est pas rare de voir 
des ouvrières se tirailler l’une l’autre etse frapper de leurs 
antennes pour se faire comprendre réciproquement. 


120 HISTOIRE 


À chaque instant nous voyons la raison, l'intelligence 
apparaître dans les divers actes qu’exécutent les Fourmis, 
bien que la plupart de leurs travaux semblent être entre- 
pris instinctivement. Ici, comme chez les Abeilles, nous 
voyons ces deux facultés paraissant se confondre; mais, 
chez les Fourmis, l'intelligence nous paraît se produire en- 
core plus fréquemment. 

Ga trouvera aussi dans l’histoire particulière de chaque 
genre de la tribu des Formiciens divers faits qui nous mon- 
treront combien sont surprenantes les habitudes de quel- 
ques espèces. 

On sait que les Fourmis ontla propriété d’éjaculer un li- 
quide acide qui a reçu quelques applications dans les arts ; 
il a été nommé par les chimistes Acide formique. 

Notre premier groupe de la famille des Formicides, 
celui des MvrMicites, comprend cinq genres, générale- 
mentadoptés, ce sont les Cryptocères dont on necompte que 
peu d’espèces, toutes exotiques, dont les habitudes parti- 
culières n’ont guère été observées. On a prétendu qu’elles 
ne vivaient pas en société comme les autres fourmis, ce 
qui est très-peu vraisemblable. Les Attes, bien recon- 
naissables à leur tête très-grosse par rapport au corps, 
sont la plupart européennes. L'espèce type du genre est 
l’Atte maconne ( Affa structor, Lal.), qui est assez répan- 
äue en France, où elle construit des nids dans le sable, 
et forme avec la terre qu’elle en retire une sorte de cou- 
vercle à l’entrée. 

Le genre OEcodome a pour type une espèce de l’Améri- 
que méridionale, l’OE. céphalote | CE. cephalotes, Latr.) 
longue de sept à dix lignes, d’un brun marron ou nojrâtre, 
avec la tête très-grande et luisante, divisée et biépineuse 
postérieurement, et le corselet armé de six tubercules 
(pl. 5, fig. 6, (ouvrière). 


DES INSECTES. 121 


Cette curieuse Fourmi coupe les feuilles des arbres et 
les emporte pour construire son nid : elle a été observée 
parun voyageur français, M. Lund, qui nous rapporte le 
fait suivant : 

J’avaistoujours regardé, dit ce naturaliste, comme exa- 
gérés les récits que font les voyageurs du tort que certaines 
Fourmis causent aux arbres, en les dépouillant de leurs 
feuilles ; mais voici un fait dont j'ai été moi-même té- 
moin , et qui est relatif à l'espèce connue depuis long- 
temps sous le nom d'OEcodome à grosse tête (OE. cephalo- 
tes). Passant, un jour, près d’un arbre presque isolé, je fus 
surpris d'entendre, par un temps calme, des feuilles 
qui tombaient comme de la pluie. 

Ce qui augmenta mon étonnement, c’est que les feuilles 
détachées avaient leur couleur naturelle, et que l'arbre 
semblait jouir de toute sa vigueur ; je m'approchai pour 
trouver l'explication de ce phénomène ,et je vis qu'à peu 
près sur chaque pétiole était postée une fourmi qui tra- 
vaillait de toute sa force. Le pétiole était bientôt coupé, et 
la feuille tombait par terre. Une autre scène se passait au 
pied de l'arbre. La terre était couverte de Fourmis oc- 
eupées à découper les feuilles, àmesure qu’ellestombaient, 
et les morceaux étaient sur-le-champ transportés dans le 
nid. En moins d’une heure le grand œuvre s’accomplit 
sous mes yeux, et l'arbre resta entièrement dépouillé. 

Les Écitons se composent de quelques espèces améri- 
caines. 

Le genre Myrmica comprend plusieurs espèces indi- 
gènes. La plus commune en France est la Fourmi rouge 
(Myrmica rubra); elle est rougeâtre, avec le premier 
nœud uni-épineux en dessous ; l'abdomen lisse, brillant, 


avant le premier anneau brunâtre. Cette Fourmi établit son 
il 


122 HISTOIRE 


nid dans la terre, sous des pierres ou sous des détritus 
de végétaux. 

Unetrès-petite espèce decegenre(M. domestica, Schuk.) 
a dans ces derniers temps causé de grandes dévastations 
en Angleterre, dans les maisons d’une partie de Londres 
et à Brigthon, où elle établit son domicile et dévaste tout 
ce qui est à sa portée. 

Le second groupe de la famille des Formicides, celui 
des PONÉRITES, ne renferme que deux genres , les Odonto- 
maques, appartenant au nouveau-monde, etles Ponères, 
qui sont aussi la plupart américaines ; une seule est eu- 
ropéenne ; elle est d’un brun foncé glabre et luisant, ayant 
la tête d’un brun jaunâtre en avant. On la trouve ordi- 
nairement sous les pierres, réunie en petites sociétés de 
quelques individus. 

Le dernier groupe , celui des FormrciTes, n’est égale- 
ment composé que de deux genres, très-distincts de ceux 
des groupes précédents par l'absence d’aiguillon chez 
les femelles et les neutres. 

Les Formicites ont été plus étudiées que les Ponérites 
et les Myrmécites, la plupart étant européennes. Ce sont 
celles-là qui ont été observées par Huber; ce sont les 
travaux de ces espèces dont il nous a si bien tracé l'his- 
toire. 

Le genre Polyergue a pour type une espèce assez com- 
mune en France, c’est le Polyergue roussâtre (P. rufes- 
cens), qui est long de trois à quatre lignes, entièrement 
d’un roux pâle. Plusieurs naturalistes ont observé les ha- 
bitudes singulières de cette espèce, mais c’est Huber qui 
les a constatées le premier. Voicice qu’il nousrapporte : « Le 
17 juin 180%, en me promenant aux environs de Genève, 
entre quätre etcinq heures de l’après-midi, je vis à mes 


DES INSECTES. 123 


pieds une légion d’assez grosses fourmis, rousses ou rous- 
sâtres , qui traversaient le chemin; elles marchaient en 
corps avecrapidité ; leur troupe occupait un espace de huit 
à dix pieds de longueur sur trois ou quatre pouces de 
large ; en peu de minutes elles eurent entièrement évacué 
le chemin ; elles pénétrèrent au travers d’une haie fort 
épaisse et se rendirent dans.une prairie où je les suivis ; 
elles serpentaient sur legazon sans s’égarer, et leur 
colonne restait toujours continue, malgré les obstacles 
qu’elles avaient à surmonter. Bientôt elles arriverent près 
d’un nid de Fourmis noir-cendrées, dont le dôme s’éle- 
vait, dans l'herbe, à vingt pas de la haie ; quelques Four- 
mis de cette espèce se trouvaient à la portée de leur ha- 
bitation. Dès qu’elles découvrirent l'armée qui s’appro- 
chait, elles s’élancèrent sur celles qui se trouvaient à 
la tête de la cohorte. L’alarme se répandit au même ins- 
tant dans l’intérieur du nid, et leurs compagnes sortirent 
en foule de tous lessouterrains. Les Polyergues roussâtres , 
dont le gros de l’armée n’était qu’à deux pas, se hâtaient 
d'arriver au pied de la fourmilière. Toute la troupe s'y 
précipita à la fois et culbuta les noir-cendrées, qui, après 
un combat très-court mais très-vif, se retirèrent au fond de 
leur habitation. Les Polyergues roussâtres gravirent les 
flancs du monticule , s’attroupèrent sur le sommet et s’in- 
troduisirent en grand nombre dans les premières avenues. 

D'autres groupes de ces insectes travaillaientavec leurs 
dents à se pratiquer une ouverture dans la partie latérale 
de la fourmilière ; cette entreprise leur réussit, et le reste 
de l’armée pénétra par la breche dans la cité assiegée ; 
elle n'y fit pas un long séjour. Trois ou quatre minutes 
après , les Polyergues roussâtres ressortirent à la hâte par 
les mêmes issues, tenant chacun dans leur bouche une 


124 HISTOIRE 


larve ou une nymphe de la fourmilière envahie. Leur 
troupe se distinguait aisément dans le gazon par laspect 
qu'offrait cette multitude de coques et de nymphes 
blanches portées par autant de Polyergues roussâtres. 
Ceux-ci traversèrent une seconde fois la haie et le che- 
min dans le même endroit où ils avaient passé d’a- 
bord, et se dirigèrent ensuite dans les blés en pleine ma- 
turité, où j'eus le regret de ne pouvoir les suivre. » 

Ce n’est pas sans raison que Huber fut surpris par une 
si intéressante observation. Aussi retourna-t-il dans l’en- 
droit où il avait été témoin d’un fait si étrange; et plu- 
sieurs fois, il vit ses Polyergues roussâtres , qu’il nomme 
aussi Amazones et Légionnaires, à cause de leurs habitu- 
des toutes guerrières, aller à plusieurs reprises attaquer 
les Fourmis notr-cendrées et leur enlever leurs larves et 
leurs nymphes , ne pouvant le faire souvent qu'après un 
combat très-acharné. Plus tard, il découvrit le nid de ces 
Fourmis amazones. Des noir-cendrées erraient alors au- 
tour çà et là. Il pensait sans doute être le témoin d’un 
nouveau combat ; mais il en fut bien autrement. Les noirs- 
cendrées accueillaient parfaitement les amazones et 
emportaient, au fond du nid, les larves et les nymphes 
qu’elles leur apportaient. Dans cette habitation, les Four- 
mis amazones et noir-cendrées, également en grand 
nombre, vivaient en parfaite intelligence. Rien ne pou- 
vait paraître plus extraordinaire que cette fourmilière 
composée de deux espèces bien différentes. Aussi Huber 
les observa-t-il avec le plus grand soin; et bientôt il dé- 
couvrit l'explication de ce phénomène. Les Fourmis noir- 
cendrées savent se construire des nids, savent prendre 
soin de leur progéniture, savent lui apporter la nourriture 
nécessaire et pourvoir à tous les besoins des larves. Au 


DES INSECTES. 125 


contraire, les Polyergues roussâtres ou Amazones sont 
incapables de soigner les leurs, d'aller chercher leur sub- 
sistance quotidienne ; elles sont incapables de construire des 
nids ; elles laisseraient infailliblement périr leurs jeunes, 
si elles étaient abandonnées à leur propre instinct. Mais 
la nature les a dédommagées en leur donnant du courage 
et des habitudes guerrières. Ce n’est que pour se procurer 
des esclaves, des sortes d’ilotes, qui prendront soin de 
leurs petits, qu’elles vont attaquer les Fourmis noir- 
cendrées habitant leur voisinage. On ne doit donc pas 
s'étonner de les voir s’en prendre toujours aux larves et 
surtout aux nymphes, plutôt qu'aux Fourmis mères ; 
car, si elles eussent entraîné ces dernières dans leur nid, 
elles l’auraient bientôt abandonné pour retourner à leur 
ancienne habitation ; tandis qu’en apportant des nym- 
phes, les insectes parfaits qui en naissent, croyant 
se trouver dans leur propre demeure, vivent dans cette 
fourmilière, prenant soin également de leurs larves et de 
celles des Amazones. 

D'après cela, il ne faut peut-être pas s'étonner que plu- 
sieurs observateurs aient remarqué deux sortes d’indi- 
vidus neutres dans la même fourmilière, 

Les espèces assez nombreuses qui composent le genre 
Fourmi (Formica) proprement dit, ne nous offrent rien 
de particulier, après les faits généraux, que nous avons 
relatés. La plupart construisent leur nid dans la terre ou 
au pied des arbres. La Fourmi rousse (Formica rufa), une 
des plus communes du genre, est roussâtre, du moins les 
femelles et les neutres, car les mâles sont noirs. Cette 
Fourmi, très-abondante dans nos environs, construit son 
nid dans les endroits sablonneux avec toutes sortes de dé- 
bris et de fragments de bois. 


126 HISTOIRE 


La Fourmi Sanguine, qui est d’un rouge vif, avec le 
sommet de la tête et l’abdomen noirs, a des habitudes 
semblables à celles du Polyergue roussâtre : elle va enlever 
les larveset les nymphes de la Fourmi mineuse (Formica 
cunicularia) pour se faire aider dans ses travaux. 

Quelques espèces exotiques paraissent encore avoir des 


habitudes analogues. 
SEPTIÈME TRIBU. 
LES CHRYSIDIENS. 


Cette tribu est composée de jolis petits insectes qui 
ne le cèdent en rien sous le rapport de l'éclat des couleurs 
à ce que nous connaissons de plus brillant parmi les pier- 
reries. On les a nommés à juste titre les Guépes dorées. 
En effet, les Chrysidiens ressemblent beaucoup à de petites 
guêpes par l'aspect général de leur corps, si ce n’est par 
les nuances. Ces insectes ordinairement verts, bleuâtres 
ou d’un doré vif et rougeâtre, sont peu nombreux en es- 
pèces et en genres. Ils sont répandus cependant dans les 
diverses parties du monde. 

Les mœurs des Chrysidiens n’ont pas encore été par- 
faitement observées. Nous savons que la plupart d’entre 
eux déposent leurs œufs à la manière des Mélectides dans 
les nids de certains Apiens, Crabroniens, ete. 

Seulement leurs larves ne vivent pas des provisions 
amassées par ceux-ci pour leurs jeunes, provisions qui 
chez les premiers consistent, comme on le sait, en une pâtée 
composée principalement de miel et de pollen. Il est à peu 
près certain que les Chrysidiens dévorent les habitants 
mêmes. 

Ces Hyménoptères sont très-remarquables par la 
structure de leur abdomen ; les derniers anneaux peuvent 


DES INSECTES. 127 


s'engaîner les uns dans les autres, ou s’allonger à la 
manière des tubes d'une lunette. 

Les femelles sont pourvues d’un aiguillon dont la 
piqûre est très-douloureuse. 

La facilité qu’elles ont de replier en dessous leur abdo- 
men et d'en distendre les derniers anneaux, les rend 
redoutables lorsqu'on veut les saisir. 

On rencontre les insectes de cette tribu pendant toute 
la belle saison, ils voltigent de fleur en fleur pendant la 
plus grande ardeur du soleil : il semble alors qu'on voit 
voltiger des perles de feu, tellement leur corps est brillant. 
Ce n’est pas sans raison qu'on les a comparés aux oiseaux 
mouches. Ils paraissent rechercher surtout les ombel- 
lifères. Les Chrysidiens sont continuellement en mouve- 
ment, agitant sans cesse leurs antennes. 

Cette tribu est véritablement remarquable par les affi- 
nités qu’elle présente; elle en a de réelles avec les Chal- 
cidiens et les Proctotrupiens, et d’autre part elle paraîtavoir 
certaines analogies avec plusieurs des tribus précédentes. 

Elle est peu nombreuse en espèces, elle ne l'est pas 
beaucoup non plus en genres; le tableau suivant en pré- 
sente toutes les coupes : 

DIVISION 
DE LA TRIBU DES CHR YSIDIENS 
EN GROUPES ET GENRES. 


1°" Groupe. PARNOPITES. Palpes très-courts à peine visibles, 
composés seulement de deux articles. 
Genre PARNOPE. Lalr. 
2 Groupe. CHRYSIDITES. Palpes assez longs ; les maxillaires de 
cinq articles, les labiaux de trois. 
Genre 1. Curysis. Linn.  Palpes maxillaires un peu plus longs 
que les labiaux. Mandibules dentées. 
4 Abdomen oblong. 


128 HISTOIRE 


Gre 2. ÉLAMPE. Spin. Palpes maxillaires un peu plus longs 
que leslabiaux. Mandibules bidentées. 
Abdomen convexe, échancré à l’ex- 

. trémité. 

Gre 3. uépycure. Latr. Palpes maxillaires beaucoup plus 
longs que les labiaux. Mandibules tri- 
dentées. Abdomen presque hémisphé- 
rique. 

Gre 4. EUCHRÉE. Latr. Palpes maxillaires et labiaux de la 
même longueur. Mandibules uniden- 
tées. Métathorax non prolongé. 


Gre 5. STILBE. Spin. Palpes maxillaires et labiaux de la 
même longueur. Mandibules uniden- 
tées. Abdomen très-convexe. Méta- 
thorax prolongé en épine. 


Gre 6. CLEPTE. ZLabr. Palpes maxillaires beaucoup plus 
longs que les labiaux. Mandibules 
courtes , larges et dentées. Abdomen 
ovale, terminé en pointe. 


Le premier groupe, les PARNOPITES, renferme le seul 
genre Parnope que nous trouvons en France, plus com- 
munément surtout dans nos départements méridionaux. 

Le type est la Parnope rosée (Parnopes carnea), joli 
insecte vert, avec l'abdomen couleur de chair, à l'exception 
du premier anneau. 

Cette espèce habite les endroits sablonneux, et d'après 
des observations faites par Latreille, elle dépose ses œufs 
dans les nids des Bembex; les larves qui en naissent 
vivent et subissent leurs transformations dans ces nids. Se 
nourrissent-elles de la provision amassée par le Bembex 
ou de sa larve même? c’est ce que nous ignorons ; mais le 
dernier cas est le plus probable. 

Le groupe des CHRYSIDITES Comprend six genres : nous 
mettrons en première ligne les Chrysis proprement dites. 


. 


DES INSECTES. 129 


Elles déposent leurs œufs dans les nids de divers autres 
Hyménoptères. Les larves n’éclosent que lorsque celles 
des hôtes chez lesquels elles sont nées, ont déjà acquis 
presque tout leur accroissement. La larve de la Chrysis 
attaque alors sa victime en se posant sur son dos, où elle 
la suce à son aise, mais sans la faire périr de suite. Ce 
n’est qu'au bout de quelques jours, quand approche le 
moment de sa transformation en nympbhe, qu’elle anéantit 
complétement sa proie. La Chrysis dorée (Chrysis ignila, 
Lin.) (pl. 5, fig. 7), letype et l’espèce la plus commune du 
genre, d’un vert bleuâtre, avec l'abdomen d’un rouge 
doré des plus brillants, dépose les germes de sa progéni- 
ture dans la retraite de divers Crabroniens, tels que les 
Philanthes, les Cerceris, etc. 

M. Westwood a rencontré fréquemment des Chrysides 
avec des Odynères , ou des Épipones ; elles avaient évidem- 
ment pour but de déposer leurs œufs dans les nids de ces 
derniers. 

C’est ainsi qu’un autre observateur a remarqué une 
Chrysis qui confiait sa postérité à l'habitation préparée 
par des Chélostomes pour leurs larves. 

Les Élampes et les Euchrées paraissent avoir des habi- 
tudes analogues aux vraies Chrysis ; nous n’en connaissons 
seulement qu’un petit nombre d'espèces européennes. Nous 
trouvons dans notre pays plusieurs Hédychres qui ne le ce- 
dent pas aux autres Chrysidites pour l'éclat des couleurs. 

M. de Saint-Fargeau a observé un insecte de ce genre 
déposant ses œufs dans le nid d’une Osmie; après avoir 
exploré la demeure, il y rentrait à reculons, dans l'in- 
tention d'effectuer son dépôt. Sur ces entrefaites, nous 
rapporte le savant entomologiste , l'Osmie rentra au domi- 
cile avec une provision : apercevant l'Hédychre, elle s'é- 


130 HISTOIRE 


lança sur lui en le saisissant avec ses mandibules ; l'Hé- 
dychre se contractant en boule, devenait invulnérable 
pour l’Osmie, qui se contenta alors de lui couper les 
ailes ; mais dès qu’elle fut repartie chercher une nou- 
velle provision, notre Chrysidite revint bientôt pondre 
son œuf dans le nid d’où il avait été si durement expulsé. 

Quelques autres Hédychres ont encore été vus recher- 
chant les habitations d’autres Apiens, tels que des Psens 
et des Halictes. 7 

Les Cleptes sont de charmants petits insectes parfois 
assez abondants dans nos environs; le type du genre, la 
Clepte semi-dorée (CZ. semi-aurata) est longue de trois 
lignes , d’an beau vert doré, avec la tête ponctuée de cui- 
vreux rougeâtre, et l'abdomen ferrugineux ayant son ex- 
trémité noire. M. de Saint-Fargeau nous rapporte ce qui 
suit au sujet de cet insecte : : 

« Les femelles placent leurs œufs auprès des larves ou 
sur les larves qui doivent servir de pâture à leur postérité. 
J'ai vu une femelle du Clepte semi-doré eatrer successi- 
vement à reculons dans les trous qu'avaient formés ; en 
s’enfonçant en terre, un grand nombre de larves d’une 
Tenthrédine qui avaient vécu sur un même groseiller. 
L'année suivante, je jouis à cette même place d'un specta- 
ble fort brillant ; une centaine de mâles et quelques fe- 
melles de cette espèce couraient dans tous les sens sur le 
petit espace de terrain où les larves de Tenthrédines s’é- 
taient cachées , et reflétaient toutes les couleurs des pierres 
précieuses. » 

Le genre Stilbe (Sfilbum) renferme les plus grandes 
espèces de la tribu. Toutes habitent les régions chaudes 
du globe; on en rencontre dans le midi de l’Europe, en 
Afrique et en Asie, aussi bien qu’en Amérique; leurs 


DES INSECTES. 131 


mœurs n'ont pas encore été observées : selon toute proba- 
bilité, elles diffèrent peu de celles des autres Chrysidiens. 


HUITIÈME TRIBU. 
LES CHALCIDIENS, 


Nous arrivons à des Hyménoptères qui, ainsi que ceux 
des deux tribus suivantes, nous offrent des habitudes du 
plus grand intérêt. 

Jusqu'ici nous avons vu généralement les Hyménop- 
tères. élever leur progéniture au jour le jour, ou bien nous 
les avons vus amasser auprès de leurs œufs des provisions 
qui devaient suffire à l'existence entière des larves. D’au- 
tres fois nous les avons vus déposer leurs œufs dans les 
nids d’autres espèces qui avaient sur les premières l’avan- 
tage de savoir construire; leurs larves vivant ainsi du bien 
d'autrui, se nourrissant de la provision amassée pour d’au- 
tres. 

Les Chalcidiens comme les Proctotrupiens, comme les 
Ichneumoniens, ont un genre de vie complétement diffé- 
rent. Les larves de ces insectes sont zoophages, mais non 
pas zoophages à la manière des Crabroniens ou des Sphé- 
giens ; elles vivent dans le corps même d’une chenille ou 
d'une nymphe quelconque, qui continue néanmoins à exis- 
ter assez longtemps pour que la larve de l'Hyménoptère 
prenne tout son accroissement. Elle existe ainsi, renfermant 
en elle-même des germes de mort. 

Mais comment cette larve de la Chalcide ou de 
lIchneumon se trouve-t-elle placée dans le corps d’une 
chenille ou de tout autre insecte? Telle est, en effet, la 
question que doit se faire naturellement celui qui n’est 
pas initié aux mystères de la réproduction des Insectes. 

Or c’estce que l’on va voir bientôt. La plupart des femel- 


132 HISTOIRE 


les chez tous les Hyménoptères que nous avons déjà passés 
en revue étaient pourvues d’un aiguillon, comme arme 
offensive et défensive. Au contraire, les femelles de ceux 
qui nous occupent maintenant sont privées de cette arme, 
mais chez elles le même organe est converti en une ta- 
rière plus ou moins longue et acèrée, composée de trois 
filets réunis. Cet organe sert ici au dépôt des œufs ; avec 
son extrémité la femelle fait une piqüre à la peau d'une 
chenille, d’une nymphe, d’un œuf même, et y dépose au 
même instant son œuf. 

Au bout de peu de jours il en sort une larve ordinaire- 
ment blanchâtre, toujours privée de pattes et pouvant à 
peine se mouvoir. Cette larve se trouve done dans le corps 
de l’insecte où l'œuf a été déposé, jusqu’à ce qu'elle ait 
pris tout son développement. 

Comment l’insecte peut-il vivre en étant rongé chaque 
jour ? Le voici : la larve de l’Hyménoptère n’attaque d’a- 
bord aucun des organes nécessaires à l’existence de lin 
secte qu’elle dévore. Elle ne mange que le tissu graisseux 
qui entoure le canal intestinal. C’est seulement à l’époque 
de sa métamorphose en nymphe, quand elle sent qu’elle 
n'aura plus besoin longtemps de sa pâture ordinaire , qu’elle 
immole ordinairement sa victime. Elle s’en prend à tous ses 
organes, ne laisse souvent que la peau dans laquelle elle 
subit sa transformation. Certaines larves de Chalcidiens et 
d’Ichneumoniens sortent à ce moment du corps de leur vic- 
time etse filent auprès d’elle un petit cocon soyeux. Iln’est 
pas rare de les voir fixer au-dessus d’elles la dépouille de 
l'être qui a été leur pâture et de s’en servir ensuite comme 
d’un abri protecteur. Quelquefois on ne trouve qu’une 
seule larve dans le corps d’un insecte ainsi attaqué. Mais 
dans des cas nombreux on trouve une assez grande 


DES INSECTES. 133 


quantité d'individus. Ceci est fréquent surtout chez les 
Chalcidiens et les Proctotrupiens plutôt que parmi les 
Ichneumoniens. Leur petite taille rend raison de ce fait. 

Les chenilles et toutes les diverses larves qui recèlent 
ainsi dans leurs corps les jeunes de nos Hyménoptères, 
sont le plus souvent faciles à reconnaître , surtout quand 
leur peau est lisse et d’une nuance claire; on découvre 
alors sur elles, un ou plusieurs petits points noirs qui in- 
diquent la place où a pénétré la tarière de l'Hyménoptère. 

On concevra sans peine que tous ces insectes éminem- 
ment zoophages rendent d'importants services à l’agri- 
culture. [ls nous détruisent chaque année une quantité 
considérable d'espèces phytophages, telles que des che- 
uilles et autres larves. De là vient aussi que fréquemment 
des arbres ou des plantes rongés durant certaines années 
par ces espèces phytophages, s’en trouvent parfois pres- 
que complétement débarrassés les années suivantes. 

Cela tient à la présence de nos Hyménoptères. Mais il 
arrive trop souvent que ceux-ci périssent faute de 
pâture , et que les espèces phytophages reparaissent de 
nouveau en aussi grande quantité qu’auparavaut. C’est 
là ce qui explique la variation très-grande remarquée 
d’une année à l’autre dans le nombre des insectes nui- 
sibles à l’agriculture. 

Les Chalcidiens constituent une tribu nombreuse en 
espèces; presque toutes sont d’une taille fort exiguë. 
Aussi en connaît-on très-peu d’éxotiques; celles qui ont 
été déerites sont indigènes pour la plupart. 


12 


134 HISTOIRE 


DIVISION 


DE LA TRIBU DES CHALCIDIENS 


EN FAMILLES , 


Famille 1. LEUCOSPIDES. 


Genre {. LEUCOSPIS. Fab. 
2° Fam. CHALCGIDIDES,. 


Groupe 1. CHALCIDITES. 


Gre {. DIRHINE. Dalm. 


Gre 2. PALMON. Dalm. 


Gre 3. CHALCIDE. Fabr. 


Gre 4. CONURE. Spin. 


Gre 5. CHIROCÈRE. Latr. 
Gre 6. EUCHARIS. Lair. 
Gre 7. THORACANTHE. Lalr. 
Gpe 2. EURYTOMYTES. 


Gre 1. AGAON. Dalm. 


GROUPES ET GENRES. 


Tarière des femelles recourbée sur le 
dos. Ailes antérieures doublées longi- 
tudinalement pendant le repos, of- 
frant une cellule radiale. 


Tarière des femelles n’étant jamais 
recourbée. Ailes sans cellule et sans 
pli longitudinal. 

Antennes plus ou moins renflées à Pex- 


trémité. Thorax plus large que long. 
Cuisses postérieures ordinairement 


renflées, propres au sauf. 

Tête bifide. Mandibules extrême- 
ment prolongées. 

Tête plane. Antennes brusquement 
renflées en une massue ovalaire. Ta- 
rière aussi longue que le corps. 

Tête large. Tarière saillante. Abdo- 
men ovale. 

Abdomen long, conique, les deux 
derniers segments étant aussi longs 
que les autres réunis. 

Antennes de dix articles , portant sept 
rameaux, 

Antennes non coudées. Cuisses posté- 
rieures peu renflées, sans épines. 
Écusson très-développé, recouvrant 
les ailes et l’abdomen. 

Antennes de onze à douze articles. Tho- 
rax carré. Cuisses postérieures grêles. 
‘Tête en forme de carré long, recou- 


DES 


Gre 2 EURYTOME. {{lig. 


Gpe 3. DIPLOLÉPITES. 


Gre 1. PSILOGASTER. Blanch. 


Gre 2. PÉRILAMPE. Lalr. 


Gre 3. CRATOME. Dalin. 


Gre 4. ORMYRE. Wes/tw, 


Cre 5. DIPLOLÉPIS. Fabr. 


Gre 6. DIOMORE. Walk. 
Gre 7. TORYME. Dalm. 


Gpe 4. SPALANGIITES, 
Gre {. SPALANGIE. Latr. 


Gre 2. CÉROCÉPHALE. Wes{w. 


INSECTES. 195 


verte en dessous par deux lamelles 
quadridentées au côté interne. Anten- 
nés ayant leur premier article en forme 
de palette triangulaire, les suivants 
très-pelits et velus ; les trois derniers 
grands et globuleux. Thorax biépineux 
latéralement. } 

Antennes ayant leur premier article 
long et peu recourbé, les autres poilus, 
tronqués à la base et à l’extrémité. 
Antennes de douze à treize articles. 
Chorax un peu rétréci antérieurement. 
Antennes assez longues. Abdomen 
long, ovalaire, comprimé latéralement. 
Antennes courtes, ayant leur deuxième 
article et surtout le troisième très-pe- 
tits, le quatrième long et large. Ab- 
domen cordiforme. 

Antennes ayant le deuxième article 
long, le troisième grêle, et le qua- 
trième petit, ainsi que les suivants. 
Antennes courtes et épaisses, ayant 
leur quatrième article petit. 

Antennes filiformes, le premier arti- 
cle long, les quatrième et cinquième 
de la même longueur. Tarière des fe- 
melles capillaire, presque aussi longue 
que le corps. Cuisses mutiques. 
Cuisses munies d’une épine à l’extré- 
mité ; les jambes également épineuses. 
Cuisses postérieures renflées en massue 
et dentelées en dessous. 

Abdomen pédiculé. Thorax carré. 
Tête ovalaire. Antennes filiformes, de 
onze articles. 

Tête tridentée. Antennes des mâles de 
dix articles; celles des femelles de 
neuf, 


136 HISTOIRE 


Gre 3. MACROGLÈNE. Wes{w. 


Gre 4. PIRÈNE. Hal. 


Gre 5. cHRYSOLAMPE. N. dE 


Gre 6. cEA. Hal. 


‘Tête large, déprimée, surtout dans les 
mâles. Antennes de douze articles, en 
massue, plus courtes que le thorax. 
Tête arrondie. Antennes de dix arti- 
cles, les trois derniers formant la mas- 
sue. 


. Tête courte , à peine de la largeur du 


thorax. Antennes de douze articles, 
renflées en massue. 


Tête carrée. Antennes longues et fi- 
liformes. Corps aptère. 


Gpe 5. MISCOGASTÉRITES.Abdomen pédiculé. Thorax rétréci en 


Gre 1. MISCOGASTER. Walk. 


Gre 2. PACHYLARTHRE. 
estw. 


Gre 3. PACHYNÈVRE, Walk. 


Gre 4. coRCNE. Walk 


Gre 5. MÉRISME. Walk. 


Gre 6. sYNTOMOPE. Walk. 


Gre 7. DIPARE. Walk. 


Gre 8. MICROMÈLE. Walk. 


avant. 


Antennes filiformes, de quatorze ar- 
ticles dans les mâles, de treize dans les 
femelles. 
Antennes ayant leurs trois derniers ar- 
ticles en massue. Tête plus longue 
que le thorax, les deux derniers arti- 
cles des palpes maxillaires très-dilatés. 
Antennes filiformes de treize articles. 
Ailes ayant leur nervure médiane très- 
épaissie à l’extrémité. 
Antennes filiformes dans les mâles, 
renflées dans les femelles. Abdomen 
étranglé à sa base, renflé à son extré- 
mité. 
Antennes de treize articles dans les 
deux sexes, plus renflées que dans les 
Miscogasters. Tête plus grande. 
Antennes en massue dans les deux 
sexes. Thorax presque carré. Ailes 
courtes. 
Antennes filiformes de dix articles, 
plus longues que le corps. 
Antennes de treize articles, en massue. 
Tête plus large et plus longue que le 
thorax. 


DES 


Gre 9. ISOCYRTE. Walk. 


Gre 10. sPANIOPE Walk. 


Gpe 6. ORMOCÉRITES. 
Gre 1. ORMOCÈRE. Walk. 
Gre 2. MICRODÈLE. Walk. 


Gre 3. GLYPHE. Walk. 


Gre 4. GASTRANCISTRE. 
West. 
Gre 5. MÉROMALE. Walk. 


Gre 6. RAPHITÈLE. Walk. 


Gpe 7. PTÉROMALITES. 
Gre 1. SELADERMA. Walk. 


Gre 2. sysrasis. Walk. 
Gre 3. EUNOTE. Walk. 
Gre 4. PLATYTERME. Walk. 


Gre 5.PLATYMÉSOPE. Westw. 


Gre 6. MÉSOPOLOBE. Westw. 


INSECTES, 137 


Antennes renflées, de douze articles, 
plus courtes que le thorax. 


Antennes de treize articles. Pattes gré- 
les, avec l'extrémité des jambes in- 
termédiaires renflée en massue. 
Antennes moniliformes. Abdomen 
sessile. 

Antennes de treize articles, presque 
moniliformes. Abdomen ovale. 


Antennes de douze articles, en massue 
et terminées en pointe. 


Antennes de douze articles. Abdomen 
long, comprimé et pointu. 


Antennes de treize articles. Abdomen 
cornu dans les femelles. 


Antennes de treize articles. Abdomen 
sans Corne. 


Antennes de douze articles. Abdomen 
très-comprimé. Tête un peu prolon- 
gée. 


Abdomen plat et sessile. Nervure anté- 
rieure desailes droite. 


Antennes de treize articles. Abdomen 
en ovale allongé. 

Antennes de douze articles. 
Antennes de onze articles. 


Antennes de treize articles, dont le 
troisième très-petit. 


Antennes de treize articles. Jambes 
intermédiaires présentant une dilata- 
tion au côté interne. Palpes maxillai- 
res simples. 


Antennes de treize articles. Palpes 
maxillaires fourchus. Jambes inter- 
médiaires ayant un lobe interne. 


12. 


138 HISTOIRE 


Gre 7. ENTÈLE. Walk. Antennes de treize articles, à massue. 
courte. Jambes simples. 
Gre 8. PTÉROMALE. Swed. Antennes de treize articles , grêles, à 
massue fusiforme. Abdomen plus 
” court que le thorax. 
Gre 9. TRIGONODÈRE. Wes{w. Antennes de treize articles. Thorax 
très-rétréci en avant. 
Gpe 8. CLÉONYMITES Corps long, étroit et déprimé. Nervure 


antérieure des ailes courbée. [ples. 


fre 1. CLÉONYME. Latr. Antennes de onze articles. Pattes sim- 

Gre 2. MACRONÈVRE. Antennes de treize articles. 

Gre3. LYCISCA. Spin. Antennes de onze articles. Pattes an- 
térieuresravisseuses, cuisses très-gros- 
ses. 

Gpe 9. ENCYRTITES. Antennes ayant ordinairement plus 


de dix articles. Jambes intermédiaires 
munies d’une épine. 
Gre 1. CALOSOTER. Walk. Antennes filiformes de treize articles. 
Gre 2. PLATYNOCHEILE Wes{w.Antennes de onze articles. Corps al- 
(Stenocera Curt.,. etc.) longé. 


Gre 3. EUPELME. Dalm. Antennes en massue, de treize articles, 

Gre 4. UROCRYPTE. Wes{w. Antennes de treize articles. Ailes ru- 
dimentaires. 

Gre 5. ECTROME. Wes/{w. Antennes de neuf articles. 

Gre 6. ENCYRTE. Lafr. Antennes de onze articles. Corps 


oblong. Jambes intermédiaires dila- 
tées , ayant de fortes épines. , 


Gre 7. CHOREIÉ. Wes{w. Antennes de onze articles. Ailes très- 


rudimentaires. 
Gre 8. CÉRAPTOCÈRE. Wes/w. Antennes extrêmement larges et apla- 
ties. 
Gre 9. myiNA. Esenb. Antennes courtes , de six articles. 
Gpe 10. EULOPHITES. Antennes n’ayant pas plus de dix arti- 
cles. 
Gre 1. EULOPHE. Geoff. Antennes en massue, de sept à dix 


articles, flabellées dans les mâles. 


| DES INSECTES. 139 

Gre 2. ENTEDON. Daln. Antennes sétacées, non flabellées dans 

les mâles, 

Gre 3. CIRROSPILE. Wes/w. Antennes épaisses, en massue fusi- 

forme. Tête échancrée entre les yeux. 

Après ce que nous avons dit de général sur la tribu 
des Chalcidiens, il nous reste peu de faits particuliers à 
signaler sur les divers groupes qui la composent. Tous ont 
des mœurs analogues, nous ne devons done mentionner 
ici que les victimes de prédilection de chacun de ces 
Chalcidiens. 

La première famille de cette tribu, la famille des LEu- 
COSPIDES ne comprend que le seul genre Leücospis , lui-— 
même peu nombreux en espèces, mais très-remarquable 
par sa structure. Rien, en effet, n’est plus singulier que 
cette tarière des femelles presque aussi longue que l’abdo- 
men, recourbée et venant s’appliquer exactement sur la 
partie dorsale. (pl. 5, Fig. 8.) 

Les Leucospis habitent les parties méridionales de l’Eu- 
rope, l’ Afrique et l’Asie. Toutes sont ornées de taches jau- 
nes ou rouges sur un fond noir. 

Nous connaissons peu dechose sur les habitudes de ces 
curieux insectes , nous savons seulement que ces géants 
de la tribu des Chalcidiens déposent leurs œufs dans les 
nids de certaines Abeilles maconnes ainsi que dans les 
demeures de diverses Guêpes. 

La seconde famille, celle des CHALCIDIDES, est au Con- 
traire très-nombreuse, tant en espèces qu’en genres ; on l’a 
subdivisée en plusieursgroupes. Leurs caractères sont gé- 
néralement d’une importance plus que secondaire; seu- 
lement comme la famille est très-étendue, nous avons 
adopté ces groupes, comme un moyen de signaler Îles 
principales affinités existant entre les divers genres qui 


140 HISTOIRE 


s’y rattachent. Le premier groupe, celui des CHALCIDITES, 
comprend les plus grandes espèces de la famille. Nous 
mettrons en première ligne les Chaleis proprement dites. 
C’est surtout les chenilles de divers Lépiäoptères que 
les Chalcis choisissent pour y déposer leurs œufs. M. 
Klug en a fait connaître une espèce, qui est sortie de la 
chrysalide d’une Danaïde Chrysippe. M. Audouin nous a 
appris que la Chalcis petite (Chalcis minuta) (pl.5, Fig. 9) 
vivait en grand nombre aux dépens des Chenilles de la 
Pyrale de la vigne, et qu’elle en détruisait chaque année 
une quantité considérable. 

A la fin de la belle saison nos petites Chalcides parais : 
sent ; elles vont déposer leurs œufs dans les petites Che- 
nilles nouvellement écloses ; au printemps de l’année sui- 
vante, les larves grossissent en mêmetemps queles Chenil- 
les ; quand elles ont pris tout leur accroissement, elles se 
filent une petite coque soyeuse, auprès de la dépouille de 
leurs victimes, et subissent leur transformation en nymphe. 

Au rapport de Réaumur, une Chalcis infeste souvent 
les nids des Chartergues cartonniers *. 

On ne connaît qu’une seule espèce du genre Dirhine, 
trouvée en Égypte. 

Les Palmons sont des insectes trouvés seulement dans 
Ja gomme copal. 

Les Conures sont des Hyménoptères d'Amérique tres- 
voisins des Chalcis, mais bien remarquables par la confor- 
mation de leur abdomen. 

Nous ne savons rien departiculier non plus sur la seule 
espèce connue du genre Chirocère : elle habite la France 


1 Nous regardons comme de simples divisions du genre Chalcis les 
genres Brachymeria, Westw.; Hockeria, Lap.; Haltichella. Spin. ; 
Smiera, Spin. 


DES INSECTES, 141 


méridionale; ses antennes flabellées lui donnent l'aspect 
le plus étrange. 

Les Eucharis sont peu répandues, nous n’en connais- 
sons que deux européennes. 

Les Thoracanthes sont des plus singuliers par la con- 
formation de leur écusson, qui se prolonge jusqu’à l’extré- 
mité de l'abdomen, en recouvrant totalement les ailes 
comme cela a lieu chez plusieurs Hémiptères (Scutellères). 

Nous ne connaissons rien sur les mœurs de ces insec- 
tes, qui habitent l'Amérique méridionale. 

Le groupe des EURYTOMITES se compose seulement de 
deux genres : le premier, celui d’Agaon, ne renfermeencore 
qu'une seule espèce de la côte occidentale d’Afrique (Sierra 
de los leones); mais cette espèce est des plus étonnan- 
tes par la forme de la tête , la présence des deux palettes 
situées à la partie inférieure de cette tête, ainsi que par la 
conformation singuliere des antennes. Il est à regretter 
que les habitudes de ces remarquables insectes soient 

inconnues. 

n Les Eurytomes constituent, au contraire, un genre 
fort nombreux en espèces de petite taille, ordinairement de 
‘couleur noire , lisse et brillante. Ces insectes vivent dans 
le corps des larves d'autres Hyménoptères , qui parfois 
sont elles-mêmes parasites. Divers genres ont été établis 
aux dépens des Eurytomes, mais leur faible importance 
nous engage à ne pas les signaler. 

L’Eurytome de la Serratule a été trouvé vivant aux 
dépens d’une larve de la famille des Braconides. 

Les DIPLOLÉP1TES constituent un troisième groupe ren- 
fermant des insectes très-reconnaissables à leur abdomen 
court et élargi. Nous ne connaissons qu'une seule espèce 
égyptienne du genre Psilogaster. 


142 HISTOIRE 


Les Périlampes habitent l’Europe, où ils ne paraissent 
pas très-abondants : pendant la belle saison, on les ren— 
contre ordinairement voltigeant sur les fleurs de rosacées 
et d’ombellifères. Plusieurs Périlampes ont été trouvés sur 
des bois habités par des Coléoptères des genres Lycte et 
Anobium ; il y a tout lieu de croire qu'ils épiaient le mo- 
ment où ils pourraient déposer leurs œufs dans les lar- 
ves de ces Coléoptères. A 

Les Cratomes etles Ormyres constituent de petits genres 
voisins du précédent ; leurs espèces ont des habitudes ana- 
logues. 

Les Diplolépis ont une forme cylindrique, avec une 
tarière presque aussi longue que le corps chez les femel- 
les ; à l’état d'insectes parfaits , ils fréquentent les fleurs 
et principalement les ombellifères. Les femelles déposent 
leurs œufs dans le corps des larves de ces Cynips habi- 
tant les excroissances que l’on remarque sur divers végé- 
taux ;(on en trouvera l’histoire dans une des tribus sui- 
vantes). Cependant quelques espèces paraissent aussi 
rechercher diverses chenilles. 

Les Dyomores et les Torymes se composent seule- 
ment de quelques espèces voisines des Diplolépis. 

Le groupe des SPALANGIITES renferme six genres 
principaux, auxquels se rattachent, à chacun d’eux, un 
plus ou moins grand nombre d’espèces. La piupart.vivent 
à l’état de larve dans les nymphes de certains Lépidoptè- 
res. Le type du genre Spalangia (S. nigrü),petit insecte 
d’un noir un peu métallique et ponctué sur le corselet, 
a une larve ovalaire et blanchâtre, à tête petite, arrondie, 
et rétractile dans le premier anneau du corps. 

Les MISCOGASTÉRITES constituent un groupe plus nom- 
breux que le précédent, et il s’en distingue surtout par 


DES INSECTES, 143 


l'abdomen très-distinetement pédiculé. Nous y rattachons 
une dizaine de genres essentiels, parmi lesquels nous 
mettrons en première ligne les Miscogasters, qui habitent 
en grand nombre sur les plantes. 

Les habitudes de là Corune en massue (Coruna cla- 
vala), quiest verte avec le premier article des antennes 
et les pattes testacés, ont été observées par M. Haliday. 
Cet insecte dépose ses œufs sur des Braconides , et ses lar- 
ves vivent ainsi aux dépens d'autres larves de petits Hy- 
ménoptères parasites sur des Pucerons. Quand les jeunes 
Corunes sont prêtes à subir leur transformation en nymphe, 
elles se filent une petite coque soyeuse entre la dépouille 
du Puceron et la feuille qu'il habitait. C’est alors que 
s'effectue la métamorphose de notre Miscogastérite. 

Nous n’avons rien de particulier à dire sur les autres 
genres de ce groupe; car nous ignorons quels sont les 
insectes que recherchent ces divers Miscogastérites. 

Nous ne pouvons pas en dire davantage pour le groupe 
des oRMocÉRITES, dont toutes les espèces ont un abdomen 
sessile. 

Les PTÉROMALITES, dont l’abdomen est très-fortement 
aplati, habitent en grand nombre l’Europe centrale : ce 
sont particulièrement les larves de ces petits Hyménop- 
tères qui vivent aux dépens des Chenilles et des nymphes 
des Lépidoptères. Le genre Ptéromale, dont on a décrit 
plus de cent espèces trouvées en Angleterre, nous détruit 
beaucoup de chenilles. C’est ainsi que le Ptéromale des 
Nymphes, qui est d’un vert bronzé, avec les jambes, lestar- 
ses et le premier article des antennes de couleur tes- 
tacée, a été vu fréquemment sortant de diverses chrysali- 
des de Vanesse (genre de Lépidoptères), telles que celles 
connues sous lesnoms vulgaires de petite Tortue, grande 


144 HISTOIRE 


Tortue, et Morio. Le Ptéromale des larves, qui diffère 
surtout du précédent par les pattes entièrement jaunes, 
dévore aussi les Chenilles de certains Lépidoptères : il a 
été observé parasite sur la Pyrale de la vigne. 

M. Audouin a signalé cinq espèces de ce genre qui at- 
taquent très-fréquemment la Pyrale de la vigne. De ce 
nombre sont le Ptéromale des larves ( PF. larvarum ); le 
Ptéromale cuivré (P{. cupreus) et le Ptéromale com- 
_mun (Pé. communis), dont on obtint vingt-trois individus 
d’une seule chrysalide. 

Certains Ptéromales vivent aussi aux dépens des Pucc- 
rons;ilen est d’autres encore qui attaquent des Osmies. 
M. Audouin en avait observé plusieurs qui déposent 
leurs œufs dans les nids des Odynèreset des Anthophores. 
On a encore vu un Ptéromale sortir des larves de quelques 
Braconides, parasites elles-mêmes sur d’autres insectes. 

Les CLÉONYMITES se reconnaissent au premier abord 
à leur corps large et déprimé. On en connaît peu d’espè- 
ces européennes, que nous rattachons à deux genres. 

Le singulier genre Lycisca se compose actuellement 
de deux espèces de l'Amérique méridionale. 

Les ENCYRTITES forment un groupe bien plus nom- 
breux en genres et en espèces. 

Toutes sont de la taille la plus exiguë : ilen est un bon 
nombre qui atteignent à peine une demi-ligne de lon- 
gueur. 

Plusieurs Encyrtes attaquent principalement divers 
Hémiptères des genres Cochenille, Kermès, etc. D’au- 
tres espèces vivent aux dépens de plusieurs Coléoptères. 
Onen a vu éclore de la Coccinelle à septs points aussi 
bien que de l’'Eumène étranglé (Ewmæenes coarctata). 

Le genre Eupelme, qui fait partie du même groupe 


DES INSECTES. 145 


renferme des espèces qui attaquent des Diptères. Nous 
mentionnerons principalement l'Eupelme du Syrphe, qui 
attaque ordinairement les larves de ces Diptères. 

Eañfin notre dernier groupe de la tribu des Chalcidiens, 
les EULOPHITES, sont encore de jolis Hyménoptères, ex- 
trêmement petits, bien remarquables par leurs antennes 
le plus souvent flabellées, surtout dans les mâles. Ces Eulo- 
phites sont, comme les précédents, très-abondants sur 
toutes les plantes pendant la belle saison. [ls attaquent 
surtout les Chenilles des Papillons, mais plus particu- 
lièrement celles des Nocturnes, des Phalènes et des Tei- 
gnes. 

L’Eulophe des pyrales (Æ£. pyralidum), décrit par M. 
Audouin , passe son premier état dans les œufs de la Py- 
rale de la vigne. 

Quelques-uns s’en prennent aussi à des Diptères. On 
en a signalé un, comme vivant aux dépens d’une Cécydo- 
myie. 

Plusieurs genres de ce groupe sont très-nombreux en 
espèces ; c’est ainsique M. Walker a décrit cent cinquante- 
huit espèces du genre Cirrospile, habitant seulement la 
Grande-Bretagne. Peut-être quelques variétés figurent- 
elles dans ce nombre comme des espèces distinctes ; mais, 
quoi qu'il en soit, une telle quantité est vraiment exor- 
bitante. 


NEUVIÈME TRIBU. 
LES PROCTOTRUPIENS. 


Après les généralités que nous avons données pour 
la précédente tribu, nous avons peu de chose à dire 
de général sur les Proctotrupiens : ce sont exactement les 


mêmes habitudes, le même intérêt. Quelques caractères 
13 


146 HISTOIRE 


zoologiques seuls déterminent leur séparation. Comme les 
Chalcidiens, la plupart des Proctotrupiens sont de la taille 
la plus exiguë; plusieurs d’entre eux peuvent même faci- 
lement échapper à la vue. Mais cette tribu est moins 
nombreuse, bien quel’on en connaisse beaucoup d’espèces 
indigènes. C'est sur divers points de l’Europe que les Proc- 
totrupiens ont été particulièrement recueillis. Un ento- 
mologiste allemand nous en avait déjà décrit une quan- 
tité assez considérable, lorsqu'un entomologiste anglais 
en a décrit beaucoup d’autres trouvés en Angleterre. 
Un simple apercu de cette nature montre quel est le 
nombre prodigieux d'espèces qui existent dans certaines 
tribiis. 

Les Proctutrupicns, malgré leur petite dimension, n’en 
sont pas moins très-jolis, quand on les examine avec des 
instruments amplifiants. Leur corps offre ordinairement 
diverses nuances bronzées et des ponctuationstrès-variées ; 
leurs ailes présentent toujours les plus brillants reflets 
de l'iris. 

DIVISION 
DE LA TRIBU DES PROCTOTRUPIENS 


EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


irc Fam. PROCTOTRUPIDES.Ailes proportionnées à la dimension 
du corps. 

Groupe 1. DIAPRIITES. Abdomen pétiolé, campanulé. Anten- 
nes de douze à quinze articles, insé- 
rées sur le front. 

Genre 1. DIAPRIE. ZLat. Antennes des mâles de quatorze ar- 
ticles; des femelles de douze. Aïles 
sans cellules. 

Gre 2. CÉPHALONOMIE. West.Antennes de douze articles dans les 
deux sexes. 





Gre 4. 


Gre 5. PARAMÉSIE. Wes{w. 
Gre 6. 


DES INSECTES. 147 


Gre3.aneurnyneue. Wes{w. Antennes des mâles de quatorze arti- 


GALÈSE. Curl. 


BASALYS. Wes{w. 


Gre 7. BELYTE. Jr. 


Gre 8. 


HÉLORE. Latr. 


cles, et des femelles de douze, Ailes 
ofirant une cellule marginale allongée. 
Antennes des mâles de quatorze arti- 
cles ; des femelles de douze. Tête pro- 
longée en avant. 

Antennes de treize articles. 
Antennes de quatorze articles, dont le 
quatrième dilaté. Ailes ayant deux 
cellules marginales. 

Antennes de quatorze articles dans les 
mâles et de quinze dans les femelles. 
Ailes ayant une cellule marginale 
triangulaire. 

Antennes de treize articles. Ailes très- 


veinées. 


Gpe 2. PROCTOTRUPITES.Abdomen en clochette, presque ses- 


Gre 1. PROCTOTROPE. Zatr. 


Gpe 3. GONATOPITES. 


Gre 1. 


Gre 2. 


Gre 3. 


Gre 4. 


Gre 5. 


Gre 6. 


BÉTUHYLE, Latr. 


ÉPYRE. Wes{ic. 


GONATOPE. Esenb. 


EMBOLÈME. Westw. 


… 


LABEO. Haid. 


ANTÉON. Latr. 


sile. Antennes de douze articles, iu- 
sérées au-dessous du front. 


Abdomen convexe, nullement en clo- 
chette. Antennes de dix articles. 
Tête aplatie, plus large que le thorax. 
Antennes de douze articles. 

Tête aussi étroite que le thorax. An- 
tennes velues de treize articles. 
Antennes épaissies à l'extrémité. Tar- 
ses ayant de très-grands crochets. 
Corps loug. Antennes de dix articles, 
insérées sur un tubercule frontal, fili- 
formes et plus longues que le corps. 
Antennes filiformes avec le premier 
article fort grand. Palpes maxillaires 
de trois articles. 

Palpes longs, desix articles. Les tarses 
antérieurs en pince dans les femelles. 


148 HISTOIRE 


Gre 7. APHÉLOPE. Dalm. 


Antennes de dix articles. Palpes de 
six articles. 


Gpe 4. CÉRAPHRONTITES.Abdomen en clochette presque ses- 


Gre 1. CÉRAPHRON. Jar. 


Gre 2. CALLICERAS. Esenb. 


sile. Antennes de dix à onze articles, 
insérées près de la bouche. 

Palpes maxillaires de quatre articles. 
Tarière cachée, 

Palpes maxillaires de cinqarticles. Ta- 
rière saillante. 


Gpe 5. PLATYGASTÉRITES. Abdomen déprimé sessile, nullement 


Gre 1. PLATYGASTER, Zatr. 
Gre 2. INOSTEMME. Halid. 


Cre 3. IPHITRACHÈLE, Hal. 


Gre 4. SPARASION. Laér. 


Gre 5. SGELIO. Latr. 
Gre 6. TÉLÉAS. Latr. 


Gre 7, HÉMISIE. Wes{w. 


? 


2e Fam. MYMARIDES. 


Gpe 1. MYMARITES. 
Gre 1. mymar. Halid. 


en clochette. Antennes de dix à douze 
articles. 

Antennes de dix articles. Abdomen 
allongé. 

Antennes de dix articles. Abdomen 
cornu dans les femelles. 

Antennes munies de bouquets de poils 
dans les mâles. Tarses de quatre ar- 
ticles. 

Antennes de douze articles. Palpes 
maxillaires de cinq; les labiaux de 
trois. 

Antennes de douze articles. Corselet 
plus court. Abdomen sessile. 
Antennes de douze articles. Pattes pro- 
pres au saut. 


Antennes de onze articles, insérées: 


sur un tubercule frental. Ailes à peine 
plus longues que le thorax. 

Ailes étroites, quelquefois linéaires, 
élargies à l'extrémité en une petite 
spatule. 

Tarses de quatre articles. 
Antennes de treize articles dans les 
mâles, de neuf dans les femelles, 
ayant une massue sans divisions annu- 
laires. 





“ 


DES INSECTES, 149 


Gre 2 EUSTOCHE. Hal Différant du genre Mymar par les an- 
tennes des femelles de dix articles avec 
la massue bien articulée, 

" Gre 3. ANAGRE. Hal. Différant du genre Mymar par l'ab- 
domen sans pédicule. 


Gpe 2. OOCTONITES. Tarses de cinq articles. 


Gre 1. LYTE. Hal. Antennes de neuf articles chez les 
femelles. 
Gre 2. 00CTONE. Hal. Antennes des mâles de treize articles, 


celles des femelles de onze. 


Gre 3. ALLAPTE. Hal. Antennes des mâles de dix articles, 
celles des femelles de huit. 


Deux familles basées sur quelques caractères zoologi- 
ques constituent la tribu des Proctotrupiens. La première 
qui doit nous occuper, celle des PROCTOTRUPIDES, est la 
plus nombreuse. 

Elle comprend plusieurs groupes. Nous parlerons d’a- 
bord des DIAPRIITES ; mais le manque d'observations ne 
nous permet pas de nous y arrêter. Ces Hyménoptères 
sont assez abondants dans notre pays, où on les rencontre 
sur la terre et sur les herbes basses. Le genre Diaprie est 
le principal du groupe; les mâles sont bien remarquables 
par leurs antennes noueuses et par les bouquets de poils 
dont elles sont ornées. Il est à regretter seulement que 
nous ne sachions pas pour la plupart sur quels insectes ils 
déposent leurs œufs; cependant l’un d’eux, d’après M. 
Bouché, attaqueles larves des Cécidomyies (Diptères). Nous 
réunissons aux Diapries plusieurs genres, que nous re- 
gardons comme de simples divisions ( Platymischus, 
Westw.,et Céphalonomie, Westiw.). Tous les autres gen- 
res du groupe des Diapriites ne renferment généralement 
qu'une très-petite quantité d'espèces : les-Hélores sont les 


plus nombreux. Les Galèses sont les plus singuliers par 
; 13. 


150 HISTOIRE 


la forme des mandibules, qui, étant très-prolongées, 
constituent une sorte de rostre. 

Le groupe des PROCTOTRUPITES est basé sur le seul 
genre Proctotrupe , qui se rapproche des Chrysidiens par 
plusieurs caractères zoologiques ; quelques espèces au 
moins déposent leurs œufs dans le corps des larves de 
divers Tipuliens (Diptères). 

Les conarTopiTes forment le troisième groupe de la 
famille des Proctotrupides ; on y rapporte plusieurs genres _ 
très-singuliers, qui paraissent se rapprocher des Scolii- 
des. On sait déjà que certaines femelles, regardées comme 
des Béthyles, ont été reconnues comme appartenant au 
genre Tiphie , que nous avons mentionné précédemment. 
Quelques entomologistes pensent que d’autres femelles de 
Béthyles, deGonatopes et d'Épyris, sont armées d’un ai- 
guillon, ce qui tendrait à démontrer que leur place est 
peut-être parmi les Sapigites ; mais la petitesse de ces in- 
sectes rend les observations très-difficiles. 

Les habitudes d’une espèce de Béthyle, qui ont été étu- 


diées par M. Haliday, tendent encore à confirmer ce rap- 
prochement ; mais il faut encore de nouvelles observations 


pour nous fixer positivement sur la place que doivent 
occuper les Gonatopites. 

L'espèce dont M. Haliday nous a signalé les mœurs 
enlève les chenilles de quelques Teignes (Lépidoptères) 
vivant sur des rosiers, où elle les arrache avec beaucoup 
de peine pour les emporter dans un nid construit en 
terre. 

Cependant le Béthyle fourmi (Bethylus formicarius, 
Panz) a été observé avec le plus grand soin par M. Au- 
douin. Cet Hyménoptère se trouve en abondance dans cer- 
tains vignobles, où il court sur les ceps avec la plus 


DES INSECTES. 151 


grande vivacité. Les larves de ce Béthyle vivent parasites 
sur des chenilles de Pyrale, mais elles se tiennent à l’exté- 
rieur, leur partie buccale seule se trouvant enfoncée dans 
la peau des chenilles. Ces larves sont d'un vert tendre dans 
le jeune âge, et leur corps est réniforme ; mais en quelques 
jours elles changent de forme et de couleur ; toute la par- 
tie antérieure de leur corps pénètre dans la chenille, leur 
forme devient oblongue, leur couleur d’un jaune vif; 
elle passe ensuite à la lie de vin, avec des taches blan- 
châtres. Quand elles ont acquis toute leur eroissance, elles 
quittent le corps des chenilles et se filent de petits cocons 
soyeux brunâtres. Toutes les larves qui ont vécu sur la 
même chenille font leur coque près les unes des autres 
en les réunissant par une sorte de bourre de soie. 

Les Épyres diffèrent très-peu des Béthyles. Les Gonato- 
pes paraissent avoir des mœurs analogues à celles de ces 
derniers; ils se font remarquer par leur corps privé d’ai- 
les et par l’étranglement du thorax. Il serait possible que 
tous ces Gonatopes fussent des femelles de quelques Bé- 
thyles. 

Les Antéons sont des plus faciles à reconnaître par les cro- 
chets des tarses très-grands, en forme de pinces, comme 
celles des crabes et des écrevisses; on n’en connaît que 
peu d'espèces, assez rares dans notre pays. 

Les divers autres genres du même groupe n’offrent au- 
eune particularité à mentionner ici; les espèces qui S'y 
rattachent sont peu nombreuses. 

Le groupe des CÉRAPHRONTITES renferme essentielle- 
ment le genre  Céraphron, auquel nous rapportons plu- 
sieurs coupes de certainsentomologistes comme de simples 
divisions. (Microps, Hal.; Calliceras, Esenb). 

Nous connaissons une quantité assez considérable d'es- 


157 HISTOIRE 


pèces de ce genre. Toutes sont répandues dans l’Europe 
centrale, et leur taille n'excède pas ordinairement une ligne 
de long. | 

Les larves de ces petits Hyménoptères'vivent sur diffé- 
rents insectes. Le Céraphron de Charpentier (C. Carpen- 
teri) vitaux dépens des Pucerons des fèves. Cette espèce 
appartient au genre Mégaspile de Westwood, qui nediffère 
des vrais Céraphrons que par peu de caractères. Un ob- 
servateur allemand, M. Bouché, nous a signalé un autre 
Céraphron (C. Syrphii) qui attaque diverses espèces de 
Syrphes (Dipteres). 

Les PLATYGASTÉRITES forment le cinquième et dernier 
sroupe de la famille des Proctotrupides. Le genre Platy- 
gaster est le plus nombreux du groupe : on en connaît 
plus de cent espèces, ayant souvent à peine une ligne de 
longueur : toutes sont de couleurs sombres ou noires, mais 
très-luisantes ; ces petits insectes se font remarquer 
surtout par l’aplatissement de leur abdomen : leur pré- 
sence dans diverses localités est souvent un bienfait; car 
ils détruisent en quantité considérable les larves de 
certaines Cécydomyies (Diptères), qui sont trop fréquem- 
mentnuisibles aux céréales. Ce sont ces Diptères que nos 
Platygasters recherchent pour déposer leurs œufs. Les 
petites larves, après avoir dévoré les vers de la Cécy- 
domyie, se filent de petits cocons soyeux, réunis en masse 
et protégés par la peau de leur victime. 

Nousn’avons aucune particularité à mentionner sur plu- 
sieurs petits genres du groupe des Platygastérites fondés 
sur une, deux ou trois espèces, dont les habitudes sont en- 
core ignorées. 

Le genre Inostemme renferme particulièrement une 
espèce (J. Boscii), qui a été signalée comme vivant sur les 


DES INSECTES. 153 


poires, mais il nous paraît plus probable que cet IFymé- 
noptère venait attaquer d’autres insectes habitant ces 


arbres fruitiers. 


Les Téléas, pendantleurs premiers états, vivent dans les 
œufs de divers Papillons denuit; et, ce qu'il ya de curieux, 
c'est qu'un seul œuf peut servir souvent de nourriture 
à plusieurs individus de nos Platygastérites, pendant 
toute la durée de leur existence à l’état de larve. Aussi ces 
Hyménoptères sont-ils d’une petitesse extrême. Leur 
taille n'excède pas ordinairement un demi-millimètre de 
longueur. C’est parmi les plantes basses, quelquefois sur 
les fleurs, qu’on rencontre ces Téléas. 

L'une des espèces les plus communes du genre est le 
T. des œufs (7. ovulorum, Lin.), qui est d’un noir brillant 
avec les jambes antérieures, la base des postérieures et 
les tarses d'un jaune testacé pâle ; c'est cet insecte qu’on 
voit sortir le plus souvent des œufs des Papillons noc- 
turnes, t 

Quelques genres établis par les entomologistes anglais 
sontrapportés par nous aux Téléas comme en étant de sim- 
ples divisions. (Xenomerus, Walk; Thoros, Hal.; Teleno- 
mus, Hal.; Gryon, Hal.) 

La seconde famille des Proctotrupiens, les MYMARTIDES, 
sont de très-petits Hyménoptères bien singuliers par l’ex- 
trême ténuité de leurs ailes et par la longueur de leurs 
antennes. On les trouve courant et voltigeant avec une 
grande activité sur les plantes basses; leurs transforma 
tions ont encore été peu observées. 


154 HISTOIRE 


DIXIÈME TRIBU. 


LES ICHNEUMONIENS. 


Comme nous Pavons déjà dit, les Ichneumoniens vivent 
de la même manière que les Proctotrupiens et les Chalei- 
diens. Tous ces Hyménoptères ont des habitudes analo- 
gues ; ils choisissent toujours des Chenilles ou diverses lar- 
ves pour y effectuer le dépôt de leurs œufs. 

Ce qu'il y a de remarquable, c’est que ces larves insec- 
tivores sont elles-mêmes parfois dévorées par d’autres 
zoophages. 

Les Ichneumons constituent une tribu considérable de 
l’ordre des Hyménoptères. Ce sont des insectes d’une 
taille moyenne, d’une forme élancée, et bien reconnaissa- 
bles aussi à leurs antennes longues et toujours vibrantes. 
Leur abdomen est attaché au thorax par un pédicule 
grêle. Dans certains genres, les femelles sont remarqua- 
bles par la longueur de leur abdomen. (PI. 5, fig. 10.) 

Ces Hyménoptères sont répandus dans toutes les par- 
ties du monde; ils offrent une grande variété dans les 
couleurs , dans l'aspect général et même dans la taille. 
Sous le rapport de leur classification et de la description 
de leurs espèces, il reste beaucoup à faire sur la tribu des 
Ichneumoniens. Les indigènes presque seuls, jusqu’à pré- 
sent, ont'attiré l'attention des entomologistes. Quant aux 
exotiques, qui sont fort nombreux, la plupart sont conser- 
vés dans diverses collections, sans qu'aucun naturaliste 
ait encore eu l’envie d’en dresser ia nomenclature. 

Les services que ces insectes rendent à l’agriculture 
sont immenses; leur prodigieuse multiplication met seule 
un arrêt au développement excessif des espèces phytopha- 
ges. C'est principalement à l'influence des Ichneumons, 


DES INSECTES, 155 


des Chalcidiens, des Proctotrupiens que le cultivateur doit 
fréquemment de voir cesser les ravages de certaines espe- 
ces dévastatrices ; ils déploient un instinct vraiment sur- 

‘prenant, pour découvrir soit les œufs, soit les larves, soit 
les nymphes, qu’ils recherchent pour y placer le dépôt de 
leur postérité. Il est à remarquer que, le plus ordinaire- 
ment, chaque espèce n’attaque pas indifféremment le pre- 
mier insecte qu’elle rencontre, mais choisit toujours la 
même proie. C’est là un fait bien singulier et véritable- 
ment inexplicable que cet instinct merveilleux, car rien 
ne dit à l’Ichneumonien femelle dans le corps de quel in- 
secte il a passé les premiers états de sa vie. 

Nous divisons la tribu des Ichneumoniens en trois fa- 
milles, qui renferment elles-mêmes plusieurs groupes , 
auxquels se rattache une série de genres énoncés dans 
le tableau suivant : 

TABLEAU 


DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ICHNEUMONIENS, 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 
{ère Famille. BRACONIDES.  Palpes labiaux de trois articles. 
Groupe 1°. HYBRIZONITES.Dents des mandibules courbées en 
dedans. Articulation mobile entre les 
deuxième et troisième anneaux de l’ab- 
domen. 
Gre 1. HYBRIZON. Fab. Antennes d’environ vingt-quatre arti- 
cles. Abdomen oblong. 
Gre 2. ÉPHÈDRE. Hal. Antennes de onze articles. Abdomen 
oblong. 
Gre 3. PRAON. Hal. Abdomen pouvant se contourner 
sous le thorax. 
Gpe 2. ALYSIITES. Dents des mandibules courbées en 
dehors. 
Gre 1. ALYSIE. Lalr. Ailes offrant trois cellules cubitales. 


156 
Gre 2. EHASsMODON. Hal. 
Gre 3. OENONE. Hal. 


Gre 4. DACNUSE. Hal. 


Gre 5. CHORÈBE. Hal. 


Gre 6. COELINIE, ANces. 
Gpe 3. BRACONITES. 


Genre {. BRACON. Fab. 


HISTOIRE 


Ailes nulles. 

Ailes offrant deux cellules cubitales. 
Abdomen voüté. 

Tête large. Yeux glabres. Abdomen 
court. 

Yeux poilus. Le deuxième anneau de 
l'abdomen beaucoup plus grand que 
les autres. 


Tête cubique avec le vertex excavé. 


Abdomen long et comprimé. 


Dents des mandibules courbées en 
dedans. Chaperon échancré. 

Antennes longues etgrêles, avec le troi- 
sième article plus long que le second. 


Gre 2. HISTEROMERUS. Wesm.Antennes courtes et épaisses, presque 


Gre 3. RoGAS. Nées. 


Gre 4. ADEMON. HGl. 


Gre 5. EXOTÈCHE. Wesm. 


moniliformes. Tête déprimée, plus 
large que le thorax. 

Antennes longues avec le premier ar- 
ticle très-gros. Tête plus étroite que 
le thorax. 

Antennes longues. Tête plus large 
que le corselet. 

Palpes maxillaires longs, de six arti- 
cles. Tête transversale. 


Gre 6. PELECYSTOMA. Wesm. Palpes maxillaires ayant leur troi- 


Gre 7. poryctes. Halid. 


Gre 8. ANISOPELMA. Nées. 


Gre 9. HORMIE. Nées. 


sième article dilaté et sécuriforme. 
Tète transversale. 

Tête aussi longue que large. Articula- 
tion des 2° et 3° anneaux de l’abdomen 
à peine distincte. Tarses semblables: 
Tête aussi longne que large. Tarses 
intermédiaires beaucoup plus courts 
que les autres. 

Tête transversale. Antennes presque 
moniliformes. Palpes maxillaires 
courts, de cinq articles. 


+ DES INSECTES. 157 


Gre 10. CHREMYLE, Hal. Tête transversale. Antennes monili- 
formes, de douze articles. 
Gre 11. SPAFHIE. Mées. Tête carrée. Abdomen pédonculé. 
Gpe 4. AGATHITES. Dents des mandibules courbées en 


dedans. Chaperon entier. Vertex 
échancré postérieurement. 

Gre 1. MICRODE. MNées. Antennes longues et grèles. Mâchoi- 

| res et lèvres courtes. 

Gre 2. AGATHIS. Latr. Antennes longues et grèles. Mâchoires 
et lèvres prolongées en forme de bec. 

Gre 3. microcaster. Lalr. Antennes grèles, de dix-huit articles. 

* Yeux velus. 

Gre 4. ACOELIE. Hald. Antennnes de vingt articles. Yeux ve- 
lus. 

Gpe 5. SIGALPHITES. Dents des mandibules courbées en 
dedans. Abdomen voûté formant une 
sorte de carapace. 

Genre {.rHITIGASTER. Wesm.Abdomen terminé en une massue 
composée de trois anneaux voûtés. 

Gre2. AscOGASTER. Wesin. Abdomenayantsa partie dorsale d’une 
seule pièce. Yeux glabres. 


Gre 3. CHELONE. Jurine. Abdomen ayant sa partie dorsale d’une 
seule pièce. Yeux poilus. 
Gre 4. SIGALPHE. Latr. Abdomen divisé en dessus en trois 


anneaux. Yeux glabres. 

Gpe 6. OPIITES. Dents des mandibules courbées en 
dedans. Chaperon entier. Vertex con- 
vexe. Articulation immobile entre les 
deuxième et troisième anneaux de 


l'abdomen. 
Gre 1. PAXYLLOMA. Breb. Abdomen pédonculé, et en forme de 
faux. Tarière cachée. Chaperon avancé 
L en forme de bec. 
Gre 2. ICHNEUTES. ÆVCes. Abdomen sessile , s'élargissant à l’ex- 


trémité. Tarière cachée. 


Gre 3. PHyYLAx. Wesm. Abdomen étroit et comprimé. Tarière 
li 


158 HISTOIRE e 


recourbée.Mésothorax sans nodosités. 


Gre 4. rocas. JV6es. Abdomen long et linéaire. Tarière 
longue et grêle. Tête comprimée trans- 
versalement, échancrée au sommet, 
Mésothorax offrant trois nodosités. 

Gre 5. HELCON. Nées. Abdomen court. Tête convexe. Cuis- 
ses postérieures très-renflées. 


Gre 6. pIosPILE. Hal. Abdomen court, arrondi latéralement. 
Tête large et convexe. Ailes posté- 
rieures échancrées au côté interne. 

Gre 7. ORGILE. Hal. Abdomen court et large. Tête excavée 

; en dessus. Jambes antéricures ro. 
bustes, ayant de larges épines. 

Gre 8. CALYPTE. Hal. Abdomen court et large, n’ayant que 
trois anneaux distincts. Aïles posté- 
rieures échancrées au côté interne. 


Gre 9. EuBADIZON. Nces. Abdomen long, ayant le dos de même 
largeur dans toute son étendue. Ta- 
rière longue et filiforme. 


Gre 10. BLACUS. Nes. Abdomen comprimé, presque sessile. 
Tarière saillante. 


Gre 11. LEIoPHRON. Nées. Abdomen sessile. T'arière courte, mais 
saillante. Antennes à articles cylin- 
driques. 

Gre 12. EUPHORE, /VCes. Abdomen pédonculé. Tarière ca- 
chée. Ailes offrant une cellule radiale 
très-épaisse, semi-lunaire. 

” Gre13.corvNoPHORE *. Blanch.Abdomen pédonculé. Antennes cou- 
(Rhopalophora) Hal. dées et un peu renflées vers l’extré: 
mité. Tarière saillante. 

Gre 14. PÉRILITE. Wesm. Abdomen fortement pédonculé. Ta- 
rière saillante. Aïles ayant seulement 
deux cellules cubitales. 

Gre 15. MÉTÉORE. Æ7@L. Abdomen ayant son premier segment 
rétréci en un long pédoncule. Ta- 
rière saillante. Ailes offrant trois cel- 
lules cubitales. 


- DES INSECTES. 159 


Gre 16. GNAMPTODON. Hal. 


Gre 17. orius. Wesm. 


Abdomen ovalaire, Tarière saillante , 
épaisse et infléchie. 

Abdomen ovalaire à pédoncule très- 
court. Tarière nonsaillante ou à peine 
saillante. 


Famille 2°. ICHNEUMONIDES, Palpes labiaux de quatre articles. 


Groupe 1. STÉPHANITES. 


Gre 1. STÉPHANE. J{lig. 
Gpe 2. OPHIONITES. 


Gre 1. XORIDES. Latlr. 


Gre 2. ODONTOMÈRE. Grav. 


Gre 3. ACOENITES. ZLalr. 


Gre 4.3JoppaA. Fabr. 
Gre 5. HELWIGIA. Lalr. 


Gre 6. oPHioN, Fabr. 
Gre 7. AROTES. GTrav. 
Gre 8. BANCuUS. Fabr. 


Gre 9. EUMÉSIE. Wes/w. 
(Euceros Gr.) 


Palpes maxillaires très-longs. Cuisses 
postérieures renflées, les hanches très- 
‘grêles. Abdomen inséré à la partie 
postéro-supérieure du métathorax. 


Abdomen comprimé latéralement, 
plus ou moins en faucille. 

Tête globuleuse, Antennes et pattes 
grêles. 

Tête globuleuse. Antennes grèles. 
Cuisses postérieures très-renflées et 
dentées. 


Tête courte et large. Pattes posté- 
rieures fortes et allongées. 


Antennes dilatées avant l'extrémité cet 
terminées en pointe. 
Antennes renflées vers l’extrémité et 
comprimées. 
Antennes filiformes, extrêmement grê- 
les. Abdomen pédonculé, très-com- 
primé, en forme de faucille. 
Antennes grêles. Abdomen subpé- 
donculé, comprimé à lextrémité. 
Pattes postérieures épaisses. 
Antennes se recourbant à l'extrémité. 
Abdomen comprimé latéralement, 
presque sessile. Pattes grêles. 
Antennes dilatées dans le milieu. An- 
neaux de l'abdomen étranglés. 


Gre 10. oRTHocENTRE. Grav. Antennes grèles. Pattes épaisses. Ab- 


domen comprimé. 


160 HISTOIRE 


Gre 11. pAssus. Fabr. 


Gpe 3. PIMPLITES. 


Gre Î. OSPRYNCHOTE. Spin. 


Gre 2. PELTASTES. JUlig. 


Gre 3. pIMPLA. Fabr. 


Gre 4. PHYTODIÈTE. Grav. 


Gre 5. PÉZOMACHE. Gr. 


Gre 6. AGRYOTYPE. Walk. 


Gre 7. HEMITELES. GT QD. 


Gre8. BARYCEROS. GT'AV. 


Gre 9. crxPTUS. Fabr. 


Gpe 4. ICHNEUMONITES. 


Gre {. ALOMYA. Panz. 


Antennes et pattes grêles. Abdomen 
comprimé, avec le premier anneau li- 
néaire et aplati. 

Abdomen arrondi. Tarière plus ou 
moins saillante, quelquefois très-lon- 
gue. 

Antennes assez épaisses, de vingt- 
quatre à vingt-cinq articles. Abdomen 
à premier segment pédunculiforme. 
Tête allongée et rétrécie en avant en 
forme de museau. 

Antennes assez épaisses, de moyenne 
longueur. Tarière pointue, saillante. 


Antennes très-longues. Tarière tou- 
jours saïllante, plus ou moins lon- 
gues. Abdomen presque sessile. 
Antennes très-longues et grêles. Abdo- 
men pédonculé, à premier segment 
lisse. 

Têéterétrécie postérieurement. Corse- 
let gibbeux. Ailes très-rudimentaires. 


Écusson portant une longue épine. 
Abdomen épais, avec un long pédi- 
cule courbé. 

Antennes simples. Abdomen pédon- 
culé. Tarière saillante. À 
Antennes plus courtes que le corps, 
comprimées entre le milieu et l'extré- 
mité, diminuant ensuite de largeur. 
Antennes longues et grêles. Métathorax 
épineux. Abdomen pédonculé. Ta- 
rière saillante, assez longue. 
Abdomen nullement comprimé laté- 
ralement. Tarière cachée. 

Antennes assez épaisses. Tête globu- 
leuse. Abdomen long, pédonculé et 
déprimé. 


DES 


Gre 2. rRroGus. Panz. 


Gre 3. SPILINCTUS. Gr. 
Gre 4. SCOLOBATES. Grav. 
Gre 5. EXOCHUS. Gr' av. 
Gre 6. TRYPnON. Fall. 


Gre 7. MICROLEPTES. Grav. 
Gre 8. BRACHYPTÈRE. Grab. 


Gre 9. ICHNEUMON. Lin. 
Famille 3°. EVANIIDES. 


Genre {. AULAQUE. Jurine. 
Gre 2. PÉLÉCINE. Latr. 
Gre 3. FOENE. Fabr. 


Gre 4. EVANIA. Fab. 


INSECTES, 161 


Antennes grêles. Abdomen pédoncu- 
lé et ovalaire. 

Corps étranglé. Abdomen pédonculé, 
pyriforme, avec le premier anneau 
presque linéaire. 

Antennes grêles. Tête large, un peu 
avancée. Pattes postérieures très-lon- 
gues avec les tarses épais. 

Tête courteet large, prolongée au-des- 
sous des antennes. Pattes courtes, avec 
les cuisses et les jambes comprimées. 


Antennes longues et grêles, Tête 
courte, plus étroite que le thorax. Ab- 
domen oblong subsessile. 


Pattes el antennes renflées. Tête glo- 
buleuse. 


Tête courte, rétrécie postérieurement. 
Ailes rudimentaires. 


Tête courte, plus étroite que le tho- 
rax. Abdomen convexe, pédiculé, 
presque aussi large que le thorax. 
Palpes labiaux de quatre articles. 
Abdomen implanté sur le thorax im- 
médiatement au-dessous de l’écusson. 
Abdomen en faucille. Antennes fili- 
formes de quatorze articles. 

Corps long. Abdomen composé d’an- 
neaux longs et cylindriques. 

Corps long et grêle. Abdomen long, 
renflé à l'extrémité. 

Corps court. Abdomen extrêmement 
court, comprimé et pédiculé dès sa 
base. 


Les BRACONIDES, que nous placons en première ligne, 
sont en général les plus petits Ichneumoniens ; mais les 


1% 


162 HISTOIRE 


affinités zoologiques qui existent plus entre eux et les 
tribus précédentes qu’entre les autres Ichneumoniens, ont 
marqué leur place. On reconnaît ces Hyménoptères à leur 
corps long, très-grêle, avec des ailes grandes par rapport 
à leur faible complexion ; une petite tête arrondie sup- 
porte de longues antennes très-déliées ; les femelles ont or- 
dinairement leur tarière saillante et d’une finesse extrême. 

La famille des Braconides a été divisée en six groupes 
par divers entomologistes. C’est aussi cette division que 
nous adoptons. 

Le groupe des HYBRIZONITES, le premier de cette famille, 
renferme un petitnombre de genres, aux quelsse rattachent 
les plus petits Ichneumoniens. Les Pucerons leur servent 
de pâture : c’est dans le corps de ces insectes que s’effec- 
tue le dépôt des œufs; les larves qui en naissent dévorent 
le frêle Hémiptère et n’abandonnent leur dépouille qu’a- 
près avoir acquis tout leur accroissement. Le genre Hy- 
brizon , le principal du groupe, a recu aussi de la part de 
plusieurs entomologistes le nom d’Aphidius, dénomina- 
tion qui indique leur rapport avec les Pucerons. Ce 
sont les pucerons qui restent toujours à l'état aptère, 
c’est-à-dire les femelies, qui sont sujettes surtoutaux atta- 
ques des Hybrizonites. Cette manière de vivre a été obser- 
vée chez ces Hyménoptères par Linné lui-même, qui 
nomma Ichneumon des pucerons (7. aphidum, Lin.) le type 
du genre Hybrizon. Il est long d'un millimètre et demi, 
avec le devant de la tête jaune, ainsi que le devant du 
corselet, qui en outre offre deux lignes brunâtres; les jam- 
bes antérieures et la base des postérieures sont également 
jaunes. Cet insecte est très-commun dans toute l’Europe et 
attaque plusieurs espèces de pucerons, particulièrement 
celle du Rosier. | 


PR OT AS 


DES INSECTES, 163 


Les ALYSIITES, qui constituent le second groupe de la 
famille des Braconides, sont plus abondants que les Hy- 
brizonites, et l’on en connaît dans les diverses parties du 
monde. Le genre Alysie renferme la plupart des espèces 
du groupe ; ce sont en même temps les moins petites ; ce- 
pendant nous savons très-peu de chose sur le genre de vie 
particulier à ces Ichneumoniens. 

Il paraît toutefois qu'ils dirigent leurs attaques plus spé- 
cialement sur divers Diptères de la famille des Muscides. 

Les BRACONITES forment le groupe le plus nombreux 
dans cette famille des Braconides ; le genre Bracon, qui en 
est le type, renferme une grande quantité d'espèces, 
que les voyageurs nous rapportent de toutes les parties du 
monde ; ces insectes ne sont pas rares non plus dans notre 
pays; la plupart sont d’une taille moyenne; leur corps est 
agréablement nuancé de couleurs vives, et leurs ailes sont 
aussi diversement colorées. Durant toute la belle saison 
on voit ces Braconites voltigeant sur toutes les fleurs ; 
cependant très-peu de faits sur leurs métamorphoses, ainsi 
que sur leurs premiers états, sont encore venus à notre 
connaissance. Toutefois, quelques observations recueil- 
lies çà et là nous représentent ces insectes comme vivant 
à l’état de larve dans les corps de divers Coléoptères à 
l'état parfait. M. Bouché a nommé Bracon du cis ( Bracon 
cis) une espèce qui attaque les petits Coléoptères de ce 
genre. M. Boudier nous a signalé deux Braconites sortis 
de l'abdomen de divers charancons (Ofiorhynchus ligna- 
rius et Barynotus elevatus). D'autre part, M. Westwood 
assure que des Braconites, appartenant aux genres Spathie 
et Anisopelma , pénètrent dans les maisons, dans le but de 
déposer leurs œufs dans le corps des larves des Ptines, 
qui rongent nos boiseries. 


161 HISTOIRE 


Les AGATHITES constituent un quatrième groupe, auquel 
se rapportent seulement quelques genres, représentés par 
une quantité d'espèces peu considérable, st l’on en excepte 
toutefois les Microgasters, qui sont fort répandues dans 
notre pays. [ls doivent être regardés comme bien utiles ; 
car, sans leur présence. nos potagers seraient bientôt rava- 
gés chaque année. Ces petits Hyménoptères attaquent les 
Chenilles du chou, qui donnent ces Papillons blanes si 
communs dans toute l’Europe. Le Microgaster dépose 
un assez grand nombre d’œufs dans la même Chenille. 
Les petites larves vivent pendant longtemps aux dépens 
des parties graisseuses de cette Chenille. Celle-ci a acquis 
tout son développement à la même époque que les para- 
sites qui la rongent : elle abandonne alors la plante qui lui 
servait de pâture, et grimpe le long des murs pour s’y 
fixer et y subir sa transformation en chrysalide. Le mo- 
ment est venu aussi où les larves des Agathites vont l'a- 
néantir ; eux-mêmes vont se métamorphoser en nymphes ; 
ils attaquent alors tous les organes importants de la Che- 
nille, ilsne laissent qu’une dépouille inanimee. Ils percent 
cette peau de toutes parts ; ettoutautour d'elle, chaqueindi- 
vidu se file un petit cocon soyeux d’un jaune pâle, parfaite- 
ment ovale. Le plus ordinairement ces petits cocons sont 
réunis en masse de deux ou trois paquets. Quelques jours 
suffisent pour voir paraître l’insecte parfait. Chaque 
année, nos murailles avoisinant les endroits où l’on cul- 
tive des plantes potagères, nous présentent en quantité 
plus ou moins considérable ces débris de Chenilles en- 
tourés de cocons de Microgasters. 

Diverses expériences que nous avons faites sur la quan- 
tité des parasites par rapport au nombre des Chenilles du 
chou peut donner une idée de l’importance de ces petits 


DES INSECTES. 165 


‘êtres, dans la balance de la nature. Deux cents chenilles 
du grand Papillon du chou (Pieris brassicæ), recueil- 
lies sur des chous avant qu’elles aient atteint toute 
leur grosseur, ne donnèrent que trois Papillons. Les ceni 
quatre-vingt-dix-sept autres individus étant attaqués par 
des Microgasters, ne purent effectuer leur transformation. 

De semblables expériences répétées pendant plusieurs 
années sur des quantités de Chenilles plus ou moins con- 
sidérables donnérent toujours des résultats à peu près 
analogues. Ainsi le Papillon du chou est bien commun ; on le 
voit voler partout durant l'été, et fréquemment les culti- 
vateurs souffrent des ravages exercés par sa Chenille. 
Sans la présence des petits Braconides, la dévastation 
v’aurait plus de bornes, tant que ces Chenilles ne vien- 
draient pas à périr faute de nourriture, lorsqu'elles au- 
raient tout dévoré. 

Dans quelques cas assez rares les Chenilles ne périssent 
qu'après avoir subi leur métamorphose en chrysalide ; 
mais presque toujours elles sont anéanties avant cette pé- 
riode de leur existence. 

Le Microgaster que nous venons de signaler plus par- 
ticulièrement , est le Microgaster aggloméré (Wicrogas- 
ter glomeratus, Lin.), petit insecte long d’une ligne, de 
couleur noire, avec les pattes d’un testacé fauve, ainsi que 
les bords latéraux du premier anneau de l'abdomen. 

Les autres espèces du même genre vivent de la même 
manière ; on en a obser vé plusieurs infestant diverses che- 
nilles. Toutes ne disposent pas leurs cocons exactement 
de la même façon , auprès de la dépouille de leur victime; 
c’est là une des plus grandes différences qui existent dans 
le genre de vie propre à ces Hymenoptères. 

Quelques genres encore appartiennent au groupe des 


166 HISTOIRE 


Agathites, entre autres legenre Agathis, dont ce dernier 
tire son nom; mais nous n’avons rien de particulier à si- 
gnaler sur l’économie de ces insectes. 

Le groupe des sIGALPHITES comprend les Braconi- 
des les plus curieux sous le rapport de leur aspect exté- 
rieur. Leur abdomen paraît reeouvert d'une carapace 
solide, et chez ceux où cette carapace est incomplète, l'ab- 
domen est renflé à l'extrémité en une forte massue. Ces 
Ichneumoniens sont peu nombreux; on les rencontre 
toutefois assez fréquemment pendant la belle saison : ils 
voltigent de fleur en fleur, principalement sur les ombel- 
lifères ; quant à ce qui est de leurs premiers états, il 
reste beaucoup à observer. Un fait recueilli par De 
Geer nous apprend seulement qu’une espèce du genre 
Rhitigaster (AR. irroralor) est parasite sur un Papillon 
nocturne très-commun dans notre pays ( Acronycta psi). 
Il a été rapporté cependant par un entomologiste, un 
fait qui nous paraît peu en harmonie avec les observa- 
tions recueillies sur une foule d’espèces de la même fa- 
mille. Selon cet entomologiste, les femelles de Chelone (Che- 
lonus) ne pondraient pas d'œufs, mais déposeraient leurs 
jeunes à l’état de nymphe. Ceci mériterait confirmation. 

Les op1ites formeront notre dernier groupe parmi les 
Braconides; la liste des genres qui lui appartiennent est 
assez longue. Les espèces qui les représentent sont abon- 
dantes sur diverses plantes, dans les endroits humides 
et ombragés. 

Quoi qu’il en soit, nous ignorons pour la plupart, 
de quels insectes elles font choix pour assurer l'existence 
de leur progéniture. Cependant, d'après une observation de 
De Geer, une espèce de Périlite est parasite d'une Che- 
nille (Zygaena filipendulæ), et forme des cocons sus- 


DKS INSECTES. 167 


pendus au corps de cette Chenille. Selon M. Westwood, 
une autre espèce du même genre (Perilitus similator) 
attaque un petit Coléoptère (Orchesia micans). M. Bou- 
dier nous a signalé aussi deux espèces-du genre Blacus 
comme recherchant plus spécialement certains Charançons 
(Otiorhynchus lignarius et Barynotus elevatus ). 

Nous arrivons maintenant à la seconde famille de la 
tribu , celle des ICHNEUMONIDES, qui est composée d’es- 
pèces pluë grandes et plus belles que celles de la précédente. 
Ce sont les insectes surtout que tout le monde en général 
connaît sous la domination d’Ichneumon; dénomination 
que les entomologistes ont réservée pour un seul genre 
dans cette nombreuse famille. 

Quatre groupes distincts nous paraissent diviser les 
Ichneumonides d’une manière convenable. Ces groupes 
sont, à la vérité, peu tranchés ; mais comme nous l'avons 
dit pour la famille des Chalcidides, ils ont l’avantage de 
faire sentir les analogies. 

Le premier, celui des STEPHANITES, qui ne comprend 
que le seul genre Stéphane, sur lequel nous n’avons aucune 
donnée quant aux métamorphoses, a pour type une es- 
pèce assez rare en France et en Allemagne, connue sous 
le nom de Stéphane à scie (Sf. serralus). Ce qui rend sur- 
tout cet insecte remarquable, c’est l'anomalie de ses for- 
mes , qui le rendent intermédiaire entre les Braconides et 
les Ichneumonides, bien que ses caractères particuliers 
soient très-prononcés. Ainsi sa tête est tuberculée; ses 
cuisses postérieures sont fortement renflées ; son abdomen, 
inséré à la partie supérieure du thorax, offre un pédieule 
cylindrique extrèmement long, formé par le premier 
segment, En outre, la grande dimension de ses hanches 
postérieures paraît le lier aux Chaleidiens. 


168 HISTOIRE 


Le second groupe des Ichneumonides est celui des 
OPHIONITES, insectes que l’on reconnaît facilement à leur 
abdomen plus ou moins comprimé et en faucille. Le genre 
Ophion, que nous devons mettre en première ligne, nous 
présente un abdomen en faucille extrêmement aplati laté- 
ralement. Nous connaissons plusieurs espèceseuropéennes, 
mais les exotiques sont beaucoup plus abondantes. Ces 
Hyménoptères attaquent souvent diverses Chenilles. Une 
grande quantité de Chrysalides d’un Bombicite de la 


Nouvelle-Orléans (Affacus cecropia) ayant été envoyées 


vivantes au Muséum d'histoire naturelle de Paris, nous 
en vimes sortir plusieurs fois une grande espèce d’Ophion 
propre à l'Amérique septentrionale. M. Audouin nous a 
fait connaître aussi les habitudes d’une espèce de notre 
pays. Celle-ci est d’une taille médiocre, et recherche les 
Chenilles d’une Phalène (Dosithea) pour y déposer ses 
œufs. 

La larve de l’Ophion acquiert tout son accroissement 
en dévorant les parties graisseuses de la Chenille. Le mo- 
ment arrive où elle doit se métamorphoser en nymphe : 
alors, anéantissant complétement sa victime, elle se forme 
un cocon soyeux , enayant soin de placer en dessus la dé- 
pouille de la Chenille ; elle trouve ainsi un abri de plus. 

L’Ophion jaune (Ophion luteus), l'espèce type du genre, 
la plus commune dans presque toute l’Europe, attaque les 
Chenilles de certains Papillons de nuit. Elle a été observée 
plusieurs fois vivant aux dépens de la Chenille de la Di- 
cranure à queue fourchue (Dicranura vinula). M. Gra- 
venhorst l'a obtenue d’une autre noctuelle (Polia præ- 
Cox). 

D’après une observation consignée par M. Westwood, 
un autre Ophion (O0. moderator) vivrait aux dépens d'une 


DES INSECTES. 169 


larve de Pimpla, qui est elle-même parasite sur un autre 
insecte. 

Les œufs de divers Ophionites, et des Ophions en par- 
ticuliers, ont été remarqués fréquemment, à raison de 
leur forme singulière. 

Ils sont oblongs et offrent un long pédicule un peu 
contourné. L'œufse fend toujours par le bout opposé, et la 
petite larve en sort en dégageant d'abord la partie antc- 
rieure de son corps; mais son abdomen reste engagé dans 
la coquille de l’œuf, quand elle peut déjà sucer sa victime. 

Certains Ophionites femelles meurent quelquefois au 
moment où elles vont se débarrasser de leurs œufs : ceux- 
ci restent attachés par leur pédicule à l'extrémité de la 
tarière de l'Ophion. Quand les larves viennent à éclore, 
ne trouvant aucune autre nourriture autour d'elles, l'in- 
dividu qui leur a donné l'existence leur sert de pâture. 

Les œufs de plusieurs Ophionites, appartenant aux gen- 
res Ophion, Tryphon, Sphincte et Panisce, ont été repré- 
sentés par quelques naturalistes. 

Les Helwigia et Joppa sont des Ophionites de l’Amé- 
rique méridionale, dont les antennes sont très-caracté- 
ristiques. 

Les PIMPLATES constituent le troisième groupe des Ich- 
neumonides. Les principaux genres qui se rattachent à ce 
groupe sont les Cryptes et les Pimplas, bien que certains 
autres renferment aussi une quantité d'espèces assez con- 
sidérable. Les Pimplas sont remarquables surtout par 
la longueur de la tarière des femelles (PI. 5, fig. 10). Le 
type est le Pimpla manifestateur (Pimpla manifestator, 
Lin.), grand insecte noir avec les pattes longues et roussä- 
tres, ayant les jambes postérieures noirâtres. Cet insecte 
est très-commun dans presque toute l’Europe; il recher- 


15 


170 HISTOIRE 


che des Chenilles pour déposer ses œufs. Sa longue tarière 
lui permet d’atteindre des larves qui vivent dans des en- 
droits cachés. (PI. 5, fig. 11.) On n’a encore décrit qu’une 
seule espèce d'Osprynchote, elle est du cap de Bonne- 
Espérance. Ce genre se distingue facilement de ceux du 
même groupe par la forme de la tête. 

D’après diverses observations, plusieurs Pimplites as- 
surent l'existence de leur postérité en la plaçant dans les 
cocons de certaines Araignées, où les jeunes larves se dé- 
veloppent et subissent leurs transformations. Un natura- 
liste anglais rapporte avoir vu une petite espèce du même 
groupe, déposant successivement ses œufs dans l'abdo- 
men de quelques Araignées qui habitaient des collines sa- 
blonneuses. Il doute avec raison que ces Araignées aient 
pu après cela acquérir tout leur développement. 

On cite encore des Pimplites (genres Æemiteles et Pe- 
zomachus) que l’on aurait vus sortir des petits cocons de 
Braconides du genre Microgaster. Les larves insectivores 
setrouvent ainsi dévorées par d’autres insectivores, ainsi 
que nous l’avons déjà vu dans d’autres circonstances. 

Les Cryptes n’ont pas des habitudes moins variées. Les 
uns, comme quelques Braconides, pénètrent dans nos mai- 
sons et recherchent les larves des Ptinides, tandis que 
plusieursautres espèces déposent leurs œufs dans les chry- 
salides des Lépidoptères. M. Boudier nous a signalé en- 
core un Cryptus qui attaque les larves du fourmilion 
(Myrmeleon formicarium). 

M. Spinola a décrit quelques Cryptes (s.-genre Poly- 
cyrtes, Spin. (1) de Cayenne remarquables par un pro- 
longement frontal spiniforme. 

Notre dernier groupe est celui des ICHNEUMONITES, Qui 


(1) Ann. de la Soc. ent. de Fr. T. 9. 


DES INSECTES, 171 


a pour type le genre Fchneumon, l'un des plus nombreux 
de toute la famille. Les espèces indigènes qu'il ren- 
ferme sont surtout très-abondantes dans toute l'Europe ; 
la plupart presentent des couieurs jaunes ou rougeâtres 
sur un fond noir; ce quidonne àces insectes un aspect très- 
agréable. La tarière des femelles est entièrement cachée. 
Il en est beaucoup parmi eux qui attaquent les Chenilles. 
Dans les éducations que font les entomologistes pour en 
obtenir les Papillons, on voit fréquemment sortir des Ich- 
neumons qui perforent les chrysalides dans lesquelles ils 
ont vécu. ; 

Une troisième famille se rapporte à la grande tribu des 
Ichneumoniens, c’est celle des ÉVANIIDES, qui renferme 
seulement quelques genres eux-mêmes peu nombreux en 
espèces. Les habitudes de ces Ichneumonieus sont pour la 
généralité exactement analogues à ce que l’on observe 
dans les familles précédentes. Mais ce qui manque pres- 
que toujours, ce sont les observations faites ab ovo sur les 
habitudes et les transformations de ces insectes. Nous ne 
serons donc pas ici plus heureux que nous ne l’avons été 
pour les Hyménoptères dont les larves zoophages vivent 
dans le corps même d’autres insectes. Ilest vrai de dire 
que les observations sont très-difficiles à faire sur ces êtres 
qui pendant toute une période de leur vie ne paraissent 
jamais à la lumière : ils sont en outre dispersés sur des 
individus isolés, et leur présence est rarement decelée 
par un petit point noir, que l’on remarque seulement sur 
des Chenilles rases. 

Le genre Aulaque (Awlacus\ ne comprend qu’une seule 
espèce assez rare, et répandue dans le midi de l’Europe. 
L'abdomen en faucille de cet insecte contribue surtout à 
lui donner un aspect étrange. { À. s{riatus Jur.) 

Les Pélécines sont des insectes de l'Amérique méridio- 


172 HISTOIRE 


nale, très-singuliers par les dimensions de leur abdomen. 
En effet, chez les femelles principalement, sa longueur est 
six ou huit fois celle de la tête et du thorax réunis : il est 
en outre d’une extrême ténuité. Dans les mâles, ses di- 
mensions en longueur sont un peu moindres; son extré- 
mité est renflée en massue. 


Les Fœnes sont de jolis petits insectes, répandus dans les | 


diverses parties du monde et cependant assez rares par- 
tout. Ces Évaniides ontun corps grêle , des antennes d’une 
finesseextrême, un abdomen long , comprimélatéralement, 
supportant chez les femelles une tarière extrèmement 
longue et très-fine, et enfin des pattes postérieures 
renflées. 

Selon plusieurs observateurs, le Fœne éjaculant ( Fœnus 
ejaculator), qui est long de cinq à six lignes, noir, avec la 
baseet l’extrémité des jambes jaunes, le bord du premier 
anneau de l'abdomen roussâtre, ainsi que les deux suivants, 
attaque les larves des Guëêpes et des Abeilles. C’est le type 
de genre et la seule espèce européenne. 

Les Évanies, qui donnent leur nom à la familleentière, 
ont un aspect des plus étranges, qu’elles doivent à la con- 
formation de leur abdomen ; celui-ci est inséré exactement 
au-dessous de l’écusson , pédiculé brusquement dès sa 
base, extrêmement court et comprimé. 

On connaît un certain nombre d’Évanies, dispersées 
dans les diverses régions du monde; presque toutes sont 
de couleur noire, et se ressemblent tellement, qu'il est 
à peine possible de les distinguer par quelques légères 
différences de ponctuation. L'Évanie appendigastre (pl. 5, 
fig 12) est la seule européenne. L'Évanie de Desjardins 
(Evania Desjardinsii, Blanch.), propre aux îles Mascarei- 
gnes, dépose ses œufs, dit-on, dans le corps de ces Blattes 
connues sous la dénomination de Kakerlacs. 


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DES INSECTES. 173 
ONZIÈME TRIBU 


LES CYNIPSIENS, 


Dans la nombreuse série d’Hyménoptères dont nous 
avons déjà tracé l’histoire, trois grandes modifications se 
sont succédés dans la nature des éléments qui servent 
à la nourriture des larves. Les premières se nourrissent 
de miel et de pollen ; les autres vivent d'insectes presque 
morts dont leur mère les a approvisionnés ; les autres, 
enfin, habitent l’intérieur même du corps de divers insec- 
tes qui continuent à vivre. Une nourriture toute végé- 
tale est réservée à ceux qui doivent nous occuper main- 
tenant. 

Les Cynipsiens, à beaucoup d'égards, né sont pas moins 
surprenants dans leurs habitudes que les Hyménoptères 
des tribus précédentes. Les femelles montrent un singu- 
lier instinct dans le choix du végétal où elles vont déposer 
leurs œufs ; jamais elles ne setrompent. Les Cynipsiens fe- 
melles recherchent l'arbre qui leur convient. A l’aide de la 
petite tarière que porte leur abdomen elles entaillent lé- 
gèrement soit les tiges, soit les pédonceules des feuilles, 
et dans chaque petite ouverture déposent un œuf. La 
blessure faite ainsi à la plante tend à amener de ce côté 
une surabondanee de séve ; le petit ver, ou plutôt la petite 
larve, suçant ce qui l’entoure, et dégorgeant sans doute 
un liquide particulier, excite encore la séve à se porter 
vers le point qu'il habite. Il en résulte bientôt sur l'arbre 
une protubérance, qui augmente de volume en même 
temps que s'accroît la petite larve. Il n’est pas rare, du- 
rant toute la belle saison, et surtout vers l’automne, de 
rencontrer abondamment ces excroissances sur une foule 


de végétaux ; plusieurs sont employées avec avantage 
12. 


174 HISTOIRE 


dans le commerce. Les noix de galle, dont on se sert pour 
Ja confection de l'encre et des teintures noires avec une 
dissolution d'acide sulfurique ou de sulfate de fer, fournis- 
sent une branche de commerce assez importante. 

La plupart de ces galles sont sphériques et souvent très- 
dures; mais il en est beaucoup qui affectent diverses for- 
mes : delà les dénominations de pomme en groseille, en nè- 
fle, ete., qu'on leur applique généralement : quelques-unes 
de ces galles que l’on remarque plus particulièrement sur 
les rosacées ont éténommées Bédéguar, Mousse chevelue, 
etc. Les larves des Cynipsiens subissent leurs métamor- 
phoses dans l’intérieur de ces singulières habitations, 
comme l’Ichneumon et la Chalcide dans le corps d'un 
autre insecte. Elles sont blanchâtres, privées de pattes, 
. n'ayant que des mamelons pour leur en tenir lieu; 
mais elles n’ont jamais à se déplacer sensiblement, Le plus 
souvent une seule larve habite une galle, mais quelquefois 
il en est plusieurs qui y vivent en sociéte. 

La plupart y subissent leur transformation en nymphe, 
et cependant quelques-unes de ces larves l’abandonnent ei 
s’enfoncent en terre. La sortie de l’insecte se fait toujours 
remarquer par un trou pratiqué à la surface de la galle. 

La Caprification où maturité des Figues, en usage dans 
certaines parties de l’Europe méridionale, a lieu au moyen 
de petits Cynipsiens qui déposent leurs œufs dans les fi- 
gues. On enfile plusieurs de ces fruits, et on les place sur 
des figuiers tardifs. Les Cynips en sortent couverts de 
poussière fécondante, s’introduisent dans l'œil des nou- 
velles figues , en fécondent les graines, et hâtent ainsi la 
maturité du fruit. 

Les Cynipsiens sont en général de très-petits Hyménop- 
tères, comme la plupart des Chalcidiens et des Proctotru- 





| 


à a NAS 


DES INSECTES. 175 


piens ; seulement leurs ailes présentent quelques nervures 
et plusieurs cellules complètes. 

Les femelles ont une tarière dont la conformation mé- 
rite d’être signalée ; elle est roulée en spirale dans l'inté- 
rieur du ventre, avec son extrémité logée dans une cou- 
lisse de la partie inférieure de l'abdomen. C’est seulement 
lors du dépôt des œufs que cette tarière est susceptible 
de se dérouler. 
 ILest probable que les Cynipsiens abondent dans pres- 
que toutes les parties du monde. Mais la petitesse de ces 
insectes les a fait échapper aux investigations des voya- 
geurs. Les espèces connues, et leur nombre n’est pas 
très-considérable, appartiennent à l’Europe, où les exerois- 
sances occasionnées par elles sur les végétaux ont de-- 
puis longtemps attiré l'attention des naturalistes. 

Les genres de cette tribu ne sont pas nombreux, le 
tableau suivant en renferme la nomenclature, avec les 
caractères : 


TABLEAU 
DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CYNIPSIENS. 
Groupe 1. IBALIITES. Abdomen comprimé latéralement, en 


forme de lame de couteau. 
Genre 1. IBALIE. Lalr. 


Gpe 2. CYNIPSITES. Abdomen ovale. 


Gre 1. cyxirs. Linn. Antennes presque filiformes. Abdo- 
men court, comprimé en dessous , et 
tronqué obliquement à son extrémité. 

Gre 2. FIGITES. Latr. Antennes moniliformes, grossissant un 
peu vers l'extrémité. Abdomen ova- 
laire. 

Gre 3. KLEIDOTOME. Wes/w.Antennes courtes, avec les trois der- 

| niers articles subitement renflés. 

Gre 4. ANacHaARIS. Dalm. Antennes longues, amincies à lex- 


176 : HISTOIRE 
trémité. Abdomen ayant un long pé- 
dicule. 
Gre 5. PERAS. Wes{w. Antennes de treize articles , moins lon- 


gues que le corps, un peu dilatées vers 
l'extrémité. Abdomen comprimé, avec 
un pédoncule du tiers de sa longueur 
totale. 


Gre 6. LEIOPTERON. Perty, Antennes de quatorze articles, grêles , 
filiformes, presque aussi longues que 
le corps. Abdomen renflé, avec un pé- 
doncule linéaire une fois plus long. 


La tribu des cynrestens est l’une des moins nombreu- 
ses de tout l’ordre des Hyménoptères ; cependant il est cer- 
tain que si des recherches suivies étaient faites par quelques 
entomologistes sur ces petits insectes , on en verrait-bien- 
tôt augmenter le nombre d’une manière très-sensible dans 
nos collections ; car, dans certains pays des voyageurs ont 
parfois recueilli, en grande quantité, des galles de diver- 
ses espèces, produites par ces petits Hyménoptères ; mais 
ils n’ont presque jamais rapporté les insectes mêmes. 

Nous admettons deux groupes dans la tribu des Cynip- 
siens; ce sont les IBALIITES et les cyNIPsITES. Les premiers 
renferment le seul genre Ibalie, très-remarquable par la 
conformation de l’abdomen, ainsi que parles antennes 
filiformes à articles cylindriques, et les nervures des ailes. 

L'économie des Ibalies n’a point encore été étudiée; le 
type du genre a recu le nom d’Ibalie en couteau (7. cul- 
tellata) ; on la trouve en France, en Allemagne; mais elle 
parait rare partout. 

Les cynrpsirEs constituent un deuxième groupe : on y 
rattache d’abord les Cynips proprement dits, comme 
yenre principal. Nous en connaissons une assez longue 
série d'espèces; nous nous contenterons de signaler les 


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DES INSECTES. 177 


plus répandues, celles dont les diverses galles s'offrent le 
plus souvent à nous. 

Déjà l'on sait que la noix de galle est produite par un 
Cynips qui habite le midi de l'Europe et surtout le Levant. 
On lui a appliqué la dénomination de Cynips de la galle à 
teinture ( Cynips gallæ tincloriæ ), pour rappeler la nature 
de son produit. 

C'est un petit insecte long de cinq millimètres, d'un 
fauve päle avec un duvet soyeux etblanchâtre, des ailes 
diaphanes ayant des nervures d’un jaune pâle, un abdo- 
men fauve avec une tache noire au milieu. Quand le mo- 
ment de la ponte est venu pour cet Hyménoptère, il fait de 
petites entailles sur un Chêne d'Orient ( Quercus infecto- 
ria) et dans chaque fente il dépose un œuf. Ces excrois- 
sances, employées pour la teinture noire et principalement 
pour la fabrication de l'encre, ne tardent pas à se dévelop- 
per. La petite larve, -éclose peu de jours après la ponte, 
s'établit au centre de la noix de galle et se nourrit de la 
substance qui l'entoure. Il en résulte alors une petite ca- 
vité ronde où la larve prend tout son développement. 

Les noix de galle sont de la grosseur de la moitié d’une 
noix; ordinairement leur forme est ronde, quelquefois un 
peu pyriforme : leur dureté est telle, qu'on ne peut les 
briser sans coups de marteau ; leur surface est d’une cou- 
leur grise brunâtre lisse, avec des tubercules plus ou moins 
prononcés. (P1.6 ,fig. 3.) 

On remarque parfois un petit trou circulaire à la surface ; 
c’est quand l’insecte est sorti. Si l’on fait une coupe dans 
une de ces noix, on trouve au centre la petite loge par- 
faitement ronde dont nous venons de parler. (PI. 6, fig. 4.) 
On recueille ces galles à différentes époques. Avant la 
sortie de l’insecte , alors qu’elles contiennent plus de ma- 


178 HISTOIRE 


tière astringente, elles sont désignées dans le commerce 
sous les noms de Galles noires, bleues, vertes ; on nomme 
au contraire, Galles blanches, celles dont l'insecte s’est 
échappé. Peut-être aussi parmi les gailes employées dans 
le commerce, en trouve-t-on qui appartiennent à d'au- 
tres espèces. 

On trouve dans les mémoires de la société entomolo- 
gique de Londres la représentation et une notice de M. 
Westwood sur une galle d’une très-forte dimension ob- 
servée par M. Elliot. 

Le Cynips de la rose (Cynips rosæ, Lin.) peut compter 
parmi les espèces les plus communes dans notre pays; 
il est noir avec les pattes ferrugineuses , Pabdomen de la 
même couleur avec l'extrémité noire. Les galles produites 
par cet insecte abondent parfois sur des rosiers, et elles 
ne peuvent échapper à personne, à cause de leur forme 
singulière, Ce sont des excroissances chevelues de cou- 
leur verte qui entourent les tiges du rosier ; leur dimen- 
sion n’est pas moindre souvent de celle d’une petite pomme 
ou plutôt d'une nèfle, dont ces galles rappellent un peu 
l'aspect. 

Elles paraissent composées d’une quantité immense de 
filaments très-serrés et très-compactes, dont plusieurs 
ont leurs extrémités libres et plus ou moins ramifiées , ce 
qui leur donne cette apparence chevelue. 

Ces excroissances sont habitées par plusieurs larves de 
Cynips. Aussi quand on les ouvre, on reconnaît la pré- 
sence de plusieurs loges, disposées irrégulièrement et 
en nombre variable. 

Souvent ces Cynips sont attaqués par des Chalcidiens, 
entre autres par un petit Diplolepis de couleur verte dorée. 
Plusieurs anciens observateurs ayant remarqué de ces 


DES INSECTES, 159 


Chalcidiens, furent très-embarrassés de reconnaître le vé- 
ritable propriétaire des Bédéguars, comme on nomme sou- 
vent ces galles. Réaumur cependant sut parfaitement 
distinguer les parasites. 

Le Cynips des baies de chêne ( Cynips quercüs bac- 
carum, Lin. PI. 6, fig. 1), qui est d'un brun clair, pra- 
duit par sa piqûre des nodosités arrondies et pellucides 
placées à la base des feuilles de chêne ( Quercus robur. 
PI. 6, fig. 2). 

Ces nodosités sont toujours rondes comme des cerises, 
dont elles ont à peu près le volume. Leur solidité paraît 
assez grande, mais quand on les ouvre, l'intérieur parait 
plus tendre et comme spongieux. Une seule larve habite 
chaque galle ; elle en occupe le centre comme cela a tou- 
jours lieu, et, selon Réaumur, elle passe l’hiver dans sa 
loge. Divers Chalcidiens vivent aux dépens de ce Cynips; 
c'est pourquoi on remarque parfois plusieurs très-petits 
trous à la superficie des galles. On rencontre ces nodosités 
en abondance sur les chènes de notre pays, principalement 
vers l'automne. 

Nous ne déerirons pas en détail les diverses galles qui 
sont plus ou moins bien connues. Nous citerons encore 
parmi les Cynips qu'on voit le plus fréquemment, le 
Cynips des pédoncules du chêne ( Cynips quercüs pedun- 
culi), petit insecte grisâtre long de quatre millimètres. Il 
pique les chatons des fleurs mâles du chène. Il en résulte 
alors des galles rondes, ce qui les fait ressembler à des 
grappes de groseilles. L 

Le Cynips des feuilles du chène (Cynips quercus folii, 
Lin.) occasionne de petites nodosités sur les nervures des 
feuilles mêmes. | 

Enfin’on peut dire en général qu’il n'est pas de fa- 


180 HISTOIRE 


milles de plantes sur lesquelles il n'existe des galles de 
Cynips ; mais,dans la plupart des cas, on ignore les espè- 
ces qui les produisent. Ces observations, en effet, deman- 
dent beaucoup de temps et de patience. 

On assure que les Figites sont des insectes parasi- 
tes; ce qui a lieu de nous surprendre en raison de leurs 
affinités zoologiques avec-les Cynips. Quoi qu’il en soit, 
M. Newman a nommé Figites du syrphe (Figites syrphi) 
une espèce qui serait parasite sur cet insecte. M. Bouché 
a décrit un Figite qu’il regarde comme parasite d'une 
Muscide appartenant au genre Anthomyie. Un entomo- 
logiste italien a encore signalé une espèce de Figite parasite 
sur des insectes de l'olivier. 

Nous ne connaissons pas encore les habitudes des Ana- 
charis; la longueur du pédicule de l'abdomen les distin- 
vue detous les autres Cynipsiens. 

Enfin, les genres Peras et Leiopteron ne comprennent 
que quelques espèces de l'Amérique méridionale. 


DOUZIÈME TRIBU. 


LES SERICIENS. 


La tribu la moins nombreuse de tout l'ordre des Hymé- 
noptères est celle des Siriciens. Nous la divisons en deux 
familles bien distinctes, et cependant trois genres seule- 
ment se rattachent à la tribu entière. Les espèces qui les 
représentent ne sont pas en grande quantité. Leur patrie 
est l’Europe, surtout le nord, et l'Amérique septentrionale. 

Les Siriciens sont des insectes en général d'assez 
grande taille, dont le corps est long et cylindrique, 
l'abdomen étant attaché au thorax dans toute sa largeur 
et non pas pédiculé, comme dans toutes les tribus précé- 
dentes. Isont été avee les Tenthrédiniens nommés sessili- 


DES INSECTES. 181 


ventres en raison de ce caractère. Ces Hyménoptères ont 
une tête semi-globuleuse, des mandibules courtes et épais- 
ses, des antennes sétacées ou filiformes assez longues et 
vibratiles comme chez les Ichneumoniens. 

Les Siriciens fréquentent les bois très-couverts , et ils 
produisent en volant une sorte de bourdonnement assez 
sonore. 

Le tableau suivant offre les divisions de cette tribu : 


TABLEAU 
DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SIRICIENS. 


{'° Famille. ORYSSIDES. Tarière capillaire, roulée en spirale 
é dans l’intérieur de l'abdomen. 
Genre 1. onYsse. Lafr. 
2° Fam. SIRICIDES. Tarière robuste, toujours saillante 


Gre 1. SIREX. Linn. Palpes maxillaires très-petits, de 
deux articles. 


Gre 2. XYPHIDRIE, Lafr.  Palpes maxillaires longs de cinq arti- 

cles. 

Notre première famille, les oRyssipEs sont de singu- 
liers insectes, ressemblant beaucoup aux Siricides par la 
forme du corps, par leurs mandibules robustes et par 
plusieurs autres caractères. Cependant, leurs ailes ayant 
peu de nervures , et surtout la tarière des femelles longue, 
capillaire, enroulée dans l'abdomen , rapprochent ces in- 
sectes des Cynipsiens. 

Bien queles métamorphoses des Oryssides soient encore 
ignorées, un entomologiste suédois a pensé que ces Hv- 
ménoptères pouvaient être gallivores ; c’est une présomp- 
tion que l’analogie rend assez probable; mais pour se 
prononcer il faut attendre que l'observation vienne nous 
montrer le genre de vie propre à ces insectes. 

Malheureusement ils sont rares. Le seul genre Orysse 


IG 


182 HISTOIRE 


compose la famille, et deux espèces seulement s'y ratta- 
chent. On les trouve au printemps dans les bois; elles 
se posent sur les vieux arbres exposés au soleil, et sou- 
vent sur ceux qui ont été coupés. Elles courent très-vite 
sur une ligne droite, marchant aussi de côté, ou même en 
arrière. Elles paraissent rechercher depréférenceles sapins, 
les hêtres, et les chênes ; le type du genre, l'Orysse cou- 
ronné.(Oryssus coronatus, Fab.) habite les départements 
méridionaux de la Francé et différentes parties de l’Al- 
emagne. Cet insecte est long de 12 millimètres, d’un noir 
juisant, ayant l'abdomen d'un rouge fauve, avec les pre- 
miers anneaux de la couleur générale du corps. La seconde 
espèce du genre (l'Oryssus unicolor), quiest plus petite que 
la précédente, avec l'abdomen tout noir, a été trouvée, au 
bois de Boulogne, par le célèbre entomologiste Latreille ; 
mais elle doit être rare dans nos environs, car nous ne 
connaissons personne qui ly ait rencontrée depuis. 

Les srricipes, constituent la seconde famille de la 
tribu des Siriciens. On a déjà vu les principales différen- 
ces qui existent entre ces Hyménoptères et les Oryssides : 
leurs ailes sont parcourues par de fortes nervures ; la tarière 
des femelles est très-robuste et parfaitement droite, et acé- 
rée de manière à pouvoir entailler l’écorce des arbres. 

Les Sirex et les Xyphidries sont les deux seuls genres 
composant la famille des Siricides. 

Les premiers sont de grands insectes, qui habitent les 
forêts de pins et de sapins du nord de l’Europe et de 
l'Amérique boréale ; le bourdonnement qu'ils font enten- 
dre est analogue à celui des Bourdons et des Frelons. 
D'après Latreille, ces insectes se montrent en si grande 
quantité, dans certaines années, qu’ils ont été dans quel- 
ques pays un sujet d’effroi pour le peuple. 


DES INSECTES, 183 


Les larves desSirex ont été observées par diversentomo- 
logistes ; elles sont longues, cylindriques , avec les anneaux 
plissés transversalement ; leurs mandibules sont robustes ; 
le dernier anneau du corps est muni d’une petite pointe. 
Les nymphes rappellent déjà toutes les formes de l’insecte 
parfait. selon M. Westwood, lorsque les larves subissent 
leur transformation en nymphes pendant l'été, l’insecte 
parfait éclôt au bout d’un mois. Au contraire, si elles 
n'ont pas pris toute leur croissance avant l’automre, le 
Sirex ne paraît pas avant l'été suivant. 

Les larves des Sirex vivent dans les pins et dans les sa- 
pins, et d’après quelques assertions, dans certaines années, 
leur présence estpréjudiciable aux arbres forestiers. Avant 
de se métamorphoser elles se filent une coque soyeuse. 

Presque tous les naturalistes ont considéré les 
Sirex comme xylophages à leur état de larve, c’est-à-dire 
mangeurs de bois. Jurine nous rapporte ce qui suit sur 
les habitudes de ces Hyménoptères : « C’est de préférence 
sur le sapin et le mélèze que les femelles des Sirex géant 
et spectre vont déposer leurs œufs, en choisissant surtout 
les arbres fraîchement coupés ou récemment écorcés : 
c’est au moyen de leur tarière qu’elles préparent la loge 
destinée à recevoir le précieux dépôt qu'elle vontabandon- 
ner : mais ce n’est pas certainement sans peine qu'elles 
parviennent à calmer leurs sollicitudes maternelles pour 
le loger convenablement et sûrement. J'ai vu souvent, 
ajoute-t-il , de ces femelles parcourir rapidement la surface 
d’un arbre coupé pour reconnaître l'endroit le plus con- 
venable à cette opération; lorsqu'elles l'ont trouvé, elles 
redressent leur ventre et dirigent alors leur tarière per- 
pendiculairement : elles l'enfoncent dans le bois en con- 
tractant leur abdomen d’avant en arrière. » 


184 HISTOIRE 


Cependant malgré tant de faits qui paraissent prouver 
que les Sirex, désignés aussi par plusieurs entomologistes 
sous le nom de Urocerus, sont lignivores à leur premier 
état, M. Lepeletier de Saint-Fargeau les regarde comme 
carnassiers, et à l’appui de cette opinion, il parle d’une 
poutre qui renfermait une larve de Sirex auprès de laquelle 
se trouvaient des fragments d’une larve de Longicorne, qui, 
selon cet auteur, lui aurait servi de nourriture. Le même 
entomologiste, d’après ce fait, s'attache à prouver que les 
Sirex ne peuvent rester près des Tenthrédéniens. Pre- 
nant encore en considération la structure de la tarière, il 
croit devoir les rapprocher des Pimplas (Ichneumonides ). 

Nous ajouterons que l'observation de M. Lepeletier de 
Saint-Fargeau n’est pas assez complète pournous montrer 
que les habitudes des Sirex sont plutôt carrassieres que 
lignivores, comme l’ont avancé la plupart des auteurs. 
Mais en outre, les caractères zoologiques de ces insectes 
nous les représentent comme plus alliés avec les Tenthré- 
déniens qu'avec toute autre tribu. D'ailleurs, les Xyphi- 
dries, qui s’en rapprochent tant, forment un passage direct 
avec les Tenthrédiniens. 

Les Xyphidries sont des Hyménoptères de moyenne 
taille appartenant à l'Europe, où ils paraissent néanmoins 
assez rares; leur tête est globuleuse et, comiñe elle est un 
peu séparée du thorax, surtout après la mort, il parait 
exister une sorte de cou. 

Les Xyphidries déposent aussi leurs œufs dans le bois. 
M. Westwood, qui a eu l’occasion de voir la larve de 
l'espèce la plus commune en Europe, nous la représente 
comme très-analogue à celle des Sirex, quoique d'une 
taille moins considérable. 

Le type du genre est la X vphidrie chameau (X7yphidria 


DES INSECTES. 185 


camelus, Lin.), longue de quinze à dix-huit millimètres, 
noires avec deux lignes blanches sur la tête, une petite ta- 
che presque triangulaire de la même couleur sur la plupart 
des anneaux de l’abdomen. Les Xyphidries ont beaueoup 
d’analogie avec plusieurs Tenthrédiniens. 

TREIZIÈME TRIBU. 

LES TENTHRÉDINIENS. 

Outre lecaractère que les Tenthrédiniens partagent avec 
les Siriciens, la jonction intime de l’abdomen avec le 
thorax , une double tarière mobile, écailleuse, dentelée 
en scie, pointue et logée entre deux autres lames, qui lui 
servent d’étui, fournit un caractère que nous ne retrou- 
vons pas ailleurs. C’est en considération de cette struc- 
ture que Latreille donnait à ces insectes le nom de Porte- 
scie. Les femelles se servent de cette tarière pour fendre 
des tiges, dans lesquelles elles déposent un œuf, répan- 
dant en même temps une sorte d’écume, à laquelle on at- 
tribue la propriété d'empêcher l’ouverture de se fermer. 
Ses entailles augmentent promptement de volume et for- 
ment, dans certains cas, des excroissances qui servent de 
domicile aux larves. 

Cependant, la plupart des Tenthrédiniens vivent dans 
leur premier état à découvert sur les végétaux, et senour- 
rissent de leurs feuilles : ils ressemblent beaucoup aux 
Chenilles par leur forme et leurs couleurs, mais les pattes 
membraneuses (c’est ainsi que l’on désigne des espèces 
de mamelons qui existent par paires à certains anneaux 
du corps de l'animal) sont en nombre plus considérable, 
de quatorze à seize, tandis que chez les Chenilles on n’en 
compte jamais plus de dix. Ils sont au reste en général 
pourvus, comme ces dernières, de trois paires de pattes 

16. 


186 HISTOIRE 


écailleuses {c’est ainsi qu’on appelle les pattes articulées 
appartenantseulementaux trois premiers anneaux du corps, 
et qui représentent les six pattes de l’insecte parfait). 

Voilà la première fois quenous voyons des larves d'Hy- 
ménoptères pourvues d’organes de locomotion et ayant 
besoin de se déplacer. 

ILétaitnécessaire, en effet, que celles-ci puissent marcher 
de feuille en feuille pour que la nourriture ne vienne pas à 
leur manquer, si elles restaient toujours à lamême place. 
Le nom de Fausses Chenilles qu’on leur a appliqué leur 
convient réellement très-bien. Plusieurs se roulent en 
spirale et d’autres se relèvent le corps en forme d’are, 
quand on les inquiète. Pour se métamorphoser en nym- 
phe , elles se filent une coque soyeuse, soit dans la terre, 
soit sur les plantes où elles ont vécu. Ce qu'il y a de re- 
marquable dans la métamorphose de ces Hyménoptères, 
c’est queleurs larves, après s’être enfermées dans leurs co- 
cons, y demeurent souvent pendant fort longtemps, quel- 
quefois même y passent l’hiver, avant de subir leur trans- 
formation en chrysalide ; l’insecte parfait éclôt toujours 
très-promptement après ce dernier changement. 

Nous connaissons une quantité très-grande de Tenthré- 
diniens. La plupart appartiennent à l'Europe, mais cepen- 
dant les diverses parties du monde nous en fournissent 
également. Dans cette tribu, les palpes maxillaires pré- 
sentent six articles et les labiaux quatre; les mandibules 
sont fortes et dentelées ; les quatre ailes sont toujours di- 
visées en un grand nombre de cellules. 

Le tableau suivant présente les divisions établies dans 
la tribu des Tenthrédiniens : 


DES INSECTES, 


187 


TABLEAU DES DIVISIONS 
DES TENTHRÉDINIENS 
EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


Fam. 1. CÉPHIDES. 
Groupe 1. XYELITES. 


Gre 1. xYELA. Dalm. 
Gpe 2. CÉPHITES. 


Gre 1. cÈPnE. Fabr. 
Gre 2. PHILLÆECE. Newm. 


Fam. 2. TENTHRÉDIDES. 
Gpe 1. LYDITES. 


Gre 1. LxpA. Fabr. 
Gre 2. TARPA. Fabr. 


Gre 3. LOPHYRE. 


Gpe 2. TENTHRÉDITES. 


Genre 1. CLADIUS. Leach. 


Gre 2. PRISTOPHORA, Lalr. 


Gre 3. NÉMATrE. Leach. 


Gre 4. DOLÈRE. Leach. 


Gre 5. TENTHREDO, Lin. 


Corps grêle, comprimé. 

Tarière des femelles presque aussi 
longue que le corps. 

Antennes de treize articles. 

Abdomen comprimé, avec la tarière à 
peine saillante. 

Antennes épaissies à l’extrémilé, de 
vingt et un articles. 

Antennes épaissies au milieu, de viugt- 
sept articles. 

Corps court et épais. 

Antennes longues, sétacées, multiarti- 
culées. 

Antennes sétacées de dix-huit à trente- 
six articles. 

Antennes pectinées de quinze à dix- 
huit articles. 

Antennes multiarticulées avec deux 
rangs de peignes dans les mâles. 
Antennes simples, de neuf à quatorze 
articles. 

Antennes de neuf articles, pectinées 
dans les mâles. 

Antennes simples de neuf articles. 
Ailes ayant trois cellules cubitales 
Antennes simples de neuf articles. Aï- 
les ayant quatre cellules cubitales, 
mandibules échancrées. 

Antennes de neuf articles, longues et 
grêles. Corps élancé. 

Antennes de neuf articles, mandibu- 
les dentées au côté interne. Corps as- 
SCzZ épais. 


158 HISTOIRE 


Gre. 6. SELANDRIA. ZLeach. 


Gre. 7. ATHALIA. Leach.’ 


Gpe. 3. HYLOTOMITES. 


Antennes de neuf articles, un peu 
renflées à l'extrémité. Corps court, as- 
sez large. 

Antennes de neuf à dix articles, un 
peu en massue ou pectinées dans 
les mâles. Corps court, assez aplati. 


Antennes un peu renflées à l’extré- 
mité, seulement de trois à sept arti- 
cles distincts, le dernier très-long et 
fusiforme. 


Genre. f. SCHIZOCÈRE. £Latr.Antennes fourchues dans les mâles, 


Gre. 2. PTILIA. Farg. 


Gre. 3. HYLOTOMA. Fabr. 


un peu en massue dans les femelles. 


Antennes de trois articles, filiformes, 
courtes et velues. 


Antennes un peu en massue allongée, 
n'offrant que trois articles distincts. 


Gre. 4, PTÉRYGOPHORE. X/ug.Antennes n’offrant que trois articles 


bien distincts, pectinées dans les mâ- 
les , et en scie dans les femelles. 


Gre. 5. pAcayLOTA. Wes{w.Antennes de trois arlicies , le dernier 


Gre. 6. BLASTICOTOMA. AUUG 


Gre. 7. CEPHALOCERA. Klug. 
Gpe. 4. CIMBICITES. 


Gre. 1.CIMBEX. Oliv. 


Gre. 2. ABIA. Leach. 


Gré. 3. PLAGIOCERA. ÆUug. 


très-long et cylindrique. Pattes très- 
courtes et épaisses avec les jambes 
sans dents , et tous les tarses dilatés. 


. Antennes seulement de quatre articles 


distincts. 
Antennes de sept articles distincts. 


Antennes renflées en une forte mas- 
sue, n'ayant pas plus de huit articles. 
Corps très-épais. 

Antennes ayant cinq articles avant la 
massue bi ou triarticulée. Crochets des 
tarses simples et éperonnés. 


Antennes ayant quatre articles avant 
la massue triarticulée. Crochets des 
tarses simples et éperonnés. 


Antennes ayant quatre articles avant 


DES INSECTES. 189 


la massue. Crochets des tarses bifides, 
point éperonnés. 


Gre. 4. AuASIS. Leach. Antennes ayant quatre articles avant 
la massue non articulée. 
Gre, 5. rERGA. Leach. Jambes intermédiaires et postérieures 


munies d’une épine mobile dans leur 
milieu et d’aiguillons acérés à leur ex- 
trémité. 

Nous admettons deux familles dans la tribu des Ten- 
thrédiniens ; la premiere , celle des CEPHIDES, est compo- 
sée d'insectes dont toute l'organisation paraît appartenir 
à la tribu qui nous occupe en ce moment, et qui cepen- 
dant se lient intimement avec les Syriciens, et plus par- 
ticuliérement avec les Xyphidries. 

Deux groupes distincts se rattachent à la famille 
des Céphides; ce sont les XyÉLires et les CÉPnarres. Le 
premier est basé sur un seul genre renfermant quel- 
ques petites espèces propres au nord de l'Europe. Les 
Xyèles sont surtout remarquables par leurs antennes, 
qui sont coudées, avec les premiers articles très-petits, 
le quatrième formant une longue tige cylindrique. Selon 
Latreille, les larves des Xyèles vivent dans l'intérieur 
des végétaux ou des vieux bois. {X, pusilla Dalm.) 

Le groupe des CEPHITES renferme des insectes bien 
distincts, entre tous les autres Tenthrédiniens, par de lon- 
gues antennes multiarticulées, ordinairement épaissies à 
l'extrémité, Legenre principal, celui de Cèphe(Cephus), est 
peunombreux en espèces ; toutes sont européennes ; leurs 
larves sont molles avec six petites pattes écailleuses, leur 
corps acuminé à l'extrémité, les divers anneaux du corps 
privés de pattes membraneuses. Ces larves viventdansl'in- 
térieur de certaines tiges. On a signalé ainsi depuis long- 
temps la larve du Céphe pygmée (Cephus Pygmœus) qui 


190 HISTOIRE 


vit dans les tiges du froment et cause souvent des dégâts 
considérables. 

Notre seconde famille des Tenthrédiniens, les TENTHRÉ - 
DIDES se composent de toutes les espèces à corps épais, 
à antennes plus courtes que le corps, quoique de forme 
très-variable. Nous adoptons quatre groupes dans cette 
famille, correspondant à autant de divisions adoptées 
par plusieurs entomologistes. | 


Le premier est celui des LYDp1TEs, qui ont toutes un 
abdomen large, un peu déprimé. 


Les Lydas constituent le genre principal de notre 
groupe ; leurs antennes grêles et sétacées les font recon- 
naître facilement. Ces insectes sont répandus dans les di- 
verses parties du monde, mais ils ne paraissent très-abon- 
dants dans aucun pays; leurs larves sont remarquables par 
l'absence de pattes membraneuses, ce qui ne leur permet 
d'avancer qu'avec difficulté, en contractant les anneaux 
de leur corps. Elles ont aussi l’habitude de sécréter à la 
manière de certaines Chenilles des fils qui les aident à 
marcher, et quand elles descendent d’une feuille sur une 
autre, elles se laissent suspendre par un fil. 


Ces larves habitent en société sur divers arbres, dont 
elles dévorent les feuilles. Chaque larve se file une loge 
séparée ; cependant toutes se trouvent ensemble cachécs 
sous des feuilles retenues par des fils. On a décrit plusieurs 
larves de Lvdas ; quelques-unes d’entre elles vivent sur le 
poirier ; telleest la Lyda des forêts (Lyda sylvatica), Vune 
des espèces les plus communes en Europe ; elle est noire 
avecles antennes et les pattes jaunâtres, excepté leur base : 
sa larve est jaune avecla tête noire. 


Divers auteurs ont décrit les larves de plusieurs es- 


DES INSECTES. 191 


pèces appartenant à ce genre ; Réaumur, De Geer, M. Har- 
tig, ete., en ont représenté. M. Westwood cite une espèce 
du même genre (L. inanila) qui vit sur le tremble; une 
autre habitant sur le rosier. 

Ces larves ont acquis ordinairement toute leur crois- 
sance vers la fin de l'été; elles descendent alors des feuil- 
les, s’enfoncent dans la terre, où elles se filent une coque 
soyeuse, pour y subir leur transformation en nymphes. 

Le genre Tarpa, très-peu nombreux en espèces, se re- 
connaît à des antennes pectinées; nous ignorons sur quel- 
les plantes vivent les larves. 

Les Lophyres ont des antennes multiarticulées en pa- 
naches à double rangée dans les mâles, et en dents de scie 
chez les femelles, ce qui ne permet pas de les confondre 
avec les genres voisins. Le type du genre est le Lophyre 
du pin (Lophyrus pini, hyménoptère long de huit à dix 
lignes, le mâle entièrement noir, la femelle ayant les 
jambes et les tarses jaunes, le corps jaunâtre, marqueté 
de noir. (PI. 6, fig. 5.) 

Les larves de cette espèce vivent en abondance sur les 
pins et occasionnent des dégâts très-considérables. Les 
nouvelles plantations en ont souffert beaucoup pendant 
ces dernières années, dans plusieurs départements de la 
France, surtout dans ceux de la Marne et de la Haute-Marne. 
Selon un auteur allemand, cette espèce et quelques autres 
du même genre (pinastri, juniperi, erythrocephala) ont 
détruit en Franconie plusieurs milliers d’acres plantées 
de pins. 

Les larves de Lophyresdévorent les jeunes pousses de 
ces arbres , et elles se filent une coque soyeuse sur l’ar- 
bre même ; jamais elles ne s’enfoncent dans Ja terre. 

Le second groupe des Tenthrédides est celui des TEN- 


192 HISTOIRE 


THRÉDITES, le plus nombreux de la tribu ; il renferme une 
série de genres assez étendue, qui a augmenté sensible- 
ment dans ces dernières années par la création de nouvelles 
coupes. 

Le genre Cladie ( Cladius , Lat.) renferme seulement 
quelques espèces indigènes ; le type est le Cladie difforme 
(Cladius difformis, Lat.), petit hyménoptère noir avec les 
pattes blanchâtres :il n’est pas très-rare aux environs de Pa- 
ris. M. Brullé a décrit le premier la larve de cet insecte ; 
elleest d’un vert pâle, légèrement poilue, avec la tête fer- 
rugineuse ; ses pattes membraneuses sont,au nombre de 
quatorze. D’après le même observateur, ces larves vi- 
vent sur les rosiers et préfèrent ceux du Bengale à ceux 
du rosier à cent feuilles ; elles se construisent entre les 
branches où dans les plis des feuilles, des cocons pour 
s'y métamorphoser en nymphes. La nymphe ressemble 
beaucoup à la larve, mais on ne distingue plus de pattes. 
Le cocon est d’une consistance très-peu solide et légère- 
rement jaunâtre. L'insecte parfait éclôt environ une quin- 
zaine de jours après la transformation en nymphe. C’est 
pendant le mois de juillet qu'a lieu cette dernière méta- 
morphose. 

Le genre Némate ( Nematus) est très-répandu dans no- 
tre pays , et les larves de diverses espèces ont été ob- 
servées par plusieurs naturalistes. Les unes vivent sur 
les feuilles, d’autres se développent dans des galles ré- 
sultant de la piqûre des femelles qui y déposent leurs 
œufs. 

Quelques Némates détruisent pendant leur premier 
état les feuilles des saules, où on les trouve pendant 
certaines années par myriades. Dans une note insérée 
dans un journal anglais , il y estditque la larve du Némate 





DES INSECTES, 193 


du saule caprée (Nemalus capreæ) put occasionner une 
perte d'au moins deux mille livres sterling , soit cinquante 
mille francs, en dévorant les feuilles nouvelles et en 
détruisant les jeunes arbustes. Le Némate du saule (Ne- 
malus salicis), l'un des plus communs en Europe, est 
jaunâtre avec le sommet de la tête de couleur noire : sa 
larve, qui dévaste fréquemment les saules de nos prairies, 
et qui abonde aussi parfois dans nos jardins, est verte, 
ornée de séries longitudinales de points : noirs cette 
larve relève subitement l'extrémité de son corps quand 
on l'inquiète. 

Un autre Némate vivant sur le groseillier ( Nemalus 
glossulariæ) est des plus communs : dans son premier 
état il occasionne des dégâts très-considérables dans les en- 
droits où ces hyménoptères fourmillent ainsi; car ils vi- 
vent en sociétés si nombreuses, qu'on en a compté jusqu’à 
plus de mille sur un seul arbuste. Des le commencement de 
l'été, les feuilles sont dévorées à tel point, que les fruits ne 
peuvent plus mürir. Ces larves sont d’une couleur verdâtre 
claire, avec des séries transversales de tubercules piligères. 
Lors de la transformation en chrysalide, elles se filent des 
cocons, se tenanttous lesuns après les autres. Deux fois par 
année on rencontre les larves de notre Némate sur les gro- 
seiliers; car cetteespèce fournit deux générations annuelles. 

Le Némate ochracé (Nematus ochraceus ) vit à l’état 
de larve sur des saules, etse tient sur le tranchantdes feuil- 
les. Les larves ont toujours l'extrémité du corps relevé ; 
et quand on les touche, elles secouent rapidement l’ex- 
trémité de leur corps en divers sens. 

Enfin on trouve des Némates sur divers arbres qui en 
souffrent beaucoup, car en peu de temps ils les dépouil- 
lent de toutes leurs feuilles. Nous devons à un entomolo- 


17 


194 HISTOIRE 


giste allemand, M. Hartig, des observations sur les méta- 
morphoses de plusieurs espèces. 

Nous avons observé une espèce du même genre qui pen- 
dant plusieurs années se trouvait au Jardin des plantes de 
Paris sur un saule pleureur ; ses larves , en immense quan- 
tité, en rongeaient les feuilles. L’insecte parfait (pl. 6, fig. 
7) est noir avec l’abdomen, sauf la base et l'extrémité, de 
couleur roussâtre, ainsi que les pattes antérieures et la base 
des jambes postérieures. Cet hyménoptère se fait surtout 
remarquer par la dilatation du premier article des tarses 
postérieurs. La larve (pl.6, fig. 8) est allongée, d’un jaune 
verdâtre clair, avec la tête et deux rangées latérales de gros 
points noirs. Elle tient ordinairement son abdomen un 
peu recourbée en-dessous ; mais quand on l’inquiète , elle 
relève la moitié postérieure de son corps, sur la partie 
antérieure (pl. 6, fig. 9). A la fin de septembre, elle se 
file une petite coque soyeuse, très-durcie par la matière 
agglutinante qu’elle sécrète. L’insecte parfait n’éclôtqu’au 
mois de mai suivant. Cette coque (pl. 6, fig. 10) est 
oblongue et d’une couleur brune foncée. 

Il existe encore divers Némates qui déposent leurs 
œufs dans les jeunes tiges des saules et occasionnent ainsi 
desexcroissances considérables , dures comme les autres 
parties du bois et souvent d’une teinte un peu rougeâtre. 
Le plusordinairement, ces galles sont habitées par plusieurs 
individus. Cependant chez certaines espèces il n'existe 
qu’un seul habitant dans ehaque galle. 

Il arrive parfois que des Chalcidiens parviennent à 
atteindre des larves de Tenthrédides jusque dans leur 
retraite. M. Westwood nous a signalé un Némate qui est 
ainsi attaqué par une jolie petite espèce d'Eulophe. 

Des Némates du sous-genre Pristophorarongentdans leur 


DES INSECTES. 195 


premier état les feuilles de plantes peu élevées, telles que 
des ronces, des oseilles (ex), ete. D’après M. Hartig, 
la larve du Pristophore à pattes blanches vit sur les feuil- 
les du cerisier. 

Les Dolères (Dolerus) sont très-voisins des vraies 
Tenthrèdes, quoiqu'on ait formé à leurs dépens plusieurs 
sous-genres que nous regardons comme de simples divi- 
sions, ou tout au plus comme des sous-genres. Leurs es- 
pèces sont européennes ; plusieurs sont assez communes. 
Les larves vivent sur différents végétaux, selon les espèces. 

Les vraies Tenthrèdes (Tenthredo) constituent un 
genre nombreux. Leurs larves, qui ont dix paires de pattes 
membraneuses, sont quelquefois fort abondantes sur cer- 
tains arbres. On en trouve plusieurs sur le chêne. 

L'une d’elles , appartenant à la division des Allantus, 
(Tenthredo scrophulariæ), a été observée par quelques 
entomologistes. Elle vit sur la serophulaire et ne construit 
pas de cocon régulier comme le font la plupart des Ten- 
thrédides , mais seulement une cellule terreuse au pied de 
la serophulaire. 

Les Sélandries diffèrent très-peu des Tenthrèdes pro- 

prement dites ; nous avons observé la larve d’une Sélandrie 
qui n'est pas rare en France. C’est la S. à sternum noir 
(Selandria melanosterna, Lep. St. Farg.) (pl. 6, fig. 11), 
insecte long de huit millimètres, jaunâtre, avec la tête, les 
antennes et l’espace du sternum compris entre les pattes 
postérieures et intermédiaires, de couleur noire. 
: Nous avons rencontré la larve de cet hyménoptère 
pendant l’été sur des peupliers du Jardin des plantes ; elle 
est (pl. 6, fig. 12) d'un jaune verdâtre , avec des séries de 
points noirs et tout son corps couvert de longs poils 
blancs. 

A la fin de l'été, elle se file un petit cocon dans lequel 


196 HISTOIRE 


elle subit sa transformation en nymphe ; celle-ci (pl. 6, 
fig. 13) est entièrement jaunâtre; la tête prend une teinte 
noire quelque temps après la métamorphose. C’est seule- 
ment au printemps de l’année suivante qu’on voit éclore 
l'insecte parfait. 

Les Athalies sont peu nombreuses en espèces, mais 
plusieurs d’entre elles sont fort communes dans presque 
toute l’Europe. Des dégâts très-considérables ont quelque- 
fois été occasionnés par les larves de ces hyménoptères ; 
on cite, entre autres, la larve de l’Athalie de la rose cent- 
feuilles (Afhalia centifoliæ) comme ayant causé des pertes 
considérables en Angleterre. Ces larves quittent les feuilles 
sur lesquelles elles vivent, au moment de se transformer 
en nymphe, et se forment dans la terre une loge conve- 
nable pour y subir leur transformation. 

Le groupe des HyLoTomiTES est très-limité ; il ne com- 
prend que quelques genres, dont le plus important est 
celui d'Hylotome. On y rattache une assez longue série 
d'espèces, la plupart européennes, et toutes d'assez petite 
taille. Le type du genre est l’'Hylotome de la rose (Æylo- 
toma rosæ), petit hyménoptère à tête noire, à corselet 
jaune, avec sa partie dorsale noire ainsi que le sternum, 
et à abdomen et pattes jaunes avec l'extrémité des jambes 
postérieures et des articles des tarses de couleur noire. 
Sa larve, d’un jaune verdâtre pointillé de noir, ronge les 
feuilles de rosier, où on la trouve quelquefois en grandé 
quantité ; elle tient son corps relevé. 

Les Schizochères, très-peu nombreux, sont européens et 
different tres-peu des Hylotores. 

Au contraire, les Ptérygophores sont propres à l’Aus- 
tralie ; et les Ptilies, Blasticotomes et Céphalocères appar- 
tiennent à l'Amérique méridionale. 

Le genre Pachylota, très-remarquable par la structure 


DES INSECTES, 197 


des pattes, a été fondé récemment sur une seule espèce 
d'Afrique. 

Enfin le dernier groupe des Tenthrédides, celui des 
Crimgicires,est composé des plus beaux et des plus grands 
insectes de la tribu. Le genre Cimbex renferme plusieurs 
belles espèces propres à notre pays, dont le type est le 
Cimbex jaune (Cimbex lutea) (pl. 6, fig. 6), jaunâtre, 
mélangé de violacé brunâtre. Les Cimbicites ont en géné- 
ral un vol lourd et ils produisent alors un bourdonnement 
assez fort. Les larves des Cimbex comme celles des Ama- 
sis et des Abias vivent sur différents arbres dont elles 
rongent les feuilles. Elles sont pourvues de neuf paires de 
pattes membraneuses:, et leur peau est assez fortement 
chagrinée. Elles se métamorphosent dans des cocons 
qu'elles se filent entre les branches d'arbres. On a décrit 
seulement deux espèces de Plagiocères, l’une et l’autre de 
l'Amérique méridionale. 

Les Pergas sont des habitants de la Nouvelle-Hollande 


qui se font remarquer par la grande dimension de leur 
écusson. 


000 


196 HISTOIRE 


DEUXIEME ORDRE. 
LES COLÉOPTÈRES. 


Les Coléoptères ont des mandibules, des mâchoires et 
deux lèvres, toujours bien distinctes et propres à la mas- 
tication, leurs ailes antérieures, auxquelles on applique la 
dénomination d'élytres à raison de leur conformation, 
suffisent pour les faire reconnaître au premier abord. Elles 
sont d’une texture solide, et ne croisent jamais l’une 
sur l’autre, tandis que les ailes postérieures sont membra- 
neuses et se replient sous ces élytres. 

L'ordre des Coléoptères est le plus immense dans toute 
la série des insectes; au moins parce qu’il a attiré plus 
spécialement l’attention d’une foule de naturalistes. En ef- 
fet ces insectes, par l'éclat de leurs couleurs, par la solidité 
de leurs téguments, par la facilité avec laquelle on peut 
les conserver dans les collections, ontété recherchés depuis 
longtemps plus qu'aucun autre ordre; il n’en faut peut- 
être pas même excepter l’ordre splendide des Lépidoptè- 
res. On serait tenté de croire que des insectes , recueil: 
lis avec tant de soin par tout le globe , ont donné matière 
à des travaux scientifiques plus complets et plus parfaits 
que ceux qui existent sur les autres ordres, dont peu de 
personnes ont fait une étude approfondie; il n’en est 
pourtant rien. 

Aujourd’hui même la classification des Coléoptères est 
moins fixée que parmi les Orthoptères, Névroptères, etc. La 
multiplicité de genres créés dans certaines familles forme 
un contraste singulier avec ce que l’on observe dans des 
tribus entières, qui ont été extrêmement négligées. 

Ici, l’on avait vu des divisions multipliées à l'excès. 


DES INSECTES. 199 


impossibles à caractériser, tant les modifications signalées 
dans cette partie de l'animal sont variables etont peu 
d'importance dans son économie. 

Là , au contraire, plusieurs genres renferment des sé- 
ries d'espèces assez disparates. 

La classification intérieure de cet ordre, la plus sui- 
vie surtout en France pendant quarante ans et plus, 
celle dont les premières divisions reposent sur le nom- 
pre d'articles des tarses, était assez commode, il est vrai, 
mais tellement en désaccord avec la méthode naturelle, 
que nous avons cru devoir en présenter une plus en har- 
monie avec les principes de cette même méthode. 

Et, comme nous négligeons de signaler les sous-genres 
et les simples divisions de genres, nous nous sommes tou- 
jours attaché à donner autant que possible la même va- 
leur à nos tribus, familles, groupes et genres, selon leur 
degré d'importance. 

Il ne faut pas douter de voir d'ici à quelques années la 
classification de l’ordre des Coléoptèresfixée au point qu’elle 
ne sera plus susceptible que d’éprouver des modifications 
très-légères. 

Mais quelques travaux, exécutés avec conscienceet sa- 
gacité, sont encore nécessaires pour arriver à un tel résul- 
tat. | 

On ne doit point s'étonner que dans cet ordre une foule 
d'espèces qui encombrent les collections n'aient pas été dé- 
crites jusqu’à présent. La quantité seule rend très-pénibles 
et très-longs les ouvrages descriptifs. Les plus grandes col- 
lections renferment à peu près vingt-cinq mille espèces 
parfaitement distinctes. Et comme toutes celles qui exis- 
tent dans l’une n’existent pas dans l'autre, et réciproque- 
ment, nous sommes arrivé à pouvoir démontrer qu’en 


200 HISTOIRE 


réunissant les diverses collections entomologiques de 
France , d'Angleterre et d'Allemagne, on obtiendrait un 
chiffre qui s’élèverait à près de soixante-dix milleespèces de 
Coléoptères. Et tous les jours nous voyons arriver de di- 
verses parties du monde de nouvelles richesses que nous 
ne soupconnions même pas, et cela non pas seulement 
parmi les petits insectes, mais également parmi les plus 
beaux et les plus brillants. Si le globe entier pouvait être 
soumis aux investigations minutieuses d’un grand nombre 
de naturalistes, on obtiendrait une quantité incalculable 
d'espèces. 

Nous n’essayerons pas de donner un chiffre approxi- 
matif d’après les données qui nous sont fournies par les 
régions européennes, où, des recherches assidues ont été 
faites ; car ce chiffre paraîtrait probablement exagéré, et, 
selon toute vraisemblance, il serait encore beaucoup au- 
dessous de la vérité. 

Les Diptères surpassent peut-être en nombreles Coléop- 
tères dans la nature; mais ces insectes étant beaucoup 
moins recherchés, ils sont numériquement bien inférieurs 

dans les collections. 

= Les métamorphoses des Coléoptères sont complètes, 
comme celles des Hyménoptères. Une larve ou un petit ver 
sort de l'œuf pondu par les femelles. Après une existence 
plus ou moins longue dans ce premier état, une trans- 
formation a lieu : l’insecte est alors en nymphe, dans 
une immobilité complète. Un certain temps écoulé, insecte 
parfait sort de cette enveloppe de nymphe, qui n’est plus 
qu’une dépouille plus ou moins déchirée. 

On ne retrouve pas sans doute chez les Coléoptères 
cet instinct admirable, cette lueur d'intelligence bien ma- 
nifeste qu'on observe chez tant d'Hyménaptères. Cepen- 


DES INSECTES, 201 


dant l'existence, la vie, les métamorphoses de ces insectes 
sontencore bien dignes d’une étude sérieuse. 

Parmi ces êtres on n’en trouve point dont les produits 
soient utilisés par l’homme, comme il en est parmi les 
Hyménoptères, les Hémiptères et les Lépidoptères. 

Quoi qu'il en soit à cet égard, ils nous offrent deux ca- 
tégories , qui intéressent au plus haut degré une des in- 
dustries humaines les plus précieuses, l’agriculture. 

Les Coléoptères sont ou nuisibles aux produits de la 
terre, et quelques-uns le sont malheureusement beaucoup ; 
ou utiles en ce sens qu'ils sont carnassiers et détruisent 
les espèces nuisibles. 

Quand nous disons détruisent, nous entendons seule- 
ment des individus; car nous ne pensons pas qu’il soit 
permis dans la nature où tout est si bien réglé, qu’une 
espèce en anéantisse une autre. x 

Les mœurs des Coléoptères sont cependant très-variées 
dans l’une et l’autre de ces deux catégories, mais surtout 
dans la première. Souvent les habitudes des insectes par- 
faits sont très-différentes de celles des larves ; les subs- 
tances qui servent à leur nourriture ne sont pas les mêmes. 
L’entomologiste est presque toujours assuré de trouver 
diverses espèces particulières quand il rencontre un animal 
mort et déjà en putréfaction. Beaucoup d’autres habitent 
les matières excrémentitielles animales, et vivent ainsi de 
matières végétales plus ou moins animalisées. 

On sait que les bouses de vaches en Europe, celles de 
buffles et de chameaux en Afrique, nourrissent des Co- 
léoptères appartenant à diverses familles et même à di- 
verses tribus. 

Quelques Coléoptères attaquent des peaux et en géné- 
ral des animaux morts et desséchés. Nos collections en- 


202 HISTOIRE 


tomologiques ne peuvent être préservées de leur voracité 
que par des soins permanents pour empêcher l’envahisse- 
ment de ces espèces dangereuses. 

Les larves sont les seuls auteurs des dégâts que nous 
avons à redouter ici ; car les insectes parfaits fréquentent 
les fleurs. 

Cependant les Coléoptères phytophages sont les pius 
nombreux. Il en est beaucoup dont les larves vivent dans 
le bois, ce sont évidemment les plus redoutables, car quel- 
ques ar.aées sont suffisantes pour entraîner la perte d’ar- 
bres naguère vigoureux et pleins de vie. Nous en ver- 
rons de tristes exemples dans plusieurs circonstances. 

Bien des Coléoptères ont des larves lignivores qui ne 
vivent que dans les bois employés dans les constructions ; 
ceux-là peuvent être dangereux, car les poutres de nos 
maisons sont parfois rongées au point depouvoirse rompre. 

Il est encore une foule d’autres insectes du même or- 
dre qui rongent les feuilles et les tiges de diverses plantes 
tant à l’état de larve qu’à l’état parfait. 

-Nous divisons cet ordre en vingt-cinq tribus, dont le ta: 
bleau suivant présente l’énoncé des principaux caractères. 


TABLEAU 
DE LA DIVISION DES COLÉOPTÈRES 


EN VINGT-CINQ TKIBUS. 


SCARABÉIENS. 

Antennes courtes, insérées dans une profonde cavité sous les bords 
de la tête, terminées par une massue presque toujours lamellée. Tarses 
jresque toujours de cinq articles très-distincts. 

SILPHIENS. 

Antennes toujours renflées à l'extrémité, ordinairement en massue 
solide ou peu perfoliée. Les tarses ordinairement de cinq articles. 
Mandibules ordinairement saillantes au delà du labre. 


DES INSECTES, 203 


STAPHYLINIENS. 

Antennes filiformes ou moniliformes à articles plus on moins grenus. 
Élytres toujours très-courtes ne recouvrant qu'une partie de l'abdo- 
men. Tarses de deux à cinq articles. 

PSÉLAPHIENS. 

Antennes renflées à l'extrémité. Élytres souvent courtes, tronquées, 

ne recouvrant pas l'abdomen. Tous les tarses de trois ou cinq articles. 


Palpes très-longs. 
ÉROTYLIENS. 


Antennes terminées par une massue plus ou moins perfoliée. Tarses 

de trois, quatre ou cinq articles. Palpes courts. 
DERMESTIENS. 

Antennes généralement plus courtes que la tête et le corselet réunis, 
toujours fortement renflées en massue à l'extrémité, Tarses de quatre 
ou cinq articles. Mandibules ordinairement cachées sous le labre. 

HYDROPHILIENS. 

Antennes courtes, insérées sous les bords latéraux de la tête, avec 
les derniers articles en massue. Palpes maxillaires filiformes, au moins 
aussi longs que les antennes. Tous les tarses de cinq articles. 

DYTICIENS. 

Antennes sétacées. Mâchoires portant deux palpes. Pattes propres 

à la natation, les postérieures en rames. Tous les tarses de cinq arti- 


cles. 
CARABIENS. 


Antennes sétacées ou filiformes. Mâchoires portant deux palpes. 
Pattes propres à la course, tous les tarses de cinq articles. 
PIMÉLIENS. 
Antennes composées d'articles grenus , de la même grosseur par- 
tout ou peu renflées à l'extrémité. Tarses de cinq articles aux pattes 
antérieures et intermédiaires et de quatre articles aux postérieures. 


Mächoires onguiculées. 
DIAPÉRIENS. 


Antennes courtes, plus ou moins perfoliées ou à articles grenus. 
Mâchoires sans onglet. Les tarses antérieurs et intermédiaires de cinq 


articles. Les postérieurs de quatre. 
HÉLOPIENS. 


Antennes filiformes et assez longues. Mächoires sans onglet. Les 
tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles; les postérieurs 
de quatre. 


204 HISTOIRE 


CANTHARIDIENS. 

Antennes filiformes, ou un peu renflées à l'extrémité. Tête cordi- 
forme, portée sur une sorte de cou. Mâchoires sans onglet. Tarses an- 
térieurs et intermédiaires de cinq articles ; les postérieurs de quatre. 
Élytres molles. 

LAMPYRIENS. 

Antennes filiformes ou dentées. Tarses toujours de cinq articles. 

Elytres molles. Corselet large, plus ou moins avancé sur la tête. 
ÉLATÉRIENS. 

Antennes dentées en scie ou en peigne, formant quelquefois, princi- 
palement dans les mâles, de grands éventails. Tarses toujours de cinq 
articles. Élytres de consistance solide. 

CLÉRIENS. 

Antennes pectinées ou renflées vers l'extrémité. Tous les tarses de 
cinq articles. Tête et corselet plus étroits que l'abdomen. Élytres de 
consistance médiocrement solide. 

BOSTRICHIENS. 

Antennesrenflées en bouton à l'extrémité, n’offrant que dix articles. 
Tous les tarses ordinairement de quatre articles. Les mâchoires offrant 
deux lobes; leurs palpes grands de même que les labiaux. 

CURCULIONIENS. 

Antennes ordinairement coudées. Tête prolongée en une sorte de 

museau plus ou moins long. Tous les tarses de quatre articles. 
SCOLYTIENS. 

Antennes renflées en massue et coudées. Tête souvent un peu pro- 
longée en museau, tous les tarses de quatre articles, rarement de cinq. 
Les mâchoires n’offrant qu’un seul lobe ; leurs palpes très-courts, de 
même que les labiaux , et terminés en pointe. 

PAUSSIENS. 

Antennes extrêmement grosses et difformes. Tarses de quatre arti- 
cles. Les mâchoires n’offrant qu’un seul lobe ; leurs palpes très-courts 
et pointus. 

CUCUJIENS. 

Antennes assez longues, filiformes ou sétacées. Corps déprimé, pa- 
rallèle. Tous les tarses de quatre articles, le pénultième nullement bi- 
lobé. Lèvre inférieure bilobée. 

HYPOCÉPHALIENS. 

Antennes comprimées. Tête retombante. Prothorax très-long et 
voûté. Élytres soudées. Pattes très-grosses et très-renflées. Tous les 
tarses de cinq articles. 


DES INSECTES. 205 


CÉRAMBYCIENS. 

Antennes filiformes, extrémement longues. Tous les tarses garnis de 
brosses en dessous, de quatre articles, rarement de cinq. Le pénul- 
tième bilobé. Lèvre inférieure profondément bilobée. 

CHRYSOMÉLIENS. 

Antennes filiformes ou peu renflées à l'extrémité. Tous les tarses 
de quatre articles. Corps ramassé, souvent presque orbiculaire. Les 
trois premiers tarses garnis de brosses en dessous ; le pénultième bifide. 


COCCINELLIENS. 
Antennes courtes ; les trois derniers articles formant une massue. 
Tous les tarses de trois articles. Lèvre inférieure presque carrée, peu 
ou point échancrée. 


PREMIÈRE TRIBU, 


LES SCARABÉIENS. 


Les SCARABÉIENS constituent une des tribus les plus 
nombreuses de tout l’ordre des Coléoptères. C’est en même 
temps l’une de celles qui renferment les plus beaux in- 
sectes aux formes les plus variées. Cependant cette 
tribu est parfaitement naturelle et très-bien limitée. Gé- 
néralement le corps de ces insectes est épais et assez ra- 
massé; leurs antennes foliacées à l'extrémité les font 
reconnaître dès le premier abord (pl. 8, fig. 4). Beau- 
coup d’entre eux ont des mandibules membraneuses soit en 
totalité, soit en partie ; et chez tous, elles sont fort petites. 
Cecaractèreest réellementen rapportavecles habitudes des 
Scarabéiens. Jamais ils n’ont à triturer de corps bien durs. 
Les uns vivent sur les fleurs, les autres rongentles feuilles, 
et c’est chez ceux-là qu’on trouve les mandibules les plus 
robustes. D’autres enfin vivent au milieu des matières ex- 
crémentitielles. 

Quoiqueles formes paraissent extrêmement variées dans 
cette tribu, lorsqu'on examine les insectes parfaits, on 


I8 


206 HISTOIRE 


est vraiment frappé de la grande similitude qui existe 
entre toutes les larves, même lorsqu'on compare celles 
des familles les plus éloignées. Ces larves ne sont autre 
chose que de gros vers, de couleur blanchâtre, à peau 
diaphane, dont l'extrémité du corps est contournée, la 
tête écailleuse et les mandibules très-robustes et dentées 
(pl. 7, fig. 2 et 9). 

Les larves des Scarabéiens vivent ou dans la terre, et 
alors elles rongent les racines, ou bien dans les bois plus 
ou moins décomposés. 

Les nymphes sont grosses et massives et retracent déjà 
parfaitement toutes les formes des insectes parfaits (pl. ‘7, 
fig. 6, 10, etc.).La métamorphose s’effectue toujours au 
lieu même où ont vécu les larves, qui se forment une 
loge pour subir leur transformation. 

On compte généralement que ces Coléoptères passent 
trois années à l’état de larve. L'état de nymphe est très- 
court ainsi que celui d’insecte parfait. 

Les Scarabéiens sont abondants dans toutes les parties 
du globe, mais c’est principalement dans les pays chauds 
qu’ils sont très-répandus, et c’est aussi dans ces régions 
qu’habitent les plus grosses espèces. 


TABLEAU DES DIVISIONS 
DE LA TRIBU DES SCARABÉIENS. 


re Famille. CÉTONIIDES.  Labre, mandibules et languette nul- 

lement saillants, plus ou moins mem- 

braneux. Antennes de dix articles à 

massue formée par les trois derniers. 

Crochets des tarses simples et égaux. 

Groupe 1. CÉTONIITES. Pièce axillaire visible entre les élytres 
et la base du corselet. 


Genre1.rnyxiPHLxa. Burm.Corselet octogone. Tarses d’égale 


DES 


Gre 2. RHINOCOŒETA. Burm. 


Gre 3. CÉTOINE. ( Celo- 
nia, Fab.) 


Gre 4. POGONOTARSE. BL. 


Gre 5. ERIRHIPIS. Burm. 


Gre 6. AMPHISTOROS. G. el P 


Gre 7. CHILOLOBA. Burm. 


Gre 8. HÉTÉRORHINE. Wes{w. 


Gre 9. PLÆSIORHINE. Burm. 


Gre 10. RHOMBORWINE. H0pe. 


Gre 11. BOTHRORHINE. Burm 


Gre 12. HYPSÉLOGÉNIE. Burm 


INSECTES, 207 


longueur dans les deux sexes. Front 
mutique. Galette des mâchoires ru- 
dimentaire. 


Corselet excavé antérieurement et 
muni d’une pointe. Galette des mâchoi- 
res courte, épaisse. Pattes très-mas- 
sives. 

Corselet à bord postérieur plus ou 
moins sinueux. Tarses d’égale lon- 
gueur dans les deux sexes. Front mu- 
tique. Mésosternum peu ou point 
avancé. 


Front bifide. Pattes postérieures apla- 
ties, surtout dans les mâles. Tarses 
garnis d’une brosse de longs poils. 

Front légèrement relevé et échancré. 
Jambes antérieures des mâles inermes. 


. Front à angles prolongés en pointe. 
Mâchoires garnies de pointes crochues. 
Front relevé et un peu échancré. Jam- 
bes tridentées dans les deux sexes. 


Jambes mutiques dans les mâles, den- 
tées dans les femelles. Mésosternum 
lancéolé. Tête ordinairement cornue 
dans les mâles, 


Jambes mutiques dans les deux sexes, 
Mésosternum lancéolé. Tête mutique. 
Jambes mutiques dans les mâles, bi- 
dentées dans les femelles. Tête muti- 
que. Mésosternum large. 


.Jambes dentées dans les deux sexes. 
Tête des mâles cornue, ayant en ou- 
tre une pointesur le vertex. Mésoster- 
num large. 

.Jambes tridentées dans les deux sexes. 
Tête creusée dans les mâles, por- 
tant une corne relevée. Lèvre infé- 


208 HISTOIRE 


rieure formant en dessous un large 
cône. 

Gre. 13 NARYCIE. Dup. Jambes bidentées dans les mâles, tri- 
dentées dans les femelles. Tête des 
mâles portant deux cornes latérales. 

Gre. 14. DICRANOCÉPHALE. Jambes tridentées dans les deux sexes. 

Hope. Tous les tarses plus longs que les jam- 
bes. Tête portant deux cornes latéra- 
les dans les mâles. 

Gre. 15. MYCTÉRISTE. Zap. Jambes antérieures tridentées dans les 
deux sexes. Front des mâles portant 
une longue corne, dilatée à l'extrémité. 


Gre. 16. DICRANORHINE. Hope.Jambes antérieures mutiques extérieu- 
rement dans les mâles, tridentées dans 
les femelles. Tête des mâles cornue. 


Gre. 17. MÉCYNORHISE. Hope.Jambes antérieures tridentées exté- 
rieurement dans les deux sexes. Tête 
des mâles cornue. 


Gre. 18. coLiATH. Lamk. Jambes antérieures mutiques dans les 
mâles, tridentées dans les femelles. 
Tête des mâles terminée par une corne 
bifide. 
Gre. 19. cymxéris. M. Leay.Corselet lobé, cachant l’écusson. Cha- 
peron tuberculé ou à peine échancré. 
_ Massue des antennes courte dans les 
deux sexes. 


Gre. 20. AGESTRATA. ÆZschs.Corselet lobé cachant presque lécus- 
son. Chaperon à angles aigus. Mas- 
sue des antennes très-grande, surtout 
dans les mâles. 


Gre. 21. LOMAPTÈRE. G. ef P.Corselet lobé cachant l’écusson. Cha- 
peron fortement bilobé. 

Gre. 22. MICROPELTE. * BL.  Corselet lobé, ne cachant qu’une partie 
de l’écusson. Front bifide. 


Gre. 23. DORYSCÈLE. Dej.  Corselet lobé, cachant une grande par- 
tie de l’écusson. Tête prolongée un 
peu en museau. 

Gre. 24. srENOTAR SIA. Burm. Corselet entièrement rond. Front 


DES INSECTES. 209 


légèrement fendu. Pattes extrème- 
ment longues, surtout les tarses. 

Gre. 25. mAcRONOTE. Wäied.Corselet lobé ne cachant qu’une partie 
de l’écusson, Son bord postérieur plus 
étroit que les élytres. 

Gre. 26. cRÉMASTOCHILE.  Corselet arrondi. Galette des mâchoi- 

Knoch res très-épineuse, Mésosternum très- 
étroit , linéaire. 

Gre. 27. scAPTOME Schkaum. Corselet arrondi. Galette des mâchoi- 
res très-épineuse. Mésosternum ca- 
rené. Tarses de quatre articles. 

Gre. 28. cexucaus. Kirby. Corsélet arrondi. Galette des ma 
choires très-épineuse. Mésosternum 
caréné. Tarses de cinq articles. 

Gre. 29. macroma. G. el P.Corselet à bord droit. Galette des 
mâchoires très - épineuse. Mésoster- 
num dilaté. 

Gpe. 2. TRICHIITES. Pièce axillaire cachée sous les élytres 

Gre. 1. VALGE. Scrib. Galette des mâchoires, coriace, tri- 
gone, Jambes antérieures à cinq dents. 

Gre. 2. PLATYGÉNIE. M. L. Jambes tridentées. Corps très-aplati. 
Chaperon très-large. Galette des màâ- 
choires coriace. 

Gre. 3. STRIPSIFER. G. eé P.Jambes tridentées. Galette des ma- 
choires coriace. Chaperon court, peu 
ou point échancré. 

Gre. 4. AGÉNIE. L. et S. Jambes tridentées. Tarses très-longs. 
Gre. 5.curomopriLta. Wes{w.Jambes postérieures longues, plu- 
meuses. 

Gre. 6, TRICHIE. Fabr. Galette des mâchoires coriace, tri- 
gone. Jambes bidentées dans les deux 
sexes ou tridentées dans les femelles. 

Gre. 7. GNORIME, Lep..et Ser.Jambes bidentées ; les intermédiaires 
courbées dans les mâles. Chaperon 

large. 

Gre. 8. OSMODERME. L, el S.Jambes tridentées. Galelle des mä- 
choires cornée, et en crochet. 


185 


210 HISTOIRE 


Gre. 10. ynca. L. et S. Front cornu dans les mâles. Galette 
des mâchoires cornée, droite. 
Fam 2°. GLAPHYRIDES. Mandibules cornées. Lèvre inférieure 
; bifide, ses deux divisions ordinaire- 
ment saillantes, au delà de lextré- 
mité du menton. Élytres entr’ouvertes 
à l’extrémité. 

Gpe. 1. ICHNOSTOMITES. Chaperon très-avancé dans les mâles. 
Massue des antennes plus longue que 
latige. Lèvre inférieure ayant ses deux 
divisions à peine distinctes. 

Gre. 1. IGHNOSTOME. Gor. et Levre inférieure conique très-ciliée, 
Perch. ses palpes, filiformes, très-longs, un 
peu plus longs que les maxillaires. 

Gpe. 2. PACHYCNEMITES. Tête un peu avancée en forme de 
museau. Mandibules et labre point 
saillants. Massue des antennes petite. 

Genre {. anisonyx. Latr. Pattes gréles. Antennes de neuf arti- 
cles, à massue linéaire. Lèvre infé- 
rieure longue à palpes très-courts. 


Gre. 2. PACHYGNÈME. L, et S. Pattes postérieures très-renflées. An- 
tennes de dix articles à massue globu- 
leuse. Lèvre inférieure longue à palpes 
très-courts. Mâchoires mutiques. 


Gre. 3. LEpirrix. Lep. et Serv.Antennes de neuf articles. Lèvre infé- 
rieure aussi large que longue, ses pal. 
pes aussi longs. Mâächoires mutiques. 


Gre. 4. ERIESTHIS. * Dej. Antennes de neuf articles. Lèvre infé- 
rieure plus longue que large. Mâchoi- 
res garnies de fortes épines. 

Gre. 5. LICHNIA. Érichs. Antennes ayant le premier article 

| grand et en massue; les trois derniers 
formant une massue très-grande dans 
les mâles, petite dans les femelles. 
Pattes postérieures sans renflement. 
Galette des mâchoires en forme de 
lanière mince , trois frois plus longue 
que la màchoire elle-même. 


DES 


Greë. cRATOSCELIS. Érichs. 


Gpe 3. AMPHICOMITES. 


Gre 1. AMPHICOMA. Lalr. 


Gre. 2. PSILODEMA * Blanch. 


Gre 3. ANTHIPNA. Eschs. 


Gre 4. GLAPHYRE. Latr. 


Fam. 3. MÉLOLONTHIDES. 


Groupe 1. HOPLITES. 


Gre. 1. uyrERiIs. * De). 


Gre, 2. nopLia. Illig. 


Gre. 3. DECAMÉRA. Muls. 


INSECTES. 211 


Antennes à premier article grand eten 
massue. La massue terminale petite 
dans les deux sexes. Pattes posté 
rieures très-renflées. Galette des mâ- 
choires extrêmement longue et grêle. 


Tête point avancée. Mandibules et 
labre saillants. 

Mandibules fortement dentées au côté 
interne. Les trois derniers articles 
des antennes formant une massue 
presque solide. Galette des mâchoires 
très-longue et pointue. 

Mandibules sans dents. Galette des 
mâchoires courte, tronquée. Les trois 
derniers articles des antennes formant 
une massue presque solide. 


Les trois derniers articles des antennes 
formant une massue à feuillets libres. 
Mandibules dentées. Cuisses posté- 
rieures très-renflées dans les mâles. 


Mandibules cornées. Les divisions de 
la lèvre inférieure très-courtes. Ély- 
tres jointes jusqu'à leur extrémité. 


Labre caché. Mandibules divisées en 
deux parties, l’interne membraneuse, 
l’autre cornée. Un seul crochet très- 
grand aux tarses postérieurs. 


Chaperon un peu relevé. Dernier ar- 
ticle des palpes ovoide, pointu. An- 
tennes de dix articles, les trois der- 
niers formant une massue un peu 
moins longue que la tige. Pattes pos- 
térieures sans renflement. 


Chaperon carré. Pattes simples. Der- 
nier article des palpes un peu di- 
laté. Antennes de neuf articles. 


Chaperon carré. Antennes de dix ar- 


212 HISTOIRE 


Gre. 4. HOPLOSCELIS *. Dej. 


Gre. 5. MONCCHÈLE. J{liq. 


Gre. 6. DICHÈLE Zep. et S. 


Gre.7.CHASME. Lep. el Serv. 


Gre. 8. CHASMATOPTÈRE. Lep 


et Serv. 


Groupe 1. OMALOPLIITES. 


Cre. {.LEpisrA. Lep.etS. 


ticles. Pattes postérieures sans renfle- 
ment. 
Tête amincie antérieurement. Mâchoi- 
res prolongées un peu en pointe. Der- 
nier article des palpes cylindrique et 
au moins aussi long queles deux précé- 
dents réunis. Pattes fortes. Les posté- 
rieuresextrêmement renflées. Les jam- 
bes très-dilatées. 

Chaperon en triangle, tronqué en 
avant. Antennes de dix articles. Cuis- 
ses postérieures très-renflées, munies 
d’une forte dent. Dernier article des 
palpes maxillaires tronqué. 

Antennes de neuf articles. Cuisses 
postérieures renflées, munies de deux 
dents. Dernier article des palpes 
oblong. 
Antennes courtes, avec les trois der- 
niers articles en massue ovale. Jambes 
antérieures uni-dentées. Palpes ma- 
xillaires très-longs et cylindriques. 


.Antennes ayant leurs trois derniers 


articles en massue oblongue. Jambes 
antérieures bidentées. Palpes maxil- 
laires longs et cylindriques. 

Labre caché. Mandibules divisées en 
deux parties, l’interne membraneuse, 
l’autre cornée. Tous les tarses pourvus 
de deux crochets. 

Chaperon carré. Tous les tarses pour- 
vus de deux crochets bifides. Der- 
nier article des palpes ovoïde. 


Gre.2 DiCRANIA. Lep.etl Serv.Chaperon profondément échancré, 


avec ses angles antérieurs en pointe 
relevée. Crochets de tarses égaux 
et bifides. Dernier article des palpes 
maxillaires oblong. 


DES INSECTES. 213 


Gre. 3. MONOCRANIA. Cast. Tête presque carrée sans prolonge- 
ment. Crochets des tarses égaux et bi- 
fides. Dernier article des palpes ma- 
xillaires renflé. 

Gre. 4. DASYE. Lep. el Serv.Antennes de neuf articles, les trois 
derniers en massue ovale. Tarses épais 
à crochets égaux. 

Gre. 5. ISONYQUE Manner. Antennes de neuf articles, les trois 
derniers en massue ovale. Tarses longs 
et grêles, à crochets inégaux, bifides à 
l'extrémité. 


Gre.6.cÉRAsPIS. Lep. el Serv.Antennes de dix articles, les trois der- 
niers formant une massue linéaire 
presque aussi longue que le reste de 
l'antenne. Palpes courts ; le dernier 
article des maxillaires ovale, 


Gre.7. HYMÉNOPLIA. Muls. Antennes de neuf articles, les trois 
derniers formant une massue ovale. 
Dernier article des palpes maxillaires 
court et épais. 


Gre. 8. LISTRONYXx. Guer. Antennes de dix articles, les cinq der- 
niers formant une massue ciliée , une 
; fois plus longue que le reste de lan- 
tenne. Tarses très-longs, surtout les 
postérieurs ; leurs crochets dentelés en 
dessous. 


Gre. 9. séricoïpes. Guer. Antennes de dix articles ; les cinq der- 
niers formant une massue de la lon- 
gueur du reste de l’antenne. Tarses très- 
longs, leurs crochets point dentelés. 


Gre. 10. sérica. M. Leay. Antennes de neuf articles. La massue 
plus longue que le reste de l’antenne. 
Chaperon presque carré. Dernier ar- 
ticle des palpes long et cylindrique. 

Gre. 11. omaLopLia. Sfeph. Antennes dedix articles, la massue mé 
diocre. Dernier article des palpes cy- 
lindrique. Crochets des tarses bifides. 


314 HISTOIRE 


long que les deux suivants réunis , et 
les trois derniers formant une massue 
ovale et serrée. Corps oblong. 


Gre. 16. PSÉLAPHACUS. Perch. Antennes ayant leur 3° article aussi 
long que les deux suivants réunis. La 
massue formée brusquement par les 
trois derniers articles. 


Gre. 17. EncauUsTEs. Lacord.Lobe interne des mâchoires fortement 
denté. Antennes à massue brusque de 

rois articles. 

Groupe 2. ENGIDITES. Tarses de cinq articles non dilatés. 
Dernier article des palpes peu ou point 
dilaté. 

Gre. 1. DAGNE. Latr. Dernier article des palpes maxillaires 
sécuriforme. Antennes à massue large. 


Gre. 2. TRiPLATOMA. Westiw.Dernier article des palpes maxillaires 
ovale. Lobe interne des mâchoires 
inerme. 


Gre. 3. ENGIS. Payk. Antennes courtes, ayant une massue 
_comprimée de trois articles. Palpes 
maxillaires filiformes, à dernier article 
obtus. 


Gre.4.CRYPTOPHAGE. Æerbst.Antennes moniliformes, avec une 
massue allongée formée par les trois 
derniers articles. 

Gre. 5. ANTHÉROPHAGE. Hnoch. Antennes très-épaisses, leurs articles 
s'élargissant vers le sommet, et for- 
mant insensiblement la massue. 


Gre. 6. THORICTE. Germ. Antennes courtes, de neuf articles à 
massue globuleuse. Palpes petits et 
filiformes. 

Fam. 3° IPSIDES. Tarses le plus souvent de quatre arti- 


cles, peu ou point dilatés. Palpes fili- 
formes. Corps déprimé. 


Groupe 1. IPSITES. Antennes ayant leurs deux -ou trois 
derniers articles en massue. 


Gre. 1. LANCURIA. Lalr. Antenncs à massue large oblongue, 


DES 


Gre. 2. PROSTOMIS. de 
Gre. 3. TROGOSsITA. Fabr. 
Gre, 4.1rs. Fabr. 

Gre. 5. HELOTA. Fabr. 


Gre. 6. Biroma. Herbst. 


Gre. 7. LANGELANDIA. Aubé. 
Gre. 8. NÉMOSOMA. Desm. 
Gre. 9. COLYD1E. Fabr. 


Groupe 2. MONOTOMITES. 


Gre. 1. ANOMMATE. Wesm. 


Gre. 2. CERYLON. Latr. 


Gre. 3. syxcuira. Aelw. 


Gre. 4. RHIZOPHAGE. Her bs! 


INSECTES. 215 


de trois articles. Corps très-long at- 
ténué postérieurement. 

Antennes à articles un peu grenus, 
avec les trois derniers grands. Mandi- 
bules plus longues que la tête. 


. Antennes un peu grenues, avec les trois 


derniers articles grands, un peu en 
dents descie. Mandibules courtes. 


Antennes à massue ovalaire de trois 
articles. Corps large, aplati. Tarses de 
cinq articles. 

Antennes à massue épaisse et compri- 
mée, de trois articles. Corps oblong, 
déprimé. Tarses de cinq articles. 


Corps allongé. Massue des antennes de 
deux articles. 


Corps allongé, très-déprimé. Massue 
des antennes de deux articles. Yeux 
nuls. 


Antennes ayant leur 2° article aussi 
court que les suivants ; la massue al- 
longée de trois articles. Corps linéaire. 
Antennes ayant leur 2° article aussi 
long que le premier, la massue perfo- 
liée de 3 articles. Corps linéaire. 
Antennes ayant leur 10° article en 
bouton. 

Yeux nuls ou oblitérés. Antennes de 
dix articles, à massue globuleuse d’un 
seul article. 


Tête avancée en triangle. Tarses de 
quatre articles. 

Tête nullement avancée. Tarses de 4 
articles. 

Tête avancée en triangle Tarses de 
cinq articles. 


216 HISTOIRE 


niers dans les femelles, formant la 
massue. Crochets sans dents. 


Gre. 12. SPARMANNIE. Cast. Antennes comme celles des hannetons. 
Crochets des tarses offrant quatre for- 
tes dents, 


Gre. 13. ÆGOsTHETA *. Dej. Antennes de dix articles, les trois 
derniers formant une massue deux fois 
plus longue que la tige. 


Gre. 14. ANOxIA. Cast. Antennes de dix articles, les cinq der- 
niers dans les mâles, et les quatre der- 
niers dans les femelles formant la 
massue. 


Gre. 15. EeNGrRus. Melly. Antennes petites , de dix articles. Pal- 
pes grêles dépassant la longueur de 
celle des antennes. Crochets des tar- 
ses munis d’une petite épine. 

Gre. 16. ENCYA *. Dej. Antennes petites, de dix articles, les 
trois derniers formant la massue. Lè- 
vre inférieure courte, très-large. 

Gre 17. LEUCOrHOLIS *. Dej. Antennes de onze articles, les trois 
derniers formant une massue plus 
longue que la tige. Lèvre inférieure 
presque carrée. 

Gre. 18. ANCYLONYCHA *. Dej.Antennes de neuf articles, les trois 
derniers formant une petite massue, 
Lèvre inférieure large et un peu avan- 
cée en pointe. 

Gre. 19. ADORÈTE. Æschs. Antennes de neuf articles. Crochets 
des tarses inégaux, l’un simple, court, 
l'autre bifide gt allongé. 

Gre. 20. PACHYCÈRE. Guer. Antennes de neuf articles. Chaperon 
large et arrondi. Crochets des tarses 
égaux et bifides. 


Gre. 21. ANISOPLIA. Lep. et Antennes de neuf articles, les trois 
Serv. derniers formant la massue. Crochets 
des tarses postérieurs inermes. 


Gre. 22. poriLiA, Leach. Antennes de neuf articles. Sternum 


DES 


Gre. 23. STRIGIDIA *. De). 


Gre. 24. EUCHLORA. M. Leay 


Gre. 25. AREODA. Leach. 


INSECTES. 217 


prolongé en lame comprimée. Tarses 
courts et épais. Les crochets simples. 
Sternum un peu avancé. Chaperog 
rétréci, ou peu relevé et légèrement 
bifide. Mandibules divisées en deux 
grandes dents. 


Antennes de neuf articles. Les trois der- 


niers en massue, Sternum sans saillie. 
Chaperon large. Mandibules obtuses, 
faiblement dentées. 

Palpes ayant le dernier article grand 
ovale. Sternum prolongé en pointe. 
Antennes de dix articles. Mâchoires 
munies de fortes dents. 


Gre. 26. AMBLYTÈRE. M. Leay.Palpes à dernier article grand ovalaire. 


Gpe. 4°. ANOPLOGNATHI- 
TES. 


Genre 1. APOGONIA. Xirb. 
Gre. 2. LEGCOTHYRÉE. M. 
Leay. 
Gre. 3. BOLAX. Fisch. 


Gre 4. GENIATES. Kirby. 


Gre. 5. PLATYCOELIA *. De). 


Sternum peu avancé. Antennes de dix 
articles. Mâchoires obtuses. 
Mandibules entièrement cornées. Lè- 
vre inférieure très-large, présentant 
une avance médiane tronquée. 
Antennes de neuf articles. Crochets 
des tarses égaux et bifides. Mésoster- 
num sans saillie. 

Antennes de neuf articles Crochets de 
tarses simples et égaux. Mésosternum 
sans saillie, 


Antennes de dix articles. Tarses an- 
térieurs très-dilatés. Leurs crochets 
inégaux , l'un entier, l'autre bifide. 


Antennes de neuf articles. Tarses an- 
térieurs non dilatés. Leurs crochets 
inégaux l’un simple, l’autre bifide. 
Antennes de dix articles. Crochets 
des tarses simples, inégaux. Mésos- 
ternum prolongé en pointe obtuse. 
Pattes postérieures grêles. 


218 HISTOIRE 


Gre. 6. ANOPLOGNATHE. Leach.Antennes de dix articles. Crochets 


(Repsimus. L. M.) 
Gre 7. BRACHYSTERNE. Guer. 
Fam. 4. SCARABÉIDES. 
Groupe 1. RUTÉLITES. 
Gre Î{. PHOENOMERIS. 0pe. 
(Eupyga. Manner.) 


Gre. 2. DORYSTHETUS *. De). 


Gre. 3. COLOBOSTERNUS *. 


des tarses simples, inégaux. Mésos- 
ternum prolongé en pointe aigué. 
Pattes postérieures très-épaisses. 
Antennes de dix articles. Crochets 
des tarses simples, un peu inégaux. 
Mésosternum sans saillie. 

Mandibules entièrement cornées et 
saillantes. Mâchoires également de 
consistance cornée. 

Labre visible. Mandibules découver- 
tes à l’extrémité. 

Antennes de dix articles. Cuisses 
postérieures très-renflées. Extrémité 
du mésosternum atteignant la base des 
pattes antérieures. 

Chaperon entier. Mésosternum très- 
avancé en pointe épaisse et recour- 
bée. 

Chaperon très-large. Mésosternum à 


Blanch.(Brachysternus.Dej.)peine saillant. Ecusson triangulaire. 


Gre. 4. RUTELA. Lalr. 


Chaperon étroit, peu échancré. Mé- 
sosternum très-peu prolongé. Ecus- 
son triangulaire, médiocre. 


Gre. 5. PÉLIDNOTA. M. Leay.Chaperon arrondi. Écusson semi-cir- 


culaire. Mésosternum peu avancé. 


Gre. 6. AÉTÉROSTERNE. Dup.Chaperon circulaire. Métasternum 


Gre. 7. CHRYSOPHORA. Latr. 


Gre. 8. CHLOROTA *. De). 


très-renflé, offrant une forte pointe 
à l’insertion des pattes. 


Chaperon arrondi. Pattes postérieures 
très-renflées, avec les jambes termi- 
nées par une grosse épine crochue. 
Mésosternum très-court. Lèvre infé- 
rieure ayant deux petites dents dans 
son échancrure. 


Chaperon entier. Mésosternum assez 


—— 


DES 


INSECTES, 219 


avancé. Écusson presque semi-circu- 


laire et assez grand. 


Gre. 9. macrasris. M. Leay.Chaperon entier, Pointe sternale lon- 


gue. Écusson triangulaire très-grand. 
Mâchoires multidentées. 


Gre. 10.cHasmopra. M. Leay.Chaperon fendu. Pointe sternale lon- 


Gre. 11. oMÉnsS. Lalr. 


Gre. 12. CNémIDA. Kirby. 


Gre. 13. PARASTASIA. 
Westw.Cœlidia. (Dej.) 


gue. Écusson triangulaire très-grand . 
Mâchoires bidentées. 

Pièce axillaire visible, comme dans 
les Cétoniites. Antennes de dix arti- 
cles. 


Pièce axillaire visible. Antennes de” 
neuf articles. 

Chaperon étroit, un peu relevé, plus 
ou moins bifide. Mésosternum très- 
peu avancé. Écusson en triangle très- 
élargi, presque semi circulaire. 


Gpe. 2. CYCLOCÉPHALITES.Labre et mandibules cachés. 


Genre {. CYCLOCÉPHALA. Latr. 


Prothorax peu échancré. Tarses seule- 
ment ciliés, à crochets moyens. Corps 
oblong. 


… Gre. 2. rricnops *., Manner. Prothorax presque droit. Corps ovale. 


Gre. 3. HEXODON. Oliv. 


Groupe 3. CALOCNÉMITES. 


Genre 1. ACHLOA. Ærich. 


Gre 2. novLore. Lap. de Cast. 


Antennes à massue épaisse, de trois 
articles imbriqués. Crochets des 
tarses longs. 

Prothorax fortement échancré en 
avant. Antennes à massue petite. Tar- 
ses grands, très-épineux. Corps pres- 
que orbiculaire. 

Mandibules nn peu découvertes. Pat- 
tes postérieures très-épaisses. 
Antennes de neuf articles. Massue de 
trois, presque aussi longue que la tige. 
Chaperon arrondi, légèrement relevé. 
Les articles des tarses presque égaux 
entre eux. 

Antennes de neuf articles. La massue 


220 HISTOIRE 


Gre. 3. ELAPHOCÉRA. Géné. 


Gre. 4. PAcHYPE. Latr. 


Gre 5. GALOCNÉMIS. 
Lap. de Cast. 


Gre. 6. COPTORHINE. H0pe. 


Groupe 4°. SCARABÉITES. 


Gre 1°". HÉTÉRONYCHUS*. De). 


Gre. 2. DASYGNATHE. M. L. 


Gre. 3. PENTODON. Kirby. 


Gre. 4. SCARABÉE. Lin. 


Gre. 5. AGACÉPHALA. L@t. 


de trois, et assez petite. Chaperon 
arrondi. Le dernier article des tarses 
aussi long que les quatre précédents 
réunis. 

Antennes de dix articles. Massue de 
sept. Front incliné. Chaperon un peu 
relevé. 


Antennes de huit articles dans les 
mâles , dont les cinq derniers formant 
la massue. Femelles aptères. Chape- 
ron un peu incliné et creusé. 


Antennes de huit articles. La massue 
de trois. Chaperon incliné. La tête 
comme tronquée. 

Antennes de dix articles. La massue 
de trois. Tête profondément échan- 
crée. 

Labre caché. Mandibules découver- 
tes. Tête et corselet souvent cornus, 
au moins dans les mâles. Pattes pos- 
térieures sans renflement. 

Lèvre inférieure allongée, un peu 
voûtée, sans échancrure à l’extré- 
mité. Mâchoires dentées. 


Lèvre inférieure, amincie à son ex- 
trémité, légèrement fendue avec les 
angles pointus. Mâchoires dépourvues 
de dents. 


Lèvre inférieure tronquée. Mâchoires 
dentées. 

Lèvre inférieure conique, très-ciliée , 
surtout à l'extrémité. Mâchoires den- 
tées. Tarses inermes. 

Lèvre inférieure conique , très-ciliée. 
Mâchoires dépourvues de dents. Pat- 
tes antérieures beaucoup plus longues 
que les autres dans les mâles. 


DES INSECTES, 221 


Gre. 6. ORYCTES. {{liq. 


Lèvre inférieure conique, ciliée, ob- 
tuse à l'extrémité. Antennes à mas- 
sue petite. Mâchoires dépourvues de 
dents. 


Gre. 7.orxcromonpne. Guer.Lèvre inférieure petite, conique. An- 


Gre. 8. TRIONYCHE *. De). 


Gre. 9. ACÈRE *. Dej. 


Gre. 10. PHILEURE. Latr. 


tennes à massue plus longue que la 
tige. L'un des crochets des larses 
àentés. 
Lèvre inférieure extrêmement large, 
presque orbiculaire. Antennes à pre- 
mier article dilaté à l’angle interne. 


Lèvre inférieure à bords latéraux 
droits et terminée en pointe tronquée 
et creusée au milieu. Dernier article 
des palpes maxillaires très-grand, 
renflé graduellement vers l'extrémité. 
Lèvre inférieure à bords parallèles, 
voûtée au milieu et un peu échancrée 
à l'extrémité. 


Gre. 11. oRpanus. M. Leay. Lèvre inférieure plane, arrondie à 


Gre. 12. ÆciniuM *. De). 


Fam. 5. GÉOTRUPIDES. 


Groupe. 1. ATHYRÉITES. 


Gre. 1. ELEPHASTOME. 
M. Leay. 


l'extrémité. Mâchoires dépourvues de 
dents. 

Lèvre inférieure plane, arrondie à 
l'extrémité. Mâchoires dentées. 


Antennes souvent de onze articles. 
Languette avancée. Mandibules et mà- 
choires de consistance cornée, mais 
peu solide. 


Second article des antennes plus long 
que le suivant. Menton sans échan- 
crure. 


Chaperon dilaté de chaque coté et 
prolongé au milieu en une longue 
lame fourchue à l’extrémité. Palpes 
maxillaires très-longs. 


Gre. 2. ATUYRÉE. M. Leay. Mandibulesbidentées. Antennes ayant 


leurs trois derniers articles en massue 


222 HISTOIRE 


Gre. 3. BOLBOCÉRAS. Air 0Y. 


Gre. 4. OCHODÉE. Latr. 


sphérique, très-grosse. Chaperon sans 
prolongement. 

Antennes de onze articles à massue 
très-grande. Mandibules inégales, l’une 
simple , l’autre bidentée à l'extrémité. 
Antennes de dix articles, les trois der- 
niers formant une massue globu- 


leûse. Mandibules inégales, l’une sim- 


ple, l’autre bidentée. 


Gre. 5. uyBOSORE. Mac. Leay.Antennes de onze articles, avec les 


Gre. 6. GÉOBIE. Brull. 


Groupe. 2. GÉOTRUPITES. 


Gre. 1. GÉOTRUPES. Latr. 


Gre, 2. LÉTHRUS. Fabr. 


Groupe. 3. TROGITES. 


Genre 1. TROox. Fabr. 


trois derniers formant une massue 
arrondie. Mandibules terminées en 
pointe recourbée. 

Antennes de dix articles. Mandibules 
dentées. 

Second article des antennes plus 
court que le suivant. Menton échan- 
cré. | 

Les trois derniers articles des anten- 
nes en massue feuilletée. 


La massue des antennes en cône ren- 1 


versé, à articles emboités les uns 
dans les autres. 

Lèvre inférieure cachée, peu distincte, 
point échancrée. Antennes de dix ar- 
ticles. 


Pattes fortes , point comprimées. 


Gre.2.AcANTHOCÈRE M. Leay .Pattes larges, très-comprimées. 


Groupe. 4. ÆGIALITES. 


Genre 1. ÆGrALIA. Lalr. 


Fam. 6. EUCHIRIDES. 


Lèvre inférieure bifide, Antennes de 
neuf articles. 


Jambes postérieures terminées par 
deux fortes pointes. 


Lèvres supérieure et inférieure bien 
développées. Mandibules très-courtes, 
dépourvues de pointes. Mâchoires 
surmontées d'une longue brosse. Pat- 


DES 


Gre. 1. EUcHIRE. Kirby. 


Gre. 2. PROPOMACRE. Neum. 


Fam. 7. COPRIDÈS. 


Gpe. 1. APHODIITES. 


Genre 1. «PRODIE. Z/ig. 


Gre. 2. PSAMMODIE. Gyll. 


Gre. 3. OXYOME. Eschs. 
Groupe 2. ONITITES. 


Genre 1. EURYSTERNE. Dalm. 


Gre. 2. ONITICELLE. Lalr. 
Gre. 5. oxiTIS. Fab. 


Gpe. 2 COPRITES 


INSECFES. 223 


tes antérieures extrêmement longues 
dans les mâles. 


Jambes antérieures des mâles muti- 
ques extérieurement. Galette des 
mâchoires fortement quadridentée. 


Jambes antérieures des mâles dentées 
extérieurement, Galette des mâchoires 
faiblement tridentée. 

Antennes de neuf articles , rarement 
de huit. Labre et mandibules cachés 
entièrement, membraneux. 


Pattes insérées à égale distance les unes 
des autres. Écusson très - distinct. 
Chaperon entier. Palpes filiformes. 
Machoires sans lobe corné au côté in- 
terne. 

Chaperon entier. Palpes ayant leur 
dernier article plus épais. Mâchoires 
ayant leur lobe interne corné et di- 
visé en deux dents. 

Chaperon échancré. 

Écusson visible. Pattes postérieures 
courtes, épaisses. Les intermédiaires 
très-écartées à leur base. Tête sou- 
vent tuberculée. 

Corps parallèle applati. Antennes de 
ueuf articles, à massue infundibuli- 
forme. 


Antennes de neuf articles à massue 
feuilletée. 


Antennes de 9 articles à massue infun- 
dibuliforme. Corps massif, ramassé. 
Écusson caché. Pattes postérieures 
courtes, épaisses. Les intermédiaires 
très-écartées à leur base. Tête ordinai- 
rement cornue. 


224 HISTOIRE 


Gre. {. ONTHOPHAGE. Latr. 


Gre. 2. copris. Geoff. 


Gre. 3. PHANÉE. M. Leay. 


Gre. 4. ÉNICOTARSE. Cast. 


Gre. 5. CHÆRIDIE. Lep. el 
Serv. 


Gpe. 3. ATEUCHITES. 


Genre 1. copRoBAs *. De). 

Gre. 2. CANTHON. Hoffm. 

Gre. 3. SCATONOME. Erichs. 

Gre. 4. ÉPILISSE *. De). 

Gre. 5. ayBoma. Lep. el 
Serv. 


Gre. 7. SISYPHE. Lalr. 


Gre. 8. eyMNOPLEURE. JElig. 


Antennes à massue feuilletée. Tarses 
pourvus de petits crochets. 


‘Tête arrondie en avant. Les trois der- 
niers articles des antennes en massue 
allongée. Tarses munis de crochets. 


Antennes à massue infundibuliforme. 
Tarses sans crochets. 


Antennes à massue infundibuliforme. 
Tarses postérieurs et intermédiaires à 
articles élargis dépourvus de crochets. 


Antennes ayant leurs trois derniers 
articles en massue épaisse. Chaperon 
échancré et bidenté. Tarses munis de 
crochets. 


Écusson caché. Pattes postérieures al- 
longées, peu ou point renflées. Tète 
mutique dans les deux sexes. Pattes 
intermédiaires écartées à leur base. 
Chaperon très-large à peine échancré. 
Corps très-convexe. 


Chaperon bidenté. Tarses antérieurs 
plus petits que les autres. 


Chaperon échancré. Tarses antérieurs 
plus petits que les autres. 


Chaperon bidenté. Pattes antérieures 
pourvues de tarses très-petits, les jam- 
bes postérieures élargies à lextremité. 
Élytres sinuées latéralement. Pattes 
très-longues. Tarses antérieurs très- 
petils. 

Antennes seulement de huit articles. 
Pattes très longues, surtout les posté- 
rieures. 

Corps déprimé. Chaperon bidenté. Ély - 
tres échancrées derrière les angles hu- 
méraux. Antennes de neuf articles. 


» 


DES INSECTES. 225 


Gre. 9. mecarnopa. Esch.  Chaperon quadrilobé. Tarses anté- 
rieurs très-petils. 

Gre. 10. areucuus. Weber. Corps déprimé. Chaperon à six dents. 
Tarses antérieurs nuls. Antennes de 
neuf articles, Élytres sans échancrure. 


Gre. 11. PAcuysOoME. M. Leay. Chaperon bilobé, offrant quatre den- 
telures. Sternum sans saillie. Un seul 
appendice aux jambes intermédiaires. 


Gre. 12. cicEzLIUM. Lalr. Paltes antérieures dépourvues de 
tarses. Ceux des autres jambes munis 
de crochets ; les jambes intermédiaires 
offrant deux épines. 


Gre.13.mNemaTIuM. M. Leay. Pattes antérieures dépourvues de tar- 
ses. Les jambes intermédiaires ayant 
une seule épine. Chaperon à six dents. 

Gre. 14. axomiopsis. Wes{w. Pattes antérieures dépourvues de tar- 

(Eucranium Dei.) ses; ceux des autres sans crochets, 
Deux appendices aux jambes intermé- 
diaires spatuliformes. 

Gre. 15.cLyPHiDERuSs, Wes{w.Pattes intérieures dépourvues de tar- 

ses, ceux des autres sans crochets. 
Deux appendices aux jambes inter- 
médiaires spiniformes. 

Gre. 16. MENroPHILE Cast. Toutes les pattes munies d’un tarse. 
Corselet échancré de chaque côté pos- 
térieurement. Chaperon très-large of- 
frant deux fortes dents. 

Gre. 17. copræ@cus. Reiche. Toutes les pattes munies d’un tarse. 
Corselet arrondi sans échancrure. Cha- 
peron très-large offrant deux grandes 
dents. 

Fam. 8, PASSALIDES , Antennes arquées. Labre grand, dé- 
couvert. Prothorax séparé du reste du 
corps par un pédicule assez long. 

Gpe 1. CHIRONITES. Jambes antérieures digitées. Corps cy- 

lindrique. 
Genre {. cHIRON. M. Leay. 


226 HISTOIRE 


Groupe 2. PASSALITES. 


Gre. 1. PASSALE. Fabr. 
Fam. 9. LUCANIDES. 


Groupe 1. ÆSALITES. 


Gre. 1. ÆSALE. Fabr. 

Gre. 2. CODOCERA. Eschs. 
Groupe 2. SYNDÉSITES. 

Gre. 1. SINODENDRON. Fabr. 

Gre. 2. PSILODON. Perry. 

Gre. 3. SyNDÈSE. M. Leay. 


Gre. 4. NIGIDIE. M. Lea. 


Gre. 5. XIPHODONTE. Wes{w. 
(Cephazx. Lap. de Cast). 


Gre. 6. riGuLus. M. Leay. 
Groupe 3. LUCANITES. 


Gre. 1. LUCANE. Scopoli. 


Pattes fortes, les antérieures dentées. 
Corps très-aplati. 


Antennes assez longues, toujours de 
dix articles, terminées par des articles 
en feuillets disposés perpendiculaire- 
ment à la tige. 

Corps presque orbiculaire. Métaster- 
num avancé entre les pattes intermé- 
diaires. 

Antennes à massue lamellée de trois 
articles. 

Antennes à massue de quatre articles. 
Antennés plus courtes que le corselet. 
Corps cylindrique. Languette très-pe- 
tite. Métasternum sans saillie. 
Jambes antérieures dentées. Antennes 
à massue de trois articles. 


Cuisses antérieures très - grandes. 
Jambes irrégulièrement dentées. 

Les sept derniers articles des antennes 
formant une massue lamellée. 


Yeux divisés par les bords de la tête. 
“fandibules relevées en pointe de cha- 
que côté. Massue des antennes de 
trois articles. | 

Yeux semi-divisés par les bords de 
la tête. Massue des antennes de trois 
articles. 

Yeux divisés par les bords de la tête. 
Tête carrée. Mandibules sans pointe. 


Antennes plus longues que le corselet 
Corps plus ou moins aplati. 

Massue des antennes formée par les 
quatre derniers articles. Mandibules 
très-grandes dans les mâles. Galette 
des mâchoires très-grêle. 





DES INSECTES. 227 


Gre. 2, WÉXAPUYLLE. Mul- 
sant. 
Gre. 3. PLATYCERE. GYUl. 


Gre.4.cérucHUs. Mac-Leay. 


Groupe 4. LAMPRIMITES. 


Gre. 1. CHIASOGNATHE. 
Steph. 


Gre. 2. SPHOENOGNATHE. 
Buquet. 


Gre. 2. PHOLIDOTE. Mac. 
Leay. 
Gre. 4. LamPprima. Lalr. 


Gre. 5. RHYSSONOTE. Mac. 
Leay. 


La première famille de 


Massue des antennes formée par les 
six derniers articles. 

Massue des antennes formée par les 
quatre derniers articles. Galette des 
mâchoires courte. Prosternum for- 
mant une lame saillante entre les 
pattes. 


Massue des antennes formée par les 
trois derniers articles. Prosternmm 
plus étroit. 


Antennes plus courtes que le corselet. 
Languette bilobée très-saillante. 
Mandibules très-grandes dans les mâ- 
les, un peu recourbées inférieure- 
ment et munies en dessous d’un 
prolongement aigu. Massue dés an- 
tennes de six articles. 
Mandibules plus longues que la tête 
chez les mâles, courtes dans les fe- 
melles, dentées en scie au côté interne; 
les six derniers articles des antennes 
formant une massue allongée, pec- 
tinée. 
Mandibules des mâles, très-longues, 
arquées et dentées en scie au côté in- 
terne. Massue des antennes formée 
par les trois derniers articles. 
Mandibules plus longues que la tête 
en forme de lames verticales, angu- 
leuses et velues intérieurement. Jam- 
bes antérieures élargies offrant quel- 
quefois une palette chez les mâles. 
Mandibules en forme de lames un peu 
anguleuses et dentées. Jambes anté- 
rieures grêles sans palette. 


la grande tribu des Scarabéiens 


estcelle des CÉronrines, l'une des plus remarquables parmi 


228 HISTOIRE 


tous les Coléoptères pour la beauté des insectes qui la 
composent. Les uns ont des couleurs métalliques des plus 
brillantes , les autres ont des nuances variées et veloutées. 
Les larves de ces Coléoptères vivent en général dans les 
bois pourris ; les insectes parfaits fréquentent les fleurs 
pendant la plus grande ardeur du soleil. Ils paraissent se 
nourrir exclusivement de leurs pétales; ce qui explique 
l’état membraneux ou presque rudimentique de leurs 
mandibules qui n’ont à triturer aucun corps dur. Les Cé- 
toniides sont nombreuses en espèces; déjà l’on en a décrit 
plus de six cents espèces. La quantité des genres créés 
dans ces derniers temps pour recevoir toutes ces espèces 
esttrès-considérable !, Nous nous sommes contentés dans 
notre tableau d’énumérer ceux qui reposent sur des ca- 
ractères tranchés, tandis que nous reléguons dans la caté- 
gorie des sous-genres, ou des divisions de genres, tous 
ceux qui ne reposent que sur de trop faibles caractères. 

On admet généralement deux groupes principaux dans 
la famille des Cétoniides : ce sont les CÉTon1ITES et les 
Tricantes. Les premiers sont les plus nombreux ; on les 
reconnaît surtout à la présence d’une pièce axillaire très- 
apparente derrière les angles postérieurs du corselet. 

Le genre Cétoine {Cetonia) est le type du groupe; il 
renferme une longue série d'espèces, parmi lesquelles il 
existe beaucoup de sous-genres, difficiles à limiter à cause 
du peu d'importance de leurs caractères. 

Nous rattachons même aux vraies Cétoines les Schizor- 
hines , qui se reconnaissent à leur chaperon bilobé et les 
Diplognathes dont les mächoires sont un peu plus forte- 
ment dentées que dans la plupart des autres Cétoines. La 


1 Voy. Burmeister Handbuch der Entomologie, t 3. 





DES INSECTES. 229 


prise en considération de quelques autres modifications 
dans divers organes a motivé, pour les entomologistes, de 
nouvelles divisions dont la valeur est plus que médiocre. 

Parmi les Cétoines nous citerons en première ligne la 
Cétoine dorée ( Cetonia aurala, pl. 7, fig. 1.) C'estletypedu 
genre; c’est aussi l'espèce la plus commune dans toute 
l'Europe, même dans l’Asie mineure et le nord de l'Afrique. 

Pendant les mois de mai et de juin de chaque année 
nous voyons cet insecte qui est d’une belle couleur vert-do- 
rée avec de petites lignes irrégulières, transversales et blan- 
châtres sur les élytres, fréquentant les fleurs de Pivoine et 
surtout les roses. 

La larve de cette Cétoine (pl. 7, fig. 2) ressemble beau- 
coup à celle des Hannetons, mais les antennes et les pat- 
tes sont plus courtes; la tête est plus petite et le dernier 
anneau du corps supporte une petite pointe. On trouve ces 
larves dans la terre souvent dans les fourmilières ; nous 
en avons rencontré également, dans de vieux arbres, où 
elles s'étaient logées dans des cavités formées auparavant 
par d’autres larves appartenant ordinairement à des Ce- 
rambyciens. | 

Quand ces larves ont acquis tout leur développement, 
elles se construisent une coque parfaitement ovalaire ( pl. 
7, fig. 3.) dans laquelle elles subissent leur transforma- 
tion en nymphe. 

Cette coque est composée de parcelles des détritus, qui 
entourent la larve et d’un peu de matière soyeuse et ag- 
glutinante qu'elle a la propriété de sécréter. 

Plusieurs entomologistes ont découvert la larve de la 

. Cétoine dorée dans des fourmilières ; mais ce qui est plus 
singulier, c’est que la larve de la Cétoine fastueuse ( C. 
fastuosa, Fabr.) la plus magnifique espèce de France, 


20 


250 HISTOIRE 


selon des observations recueillies par M. Ratzeburg , se 
trouve dans les nids d’Abeilles sauvages. 

Nous avons vu la coque de cette Cétoine; elle est plus 
grosse que celle de la C. dorée; mais du reste elle est tout 
à fait analogue. On trouve encore en France plusieurs Cé- 
toines, entreautres deux espèces très-communes dans toute 
l'Europe, la Cétoine piquetée (€. stictica) noire, pointillée 
de blane, et la Cétoine hérissée (C. hirta), couverte de longs 
poils blancsou jaunâtres. Ces espèces sont rangées main- 
tenant par quelques auteurs dans des sous-genres parti- 
culiers. La dernière a des mâchoires dentées ; elle se jette 
sur beaucoup de fleurs ; mais on dit qu’elle recherche beau | 
coup celles des abricotiers. 

On assure que des Cétoines du cap de Bonne-Espérance 
fréquentent les bouses de vaches desséchées (C. pubes- 
cens et carnifex (s-g. Diplognatha), de même que les 
Rhyziphlées et Rhinocætes (C.cornuta, Fabr.) ; ce fait est 
d'autant plus singulier qu’il est contraire aux habitudes M 
de la plupart des espèces de cette famille. Nous n’avons 
rien à dire de particulier sur une longue série de genres 
appartenant à la famille des Cétoniides. 

On connaît une seule espèce de Madagascar du genre 
Pogonotarse ( Pogonotarsus) , remarquable par ses jam- 
bes comprimées et les longs poils de ses tarsces. 

Les Genres Érirhipes, Chilolobes, Amphistoros reposent 
sur quelques Cétoniitesexotiques ; les Amphistoros connus 
habitent tous la côte occidentale d'Afrique. 

Les Hétérorhines ( Heterorhina \ sont de jolis Cétonii- 
tes dont l'éclat des couleurs est admirable ; la plupart pro- 
viennent des Indes orientales. 

Les Plésiorhines et les Rhomborhines habitent les ré- 
gions chaudes de l'Afrique et de l'Asie. Les Bothrorhines, 





DES INSECTES. 231 


très-remarquables par la conformation de la tête des mâ- 
les, vivent dans l’île de Madagascar. 

Les Hypsélogénies sont de l'Afrique australe. 

La seule espèce connue du genre Narycie, fort singu- 
lière par sa tête, qui porte chez le mâle de grosses cornes 
_ parallèles, provient des Indes orientales. 

Le Dicranocéphale est un insecte dont la tête est confor- 
mée à peu près de la même manière et qui a des tarses im - 
mensément longs, surtout les antérieurs; il habite le Népaul. 

Les Myctéristes ont été trouvés aux îles Philippines et 
‘à Java. (ML. rhynophyllus, Wiedm. } 

Les Dicranorhines, Mécynorhines et Goliaths sont les 
plus splendides insectes que l'on puisse voir ; tous ont un : 
tête qui porte chez les mâles des cornes plus ou moins sin- 
gulières, mais généralement bifides, soit dés la base, soit à 
l'extrémité. Tous ces Cétoniites habitent la côte occiden- 
tale d'Afrique. 

Le type du premier de ces genres, le D. brillant (D. 
micans ) insecte du Sénégal, est d’un beau vertd’éméraude 
éclatant. Les vrais Goliaths, dont la longeur atteint de 
quatre à six pouces, comptent parmi les géants dans toute 
_la classe des insectes. Leurs couleurs sont généralement 
d’un blanc ou d’un jaune mat avec des bandes ou des ta- 
ches d’un noir velouté. On les trouve au cap Palmas, à la 
Côte-d'or, à la Côte-des-graines, dans les îles de Fernan- 
do-po, du Prince, etc. 

Les Gymnétis, bien reconnaissables à leur corselet qui 
recouvre l’écusson, sont presque tous Américains; ils se 
tiennent ordinairement sur les feuilles des arbres. 

Les Agestrates, Lomaptères, Macronotes se rencontrent 
dans le sud de l'Asie et dans les archipels du Grand- 
Océan Pacifique. 


232 HISTOIRE 


Les Micropeltes et les Doryscèles proviennent de Ma- 
dagascar ainsi que les Stenotarsia qui par leur aspect 
général ressemblent à certains Trichies. 

Les Macromas, Crémastochiles , Genuchus, Scaptobies 
ont tous des mâchoires dentées ; la plupart vivent en Afri- 
que; quelques-uns en Asie et en A mérique. 

Les TricariTEs constituent le deuxième groupe de la 
famille des Cétoniides. Quoique bien moins nombreux en 
espèces que le précédent, les Trichiites sont répandus 


dans toutes les régions du monde. Le genre Valge, (Val- . 


gus hemipterus, Scriba), a pour type uneespèce commune 
en Europe; elle est noirâtre et longue seulement de deux 
à trois lignes. 

La femelle porte une longue tarière parfaitementdroïite ; 
ce qui lui permet de déposer ses œufs dans des bois fen- 
dillés. Cet insecte se trouve fréquemment à terre pendant 
la belle saison ; il marche avec difficulté; sa larve se trouve 
dans l’intérieur de divers arbres. 

Les vraies Trichies (Trichius) ne sont pas rares. On 
trouve abondamment chez nous la Trichie à bandes (7. 
fasciatus, Fabr.) (pl. 7, fig. 4), qui est noire et couverte d’un 
duvet cendré, avec les élytres jaunes, ornées de trois ban- 
des transversales noires, interrompues à la suture. Ce 
Coléoptère se trouve en masse sur les roses de tous nos 

‘jardins, pendant les mois de juin et de juillet. 

Sa larve (pl. 7, fig. 5) ressemble beaucoup à celle de la 
Cétoine dorée. Nous devons à une personne attachée au 
Muséum d'histoire naturelle de Paris, M. D. Boulard, une 
observation intéressante sur les habitudes de cette Trichie 
dont la larve vit dans le bois. Un petit pont en bois était 


construit depuis long temps dansle jardin d’une campagne, 


située à quelques lieues de Paris. Le bois de ce pont pa- 


. 


DES INSECTES. 233 


raissait extérieurement dans un parfait état de conserva- 
tion. Rien au dehors n'aurait pu faire craindre le brisement 
des poutres de chêne. Cependant, plusieurs d’entre elles 
vinrent à se rompre ; M. Boulard ne fut pas peu surpris de 
voir ce bois creusé jusqu’à la superficie, où il n'existait 
plus qu’une feuille de bois extrêmement mince. Tout l'in- 
térieur de ce bois, disons-nous, était labouré en tous sens, 
(pl. 7, fig. 7), et les auteurs de ce dégât se trouvaient en- 
core aux differentes périodes de leur existence. 

C'était la Trichie à bandes, à l’état de larve, de nym- 
phe (pl. 7, üg. 6) et d’insecte parfait. 

Nous connaissons une seule espèce du genre Chromop- 
tilie ; elle est de Madagascar et se fait remarquer par les 
longs poils qui garnissent ses pattes postérieures. Les Agé- 
nies ,Stripsifers, Platygénies sont des insectes del’ Afrique 
australe et occidentale. Les derniers ont un corps extré- 
mement aplati ; ils habitent le Congo. Le type du genre a 
été appelée la Platygénie du Zaïre , (Platygenia zairica ). 

Les Gnorimes se reduisent à quelques espèces euro- 
péennes. Le type du genre, le Gnorime noble ( G. nobilis), 
d’un beau vert, avec quelques points blancs, se trouve 
assez fréquemment dans notre pays. 

Sa larve, décrite par Rœsel et très-semblable à celle de 
la Trichie à bandes, vit dans les bois pourris de divers ar- 
bres. 

On connaît quatre espèces du genre Eremita ; l’une est 
d'Europe, les autres sont de l'Amérique boréale. L'Osmo- 
derme hermite, (0. eremila), gros insecte d’un brun lie de 
vin se trouve dans une grande partie de l’Europe. Il paraît 
qu'autrefois il était commun aux environs de Paris; mais 
aujourd'hui il ne se trouve guère plus près que Fontaine- 
bleau. Cependant il y a quelques années un de nos amis 


0 


234 HISTOIRE 


en trouva un à Villiers-le-Bel. Sa larve, au rapport de 
M. Ratzeburg, a été trouvée en grande quantité, pendant 
l'été, dans les fruits pourris du hêtre. 

Les Yneas sont de beaux insectes de l'Amérique dont 
les mâles ont une tête bicornue. Ils volent pendant le jour 
autour des grands arbres, sur lesquels ils vivent. 

La seconde famille de la tribu des Scarabéiens, celle 
des AMPHICOMIDES, est divisée en trois groupes, les 
ICHNOSTOMITES, les PACHYCNÉMITES et les AMPHICOMI- 
Tes. Les premiers sont des insectes de l'Afrique méri- 
dionale qui constituent principalement le genre Ichnes- 
toma. Ils sont remarquables par la forme de leur tête, 
qui est très-prolongée et sinuée à l’extrémité au moins 
dans les mâles; car le corps des femelles est gros et 
massif. Plusieurs auteurs les ont placés parmi les Céto- 
uiites ; mais il est positif que leurs affinités sont beaucoup 
plus grandes avec les genres du groupe suivant. 

Les PAcHYcNÉMITES sont en général assez petits cu 
de moyenne taille. Ils sont propres à l’ancien continent, et 
le plus grand nombre d’entre eux habitent l'Afrique aus- 
trale. Les principaux genres qui se rattachent à ce groupe 
sont les £nisonyx. Tous ceux connus ont été recueillis 
au cap de Bonne-Espérance ; on les rencontre assez abon- 
damment sur les fleurs; ils volent avec agilité; leur corps 
est un peu déprimé et très-velu. 

Les Pachyenèmes, les Lépitrix, les Eriesthis habi- 
tent la même région. Les premiers ont les pattes posté- 
rieures très-renflées. 

Les Cratoscelis et les Lichnies habitent la côte du 
Chili; les premiers ont un corps noir ou bleuâtre, velu, 
très-ramassé. Les seconds, qui sont beaucoup plus petits, 
sont très-remarquables par leur labre avancé, leur tête 


DES INSECTES. 235 


élargie, leurs antennes, dont la massue est très-grande 
dans les mâles. 

Les AMPHICOMITES sont communs dans l'Europe mé- 
ridionale et en Orient : cependant rien n’est encore connu 
sur leurs métamorphoses. On les trouve quelquefois en 
grande quantité sur diverses fleurs ; dans certaines loca- 
lités ils abondent même pendant tout le printemps. 

Legenre Amphicoma est le principal du groupe. On en 
connaît actuellement une vingtaine d'espèces que l'on 
rencontre dans la Grèce et dans toute l'Asie mineure. 
Toutes les Amphicomes ont des couleurs vives et variées, 
et leur corps est couvert de longs poils, principalement 
leur corselet; ce qui offre l'aspect d’une sorte de cheve- 
lure. De là le nom d’Amphicome donné à ces insectes 
pour indiquer cette particularité. 

Le Psilodema melis (P,melis, Fab.), dont le corps est al- 
longé, de couleur cuivreuse ayec le corselet garni de poils 
jaunes et les élytres bleuâtres revètues d’une pubescence 
cendrée, est extrêmement commun dans toute la Barbarie = 
c'est-aussi le type du genre. 

On connaît seulement deux espèces du genre Anthipna ; 
elles se trouvent en Italie. 

L'Anthipna de Carcel (Anthipna Carcelii, Lap.) est un 
insecte d’un beau vert à reflet cuivreux. 

Les Glaphyres se rapprochent beaucoup des Amphico- 
mes : cependant les cuisses postérieures très-renflées , sur- 
tout dans les mâles, leur donnent un aspect particulier. Les 
Glaphyres sont généralement d’une couleur métallique 
bleue ou verte. Le GI. dela serratule (G/.serratulw, Lat.) 
est commun en Barbarie. 

Notre troisième famille de la tribu des Scarabéiens, les 
MÉLoLonraives, est l'une des plus nombreuses et des 





236 HISTOIRE 


plus hétérogènes ; on peut la diviser en quatre groupes. Le 
premier est celui des HoPLIITES. 

Leprincipal genre du groupeest celuides Hoplies ; la plu- 
part son répandues dans le midi de l’Europe. Les Hoplies 
ont des couleurs vives, dues à la présence de petites 
écailles que l’on pourrait comparer à eelles des ailes des 
papillons. 

Nous devons citer comme type du genre, l’Hoplie fari- 
neuse (7. farinosa, Fab.) très-commune dans toute la 
France méridionale et s'étendant vers le nord jusqu'aux 
environs d'Orléans ; elle est entièrement couverte en dessus 
de petites écailles d’un beau bleu d’azur et en dessous 
d’une belle couleur argentée. Le mâle seul est si brillant; 
la femelle est brunâtre et beaucoup plus rare. 

Cet insecte comme tous ceux du même genre fréquente 
les fleurs. 

C'est vers le mois de juin qu'on rencontre les Hoplies. 

On n’a encore signalé qu’une seule espèce d'Hypéris 
(4. Eversmanni, Fald.) provenant de la Sibérie. 

Les Décamères ne diffèrent absolument des Hoplies 
que par leurs antennes. Le type du genre est la (D. pul- 
verulenta, Fabr.; argentea, Oliv.), qui est assez com- 
mune dans plusieurs parties de la France. 

Les Hoploscélis sont remarquables par leurs pattes 
postérieures extrêmement épaisses et par la présence 
d’une pièce axillaire visible aux angles huméraux des 
élytres. Nous en connaissons aef& espèces du cap de 
Bonne -Espérance x. 

Les Monochèles différent très-peu des Hoplies; on les 
trouve dans l'Afrique méridionale. 

Il en est de même chez les Dichêles et les Chasines. 


' Sc.crassipes, Oliv., elc. 





DES INSECTES, 237 


Ces insectes sont un peu plus petits que les précédents ; 
mais tous en général paraissent abondants dans l'Afrique 
méridionale. 

Les autres espèces d’'Hopliites propres à l’Europe cons- 
tituent un genre particulier que l'on désigne sous le 
nom de Chasmatoptère. Ces Melolonthides sont velus 
comme tous les insectes du même groupe. On les rencon- 
tre dans l’Europeméridionale, principalement en Espagne. 

Le second groupe des Mélolonthides est celui des 
OmaALoPLuiTes; il diffère peu du suivant; mais cepen- 
dant la petitesse des mandibules et l'avortement presque 
total du labre permet de l'en distinguer. 

Les Lepisies proviennent de l’Afrique australe et res- 
semblent beaucoup à nos Hoplies.(L. rupicola,Fabr.) 

Les Dicranies et les Monocranies sont des coléoptères 
du Brésil très-lisses et brillants, généralement de couleur 
noire ou brun-rougeâtre. 

Les Dasyes et les Isonyques (/sonychus) sont des insec- 
tes du Brésil d'assez pétite taille. 

Les Céraspis habitent le même pays. 

Aucune observation n’a encore été faite sur la vie de ces 
Mélolonthides. 

Le Hyménoplies sont de petits coléoptères de l'Europe 
méridionale, à élytres sillonnées. Le type du genre (H. 
chevrolalii, Muls.) se trouve assez communément aux 
environs de Lyon. 

Les Sériques {Serica) sont répandues en Europe et dans 
quelques autres régions. Ces insectes sont d’assez petite 
taille, offrant ordinairement des reflets changeants : on 
les trouve sur les végétaux ; ils sont agiles et volent avec 
une grande facilité. 

Le type du genre est la Sérique brune (S. brunnea), qui 


238 HISTOIRE 


habite toute la France; on a trouvé sa larve dans de la 
mousse au pied des pins. 

Les Omaloplies ayant pour type l'O. soyeuse (0. Aolo- 
sericea, Scop.) et les Brachyphylles, (type B. ruricola, 
Fabr.) sont très-voisins des Sériques. 

Les Triodontes de Mulsant ne forment pour nous 
qu'une division dans le genre Omaloplia. 

Le genre Trochale (Trochalus) renferme des espèces 
exotiques, la plupart africaines, dont le corps esi convexe 
et-presque rond comme une boule. 

Les genres Listronyx et Séricoïdes ne renferment ac- 
tuellement l’un et l’autre qu’une seule espèce de Magellan. 

Les Biphyllocères, les Liparètres et les Macrotops sont 
de petits Omalopliites de l’Australie. Ilen est de même 
des Diphucéphales : ceux-ci sont de jolis insectes, ordinai- 
rement de couleur verte métallique, avec des ponctuations 
plus ou moins fortes. 

On a décrit une douzaine d’espèces de ce genre. 

Les Macrodactyles se reconnaissent bien facilement a 
leur corps long et étroit, et à leurs longues pattes posté- 
rieures. Tous habitent l'Amérique ; ils volent avec agilité 
et se posent sur les fleurs. 

Les Ancistrosomes ont une taille supérieure à celle des 
autres espèces appartenant au groupe des Omalopliites ; 
elle égale au moins celle de notre Hanneton commun. 
On n’en connaissait jusqu'à présent qu’une seule espèce du 
Pérou, où elle vit sur des mimosas; mais on vient d’en dé- 
couvrir une nouvelle espèce dans l’ouest de la Colombie (1). 

Le Groupe des MÉLOLONTHITES a pour genre-type le 
genre Hanneton (Melolontha, Lin.). On y rattache plusieurs 
espèces ; mais la plus commune dans une grande partie 


(1) Voy. Guérin, Rev. Zool. soc. cuv. 


4ù 
M 





DES INSECTES, 239 


de l’Europe est le Hanneton commun (Welolontha vulqa- 
ris, Lin.), insecte bien connu de tout le monde, trop connu 
des cultivateurs. On sait que, dans certaines années, cette 
espèce se trouve par myriades, et dévore les feuilles de 
beaucoup d'arbres, principalement celles des ormes. Nous 
voyons alors les enfants s’emparer de ces insectes pour 
servir à leurs jeux ; c’est un usage qui parait très-répandu 
depuis des siècles. ) 

L'habitude de martyriser les Hannetons, en leur mettant 
un fil à la patte, date d'une époque reculée; car Aristo- 
phane nous apprend que ce divertissement n’était pas in- 

connu des enfants de la Grèce. Il est à peu près certain 
aussi que par le nom de Mélolonthe les anciens désignaient 
aussi les insectes qui portent aujourd'hui ce nom dans la 
science. 

Les Hannetons peuvent être considérés comme un véri- 
table fléau, quandilssont à l’état d’insecte parfait ; mais c’est 
peu de chose que les dégâts qu’ils occasionnent alors, 
comparativement à ceux qui sont causés par sa larve, 
désignée par tous les cultivateurs souslenom de Ver blanc. 

Quand la saison est chaude, dès la fin d'avril on voit 
-paraître les Hannetons ; mais toujours c’est en mai qu'ils se 
montrent en grande quantité; on les trouve jusqu’en juin. 
Ils se tiennent pendant tout le jour sur les feuilles des ar- 
bres ; et, bien qu'ils semblent rechercher davantage l'orme 
dans notre pays, ils rongent également les feuilles des 
-chênes, des hêtres, des peupliers , des bouleaux, etc. 

Les Hannetons paraissent craindre singulièrement la 
chaleur du jour et l’ardeur des rayons du soleil ; car ils se 
tiennent presque constamment accrochés à la partie infé- 
rieure des feuilles; c’est seulement le matin, de bonne 

“heure, et particulièrement le soir, au coucher du soleil, 
qu'ils prennent leur essor. | 


“ 


2 


240 HISTOIRE 


Ils volent à ce moment avec rapidité en faisant entendre 
un bruit monotone produit par le frottement de leurs ailes. 
On sait queles Hannetons se dirigent malen volant, et que 
souvent ils vont se cogner contre des corps qui ont échappé 
à leur vue. On sait aussi que ces insectes ne peuvent pas 
prendre leur vol spontanémement, comme le font d'autres 
Coléoptères et particulièrement les Diptères et les Hyméno- 
pteres. 

Leur corps est trop lourd, et leurs ailes nesont pas assez 
puissantes pour l'enlever facilement. 

Avant de prendre son essor le Hanneton agite ses ailes 
pendant plusieurs minutes et gonfle son abdomen de ma- 
nière à faire pénétrer dans ses stigmates la plus grande 
quantité d’air possible. Les enfants qui connaissent parfai- 
tement cette particularité, disent que le Hanneton compte 
ses écus et répètent la chanson, Fanneton vole, vole, qui 
s’est conservé depuis une série de générations. 

Dans certaines années, les Hannetons se montrent en 
quantité si prodigieuse, qu'ils dévastent toute la végéta- 
tion des localités, où on les rencontre si abondamment. On 
rapporte que dans les environs de Blois, quatorze mille 
de ces insectes furent recueillis par des enfants en quel- 
ques jours. Il arrive parfois qu’ils émigrent d’un canton 
dans un autre, quand ils ont dévasté toutes les feuilles et 
qu'ils ne trouvent plus de nourriture. 

Il y à quelques années divers journaux rapportèrent 
que, sur une de nos grandes routes, une diligence ren- 
contra à la fin du jour , une légion de Hannetons, qui s’a- 
battirent sur les chevaux, sur toutes les parties de la voi- 
ture, et arrêtèrent sa marche pendant quelques instants. 

Vers la fin de mai l’accouplement a lieu chez les Han- 
netons ; on les trouve alors sous les feuilles , attachés l’un | 
à l’autre pendant des journées entières. 





DES INSECTES. 241 


Quand les femelles sont fécondées, elles s'enfoncent 
dans les terres légères ; elles recherchent particulièrement 
celles qui sont fréquemment remuées par la charrue. 

Elles déposent leurs œufs ; et quatre, cinq, ou six se- 
maines après, les petites larves éclosent ; toutes les racines 
leur servent de nourriture ; c’est pour cette raison qu'elles 
sont si nuisibles dans toutes les terres cultivées. 

Les larves de Hannetons ou Vers blancs sont d’assez 
grosses larves, contournées en demi cercle comme toutes 
les larves de Scarabéiens ; seulement leurs pattes sont plus 
longues que dans la plupart des espèces de cette tribu. 
Toute la surface de leur corps est d'un blanc sale, poin- 
tillée. Sur la partie médiane du corps, on aperçoit le 
vaisseau dorsal, dont les mouvements se distinguent par- 
faitement sous la peau qui est assez transparente. La par- 
tie postérieure du corps paraît noirâtre comme chez la 
plupart des larves de Scarabéiens ; ce qui est dû à la colo- 
ration des matières renfermées dans les voies digestives. 
Sur les parties latérales de chaque anneau, en exceptant 
les deuxième et troisième ainsi que le dernier, on voit 
un stigmate, rendu très-visible par le bord corné qui 
l'entoure ; sa couleur rouge tranche parfaitement sur la 
teinte générale blanchâtre de la larve. La tête et les 
parties de la bouche ont une nuance rougeâtre ; les mandi- 
bules seules sont noires à l'extrémité. 

Le Hanneton ne passe guère plus d’un mois à l’état 
d'insecte parfait; mais en revanche la durée de son exis- 
tence comme larve est fort longue. 

Ainsi de l'œuf pondu au mois de juin, il éclot une larve 
au mois de juillet; celle-ci va commencer à s’accroître 
pendant les six derniers mois de l’année et pendant les 


deux années suivantes tout entières. Plusieurs change- 
21 


242 HISTOIRE 


ments de peau ont lieu pendant cet espace de temps, 
comme chez toutes les larves d'insectes. Nous venons de 
dire qu’à la fin de la troisième année de son existence le 
Ver blanc avait pris tout son accroissement. Il se forme 
alors dans la terre une loge ovalaire dont les paroïs sont 
assujetties au moyen d’une bave sécrétée par l’animal. 

Il se transforme bientôt en nymphe. Celle-ci est d’une 
couleur pâle jaune roussâtre uniforme, avec deux petites 
pointes à l’extrémité du corps. 

La durée de la vie de nymphe est d’environ six se- 
maines. L’insecte parfait éclot ainsi au printemps, trois 
années entières après ceux qui lui ont donné le jour. 


Voilà cequiexplique pourquoi les Hannetons nese voient 


pas en aussi grand nombre chaque année ; car, lorsque ces 
insectes ont paru en grande quantité, ce n’est qu’au bout 
de trois ans qu’on doit s’attendre à revoir leur progéniture 
ennombre proportionné. Dans les années intermédiaires, ils 
ne sont jamais très-abondants, et la même régularité dans 
les apparitions de Hannetons s’observe constamment. 
Les terres meubles, les terres fraîchement retournées, 
avons nous dit, sont surtout favorables à la multiplication 
de ces insectes. Les femelles pénétreraient difficilement 
dans la terre dure et compacte, etleurslarves ne pourraient 
s’y pratiquer des chemins pour atteindre les racines dont el- 
les ont besoin pour leur nourriture. Aussi, onne trouve ja - 
mais de Hannetons dans les bois, mais seulement sur la 
lisière. La culture a done favorisé la multiplication de cet 
insecte, rien n’est plus évident, comme l’ant dejà démontré 
plusieurs observations. Le cultivateur en labourant son 
champ découvre une infinitéde Vers blancs sous les mottes 
de terres soulevées par la charrue. On peut alors en dé- 
truire beaucoup, en les recueillant et les tuant ensuite : 





DES INSECTES. 243 


mais le plus grand nombre échappe, parce qu'ils sont en- 
foncés plus profondément. 

Au contraire on ne rencontre jamais de Vers blancs 
dans les terres que l'on défriche. Ceci prouve que les 
Hannetons devaient être infiniment plus rares il y a seule- 
ment quelques siècles. 

Depuis longtemps on recherche les moyens de détruire 
le Hanneton et sa larve le Ver blanc. On a proposé bien 
des moyens infaillibles, qui n’ont amené aucun résultat. 
On a offert des prix pour l’anéantissement de ce redoutable 
insecte. Le mal n’a pas diminué. 

Sans doute il ne faut pas se tenir pour battu. La pré- 
sence du Hanneton est un fléau ; M. Ratzeburg le signale 
comme l'insecte qui doit attirer surtout l'attention des 
cultivateurs. Seulement les moyens les plus simples sont 
peut-être les meilleurs. Il faut plus compter sur la main- 
d'œuvre que sur des substances destructives, dont l’em- 
ploi est presque toujours impossible. Il reste alors à étu- 
dier quelle est l'époque la plus favorable pour entrepren- 
dre cette destruction. Quant à présent, vu les difficultés 
qui s’opposent à la recherche des larves, il nous semble 
que c’est à l’état d'insecte parfait qu'il serait plus aisé de 
les anéantir. Rien n’est plus facile que de récolter ces in- 
sectes avant la ponte de leurs œufs. Des enfants même 
très-jeunes peuvent être employés pour un tel travail. 
Seulement il serait d’absolue nécessité que la chasse fût 
entreprise à la fois de toutes parts. Une loi seule serait 
assez puissante pour convaincre tous les cultivateurs au 
bout de peu d'années, qu’une telle peine ne serait pas per- 
due. 

Des essais ont été tentés, dans le but d’utiliser les Han- 
petons ; on a réussi en les faisant bouillir à en obtenir de 


eo 


244 HISTOIRE 


l'huile qui aurait servi à graisser les roues des voitures, 
et à quelques autres usages. Malheureusement il est pro- 
bable que le rapport n’était pas assez considérable, car 
il ne paraît pas qu'on ait donné suite à cette industrie ; 
Ce qui est réellement fâcheux; car en tirant un parti 
avantageux de ces insectes pendant quelques années, on 
en aurait bientôt débarrassé l’agriculture. k 

On trouve encore en Europe, outre le Hanneton com- 
mun, plusieurs autres espèces du même genre; mais elles 
sont peu répandues , et nous n’avons guère à souffrir de 
leurs ravages. 

Nous devons mentionner cependant le Hanneton du 
Châtaigner (Melolontha hippocastani, Fabr.) très-voisin 
de l'espèce commune, dont il diffère surtout par ses pat- 
tes de couleur mire. Son genre de vie paraît le même, 

Et le Hanneton Foulon (Melolontha Fullo, Lin.), qui ha- 
bite toutes les côtes de la Méditerranée et quelques parties 
du littoral de l'Océan. Ce qu’il y ade singulier, c'estque cette 
espèce ne se trouve jamais à une grande distance de la mer. 
On la rencontre dans le midi de la France, et nous l'avons 
prise abondamment dans les dunes de Dunkerque à la fin 
de juillet et au commencement d’août. Elle ronge les feuil- 
les des arbres, comme notre Hanneton commun. Le soir 
elle vole en produisant un bourdonnement très-fert. Cet 
insecte produit une stridulation très-aigue par le frotte- 
ment de la base de l'abdomen contre le métathorax. Dans 
quelques parties de l’Allemagne il à parfois occasionné 
des dégâts dans certaines localités. 

On distingue sous le nom de Sparmannia (Leoceta, Dei.) 
des Mélolonthites du cap de Bonne-Espérance très-remar- 
quables par les longs poils qui couvrent leur corselet et 
qui ressemblent ainsi à une sorte de crinière. 


DES INSECTES. 245 


Les Ægosthètes, très-semblables aux précédents, et ca- 
ractérisés d’après la conformation des antennes, sont du 
cap de Bonne-Espérance. 

Les Anoxies (Calalasis, Dei.) différent également très- 
peu des vrais Hannetons; on en connait quelques espèces 
européennes. 

Les Encirres (£ncirrus) sont de grands Hannetons pro- 
pres aux Indes orientales et fort singuliers par la grande 
dimension de leurs palpes. On en a décrit deux espèces #, 

Les Leucopholis, assez semblables aux Encirres, quant 
à l'aspect général, s’en éloignent par la dimension des 
palpes : comme les Encya ils habitent les Indes orientales 
et quelques points de l'Afrique, entre autres l'ile de Ma- 
dagascar. Le type du genre Ancylonycha (A pubera, Dei.) 
provient de l’île de Java. 

Les Amphimallons (Amphimallon) ressemblent infi 
niment à nos vrais Hannetons, si l’on en excepte la taille 
qui est notablement moindre ; l'aspect est entièrement le 
même. Mais les premiers n’ont que trois feuillets à la 
massue des antennes, tandis que les autres en ont de cinq 
à sept. 

Quoi qu’il en soit, les Amphimallons constituent un genre 
plus nombreux en espèces ; car l'Europe entière en compte 
une quarantaine. Sur ce nombre cinq ou six sont très-ré- 
pandues dans notre pays. Nous citerons entre autres 
VAmphimallon d'automne (4. solstilialis, Fabr.), insecte 
long de huit à neuf lignes qu’on trouve très-communé- 
ment dans une grande partie de l'Europe; il vole le soir 


comme la plupart des Mélolonthites ; il dévore les feuilles 
de beaucoup d’arbres comme les ormes, les peupliers, les 


1 Voy. Guer. Mag. de Zoo!l. el Transact of the ent, soc. 


246 BISTOIRE 


saules, les hêtres, même Îes pins au rapport de M. Ratze- 
burg. 

Les Rhizotrogues (Khizotroqus) diffèrent fort peu des 
précédents ; nos collections en renferment plusieurs es- 
pèces indigènes ; la plus commune est le R. du printemps. 
(R. æstivus, Oliv.) 

On a décrit deux espèces du genre Tanyproctus ; elles 
ont été recueillies en Perse. 

Les Pseudosériea et Philochlænia constituent deux gen- 
res nombreux de Mélolonthites, de taille médiocre, habi- 
tant tous l'Amérique méridionale. Les petites variations 
de formes que l’on observe ckez ces insectes peuvent 
permettre d'en former des divisions secondaires, mais 
non pas des genres, comme paraissent le penser plusieurs 
entomologistes. 

Les Rhinaspis se reconnaissent facilement, au moins 
les mâles, à leur chaperon avancé et tronqué à l’extré- 
mité; ils proviennent de l’Amérique méridionale. 

Les Liogénys et les Plectris sont également propres à 
l'Amérique méridionale. | 

Les Adorètes (Adorelus) et les Schizonycha habitent, 
la plupart, les Indes orientales et les parties les plus 
chaudes de l'Afrique. On er a cependant décrit une espèce 
de la Russie méridionale. 

Les Heteronyx habitent la Nouvelle-Hollande. 

Les Anisoplies constituent un genre assez nombreux en 
espèces, la plupart sont européennes. On trouve très- 
abondamment aux environs de Paris pendant toute la belle 
saison, l’A. des Jardins (4. horlicola. Fabr.), qui est long 
de huit à dix millimètres, d’un vert-cuivré foncé avec les 
élytres striées et d'un brun vif. 

Ce Mélolonthide occasionne quelquefois des dégâts con 


DES INSECTES. AE 


sidérables en mangeant les feuilles de diverses plantes. H 
a été souvent un fléau dans des jardins. | 

D'après des observations recueillies par M. Ratzeburg 
sa larve mange les racines des pins. On assure qu'elle 
dévore aussi celles de certaines espèces de choux ; il est 
probable au reste qu’elle vit aux dépens des racines d’un 
grand nombre de plantes. 

Les Popilies sont de jolis petits insectes lisses et bril- 
lants ornés de couleurs vives et variées ; ils habitent l’Afri- 
que et le sud de l'Asie. 

Les Strigidies sont Américains *. 

On a décrit une seule espèce brésilienne de Pachyce- 
rus. 

Les Euchlores sont de beaux coléoptères revêtus de 
couleurs métalliques très-éclatantes ; la plupart sont verts 
avec des reflets plus ou moins dorés. Nous en connais- 
sons une quantité considérable d’espèces répandues dans 
les diverses régions du globe. Des entomologistes ont éta- 
blit plusieurs genres auxquels nous n’attachons qu'une 
valeur secondaire :. 

Quelques espèces sont européennes. De ce nombre est 
l'Euchlore de la vigne (Æ. Vilis, Fabr.), insecte long de 
sept à huit lignes, d’un beau vert métallique bordé de 
jaunâtre avec les élytres profondément sillonnées ; il 
cause parfois des ravages assez étendus dans nos vi- 
gnobles. 

Les Aréodas sont de beaux insectes de l'Amérique, les 
Amblytères sont de la Nouvelle-Hollande. 

Notre quatrième et dernier groupe, celui des ANOPOLO- 

® Nous en avons représenté une espèce (Voy. d’Orb.) sous le nom 
d'Ebenina. 

? Mimela, Kirby. Aprosterna, Hope. Anomala, Meg. Spilota, Déj. 

” 


248 HISTOIRE. 


GNATHITES est composé seulement de quelques genres, 
dont toutes les espèces sont étrangères à l’Europe. Les Bra- 
chysternes ont été trouvés au Chili et à la Nouvelle-Hol- 
lande. (S.-genres Epichrysus, White et Anoplosternus, 
Guer.) , 

Les Bolax, les Leucothyrées, les Geniates et les Platy- 
cœlies sont des Mélolonthides de l'Amérique méridionale. 

Les Apogonies au contraire sont des régions chaudes 
de l’ancien continent, particulièrement des Indes orienta- 
les et du Sénégal. 

Enfin les Repsimes et les Anoplognathes, insectes de la 
Nouvelle-Hollande sont revêtus, les derniers surtout, des 
couleurs les plus éclatantes. Il est à regretter que leurs 
mœurs soient ignorées. Le type du genre, lAnoplognathe 
de Latreille (A. Latreillei, Sch.) est long d'environ quinze 
lignes et d’une couleur. verte métallique à reflets dorés et 
d'un rouge de feu. 

Les ScARABEIDES constituent la quatrième famille de la 
tribu des Scarabéiens. On peut la diviser en quatre groupes: 
les RUTÉLITES, les CYCLOCÉPHALITES, LES CALOCNÉMITES 
et les SCARABÉITES. 

Les premiers sont de magnifiques insectes répandus 
dans les régions chaudes du globe, principalement de 
l'Amérique. Les Pélidnotes sont tous de l'Amérique méri- 
dionale ; un seul se trouve assez communément aux États- 
Unis. On rencontre ces coléoptères sur les feuilles et sur 
les fleurs. 

Les Rutèles se trouvent de la même manière et dans les 
mêmes régions; elles sont généralement d’une taille un peu 
moindre ; mais leurs couleurs sont infiniment plus variées. 

Les espèces connues du genre Phænoméris proviennent 
de l’intérieur de l'Afrique. 


DES INSECTES, 249 


Le genre Hétérosterne, fondé sur une espèce du Mexi- 
que , a entièrement la forme et même l'aspect de certains 
Buprestides. (Genre Sternocera.) 

Les Chrysophores sont de splendides Scarabéides de 
l'Amérique méridionale. Les mâles ont des pattes postérieu- 
res très-grandes, qui paraissent propres au saut ; les cuis- 
ses sont très-renflées et les jambes sont arquées. On a 
nommé le type du genre le Chrysophore- chrysochlore ; 
il est d’un beau vert doré, avec les élytres criblées de 
gros points enfoncés. Il habite la Colombie et le Haut-Pé- 
rou. 

Les Colobosternes, les Chlorotes, les Dorysthètes, les Ma- 
craspis et les Chasmodies sont de beaux insectes d’Amé- 
rique lisses et brillants, qui le matin volent sur les feuilles, 
et pendant la chaleur du jour, volent autour des arbres en 
faisant entendre un bruit assez fort. Les Ométis aussi bien 
que les Cnémides sont Américains et fort reconnaissables 
à la pièce axillaire que leurs élytres laissent à découvert. 

Les Parastasies habitent les Indes orientales et l'Océa- 
nie’. 

Les CyYcLocÉPHALITES sont des Scarabéides de moyenne 
taille, de couleur sombre, ordinairement assez aplatis. 

Le genre Cyclocéphala, le principal du groupe, rens 
ferme une quantité considérable d'espèces de l'Amérique 
du sud ; on les trouve abondamment sur les fleurs ; elles 
volent autour des arbres vers le soir, mais souvent pendant 
le jour elles se cachent au pied des arbres. 

Les Trichops sont de petits Cyclocéphalites américains. 

Le genre Héxodon est l’un des plus remarquables de 
toute la tribu des Scarabéiens. La forme sphérique, lesjam- 


! Foy. Westwood, Ann. of nat hist. 


250 HISTOIRE 


bes toutes garnies d’épines des Héxodens leur donnent un 
aspect fort étrange. On en trouve une espèce très-commu- 
nément dans l’île de Madagascar ; elle se tient à terre dans 
les endroits sablonneux. 

Les CALOCNÉMITES Constituent un petit groupe ayant 
degrandes affinitésavec celui des Scarabéites, mais offrant 
néanmoins quelque traits de ressemblance avec certains 
Mélolonthites. M. Erichson nous a fait connaître deux 
espèces d’Achloa de l'Afrique orientale. 

Les Pachypes (Pachypus) sont de singuliers Mélolon- 
thites, que l’on trouve dans quelques parties de Europe 
méridionale et dans le nord de l'Afrique. Ces insectes ha- 
bitent les endroits sablonneux ou rocailleux. Les femelles 
sont aptères, n'ayant que des rudiments d'ailes imper— 
ceptibles ; les mâles se font remarquer par leur corselet 
profondément excavé et portant une petite corne en avant. 

Le type du genre Hoplope (Hoplopus atriplicis, Fab.)se 
rencontre en barbarie. 

On trouve dans le même pays aussi bien qu’en Espagne, 
en Sicile, en Sardaigne, plusieurs espèces d'Élaphocéra. 

Les Calocnémis paraissent plus dispersés. Le type du 
genre (C. Latreillei, Lap. de Cast.) habite l'Europe méri- 
dionale et la Barbarie. | 

Les Coptorhines, bien reconnaissabies à leur tête échan- 
crée, sont propres aux régions chaudes de l’ancien conti- 
nent et principaiement de l'Afrique. 

Les ScarABÉires, notre quatrième et dernier groupe 
de cette famille, renferment les Coléoptères les plus re- 
marquables par leur grande dimension, et par leurs formes 
bizarres. On reconnait facilement ces insectes , aux cornes 
et aux protubérances qui existent sur la tête etle corselet, 
au moins chez les mâles. 


DES INSECTES, 251 


Les Scarabéites sont répandus dans presque toutes les 
régions du monde; mais ils deviennent cependant beau- 
coup moins abondants dans les parties froides du globe. 

Les genres qui se rattachent à ce groupe ne sont réel- 
lement pas fort nombreux ; mais, dans ces derniers temps, 
on en a formé de nouveaux, parmi les vrais Scarabées. 
En général ils ne doivent certainement être considérés que 
comme des divisions de genres ou tout au plus comme des 
sous-genres. ‘ 

Les Heteronychus sont en général propres à l'Afrique; 
les Dasygnathes à la Nouvelle-Hollande. 

Les Phileures qui se rapprochent aussi des Cyclocépha- 
lites, appartiennent la plupart à l'Amérique : ils creusent 
le pied des vieux arbres; rarement ils volent pendant le 
jour. 

Les Trionychus sont africains et les Acères habitent 
le Brésil, les uns et les autres ont un corps long et aplati. 

Les Oryctes différent peu des vrais scarabées ; nous en 
avons une espèce très-commune dans la plus grande par- 
tie de l’Europe. C'est l'O. Nasicorne (0. nasicornts) (pl. T, 
fig. 8), long de douze à quinze lignes entièrement d'un brun 
marron , parfaitement lisse, avec le chaperon prolongé en 
pointe, la tête échancrée antérieurement, ayant en arrière 
une carène tridentée. Cet insecte se trouve parfois très- 
communément dans certaines localités. Sa larve (pl.7, fig. 9), 
qui est un gros vers blanchâtre, plus gros que celui du 
Hanneton, avec les pattes moins longues, vit à l'état de na- 
ture dans de vieux troncs pourris, ou sous des bois entiè- 
rement décomposés ; mais elle vit aussi parfaitement dans 
la tannée que l'on emploie dans les serres chaudeset dans 
les couches. C’est ainsi qu’on en trouve constamment par 
centaines dans les serres du Jardin des Plantes. 


252 HISTOIRE 


La durée de l’existence de l’Orycte à l’état de larve 
paraît être, comme pour le Hanneton, de près de trois ans. 

Lorsque cette larve à acquis tout son accroissement , 
elle se forme une loge ovoide , dont elle solidifie les pa- 
rois au moyen de la bave qu’elle dégorge par la bouche. 
Sa transformation en nymphe ne tarde pas à s’effectuer , 
et, quatre à six semaines plus tard, on voit paraître 
l’insecte parfait. 
- La nymphe (pl. 7, fig. 10) est entièrement d’un jaunä- 
tre pâle, sale. 

Les Orphnus, assez voisins des Oryctes, sont de plus pe- 
tite taille ; les espèces connues sont toutes des Indes orien- 
tales, ou des parties les plus chaudes de l'Afrique. Les 
Oryctomorphes, au contraire, habitent le Chili. 

Nous ne connaissons presque rien sur les habitudes des 
vrais Scarabées, dont une douzaine d'espèces sont les 
géants de l’ordre des Coléoptères; ils sonttous Américains ; 
les seconds sont répandus dans diverses régions du globe. 
Le type du genre est le Scarabée hercule (Scarabœus 
hercules, Lin.), grand insecte bien connu de tout le monde, 
dont le mâle est d’un beau noir d'ébène, avec les élytres 
d'un gris olivacé, et parsemées de taches noires ; le corse- 
let étant prolongé en une corne presque aussi longue que 
le corps, et recourbée à l'extrémité; la tête offrant égale- 
ment une longue corne relevée, bidentée à la base, et uni- 
dentée à l'extrémité. 

Ce superbe insecte n’est pas rare dans quelques-unes 
des Antilles, comme la Martinique, la Guadeloupe particu- 
lièrement. On prétend qu’il se tient sur les troncs d’ar- 
bres, etqu’il y est attiré par,la substance mucilagineuse 
qui coule des arbres meurtris (sapium aucuparium) ; Sa 
larve vit dans le bois pourri. 


DES INSECTES. 253 


On a trouvé le Scarabée Tytius de l'Amérique du Nord 
dans un tronc de cerisier abattu par le vent. Nous trou- 
vons dans le midi de la France une espèce du genre Pen- 
todon, c’est le Scarabée ponctué (Se. monodon), qui est 
noirâtre, avec les élytres fortement ponctuées. Ses méta- 
morphoses et son genre de vie n’ont pas encore été Ctu- 
diés. 

Les Agacéphales, très peu distincts des vrais Scarabées, 
se trouvent seulement dans l'Amérique méridionale, 

Les Ægidium sont de petite taille, et répandus dans les 
mêmes régions. 

Les GéÉorruPipes forment notre cinquième famille de 
la grande tribu des Scarabéiens ; on la divise en quatre 
groupes : les ATHYRÉITES, les GÉOTRUPITES, les TROGI- 
TES et les ÆGIALITES. 

Les premiers se composent d’un petit nombre de genres, 
auxquels se rattachent peu d'espèces ; ce sont les Athyrées 
(Athyreus), presque tous Américains, qui fréquentent les 
bouses et les bois pourris. On ne connaît qu’uneseule es- 
pèce de la Nouvelle-Hollande, du singulier genre Éléphas- 
tome. 

Les Bolbocéras paraissent vivre de la même manière 
que les Athyrées; les habitudes de tous ces insectes 
nous sont très-peu connues; leurs métamorphoses sont 
encore ignorées. 

Les collections entomologiques renferment de vingt à 
trente espèces de ce genre : elles paraissent générale- 
ment assez rares; l’une d'elles se trouve dans notre pays, 
c’est le B. mobilicorne (B. mobilicornis), insecte long de 
quatre lignes, d’un brun plus où moins foncé, avec la tête 
munie d’une corne et le corselet quadrituberculé; mais il 
est fort difficile de la rencontrer. Quelques personnes ont 


22 


294 HISTOIRE 


prétendu que les Crapau ds et les Grenouilles recherchaïent 
cet insecte pour en faire leur nourriture; elles assuraient 
qu’il était facile de l'obtenir en éventrantdes Crapauds et 
des Grenouilles. Nous avons tenté nous-mêmes cette expé- 
rience ; et divers entomologistes qui l’ont également ten- 
tée n'ont obtenu aucun résultat. 

Les Ochodées diffèrent peu des Bolbocéras : on en trouve 
une espèce en Autriche et en Hongrie. On prétend que 
plusieurs espèces d’'Hybosores fréquentent les excréments 
humains. Le type du genre l'H. laboureur (Æybosorus ara- 
tor) habite la France méridionale. Les Géobies (Geobius) se 
trouvent aussi dans l’Europe méridionale et la Barbarie. 

Le groupe des GÉOTRUPITES a pour genre principal les 
Géotrupes.Ce sontdes insectes en général presque aussi gros 
que nos Hannetons communs. On les rencontre abondam- 
ment dans toute l’Europe, et quelques espèces habitent aussi 
l'Amérique du nord. Ces insectes vivent dans les bouses, et 
s’enfoncent même souvent dans les excréments humains ; 
ils font des trous dans la terre; de là le nom de Géotrupe, 
qui indique l’action de fouiller la terre. Les Géotrupes vo- 
lent particulièrement le soir; pendant les belles soirées 
d’été on entend le bourdonnement qu’ils produisent en vo- 
lant, et c’est toujours dans le voisinage des fumiers ou 
de quelques matières excrémentitielles. 

Le Géotrupe stercoraire (G. s{ercorarius) est très-com- 
 mun dans notre pays, il est long de neuf à dix lignes, d’une 
couleur brillante, variant du noir au vert, au bleuâtre, au 
violacé; avec les élytres fortement striées. 

M. Westwood regarde les Géotrupes comme très-uti- 
les dans la nature, parce qu'ils diminuent la quantité de 
matières excrémentitielles, en en faisant leur nourriture, et 
ensuite en la disséminant dans la terre par les trous qu'ils 





LES INSECTES. 255 
forment. — Nous rapportons encore à ce groupe les Le- 
thrus, genre très-singulier par la conformation des anten- 
nes, qui ne sont pas lamellees comme chez presque tous 
les autres Scarabéiens. 

Les espèces connues de Lethrus se trouvent dans la 
Hongrie, la Russie méridionale, la Sibérie, ete. 

Ils creusent la terre, nous rapporte M. Fischer, et cau- 
sent de grands dégâts en dévorant les jeunes bourgeons 
de la vigne sur laquelle ils vivent. Chaque trou est habité 
par deux individus ; et, au moment de l’accouplement, des 
combats violents ont lieu entre les mâles au bord de leur 
demeure. 

De telles habitudes nous paraissent d’autant plus sin- 
gulières, qu'elles sont essentiellement différentes de celles 
de tous les Scarabéiens, dont les Lethrus se rapprochent le 
plus. Aussi serait-il à désirer que de nouvelles observa- 
tions fussent faites sur le genre de vie propre à ces insectes. 

Les Trogites habitent les endroits chauds et arides, par- 
ticulièrement les Frox , le genre principal du groupe. Ces 
Trox ont été peu étudiés dans leurs habitudes; cependant 
on lestrouve dans presque toutes les parties du monde. Ces 
insectes sont de moyenne grosseur, la plupart de couleur 
cendrée et couverts d’aspérités ; on les rencontre dans les 
cadavres desséchés, et, dit-on aussi, dans les bois qui tom- 
bent en décomposition. Il n’est pas rare non plus de les 
voir marcher à terre dans les endroits secs et arides; ils 
volent aussi pendant la chaleur du soleil. 

On connaît plusieurs Trox , propres à l’Europe; de ce 
nombre est le T. des sables (7°. sabulosus, Lin.), le plus 
commun du genre et l’espèce type. Cet insecte est long de 
quatre lignes, d’un noir cendré, avec les élytres striées , 
offrant des intervalles plus élevés, et garnis de petites 


256 HISTOIRE 


touffes de poils. On prend souvent cette espèce sous des 
cadavres d'animaux. 

M. Waterhouse a fait connaître la larve et la nymphe 
d’une autre espèce de notre pays (7rox arenarius). La 
larve est blanchâtre, avec la tête d'un brun obscur. 

Les Acanthocères (Acanthocerus) sont de petits insec- 
tes d'Amérique ; quelques-uns cependant ont été recueillis 
à Madagascar et dans quelques autres parties de l’Afri- 
que. Aurapport des voyageurs, ils fréquentent les fleurs : 
on les trouve aussi dans les bois pourris. 

Le groupe des ÆG1lALITES est fondé essentiellement 
sur le genre Ægialia, dont nous ne connaissons encore que 
deux espèces. Le type est l’Æ. globuleuse (Æ. globosa), pe- 
tit insecte long de deux lignes, d’un brun marron foncé, 
avec les éiytres striées, qui habite le nord de l'Europe : 
on assure qu'on le trouve dans les endroits sablonneux du 
nord de la France. On le rencontre aussi sur les bords de 
la mer; M. Mac Leay en a induit qu’il vivait pro- 
bablement avec les Psammodies sur des détritus marins. 

La sixième famille des Scarabéiens , les ÉUCHIRIDES, 
renferme des insectes bien remarquables par les parties 
de leur bouche, et par le grand développement des jambes 
antérieures des mâles. 

Deux genres seuls s’y rattachent; l’un, Euchire (£u- 
chirus), comprend actuellement deux espèces des Indes 
orientales ou des Moluques, dont le type est le Scara- 
bæus longimanus des auteurs; l’autre (Propomacrus), 
une seule espèce d'Orient, figurée dans l'ouvrage de Pal- 
L'ONLE 

Les Copripes forment une septième famille dans la tribu 


: Pall. Icon. insect. 





DES INSECTES. 257 


des Scarabéiens ; ces insectes vivent dans les matières 
exerémentitielles. 

Ils peuvent être subdivisés en quatre groupes : les 
ApPnopnTes : les Onrrires, les Corrires et les ATEu- 
CHITES. 

Les APpnoprires sont abondants en espèces et en indi- 
vidus dans toute l'Europe; ce sont les plus petits Scara- 
béiens ; ils vivent en quantité dans les bouses de vache, 
et souvent l'on remarque qu'ils se jettent dedans aussitôt 
que ces excréments viennent d’être déposés. 

Le genre Aphodie (Aphodius) est le plus nombreux du 
groupe ; on en connaît une très-grande quantité d’espèces 
qui sont dispersées surtout dans les régions tempérées. 
L’Aphodie du fumier (4. fimelarius Fabr.) est l'espèce la 
plus commune dans notre pays; elle est longue de trois 
lignes, d’un noir brillant, ayantles élytres rouges avec d.s 
stries ponctuées. 

Les petites modifications du chaperon que l’on observe 
entre les nombreuses espèces d’Aphodies ont donné lieu 
pour M. Mulsant à l'établissement d’une longue série de 
genres appuyés sur les plus faibles caractères. 

Les Psammodies serencontrent assez frequemment sur 
les côtes de la mer, où ils vivent dans des détritus de vé- 
gétaux marins. ( P. poreicollis Wie.) 

Les Oxyomes sont très-voisins des précédents : quel- 
ques espèces sont européennes, mais nos collections en 
renferment beaucoup d’exotiques. 

Quelques genres seulement sé rattachent au groupe des 
Oxxrires : ce sont les Eurysternes, insectes à corps assez 
long, aplati, à bords latéraux parallèles, généralement 
de couleurs sombres, habitant tous le nouveau monde. 


22. 


258 HISTOIRE 


On les trouve autour des plaies des arbres, ou dans les 
matières excrémentitielles. 

Les Oniticelles ont le même aspect que les précédents, 
bien que leur taille soit ordinairement moins considéra- 
ble. Ils habitent exclusivement l’ancien continent : l’un 
d’eux se trouve dans notre pays, c'est l'Oniticelle à pat- 
tes jaunes (O. flavipes , Fabr.). On rencontre ces insectes 
dans les endroitssablonneux, où ils fréquentent les bouses ; 
leurs métamorphoses nous sont encore inconnues. 

Les Onitis constituent un genre nombreux en espèces, 
paraissant appartenir sans exception à l’ancien continent. 
Ils sont toujours de couleurs obscures; la plupart sont 
entièrement noirs ; nous en avons plusiears, qui sont assez 
abondamment répandus dans le midi de l’Europe; mais 
aucun d'eux ne parait dépasser le quarantième degré de la- 
titude. Les Onitis se trouvent dans les bouses; ils creu- 
. Sent un peu la terre. 

Les entomologistes en ont séparé, sous le nom généri- 
que de Bubas, quelques espèces, dont la tête est bicornue. 

Les CopriTes constituent un groupe plus nombreux que 
celui des Onitites : on y rattache plusieurs genres très- 
importants ; d’abord les Onthophages, petits Scarabéiens à 
corps trapu, dont la tête et le corselet portent presque 
constamment des cornes, chez les mâles. 

Les Onthophages sont communs dans toutes les parties 
du monde , mais principalement dans l’ancien continent ; 
nos collections en renférment aujourd'hui plus de deux 
cents espèces. La plupart de celles qui vivent dans notre 
pays sont des plus abondantes dans toutes les matières 
excrémentitielles , principalement dans les bouses de va- 
ches. Elles volent avec facilité, souvent par l’ardeur du 
soleil. 





DES INSECTES, 25 


L'Onthophage taureau (Onthophaques taurus, Lin ),long 
de quatre à cinq lignes, noir et finement ponctué , ayant 
sur la tête deux très-longues cornes arquées, peut être con- 
sidéré comme le type du genre. 

Les Copris sont des insectes en général d’assez forte 
taille, et généralement de couleur noire, répandus dans 
les régions chaudes et tempérées des deux hémisphères. 
Ils vivent, comme tous ceux de cette famille, de matières 
excrémentitielles, et ils se creusent dans la terre des trous 
profonds et obliques. Les larves se forment une coque 
composée de terre et de bouse, au moment de subir leur 
transformation ennymphes. Ces coques sont plus ou moins 
rondes, et acquièrent une dureté très-grande. Nous avons 
représenté (pl. 7, fig. 11) celle du Copris Paniseus, espèce 
de la France méridionale, qui a été ouverte pour montrer 
l’insecte qui vient d’éelore, et qui n’est pas encore sorti de 
sa loge de nymphe. 

On ne trouve aux environs de Paris qu'une seule es- 
pèce de ce genre (C. lunaris, Lin.), dont la femelle, très- 
différente du mâle, était regardée autrefois comme une 
autre espèce. 

Les Copris font entendre un bruit assez fort, produit par 
le frottement de leur abdomen contre l'extrémité de leurs 
élytres. 

Les Phanées ( Phanœus), très-voisins des Copris, sont 
des Scarabéiens d'Amérique ayant ordinairement des cor- 
nes et des protubérances sur la tête et le corselet, et des 
couleurs éclatantes et métalliques. 

Les Phasæus ont des habitudes analogues à celles des 
Copris. 

Les Enicotarses sont de jolis insectes d'Amérique. Il en 
est de même, à peu d’exceptions pres, des Chœridies 


260 HISTOIRE 


(Chæridium), dont lataille estgénéralement assez minime. 
Le troisième et dernier groupe de la famille des Co- 
prides, les ATEUCHITES, se compose d'insectes de toutes les 
parties du globe, dontle corpsest ordinairementassez apla- 
ti. Leurs pattes postérieures sont situées très-près de 
l'extrémité du corps, et fort éloignées des autres; ce 
qui leur donne un aspect étrange et une démarche 
pénible; mais cette conformation est parfaitement en 
rapport avec les habitudes de ces Scarabéiens. [ls roulent, 
à l’aide de leurs pattes postérieures, des boules de matière 
excrémentitielle dans lesquelles ils renferment leurs œufs ; 
c’est ce qui leur à valu autrefois le nom de pélulaires. 
Leurs boules ont d’abord une forme irrégulière , et leur 
consistance est molle; mais elles ne tardent pas à s’ar- 
rondir et à se solidifier, lorsqu'elles sont roulées pen- 
dant quelque temps. Ces insectes ont pour but de les pla- 
cer dans des trous, où ils ont d’abord accumulé des ma- 
tières qui doivent servir à la nourriture de leurs larves. 
© In’est pas probable, dit M. Westwood, que ces ani- 
maux sachent reconnaître leurs propres boules; car ils 
prennent quelquefois celles qui appartiennent à d’autres 
individus. On rapporte que, dans certains cas, plusieurs 
se réunissent pour rouler la même boule, lorsqu'elle se 
trouve arrêtée par les anfractuosités du terrain. 

Les Coprobas sont d'Afrique. On connaît une seule es- 
pèce de Mentophile provenant de la Nouvelle-Hollande ; 
une seule aussi du genre Copræcus , habitant le même 
pays. 

Les Canthons (Canthon, Hoff; Coprobius, Latr.) sont 
des insectes américains, parés de couleurs métalliques. 
Leurs espèces , toutes d’assez petite taille, sont fort nom- 
breuses. Les voyageurs nous apprennent qu'on les trouve 


DES INSECTES. 261 


soit parmi les fientes, soit parmi les feuilles : souvent, di- 
sent-ils, elles se jettent en masse autour des plaies d'arbres 
d’où s'échappe la séve. La plupart d’entre elles ne creusent 
point la terre. 

Les Scatonomes , insectes du Chili comme les Méga- 
thopes , ressemblent beaucoup aux Canthons. 

Les Épilisses (£pilissus) sont les représentants des Can- 
thons, dans l’île de Madagascar. Les Circellies sont de gros 
insectes des régions les plus chaudes de l'Afrique. 

Les Hybomas sont tous d'Amérique; la plupart d'entre 
eux présentent des callosités sur leurs élytres; ils fréquen- 
tent les bouses. 

Les Sisyphes ne sont pas nombreux, mais ils sont fort 
remarquables par la longueur extrème de leurs pattes pos- 
térieures ; on rencontre dans le midi de la France, et quel- 
quefois aux environs de Paris, le Sisyphe de Schæffer (Si- 
syphus Schæfferi), insecte long de trois à quatre lignes, 
noir, avec les élytres striées et finement ponctuées entre les 
stries , et les cuisses postérieures munies d’une très-petite 
dent. Cet insecte, comme tous les Ateuchites, roule de 
petites boules , dans lesquelles il place ses œufs. 

Les Gymnopleures sont des habitants de l’ancien con- 
tinent, bien reconnaissables à leurs élytres échancrées la- 
téralement. Ils volent pendant la plus grande chaleur du 
jour , et l’on assure que plusieurs individus s’entr’aident 
souvent pour rouler leur boule. 

Le Gymnopleure pilulaire (Gymnopleurus pilularius), 
dont le nom rappelle cette habitude, est commun dans 
l'Europe méridionale, mais très-rare aux environs de Pa- 
ris ; il est lisse et d’un noir brillant. 

Les Ateuchus, qui forment le genre principal du groupe, 
sont de gros insectes aplatis, à large chaperon denté, ap- 


262 HISTOIRE 


partepant à l'ancien continent. Ils volent avec agilité, 
mais ils marchent avec une certaine difficulté. On les 
trouve toujours dans les endroits les plus chauds, où ils re- 
cherchent les bouses ; ils forment des boules pour y pla- 
cer leurs œufs, de même que les précédents. C’est une ha- 
bitude qui n’avait pas échappé aux anciens, et surtout aux 
Égyptiens, qui les regardaient comme des animaux sa- 
crés. Le type du genre Ateuchus est l’A. sacré (4. sacer); 
il a près d’un pouce de longueur, noir, avec la tête munie « 
de deux tubercules; les élytres faiblement striées, les 
jambes antérieures quadridentées. 

Cet insecte est commun dans le midi de la France, dans 
toute l’Europe méridionale, la Barbarie et l'Égypte : on le 
trouve fréquemment représenté dans les peintures des an- 
ciens Égyptiens et sur leurs amulettes, placés dans les 
sarcophages, parmi d'autres reliques. Quelquefois l’Ateu- 
chus sacré est représenté d’une taille gigantesque. 

Il n’est pas douteux que ce ne soit cette espèce qui a été 
souvent représentée par les Égyptiens, principalement 
dans la basse Égypte; mais il en est une autre à laquelle ils 
donnent une couleur vert-doré magnifique. 

Pendant longtemps l’on avait cru que cette couleur, 
plus du goût des Égyptiens, avait été donnée à l'espèce 
noire ; et, malgré l’assertion d'Hérodote, qui dit formelle- 
ment que le Scarabée sacré des Égyptiens est d’une belle 
couleur d’or, on n’en persistait pas moins à regarder cette 
assertion comme erronée, parce que jamais les modernes 
n'avaient rencontré un Ateuchus ou quelque autre Scara- 
béide, dont la couleur fût en rapport avec la description 
d'Hérodote et avec les peintures égyptiennes. 

Cependant en 1819 M. Caillaud trouva à Méroé, sur les 
rives du fleuve Blanc, l’Ateuchus doré, gui en effet res- 


DES INSECTES, 263 


semble beaucoup à notre Ateuchus sacré, à la couleur 
près. Depuis on l’a rapporté du Sennaar. 

Il paraît que cette espèce se trouve seulement dans 
la partie haute du cours du Nil ; c’est pour cette raison qu’on 
l'avait cherchée vainement dans la basse et la moyenne 
Égypte. Latreille l’a décrite le premier; et comme le 
nom de sacré était déjà appliqué à l'espece noire, qui est 
autant européenne qu'africaine, il l'a appelée l’Ateuchus 
des Égyptiens (A. Ægyptiorum). 

« L'Éthiopie, dit Latreille, paraissant avoir été l’habita- 
tion primitive des Égyptiens, ilest probable quecetteespèce 
de Bousier , d'une couleur plus éclatante que celui auquel 
les naturalistes ont donné le nom de sacré , a dû par cela 
même fixer de préférence l’attention de ce peuple ou de ses 
prêtres, et que dès lors cetteespèceest véritablementle Bou- 
sier sacré primitif. L'autre espèce lui étant presque sem- 
blable, à la couleur près, la remplacça probablement, lors- 
que ce peuple, ayant descendu le Nil, ne trouva plus sous 
ce climat la précédente; peut-être que l’une et l’autre fu- 
rent indifféremment l’objet de leur culte. » 

Les Egyptiens avaient observé quelques particularités 
propres aux habitudes des Ateuchus; ils savaient qu'ils 
roulaient des boules de fiente ; mais l'imagination vient se 
mêler à l'observation. Voici ce que nous rapporte Hor- 


_ Apollon au sujet de cet insecte : 


« Lorsque les Egyptiens veulent exprimer une naissance 
unique ; ou une naissance, ou un père, ou le monde, ou 
un homme, ils peignent un Scarabée (x4v0x90c) , (c’est-à- 


_ dire un Ateuchus pourles naturalistes modernes). La nais- 





sance unique, parce que cet animal n’est ni formé ni 
porté dans le corps d’une femelle. Il est engendré seu- 
lement de cette manière : Un mâle voulant procréer, prend 


264 HISTOIRE 


de la fiente de bœuf, la pétrit en boule, et lui donne la 
forme du monde: il la roule avec ses pattes de derrière, 
du levant au couchant, et se retourne ensuite vers le levant: 
il représente ainsi la figure du monde. Il dépose sa boule 
dans la terre , où elle reste pendant vingt-huit jours; durée 
pendant laquelle la Lune parcourt les douze signes du Zo- 
diaque, temps aussi pendant lequel la race des Scarabées 
prend l'existence. Le vingt-neuvième jour, il jette sa boule 
ouverte dans l’eau (car c’est le jour où la Lune et le 
Soleil se rencontrent, et de là la naissance du monde). 
Cette boule se trouvant ouverte dans l’eau, les animaux 
en sortent : ce sont des Scarabées. Les Écyptiens représen- 
tent encore un Scarabée pour figurer la naissance, pour les 
causes déjà exprimées : un père, parce que le Scarabée 
tient l'existence seulement d’un père; le monde, parce que 
sa naissance représente le monde ; un homme enfin, parce 
qu’il n’y a pas de femelles parmi les Scarabées. On dis- 
tingue trois sortes de Scarabées : la première, qui a la 
forme d’un chatet qui est rayonnante, est regardée comme 
le symbole du Soleil. Les Égyptiens disent que le chat 
mâle change ses pupilles aux courses du Soleil; à son 
lever, elles se dilatent à peine; au milieu du jour, elles 
deviennent rondes ; et au coucher du Soleil , elles parais- 
sent plus obscures. C’est pourquoi, dans Héliopolis, la 
statue du Soleil a la figure d’un chat. Le Scarabée a 
trente doigts, qui représentent les trente jours du mois 
pendant ide le soleil accomplit sa course, par tous 
les signes du Zodiaque. 

« L'autre genre de Scarabée est bicorne, comme un 
taureau ; pour cette raison il est consacré à la Lune ; car le 
taureau figure dans le ciel, et les fils des Égyptiens disent 
que c’est le séjour de la Lune. » 


DES INSECTES. 265 


« Le troisième Scarabée est unicorne, et consacré à Mer- 
cure, comme l’Ibis parmi les oiseaux. » 

Rien n’est plus singulier sans doute que toutes ces idées 
bizarres et superstitieuses des anciens Égyptiens, rappor- 
tées par Hor-Apollon; elles méritent néanmoins d’être 
remarquées, car des faits vrais sont mêlés à la bizarrerie 
de l'imagination. 

Le Scarabée qui jette des rayons éclatants, et que l’on 
compare à un chat dont les yeux offrentdes pupilles d'une 
mobilité extrême, est bien notre bel Ateuchus des Égyp- 
tiens, paré de sa couleur vert-doré, vraiment éclatante. 
Les Scarabées ont trente doigts, dit-on : il faut entendre 
ici les cinq articles de tous les tarses, qui forment un to- 
tal de trente; mais ici l'observation n’est pas exacte, car 
les Ateuchus n’ont jamais de tarses aux pattes antéricu- 
res. Il n’est pas surprenant au reste que cette particula- 
rité ait échappé aux anciens Égyptiens, puisque c'est seu- 
lement depuis quelques années que le fait a été bien dé- 
montré dans la science. Jusque-là on avait cru seulement 
que les tarses de ces insectes tombaient tres-facilement, 
et que pour cette raison il ne fallait pas trop s'étonner de 
les voir toujours, dans nos collections, dépourvus des tar- 
ses de devant, 

Quant à la seconde et à la troisième espèces de Scarabées 
citées par Hor-A pollon , ce sont desinsectes très-différents. 
Selon toute vraisemblance, l'espèce unicorne appartient au 
genre Copris, et l'espèce bicorne, peut-être au genre 

.Géotrupes ; et quant à ceux-là, il est vrai qu'ils présentent 
des tarses de cinq articles à toutes les pattes. 

Les Pachysomes sont des Ateuchites tres-voisins des 
precédents, dont les espèces peu nombreuses habitent le 
sud de l'Afrique. 


23 


266 HISTOIRE 


Les Anomiopsis sont, dâns l'Amérique méridionale, les 
représentants des Ateuchus. Nous n’en connaissons encore 
que peu d’espèces, qui ont été trouvées dans les parties ro- 
Cailleuses du Tucuman et dela Patagonie. 

On a décrit une seule espèce de Glyphiderus. 

Les PAssALIDES constituent une famille assez anomale 
dans la tribu des Scarabéiens. Ces insectes, comme ceux de 
la famille suivante, ont les antennes plutôt pectinées que 
lamellées, comme nous l’avons vu dans tous les Scara- 
béiens, que nous venons de passer en revue. 

Nous divisons les Passalides en deux groupes, les Cur- 
RONITES et les PassaziTes. Le genre Chiron appartient 
seul au premier de ces groupes. Il se compose seule- 
ment de quelques espèces d'Afrique et des Indes orientales. 
Ce sont des insectes de petite ou de moyenne taille, dont 
le corps est long et cylindrique, les mandibules fortes, 
les cuisses renflées, principalement les antérieures, leurs 


jambes étant dilatées, digitées , et unidentées intérieure- 


ment. 

Les Chirons s’éloignent beaucoup de tous les autres 
- Scarabéiens , et nous ne possédons encore aucun rensei- 
gnement sur leur manière de vivre; aussiont-ils été placés 
tantôt parmi les Géotrupides, avec lesquels ils paraissent 
avoir quelques affinités, tantôt avec les Lucanides eu les 
Passalides, où ils nous paraissent réellement mieux pla- 
cés. | 

Les PASSALITES se composent essentiellement du genre 
Passale ( Passalus }, qu’on a subdivisé d’après le nombre 
d'articles qui forment la masse des antennes. Ce nombre 
étant de trois, de quatre, de cinq ou de six, a donné lieu à 
l’établissement d’autant de genres que nous venons de 
signaler de modifications ; mais comme les autres organes 


DES INSECTES, 267 


n'offrent aucune différence essentielle, on ne peut leur 
donner qu’une valeur très-secondaire. 

Les Passales sont répandus dans les deux Amériques, 
en en exceptant les régions situées au nord, les Indes orien- 
‘tales, l'Australie, etc. 

Tous sont d'une assez forte taille, d’un beau noir 
brillant, avec les élytres plus ou moins sillonnées ; leur 
forme est extrêmement aplatie. Ils vivent dans les vieux 
bois , sous les écorces ; on rapporte aussi qu'ils fréquen- 
tent les sucreries. 

Leurs larves dont, la tête est assez petite et le corps 
aminci postérieurement, ressemblent beaucoup à celles 
des Lucanes ; elles vivent de racines, comme beaucoup de 
larves de Scarabéiens. La larve du Passale interrompu 
(P. interruptus) vit sur les battata. 

La dernière famille de la tribu des Scarabéïiens est celle 
des LUCANIDES ; nous pensons qu'ils peuvent être répartis 
dans quatre groupes distinets; ce sont les ÆsaLires, les 
SYNDÉSITES, les LUCANITES et les LAMPRIMITES. 

Les premiers sont d'assez petits insectes, de forme ar- 
rondie, auxquels se rattachent deux genres. Celui d’Æ- 
sale, dont nous ne connaissons qu’une seule espèce ( Æsa- 
lus scarabæoides ), répandue principalement en Autriche, 
où elle paraît toutefois assez rare ; sa larve, au rapport de 
Creutzer, vit dans le creux des arbres pourris , et surtout 
des chênes. 

Le genre Codocère ne renferme encore qu’une seule 
espèce, de la Géorgie russe. 

Les SYNDÉSITES se reconnaissent facilement à leur 
corps allongé et cylindrique. 

Le genre Sinodendron, dont nous ne connaissons qu’une 
seule espèce, habite les parties montagneuses de la 


258 HISTOIRE 


France, la Suisse, la Suède, etc. On prend l'insecte parfait 
sur le tronc des arbres. C’est le Sinodendron cornu (S. 
cornutum ), insecte noir, long de einq à six lignes, ayant 
une corne sur la tête et les élytres très-rugueuses. Sa 
larve paraît vivre dans les bois pourris. 

Les Psilodons sont de l'Amérique méridionale. Les Syn- 
dèses et les Nigidies se trouvent à la Nouvelle-Hollande. 

Une seule espèce de Xiphodonte a été trouvée dans le 
sud de l'Afrique. 

Les Figulus se rencontrent dans les régions les plus 
chaudes de l’Afrique, les Indes orientales , l'Océanie : leur 
forme cylindrique, leur corps noir , lisse et luisant, leur . 
donnent un aspect particulier. 

LeFigulestrié (pl. 8, fig, 1) (Fi. sériatus)des entomolo- 
gistes modernes, dont les élytres sont fortement striées , 
avee les intervalles ponctués , habite l’île de France et 
l’île Bourbon. 

C’est à tort qu’on le rapporte au Lucanus striatus de 
Fabricius et d'Olivier, qui est un véritabie Lucane, très- 
différent par ses caractères aussi bien que par son aspect 
général. 

Quoi qu’il en soit, la larve du Figuie strié (pl. 8, fig. 2) 
. est allongée, avec la tête arrondie, de couleur brune. 

La nymphe (pl. 8, fig. 3) est garnie d’épines sur les par- 
ties latérales : son dernier anneau est terminé par de pe- 
tites pointes. La couleur de cette nymphe est d’un blane 
sale. Sa forme retrace déjà assez nettement le corps de 
l’insecte parfait; c'est ce qui nous l’a fait reconnaître 
comme appartenant au Figule strié; car nous n'avons 
aucune donnée plus authentique; mais ja localité étant 
la même et les caractères concordant parfaitement, on ne 
saurait douter de l’espèce à laquelle elle appartient. 


DES INSECTES. 269 


Les Lucantres sont en général de grands et beaux 
insectes, dont le corps est déprimé , la tête large portant 
deux mandibules fortes et robustes, dont la longueur dé- 
passe souvent celle de la moitié du corps. Ces Coléop- 
tères ne sont pas très-abondants en gspèces, et cependant 
ils paraissent répandus dans presque toutes les régions 
du globe. | 

Le genre Lucane ( Lucanus) est le principal du groupe : 
c’est à celui-ci surtout qu'appartiennent les plus grandes 
espèces. 

On trouve dans notre pays et dans la plus grande partie 
de l’Europe l'espèce considérée comme le type du genre 
. par tous les naturalistes. C’est le Lucane cerf-volant. 
(L. cervus, Lin.), insecte long d’un pouce et demi, non com- 
pris les mandibules, dont la dimension n’est pas moindre 
d'un pouce chez les grands individus. Celles-ci sont 
bifurquées à l'extrémité, crénelées intérieurement, avec 
une forte dent au milieu. La couleur générale de l'insecte 
est d’un brun marron, avec la tête et le corselet plus 
noirâtres. Dans la femelle la tête est beaucoup plus étroite 
que chez le mâle, et les mandibules sont courtes. 

La taille du Lucane, cerf-volant, ainsi que la dimension 
des mandibules, varient beaucoup. Les plus petits indi- 
vidus ont été considérés comme formant une espèce dis- 
tincte ( L. capreolus, Fab.) L 

Le Cerf-volant, comme tous les insectes du même genre, 
vit dans les grandes forêts ; ses longues mandibules lui 
servent à s’accrocher aux tiges en grimpant le long des 
arbres. 

Les Cerfs-volants se trouvent pendant les mois de 


mai, de juin, de juillet, quelquefois même plus tard. Pen: 
23. 


270 HISTOIRE 


dant le jour ils se tiennent sur les arbres oules arbrisseaux, 
mais principalement sur les chènes, dont ils mangent peut- 
être les feuilles , et dontils sucent la séve, qui s'écoule entre 
les fissures de l’écorce , au moins au rapport de De Geer. 

Divers faits tendept à faire penser que dans certains 
cas au moins les Lucanes attaquent d’autres insectes pour 
en sucer les fluides. M. Chevrolat nous cite une espèce’, 
dont nous parlerons plus loin (L. parrallelipipedus), qu’il 
a vu mordant un autre coléoptère (Helops caraboides). 

D'autre part, M. Westwood cite un observateur qui a : 
vu un Lucane descendant un arbre, et Remparts une 
chenille dans ses mandibules. 

Les Lucanes ne vivent pas longtemps à l’état d’insec-. 
tes parfaits ; mais leurs larves ont une existence de plu- 
sieurs années. 

Rœsel est le premier auteur qui nous ait bien décrit et 
bien représenté les métamorphoses du grand Cerf-volant. 

Les œufs sont ovalaires ; et quand les femelles sont pré- 
tes à en opérer le dépôt, elles forment un trou dans les 
arbres avec leurs mandibules, pour les y loger. 

Les larves sont longues, épaisses, presque cylindriques, 
de couleur blanchâtre , et contournées , comme toutes les 
autres larves de Scarabéiens ; mais ce qui en distingue 
particulièrement celles des Cerfs-volants, c’est l’absence 
de divisions transversales indiquant nettement une série 
de douze anneaux. Ces divisions sont beaucoup moins 
prononcées. | 

La tête est roussâtre, et munie de fortes mandibules.. 
Ces larves vivent de bois, qu’elles réduisent en parcelles 
avec leurs mandibules. Quand le temps de la métamor- 
phose en nymphe est arrivé, elles se forment une coque 


DES INSECTES. 271 


composée de sciure de bois et de terre, à parois très-soli- 
des; et, bientôt enfermées dans cette loge, elles y subis- 
sent leur transformation. 

Plusieurs naturalistes pensent aujourd’hui que les lar- 
ves des Lucanes étaient les Cossus des Romains, re— 
gardés par ceux-ci comme un mets très-délicat. 

M. Dehaan a représenté les larves des deux espèces 
de Lucanes propres à l’île de Java, dont la ressemblance 
avec celle de notre espèce commune est presque totale. 

On trouve encore assez communément en Europe le 
Lucane parallélipipède. Il est long de neuf à dix lignes, 
d’un noir obseur, avec les mandibules aussi courtes que 
la tête dans les mâles. 

MM. Brée et Ratzeburg ont donné quelques détails sur 
les métamorphoses de cet insecte. Les femelles , nous dit 
ce dernier observateur, comme celles du grand Cerf-vo- 
lant, déposent leurs œufs dans un trou pratiqué d’abord 
à un tronc ou à une tige, opération pour laquelle les 
mâles et les femelles travaillent en commun, Les larves, 
ajoute-t-il, vivent plusieurs années pour acquérir tout leur 
développement; car j'en ai trouvé ensemble de toutes pe- 
tites , de moyennes et de très-grosses. Leur marche dans 
le bois serpente dans toutes les directions, et les galeries 
restent obstruées par un épais cordon de poudre de bois. On 
les rencontre souvent en grande quantité dans les creux 
de vieux chênes où il y a de la terre. 

La larve du Lucane parallélipipède est longue d’envi- 
ron un pouce; et sa nymphe, logée dans des coques for- 
mées de terre et de détritus ligneux, comme celle du Lu- 
cane Cerf-volant, et longue de dix à onze lignes, présente 
une petite pointe sur les parties latérales de chaque an- 
neau de l'abdomen. 


272 HYSTOLRE 

L’insecte parfaitéclôten mai, juin, et souvent plus tard ; 
il se tient sur les arbres pendant le jour, et vole surtout le 
soir. 

Les Lucanes, dont on a formé le genre Psalicère, sont 
des espèces de l’Amérique méridionale , dont la taille est 
médiocre. 

Le genre Platycère a pour type une espèce assez com- | 
mune en Europe, au moins dans certaines localités. C'est 
le Caraboïde {Platycerus caraboides, Fab.), insecte long 
de cinqäsix lignes, d’un bleu brillant, quelquefois verdâtre 
ou violacé, avec les élytres striées longitudinalement ; les 
pattes sont ordinairement noires ; mais on trouve parmi les 
femelles une variété dont les pattes sont rousses (P. rufi- 
pes, Fab.). L'insecte parfait paraît dans les bois dès le com- 
mencement du printemps; il ronge les feuilles naissantes 
et les bourgeons, sur lesquels il se tient. Il se laisse 
choir au moindre choe. M. Ratzeburg rapporte cette ob- 
servation, et nous savons qu'aux environs de Paris on 
a trouvé plusieurs fois le Platycère-Caraboïde dans Jes 
mêmes conditions. 

Nous ne pensons pas que la larve et la nymphe de cette 
espèce aient encore été observées. 

Le genre Ceruchus est formé sur ce petit nombre d’es- 
pèces , dont deux seulement sont Européennes, et assez 
rares. Le type du genre est le C. ténébrioïde (€. tene- 
brioides) , qui habite les montagnes de la Suisse, de la 
Suede, ete. 

M. Westwood décrit une seule espèce d’un genre Colo- 
phon ; elle est du sud de l'Afrique, et très-remarquable par 
son aspect général , qui rappelle celui des Lethrus. 

Les LamprimiTEs sonttous étrangers à l’Europe ; les ré- 
sions habitées par les espèces connues actuellement sont 


DES INSECTES. 273 


l'Amérique méridionale et la Nouvelle-Hollande. Il n'est 
presque pas besoin d'ajouter après cela que leurs mœurs 
sont presque totalement ignorées. Mais l’analogie nous 
fait supposer qu’elles diffèrent peu de celles des autres 
Lucanides. 

Au reste, les Lamprimites sont de beaux insectes dont 
les formes sont très-curieuses. La seule espèce connue du 
genre Chiasognathe a été plus particulièrement trouvée 
dans l’île de Chiloé, sur la côte du Chili. Elle est d’un vert 
doré, à reflets cuivreux ; le mâle a des mandibules plus 
larges que le corps, dentelées en dessous, munies d’une 
forte dent à la base, et recourbées en bas vers l’extré- 
mité. Dans la femelle ces mandibules sont courtes. 

Le genre Sphænognathe renferme une seule espèce 
de Colombie, dont les mandibules sont médiocres. 

Chez les Pholidotes, ces organes sont très-développés. 
Le Brésil est la patrie de ces Lucanides. 

Les autres Lamprimites vivent à la Nouvelle-Hollande ; 
ce sontles Rhyssonotesetles Lamprimes. Les premiers sont 
d'une couleur obscure, mais les seconds sont métalliques 
et des plus éclatants. Nos collections, au reste, n’en renfer- 
ment encore que deux espèces: l’une, type du genre (Lam- 
prima Ͼnea), assez commune aux environs de Hobart- 
Town, à la Tasmanie, et l’autre découverte assez récem- 
ment à Sidney :, 

Le Lamprime bronzé (L, œænea) est long d’environ un 
pouce. Sa couleur varie du vert métallique au cuivre 
doré le plus brillant; elle passe même quelquefois au 
bleuâtre, et au violacé surtout chez les femelles. Les jam- 
* bes des mâles offrent une petite lame à leur extrémité. 
Plusieurs variétés de cette espèce ont été considérées par 


" Voy. Reiche, Revue zool. soc. cuv. 


274 HISTOIRE 


divers entomologistes comme des espèces distinctes ; mais 
l'examen d’un grand nombre d'individus ne laisse aucun 
doute sur leur identité spécifique. 


DEUXIÈME TRIBU. 


LES SILPHIENS. 

Nous arrivons à une tribu dont les limites ne sont pas 
tranchées , à beaucoup près, aussi nettement que chez la 
précédente ; car on ne peut nier qu'entre elle et les trois 
suivantes il existe de grandes affinités, et que les carac- 
tères qui les séparent les unes des autres ne sont pas aussi 
nets qu’on pourrait le désirer. Cependant ces quatre tri- 
bus sont certainement très-naturelles. Les insectes qui les 
composent ont un aspect particulier, et divers caractères 
qui ne permettent pas de les confondre. Et, malgré cela, il 
est évident que ces quatre tribus prises isolément n’offrent 
pas cet ensemble homogène qu’on trouve parmi les Sca- 
rabéiens, les Carabiens, etc. 

Cela tient peut-être à ce que le nombre des représen- 
tants est moins considérable. 

Les Silphiens paraissent beaucoup plus ph en 
Europe que dans les autres parties du monde. Il est vrai 
que leurs couleurs généralement sombres, leur taille sou- 
vent assez exigué, les endroits qu’ils fréquentent, n’ont pas 
dû les faire rechercher très-spécialement par les voya- 
geurs. 

Ensuite, comme un grand nombre d’entre eux vivent sur 
les cadavres, on ne doit pas être trop surpris de les trou- 
ver peu abondants dans les pays chauds, où les charo- 
gnes sont promptement desséchées ou détruites. | 

Nous admettons quatre familles dans la tribu des Sil- 
phiens. 


DES 


INSECTES. 275 


TABLEAU 


DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SILPHIENS 


EN FAMILLES, 


1"e Famille, HISTÉRIDES. 


1° Gre. HOLOLEPTITES. 


Gre. 1. HOLOLEPTE. Payk 


Gre. 2. OXYSTERNE, Ærichs. 


2° Gre. HISTÉRITES. 


Gre. 1. PLATYSOMA. Leach. 


Gre. 2. OMALODES. Érich. 


Gre. 3. INISTER. Lin. 


Gre. 4. HÆTEÆRIE. Godel. 


Gre. 5. ÉPIERIE. Érichs. 


Gre. 6. pENDROoPIILE. Leach. 


GROUPES ET GENRES. 


Pattes contractiles. Antennes tou- 
jours coudées, terminées en une mas- 
sue solide. Élytres tronquées. 


Têteavancée. Prosternum sans saillie, 


. Tous les tarses grêles. Corps plat. 


Mandibules avancées , sans dents. 


Tarses postérieurs comprimés. Man- 
dibules inégales, dentées.Corps oblong 
déprimé. 

Tête enfoncée dans le prothorax. 
Corps plus ou moins convexe. Proster- 
nun, Saillant. 

Toutes les jambes denticulées. Le der- 
nier anneau de l’abdomen étroit, dé- 
clive ainsi que le dernier. 

Jambes postérieures ayant une seule 
rangée d’épines. Le dernier anneau 
de l'abdomen perpendiculaire et semi- 
orbiculaire. 

Jambes postérieures ayant deux ran- 
gées d’épines au côté externe. 
Jambes anguleuses extérieurement. 
Corps court. Massue des antennes 
courte, épaisse. 

Jambes courtes, les antérieures épi- 
neuses extérieurement ; les postérieu- 
res grêles, ayant une seule rangée d’é- 
pines. 

Jambes larges, anguleuses extérieure- 
ment. 


276 HISTOIRE 


Gre. 7. PAROMALE. Érichs. Jambes étroites, peu courbées. Anten- 
nes ayant leur 2° article très-grand, la 
massue ovale, comprimée. 


3° Groupe. SAPRINITES. Tête enfoncée dans le thorax. Proster- 
num non saillant. | 


Gre. 1. SAPRINE. Érichs. Jambes postérieures comprimées, 
ayant deux rangées d’épines. 

Gre. 2. PACHYLOPE. Érichs. Jambes postérieures gonflées, épineu- 
ses extérieurement. Massue des an- 
tennes globuleuse. 


Gré. 3. TRYPONÉE. Érichs. Jambes antérieures, ayant une dent 
interne à la base. Corps long et cy- 

lindrique. Massue des antennes, gran- 
de, comprimée. Aus 

Gre. 4. ONTuOPHILE. Leach. Pattes longues et grêles, avec toutes 
les jambes inermes. 

Gre. 5. ABRÉE. Leach. Pattes longues, les jambes antérieures 
comprimées, les postérieures grêles. 

2° Famille. SILPHIDES. Pattes non contractiles. Antennes 
non condées, terminées par une Mas- 
sue ordinairement perfoliée, de quatre 
ou cinq articles. Mandibules termi- 
nées en pointe. 

Gre. 1.S1iLPHA. Fabr. Antennes de onze articles, les quatre 
derniers formant la massue. 


Gre. 2. NÉcroPiLe. Lalr. Antennes de onze articles, les cinq: 
derniers formant la massuc. Élytres 
rebordées. 1 

Gre. 3. AGYRTES. Frœl. Antennes de onze articles, les cinq 
derniers formant la massue. Élytres 
ovales, non rebordées. 

Gre. 4. NÉCRODES. Wilk. Antennes ayant une massue de cinq 
articles. Élytres coupées carrément à 
l'extrémité. Cuisses postérieures très- 
renflées dans les mâles. 


Gre. 1. NÉCROPHORE. Fabr. Antennes ayant une massue perfoliée, 


Er 





DES 


3° Famille. SCAPHIDIDES. 


Groupe 1. SCAPHIDITES. 
Gre. 1. ScaAPHiDIE. Oliv. 
Gre. 2. sCAPHISOME. S{eph. 

Groupe 2. CHOLÉVITES. 
Gre. 1. cnoLEvA. Latr. 


Gre. 1. MYLÆQUE. Lalr. 
4° Famille. NIYTIDULIDES. 


Groupe {. THYMALITES. 
Gre. {. THYMALE. Lalr. 


Gre. 2. PELTIS. Fub. 


Gre. 3. COLOBIQUE. Lalr. 


Groupe 2. NITIDULITES. 
-Gre. 1. BYTURE. Lalr. 


Gre. 2. srRONGYLE. Aer bst. 


INSECTES, 277 


de quatre articles. Pattes épaisses, 
surtout les cuisses postérieures. 
Pattes non contractiles. Antennes 
non coudées, terminées par une mas- 
sue allongée de cinq articles. Mandi- 
bules bidentées au bout. 

Corps épais, de forme naviculaire. 
Écusson visible. 

Écusson non visible. 

Corps grêle, oblong. 

Antennes au moins de la longueur de 
la tête et du corselet. 

Antennes très-courtes. 

Pattes non contractiles. Antennes non 
coudées, ordinairement terminées par 
une massue , de deux on trois articles 
Mandibules bidentées. Tarses de qua- 
tre articles. 

Tarses à quatrième article simple. 
Corps presque hémisphérique. Les 
trois derniers articles des antennes 
formant une massue grêle. 

Corps aplati. Les trois derniers arti- 
cles des antennes formant une massue 
ovalaire. 

Corps oblong. Antennes ayant leur 
troisième article deux fois plus long 
que le suivant, les deux derniers for- 
mant la massue. 


Tarses à quatrième article bilobé. 
Corps oblong. Massue des antennes 
oblongue , de trois articles. 

Corps très-convexe. Les trois derniers 


articles des antennes formant une mas- 


sue ovale. 
21 


278 | HISTOIRE 


Gre. 3. NITIDULA. Fabr. Corps assez aplati. Tarses ayant leurs 
trois premiers articles larges, courts 
et bilobés. Les trois derniers articles 
des antennes formant une massue 
ovale. 


Gre. 4. ceRGuS. Latr. Corps aplati. Élytres courtes. Les trois 
derniers articles des antennes formant 
une massue allongée et conique. 


Les HisTéRipEs constituent la première famille de la 
tribu des Silphiens. 

Ces insectes sont parfaitement reconnaissables à leur 
corps court, ordinairement presque sphérique , toujours 
lisse et brillant , avec des stries et des ponctuations très- 
variées. 

Leurs mandibules, sans être très-développées, sont ce- 
pendant un peu avancées, ce qui contribue encore , avec 
d’autres caractères , à donner aux Histérides une ressem- 
blance manifeste avec les Lucanides, et particulièrement 
avec les Æsalites. 

Tous ces Silphiens, à leur état d'insectes parfaits, vivent 
dans les matières excrémentitielles, dans les charognes ; 
quelques-uns aussi parmi les détritus pourris de certains 
végétaux. 

Les Histérides ont la faculté de contracter leurs pattes 
et leurs antennes, et de contrefaire le mort quand on les 
inquiète trop vivement. Ces insectes sont tres-communs 
au printemps et pendant tout l’eté. Leur taille est tou- 

jours très-médiocre ; quelques-uns d’entre eux sont même 
fort petits. Les Histérides sont, du reste, bien connus ; car 
on les désigne vulgairement sous la dénomination d’Es- 
carbots. 

A l'exemple de M. Érichson, nous admettons trois 


| 


- 


| 
| 
| 
| 


DES INSECTES, 279 


groupes dans la famille des Histérides : ce sont les HoLo- 
LEPTITES , HISTÉRITES et SAPRINITES. 

Les premiers sont très-reconnaissables à la forme ex- 
trèmement aplatie de leur corps. Chez ceux-ci surtout, les 
élytres sont assez courtes , et laissent ainsi toute l'extré- 
mité de leur abdomen à découvert. Tous sont d'un noir 
d’ébène brillant. 

Les Hololeptes proprement dits, quoique peu nombreux 
en espèces, sont répandus dans toutes les parties du 
monde. Une seule se trouve dans le midi de l'Europe ; 
c'est l'Hololepte plane (Hololepla plana). Ces Histé- 
rides vivent sous les écorces, dans des bois souvent dé- 
composés ; genre de wie qui est bien en rapport avec leur 
forme aplatie. 

On ne connaît qu’une seule espèce du genre Oxysterne ; 
elle est d’une taille supérieure à la plupart des autres His- 
térides, et ses mandibules sont surtout plus développées. 
L'Amérique méridionale est la patrie de l'Oxysterne 
géant. (Oxysternus maximus, Lin.) 

Les HistrERiITEs sont généralement d’une forme assez 
convexe. 

Les Omalodes sont tous d'Amérique. 

Les Histers constituent un genre nombreux en espèces 
répandues dans presque toutes les régions du globe ; mais 
surtout en Europe, où nous en trouvons une grande quan- 
tité. 

On doit peut-être considérer l'Hister des cadavres, 
(Hister cadaverinus) comme le type du genre; il est 
long de deux à trois lignes , avec les élytres marquées de 
six stries longitudinales, dont les deux internes effacées 
antérieurement. 


On a décrit la larve de l'Hister des cadavres, ainsi 


280 HISTOIRE 


que celle d'une autre espèce du même genre ( 4. mer- 
darius). 

Elles sont linéaires, déprimées, de consistance molle 
et d’une couleur blanc-sale , avec la tête et le premier 
anneau du corps d'un brun rougeâtre. Les pattes sont 
très-courtes, et le corps offre à son extrémité deux filets 
biarticulés , et un long appendice servant à la marche. 

Ces larves vivent, comme les insectes parfaits, dans les 
bouses de vache, surtout dans les plus desséchées. A la 
fin de l’année, elles se forment une cellule dans laquelle 
elles se transforment en nymphes, sans rejeter entièrement 
la dépouille de la larve, ainsi que cela se voit le plus sou- 
vent. Nous n’avons aucun renseigñement positif sur la 
durée de l’existence des larves d'Histers. 

La seule espèce connue du genre Hætérie, qui est longue 
d’une ligne et d’un brun marron habite l'Allemagne. 

Les Épiéries (Æpierius) sont de très-petite taille, et tous 
exotiques, à l'exception d’une seule espèce, propre à l'Eu- 
rope méridionale. 

La seule espèce connue du genre Dendrophile est ré- 
pandue dans unegrande partie de l’Europe. Les Paromales, 


dont les côtés du corps sont assez parallèles et le corps. 


plan en dessus, sont de très-petite dimension: on en connaît 
deux ou trois espèces européennes ; les autres sont propres 
à l'Amérique. 

Les SAPRINITES diffèrent des Histérites par l'aspect gé- 
néral : leur tête, qui s’enfonce considérablement dans le 


corselet, contribue beaucoup à leur donner un facies par-. 


ticulier. 

Le genre Saprine est nombreux en espèces, aussi diver- 
sement répandues dans le monde que les vrais Histers. 
Elles vivent complétement de la même manière. 





DES INSECTES: 281 


Le genre Pachylope ne renferme qu’une singulière es- 
pèce, du cap de Bonne-Espérance. 

Les Tryponées (7ryponœus), habitants de l'Ameéri- 
que méridionale, sont bien remarquables par leur forme 
allongée et cylindrique. 

Les Onthophiles se reconnaissent facilement à leurs 
élytres profondément sillonnées. Ceux-ci voltigent quel- 
quefois sur les fleurs. 

Onrencontre souvent les A brées (Abrœus), les plus petits 
des Histérides, dans les fourmilières. 

La seconde famille des Silphiens est celle des SiLpxt- 
DES, peu nombreuse en genres, peu nombreuse aussi en es- 
pèces , qui habitent surtout l'Europe. Presque tous ces 
insectes vivent de matières animales en décomposition. Ils 
se jettent avec voracité sur tous les cadavres d'animaux ; 
etce qu'il y a de vraiment surprenant, c’est la rapidité 
avec laquelle on voit arriver les Silphides, lorsqu'un ani- 
mal mort vient d’être abandonné dans la campagne. Ce- 
ci nous prouve que l’odorat est très-susceptible chez ces 
insectes. Ils exhalent eux-mêmes une odeur nauséabonde 
et cadavéreuse, qui provient sans doute de leur nourri- 
ture. Si on lestouche, ils rejettent par la bouche une liqueur 
ordinairement jaunâtre ou noirâtre. Les larves vivent des 
mêmes substances que les insectes parfaits ; elles sont apla- 
ties et leur corps s'amincit sensiblement vers l'extrémité. 

Le genre Silpha est le principal de la famille des Silphi- 
des. On en connaît une cinquantaine d’espèces, la plupart 
européennes, le plus souvent de couleur noire , vivant sur 
des cadavres d'animaux : on les rencontre fréquemment 
aussi courant dans les chemins secs et arides. Le Silpha 
obscur ( Si/pha obscura) est le plus commun du genre ; il 
est long de six à huit lignes, d’un noir obscur, finement 
ponctué, avec trois côtes sur les élytres. 


24, 


282 HISTOIRE 


La larve de cette espèce se rencontre communément 
dans notre pays; elle est noire, fortement aplatie, bril- 
Jante, avec la tête arrondie, et tous les anneaux du corps 
très-distincts, ayant leurs angles postérieurs très-aigus. Le 
deuxième anneau supporte une paire de petits prolonge- 
ments coniques. Cette larve court avec beaucoup de vi- 
tesse, de même quetoutes celles des Silphes dont plusieurs 
sont décrites et figurées par divers auteurs ; mais les 
différences qu’elles offrent entre elles sont très-légères et 
consistent surtout dans la forme plus ou moins large , ou 
plus ou moins étroite de leur corps. 

Nous devons mentionner parmi les Silphes, une espèce 
dont les habitudes sont très-différentes de celles de ses 
congénères. C’est le Silphe à quatre points (S. quadri- 
punctata, Fabr.), qui se tient sur les chênes, et fait la 
chasse aux chenilles vivant sur cet arbre. 

Les Silphes ont été subdivisés en plusieurs genres ; 
mais le peu d'importance de leurs caractères nous les 
fait considérer comme des divisions secondaires !, 

Les Nécrophiles, Sphærites, Agyrtes, sont de petits gen- 
res auxquels se rattachent seulement quelques espèces. Les 
derniers, dont la forme est assez particulière, se trouvent en 
Europe et dans l'Amérique du nord. On nomme l'Agyrte 
châtain (A. castaneus) le type du genre ; il se rencontre 
quelquefois aux environs de Paris, maisil y est rare. 

Les Nécrodes s’éloignent peu des Silphes, et leurs mœurs 
sont entièrement analogues ; mais leurs pattes postérieures 
grandes, avec les cuisses très-renflées dans les mâles, ne 
permettent pas de les confondre avec ceux-ci. Nous avons 
trouvé par milliers, le long de la Seine, au-dessous de 
Paris, sur des carcasses d'animaux, le Nécrode littoral 


1 Thanatophilus, OEceploma, Silpha, Phospuga. Leach: 


+ fr 5 


ALP, 


DES INSECTES. 285 


(N. liltoralis, Fabr.), insecte de huit à dix lignes de lon- 
gueur, noir, avec trois côtes longitudinales sur les élytres, 
et une petite gibbosité transversale entre la deuxième 
et troisieme côte. 

Les Nécrophores (Wecrophorus) sont des insectes 
d'assez grande taille , à pattes robustes. 

Le type du genre est le Nécrophore fossoyeur ( M. ves- 
pillo, Lin., pl.8, fig.6), qui est noir, avec des poils jaunes 
£ur le corselet et les bords latéraux du corps, les élytres 
traversées par deux bandes dentelées, d’un fauve vif, et la 
massue des antennes rougeâtre. Cette espèce se jette sur 
les taupes, et sur tous les rongeurs qui meurent dans les 
champs. Peu de temps après qu’un de ces animaux vient 
de mourir ou d’être abandonné dans un endroit quelconque, 
on voit arriver de toutes parts des Nécrophores, qui bientôt 
creusent la terre sous le cadavre de l'animal ; il ne tarde 
pas à se trouver dans un trou : alors les Nécrophores rejet- 
tent sur lui la terre qu'ils avaient ARC et l’enterrent 
complétement. 

C’est un instinct très-remarquable qui porte ces Silphi- 
des à mettre en lieu sûr une proie qui va servir à la nour- 
riture de leurs larves; car ils pondent leurs œufs sur ce 
cadavre, et les jeunes larves qui en sortent peuvent vivre 
ainsi en sécurité. 

Ces larves sont molles, longues, amincies antérieure- 
ment et postérieurement ; quand elles ont atteint toute leur 
croissance, elles se forment dans laterre une cellule à parois 
lisses, dans laquelle elles subissent leur transformation. 

Un Nécrophore très-voisin du précédent (N. morluo- 

+ rum), dont il diffère cependant par ses antennes noires, 
paraît rechercher les champignons ; on ne le trouve jamais 
sur les cadavres. 


" 


284 HISTOIRE : 


Le Nécrophore germanique, entièrementnoir et beau- 
coup plus gros que les deux précédents, a des habitudes 
semblables à celles du N. fossoyeur ; mais, tandis que chez 
ce dernier on voit souvent beaucoup d'individus travailler 
ensemble autour de la même proie, il paraît que chaque 
femelle de Nécrophore germanique travaille seule. 

Enfin le Nécrophore enterreur (NW. Awimator), plus petit 
que le germanique , n’est pas rare non plus dans notre 
pays ; il recherche particulièrement les grosses charognes, 
comme les Silphes. 

Rœsel a décrit et représenté la larve et la nymphe de cet 
insecte. 

Les SCAPHIDIDES, troisième famille de la tribu des Sil- 
phiens, sont de petits insectes très-agiles, vivant dans les 
champignons, les bois pourris, les carcasses d’animaux 
desséchées. 

Les SCAPHIDITES, et les CHOLÉVITES, forment deux 
groupes dans cette famille. 

Les premiers sont de forme ovale, de couleur foncée, 
souvent ornés de taches, et toujours lisses et brillants. Le 
genre Scaphidie (Scaphidium), le type du groupe, ren- 
ferme deux espèces assez répandues en Europe : le S. sans 
taches {S. immaculatum), entièrement noir, et le S. à qua- 
tre taches (S. quadrimaculatum) , noir avec quatre taches 
rouges sur les élytres. On connaît encore plusieurs Sca- 
phidies de Madagascar et d'Amérique. Tous ces insectes 
se trouvent dans les champignons, principalement dans 
les agarics et quelquefois aussi sous les écorces. ; 

Le genre Scaphisome diffère fort peu du précédent. On 
en trouve une espèce dans notre pays (S. agaricinum ). 

Les CHorévires sont d’une forme ovale un peu oblon- 
gue, d’une couleur brunâtre, avec une fine pubescence 


DES INSECTES. 285 


soyeuse. Les pattes postérieures sont très-longues chez 
ces insectes , ce qui leur donne une démarche singulière. 
Ilssont , au reste, d’une agilité extrême. On les trouve par- 
ticulièrement dans les champignons. Lehord de l'Europe 
est surtout leur patrie : on en connaît aussi quelques es- 
pèces de l'Amérique boréale. 

On rattache à ce groupe deux genres très-voisins l’un de 
l'autre ; ce sont les Cholèves et les Mylèques ( Mylæchus). 

Le genre Pteroloma (P. Forsstræmii, Gyll.) nous pa- 
raît appartenir aussi à ce groupe; néanmoins son corse- 
let, plus étroit que les élytres, lui donne un aspect dif- 
férent. 

La dernière famille de notre tribu des Silphiens est 
celle des NitTipuLipESs : elle nous offre de grandes affinités 
avec les familles précédentes, surtout avec le genre Sil 
pha , dont plusieurs Nitidulides représentent parfaitement 
l'aspect général. 

Ces insectes vivent sur les carcasses d'animaux, dans 
les champignons, dans des bois pourris. Il en est aussi, 
principalement parmi les petites espèces, qui fréquentent 
les fleurs pendanttoute la belle saison. 

Nousdivisons les Nitidulides en deux groupes. Les THy- 
MALITES constituent le premier; ce sont les plus grands 
insectes de la famille. La seule espèce connue du genre 
Thymale se trouve en Europe dans les bolets et sous les 
écorces d'arbres, mais elle est assez rare. Les Peltis, plus 
gros que les Thymales et plus aplatis, habitent l’Allema- 
gne, la Suède, etc. ; leur genre de vie paraît être le même. 

Ontrouve aux environs de Paris, mais très-rarement,une 
espèce du genre Colobique (Colobicus marginatus, Latr.). 

Les NrripuLires, second groupe de la famille des Ni- 
tidulides, sont en général d’une taille tres-exigue. 


286 HISTOIRE 


On n'a encore décrit qu’une seule espèce du uenre Bytu- 
rus ( BP. tomentosus); elle est longue de deux à trois lignes, 
jaunâtre, ou d’un gris verdâtre, velue, avec les pattes 
d’un fauve clair. 

Elle est extrêmement abondante dans notre pays, sur 
les fleurs pendant le printemps. Nous ne connaissons pas 
ses premiers états. 

Les Strongyles se font remarquer par la forme globu- 
leuse de leur corps; on les rencontre assez fréquemment 
dans les champignons, où vivent aussi leurs larves. Piu- 
sieurs Strongyles sont Européens; mais on en connait un 
plus grand nombre d'espèces américaines. Nous avons dé- 
critet représentéles plus belles du genre 1: ils ont été re- 
cueillis dans la Bolivie, sur des arbustes ou sur diverses 
plantes. M. Boucñé a fait connaître la larve d’un Strongyle 
(S. ferrugineus) : elle estcylindrique, blanchâtre, et eou- 
verte de poils courts : latête estarrondie, le dernier anneau 
du corps est terminé par deux petits appendices. Elle se 
trouve dans la Vesse-loup ( Zycoperdon bovista). 

Les Nitidules proprement dites sont fort nombreuses 
en espèces, et plusieurs sont très-communes dans notre 
pays; parmi ces dernières il faut citer la Nitidule bronzée 
(NW. œnea, Fab.\, type du genre, ayant moins d’une ligne 
de long, et d’une couleur vert-bronzé. Cet insecte, comme 
la plupart des Nitidules, à l’état d’insecte parfait, vit l'été 
sur les fleurs. Elle est si commune en France, qu’on peut 
la récolter par miiliers en passant un filet de toile sur 
les plantes. Cependant les métamorphoses de cet insecte 
sont encore ignorées. 

On a décrit seulement les larves des Nitidules obsolète 
et grise ( Ÿ. obsoleta, grisea ); elles sont l’une et Pautre 


1 Voyage d'Orbigny, Insectes, pag. 65 à 68, pl. 5. 


DES INSECTES. 287 


aplaties, d’un blanc sale, avec quelques poils roides sur 
chaque anneau. La dernière vit sur les saules, et, assure- 
t-on, de la matière moisie, produite par la larve d’un petit 
charançon (Rhynchænus Lapathi). 

Nous regardons comme de simples divisions plusieurs 
genres établis parmi les Nitidules #. 

Les Cerques ( Cercus), qui diffèrent peu des Nitidules, 
sont encore d’une plus petite taille. Tous ceux connus ap- 
partiennent à l'Europe, où on les rencontre sur les fleurs. 
Leurs élytres courtes laissent, comme chez beaucoup de 
Nitidules, une partie de leur corps à découvert. 


TROISIÈME TRIBU. 
LES STAPHYLINIENS. 


Ces insectes forment une tribu nombreuse; les es- 
pèces décrites s'élèvent déjà à plus de seize cents. Les 
Staphyliniens se reconnaissent, au premier abord, à 
leur corps long et linéaire, à leurs antennes moniliformes, 
à leurs élytres courtes, souvent très-courtes, laissant à 
découvert la plus grande partie de l'abdomen ce qui leur 
a valu le nom de Brachélytres, que leur donnent plusieurs 
entomologistes. 

Ces Coléoptères n’offrent rien de régulier dans le nom- 
bre des articles des tarses: tantôt il est de cinq, tantôt de 
quatre, de trois ou de deux ; même dans certaines espe- 
ces de quatre aux pattes antérieures, et de cinq aux posté- 
rieures. 

La nourriture des Staphyliniens est très-variée. Les 
uns vivent sur les matières cadavériques, comme les Sil- 


1 Voy. Erichson, in Germar Zeitschrift für Entomologie, 


288 HISTOIRE 


phes ; d’autres sont carnivores et attaquent divers insec- 
tes, surtout, dit M. Erichson, des larves de Diptères, qui 
abondent dans les matières en putréfaction. Plusieurs 
vivent dans le fumier. Un grand nombre d’entre eux, 
principalementles petites especes, se rencontrent en abon- 
dance dans les bouses et dans les matières excrémenti- 
tieiles. Certaines espèces habitent toujours dans les cham- 
pignons , d’autres se tiennent sous les écorces des arbres. 
Les plus grandes espèces courent à terre, et se réfugient 
souvent sous les pierres. On trouve aussi de ces insectes 
dans les fourmilières. 

Les œufs des Staphyliniens sont assez grands, et de 
forme oblongue. 

Les larves rappellent déjà très-notablement l'aspect de 
linsecte parfait. Nous avons même trouvé chez elles 
cette habitude, qui est propre aux Staphyliniens, de re- 
dresser leur abdomen, quand on les inquiète. 

Elles sontallongées, sensiblement atténuées postérieure- 
ment, ayant une grande tête, avec de fortes mandibules 
et de petites antennes en forme de soie. 

Ces larves se nourrissent des mêmes substances que 
les insectes parfaits : la durée de leur vie paraît être assez 
longue, mais.nous n'avons pas Été à même d’en connaître 
exactement la durée. C’est toujours au printemps qu'a 
lieu la métamorphose en nymphe. 

Les nymphes restent peu de temps dans cet état; au 
bout de quinze à trente jours on ne manque pas de voir 
naître l’insecte parfait. 

Les Staphyliniens paraissent assez abondamment ré- 
pandus dans toutes les régions du monde ; mais la peti- 
tesse de la plupart de ces insectes, les lieux qu'ils fré- 
quentent ne permettant de les trouver que lorsqu'on les 





DES INSECTES. 289 


recherche avec soin, ils ont été en général fort négligés 
par les voyageurs; en sorte que les espèces européennes 
sont plus nombreuses actuellement que toutes les exoti- 
ques connues. 

Cependant, dans ces derniers temps, on en arecueillien 
Amérique, principalement en, Colombie, quelques-unes 
en Bolivie, plusieurs à Madagascar et dans diverses autres 
régions. | 

Nous devons à M. Erichson une monographie des Sta- 
phyliniens, qui fait grand honneur à son auteur, nous en 
avons suivi la classification, à quelques légères modifi- 
cations près. a 

Le tableau suivant présente les divisions de cette 
tribu. 


TABLEAU DES DIVISIONS 


DE LA TRIBU DES STAPHYLINIENS 


EN FAMILLES, GROUPES ET GENRES. 


1"° Famille. OMALIDES. Labre corné entier. 
1°" Groupe, PROTÉINITES. Ocelle unique ou nul. Lobes de la lèvre 
inférieure distincts. 
Gre. 1. MICROPÈPLE. Latr. Tarses de trois articles. Antennes de 
neuf. 
Gre. 2. GLYPTOME. Erich.  Tarses de trois articles. Antennes de 
onze. 
Gre.3. PHLOEOBIE. Lacord. Tarses de cinq articles. Un ocelle sur 
le front. 
Gre. 4. PROTÉINE. Xirby.  Tarses de cinq articles ; ocelles nuls 
Antennes de onze articles. 
Groupe 2. OMALITES. Ocelles au nombre de deux. Lobes 
de la lèvre inférieure nuls. 
” Gre. 1. anrnorie. Leach.  Tarses dilatés, de quatre articles. Jam- 
bes mutiques. 


25 


290 HISTOIRE 


Gre. 2 OMALIE Grav. 


Gre.3.LATHRIMACÉE. ÆTie. 


Gre. &. AcIDOTA. Leach. 


Gre. 5. ARPÉDIE. Erichs. 


Gre. 6. LESTEVA. Latr. 


Gre. 7. ANTHOPHAGUS. Gr AV. 


Gpe. 3. PHLŒOCHARITES. 


Gre. 1. PHLCEOCHARIS. Man. 
Gre. 2. OLISTHÈRE. Erich. 
Fam. 2. OXYTÉLIDES. 


Groupe 1. PROGNATHITES. 


Gre. t. HYPOTÈLE. EricRs. 


Gre. 2. ISOMALE. Ærichs. 


Farses postérieurs simples, de qua- 
tre articles. Jambes légèrement épi- 
neuses. Mandibules mutiques. c 


Farses postérieurs ayant leurs deux 
premiers articles égaux, assez longs ; 
les jambes mutiques. Mâchoires mem- 
braneuses. 

Tarses postérieurs ayant le premier 
article long. Les jambes épineuses. | 
Tarses postérieurs ayant le 1°" article 
long ; jambes mutiques. Mandibules 
mutiques, 

Tarses postérieurs à premier artiele 
long. Jambes mutiques. Mandibules 
unidentées. Dernier article des palpes 
maxillaires trois fois plus loug que le 
précédent. 

Tarses postérieurs à premier article 
long. Jambes mutiques. Mandibules 
bidentées. Dernier article des palpes 
maxillaires égal au précédent. 

Ocelles nuls. Lobes de la lèvre infé- 
rieure distincts. Hanches postérieures 
saillantes. 

Palpes maxillaires terminés en pointe. 
Palpes maxillaires filiformes. 

Labre corné, offrant ordinairement 
une languette de chaque côté. 
Dernier anneau de l’abdomen caché. 


Abdomen bordé. Mandibules muti- 
ques. Dernier article des palpes maxil- 
laires trois fois plus long que le pré- 
cédent. Jambes épineuses. 

Abdomen bordé. Mandibules muti- 
ques. Dernier article des palpes maxik » 
laires plus court que le précédent. 
Jambes mutiques. 





DES 


Gre. 3. PROGNATA. Lalr. 


Gre. 4. MESTE. Graven. 
Gre. 5. LISPINE. EricAs. 
Gre. 6. LEPTOCHRE. Germ. 


Groupe 2. COPROPHILITES. 


Gre. {. SYNTOMIE. Curl. 


Gre.2. MICRALYMNMA. Wes/{aw. 


Gre, 3. DELEASTER. Erich. 


" Gre. 4. COPROPSILE. Latr. 


Groupe. 3. OXYTÉLITES. 


Gre. 1. TrRocoenLéE. Mannh. 
Gre. 2 OXYTÈLE. GraD. 


Gre. 3. BLÉDIE. Leach. 


Groupe 4. OSORITES. 


INSECTES. 291 


Abdomen bordé. Mandibules muti- 
ques. Dernier article des palpes maxil- 
laires à peine plus long que le précé- 
dent Jambes antérieures épineuses. 
Abdomen bordé. Mandibules dentées. 
Jambes antérieures crénelées. 
Abdomen non bordé. Mandibules 
mutiques. 


“Abdomen non bordé. Mandibules 


deutées. Jambes antérieures en scie. 
Dernier anneau de l'abdomen dis- 
tinct. Languette membraneuse. Tar- 
ses de cinq articles. 

Jambes mutiques. Dernier article des 
palpes maxillaires plus petit que le 
précédent, 

Jambes mutiques. Dernier article des 
palpes maxillaires trois fois plus long 
que le précédent. 

Jambes mutiques. Dernier article des 
palpes maxillaires une fois plus long 
que le précédent. 

Jambes antérieures épineuses. Au- 
tennes un peu épaissies vers l’extré- 
mité. 

Dernier anneau de labdomen dis- 
tinct. Languette membraneuse. Tar- 
ses de trois articles. 

Jambes mutiques. 


Jambes antérieures offrant une seule 
rangée d’épines. 

Jambes antérieures offrant deux ran- 
gées d’épines. 

Dernier anneau de l’abdomen dis- 
tinct. Languette cornée. Antennes de 
onze articles. 


292 HISTOIRE 


Gre. 1. OSORIE. Leach. 
Gre. 2. HOLOTROCHUS. Erich. 
Groupe 5. MÉGALOPITES. 


Gre. 1. mÉcaLors. Erichs. 
Fam. 3. STÉNIDES. 

Gre. 1. STÈNE. Latr. 

Gre. 2 pranous. Leach. 


Gre. 3. ÉVÆSTHÈTE. GTQ. 
Fam. 4°. POEDÉRIDES. 


Gpe. +. PINOPHILTEES. 


Gre. {. PROCIRRE. £Latr. 


Gre. 2. ÆDICHIRE. Ærichs. 
Cre. 3. PALAMINE. ErichRs. 


Gre. 4. TOENODEMA. Cast. 


Gre. 5. PINOPHILE. GTG®. 


Groupe 2. PŒDÉRITES. 


Gre. 1. POEDÈRE. Gr A0. 
Gre. 2. SUNIE. Leach. 


Gre. 3. ÉCHIASTER. Erichs. 


Jambes antérieures dentées. 
Jambes mutiques. 
Dernier anneau de l'abdomen dis- 


tinct. Languette cornée. Antennes de 
dix articles. Yeux très-proéminents. 


Labre corné, semi-orbiculaire. 

Terses de cinq articles. Menton carré. 
‘Larses de cinq articles. Menton trian- 
gulaire. 

Tarses de quatre articles. 

Labre corné. Dernier anneau de l’ab- 
domen à peine distinct. 

Dernier article des palpes maxillaires 
au moins aussi long que le précédent. 
Abdomen non bordé. Tarses anté- 
rieurs dilatés. Dernier artiele des pal- 
pes maxillaires acuminé. 

Abdomen non bordé. Dernier article 
des palpes sécuriforme. 

Abdomen non bordé. Les tarses anté- 
rieurs formant une large palette. 
Abdemen bordé. Tarses en palette. 
Dernier article des palpes maxillaires 
sécuriforme. 

Abdomen bordé. Tarses antérieurs 
ayant leurs quatre premiers articles 
dilatés, formant une palette. Dernier 
article des palpes maxiHlaires filiforme. 
Dernier article des palpes maxillaires 
plus court que le précédent. 
Quatrième article des tarses bilobé. 
Quatrième article des tarses ayant un 
lobe membraneux. 


Quatrième article des tarses simple. 
Labre quadridenté. 


DES INSECTES, 293 


Gré. 4. STILIQUE. Latr. 


Quatrième article des tarses simple. 
Labre bidenté. Quatrième article des 
palpes indistinct. 


Gre. 5.LrrnoctrARIS. Lacorl.Quatrième article des tarses simple. 


Gre. 6. SCOPÉE, Erichs. 


Gre. 7. LATHROBIE. Gr. 
Gre. 8. CRYPTOBIE. Mann. 


Fam. 5°. STAPHYLINIDES. 


Antennes droites. Quatrième article 
des palpes maxillaires visible. 
Quatrième article des tarses simple. 
Antennes droites. Languette cornée, 
trifide. 


Tarses simples. Antennes droites. La- 
bre bilobé. 


Tarses simples. Antennes brisées. La- 
bre bilobé. 


Labre corné. Dernier anneau de l’ab- 
domenrétractile. 


Groupe 1. XANTHOLINITES.Antennes moins écartées entre elles 


que les yeux. 


Gre. 1. XANTHOLIN. Lep. el Antennes brisées. Labre membraneux 


Serv. 
Gre. 2. OTHIE. Leach. 


Gre. 3. scyTALiIN. Erichs. 


Gre. 4. STERCULIE. Cast. 


latéralement. 

Antennes droites. Lobes de la lèvre in- 
férieure linéaires. 

Antennes brisées. Labre entièrement 
corné , ayant six dentelures. 


Antennes brisées. Labre entièrement 
corné, bilobé. 


Gre.5.PLATYPROSOPE. Mann.Antennes droites. Lobes de la lèvre 


inférieure nuls. 


Group. 2. STAPHYLINITES. Antennes filiformes plus écartées entre 


Gre. {. STAPHYLIN. Lin. 


Gre. 2. PHILONTHE. Leach. 


elles que les yeux. 


Antennes droites. Palpes filiformes 
Languette échancrée. 


Antennes droites. Languett: entière. 


Gre. 3. ACYLOPHORE. /*or dm. Antennes brisées. Languelte entière. 


Gre. 4. SCARIPHÉE. Erichs. 


Gre. 5. HÉMATODES. Casé. 


_ Antennes droites, moniliformes, un 


peu comprimées. 
Antennes droites, gourtes, compri- 
25. 


294 HISTOIRE 


mées et renflées à l'extrémité. | 
Groupe 3. OXYPORITES. Antennes dilatées et comprimées vers 


l'extrémité. ” 
Gre. 1. OxYPORE. Fabr. Palpes maxillaires filiformes. Lan- 
guette bilobée. 
Gre. 2. ASTRAPÉE. GTav.  Palpes à dernier article sécuriforme. 
Gre. 3. QuEDIE. Leach. Palpes filiformes. Languette entière. 


Antennes épaisses à l'extrémité. Cor- 
= selet peu dilaté. 
Gre. 4. VELLÉIE. Mann. Palpes filiformes. Antennes en scie. 
Corselet très-dilaté. 
Fam. 6° TACHYPORIDES.  Labre sans échancrure. Ocelles nuls. 
Hanches antérieures saillantes. 


Groupe 1. TACHYPORITES. Antennes insérées sur les bords laté- 
* raux du front. 

Gre. 1. TACuyPORE. Grav. Antennes de onze articles. Dernier 
article des palpes maxillaires en 
pointe. Tarses de cinq articles. Lan- 
guette bilobée. | 

Gre. 2. TACHINE. GTGv. Antennes de onze articles. Tarses de M 
cinq. Pelpes maxillaires filformes. M 
Languette bilobée. 

Gre. 3. BoLÉTOBIE. Leach. Antennes de onze articles. Tarses de 
cinq. Palpes filiformes. Languette 
échancrée. 

Gre. 4. rricuopuye. Mannh. Antennes de onze articles. Tarses de 4 
cing. Palpes filiformes. Languette M 
échancrée, avec les paraglosses dis M 
tincts. | 

Gre. 5. MYCÉTOPORE. Mann. Antennes de onze articles. Tarses de \ 
cinq. Palpes filiformes. Languette 
arrondie. 

Gre. 6. TANYGNATHE. Zrich. Antennes de onze articles. Tarses de 
quatre. Palpes filiformes. 





Gre. 7. ayrocyrtTe. Schüpp. Antennes de dix articles. ‘Tarses de 
quatre. \ 


DES INSECTES. 295 


Groupe 2. ALÉOCHARITES. Antennes insérées sur le front, au bord 
| des yeux. 

Gre. GYMNUSA Karst. Tous les tarses de cinq articles. 

Gre. 2. MYLLOENA. Zrichs. Tarses antérieurs de quatre articles, 

(Pronomæa, Silusa. Er.) les postérieurs de cinq. Palpes la- 
biaux sans articulations distinctes. 

Gre. 3. LomEcHusa. Grav. Tarses antérieurs de quatre articles, 
les postérieurs de cinq. Palpes labiaux 
de trois articles Languette entière. 

Gre. 4. piNarDA. Leach. Tarses antérieurs de quatre articles, 
les postérieurs de cinq. Palpes de 
trois articles. Languette bifide. Mä- 
choires onguiculées. 

Gre.5. GYROPHOENA. Mann. Tarses antérieurs de quatre articles, 
les postérieurs de cinq. Palpes labiaux 
de deux articles, 

Gre. 6. oLicoTA. Mannh. Tous les tarses de quatre articles, les 
antennes de dix. 

Gre.7.ALÉOCHARA. Grav. Tous les tarses de cinq articles. Pal- 
pes labiaux de quatre. 

Gre. 8. oxypopa. Mann. Tous les tarses de cinq articles, les 

palpes labiaux de trois. 

Gre. 9. BOLITOCHARA. Mann. Tarses antérieurs de quatre articles, 

(Homalota et Calodera. Man.)les postérieurs de cinq. Palpes la- 
biaux de trois articles. Languette 
bifide. Mâchoires mutiques, ciliées. 


La grande tribu des Staphyliniens se divise naturelle- 
ment en plusieurs familles : nous en adoptons six. 

La première est celle des OmaLrDEs, composée de Co- 
léoptères de très-petite taille, très-abondants dans le 
centre et le nord de l'Europe. 

Les Omalides peuvent être subdivisés en trois groupes. 

Nous mettrons en première ligne les PROTEINIFES , 
petits insectes à élytres assez longues comparativement à 
ce que l’on observe parmi les autres Staphyliniens. et à 


296 HISTOIRE 


antennes ordinairement renflées en massue : caractères 
qui leur donnent une si grande affinité avec les Nitidulides, 
principalement avec les Cercus, que plusieurs entomolo- 
gistes les ont placés parmi ces derniers, malgré des affinités 
plusévidentes avec la tribu qui nous occupe en ce moment. 

Les Protéinites se rencontrent sur les fleurs, et particu- 
lièrement dans les champignons. 

Le genre Protéine est le principal du groupe. On n’en 
connait que peu d’espèces européennes, dont la taille at- 
teint rarement une ligne de longueur. Tl en est à peu près 
de même des autres genres de ce groupe, à l’exception des 
Glyptomes, dont la plupart des espèces sont américaines. 

Les Micropèples sont ceux dont la ressemblance avec 
tes Nitidulides est la plus frappante : ils sont remarqua- 
bles par leurs élytres sil'ornées. | 

Les OmaLires sout beaucoup plus nombreux que les 
précédents. Cependant les régions extra-européennes, sauf 
PAmérique, ne nous ont encore fourni presque aucune es- 
pèce. 

Les Omalites sont généralement très-aplatis. Parmi les 
genres principaux, on compte les Anthobies , dont le nom 
indique assez qu'ils fréquentent les fleurs. On les trouve 
aussi du reste dans les mousses. les végétaux en décom- 
position, etc. 

Les Omalies qui constituent ie genre type du groupe 
sont communs dans notre pays, du moins plusieurs es- 
pèces, entre autres l'O. des rivages (Omalium rivulare 
Payk.), insecte long de deux lignes, d’un noir brillant, avec 
la base des antennes et les pattes testacées, les élytres 
d’une couleur un peu plus foncée, Ja tête très-ponctuée 
ainsi que le corselet , avec deux fossettes oblongues. 


DES INSECTES. 297 


Ces Staphyliniens se trouvent parmi les herbes, sous les 
écorces d'arbres , dans les mousses. 

Le genre Lesteva est l’un des plus curieux du groupe ; 
la formeoblongue du corps de ces'insectes, et leurs antennes 
longues et filiformes, leur donnent quelque ressemblance | 
avec quelques Carabides. Les Lestèves viventsur les bords 
des rivières et des étangs, parmi les mousses et les herbes 
fréquemment humectées. 

Les Anthophages vivent de la même maniere que les 
Omalies. 

Le groupe des PHLOŒOCHARITES ne comprend que deux 
genres : l’un, Phlæocaris, renferme actuellementune seule 
espèce (P. subtilissima Grav.), que l'on trouve danslenord 
de l'Europe, sous les écorces de pins. 

Les Olisthæres habitent la Suède et la Laponie. 

La seconde famille des Staphyliniens, celle des Oxy- 
TÉLIDES, est l’une des plus répandues dans les diverses 
régions du monde ; nous y rattachons cinq groupes. 

Les PROGNATHITES constituent le premier. Le genre Pro- 
gnathe, qui donne son nom au groupe, a pour typele P. à 
quatre cornes (P. guadricornis) d'un brun noir, brillant, 
avec les élytres brunes, faiblement ponctuées, 

On trouve cet insecte sous les écorces, principalement 
dans le nord de l'Europe : sa larve, représentée par M. 
Westwood, est aplatie et assez large dans toute sa lon- 
geur. 

Les autres Prognathites sont exotiques, et particulière- 
ment répandus en Amérique : on les trouve toujours sous 
les écorces ; ce qu'’indique déjà la forme très-aplatice de 
leurs corps. 

Les Leptochires, les plus grands Staphyliniens de ce 


298 HISTOIRE 


groupe, sont surtout remarquables par leurs mandibules 
avancéesetleur tête très-large. Leursespèces, quoique peu 
nombreuses, sont dispersées en Amérique, aux Indes 
orientales, à Madagascar. Elles vivent en societé, sous 
les écorces d'arbres cn décomposition. 

Les CoPROPHILITES, second groupe des Oxytélides, sont 
peu nombreux; et tous ceux observés jusqu’à présent sont 
européens. Ils se tiennent sous les pierres et sous les écor- 
ces, dans les endroits embragés. 

On n’a encore décrit qu’un seul Coprophile. La seule es- 

pèce connue du genre Micralymma (M. brevipenne) a 
été trouvée sur les bords de la mer en Suède eten An- 
gleterre, où, d’après les observations faites dans ce der- 
nier pays, et consignées par M. Westwood , elle est entiè- 
rement-couverte par la mer lors de la marée montante, et 
se trouve à découvert seulement lors de Ja marée descen- 
dante. Nous verrons encore quelques autres Coléopteres vi- 
vant ainsi pendant longtemps entièrement sous l’eau. 
. La larve de ce Staphylinien est longue et étroite, avec 
les mandibules falquées. La nymphe présente quelques 
poils au bord antérieur du corselet, dont deux beaucoup 
plus longs que les autres. 

Les OxyTÉLiTEs forment le troisième groupe de la fa- 
mille : ce sont de petits insectes étroits, dont les côtés du 
corps sont très-parallèles. 

Le genre Oxytèle est assez nombreux en espèces ; on 
les trouve ordinairement dans les bouses, les fumiers, etc. 

Les Trogophlées recherchent particulièrement les écor- 
ces d'arbres ; on en rencontre aussi dans les prés, dans les 
bois, sur les fleurs. Quelques-uns sont indigènes à notre 
pays ; les autres sont exotiques. 

Les Blédies sont assez abondants en Europe; ils vi- 


DES INSECTES. 299 


vent toujours sur le bord des eaux, plusieurs même sur 
le bord des eaux saumâtres, où ils se creusent de petites 
fosses qu'ils habitent par paires. 

C’est ce que nous avons observé nous-même pour le 
Blédie tricorne (Zledius tricornis), petit insecte long de 
deux à trois lignes, noir, avec les élytres rousses, les an- 
tennes et les pattes testacées, et la tête du mâle tricornue. 

Nous avons pendant plusieurs années trouvé aux envi- 
rons de Paris, sur les bords de l'étang du Plessis-Piquet, 
cet Oxytélite en quantité considérable : il se tenait sous les 
nombreux détritus de végétaux des bords de l'étang. L'in- 
secte parfait paraît deux fois l'an ; on le rencontre pendant 
les mois de mars et d'avril, quelquefois plus tôt; et il ne 
reparaît ensuite que vers le mois de septembre. 

Les OsoriTes, quatrième groupe des Oxytélides, ont un 
corps cylindrique très-épais. On n’y rattache que deux 
genres, dont toutes les espèces sont exotiques, et la plu- 
part américaines. Les Osorites, d’après les observations 
faites par M. Eacordaire, vivent sous les écorces des 
arbres pourris, où ils se forment des galeries irréguliè- 
res. Les nymphes restent dans les mêmes galeries, 

Le groupe des MEGALOPITES repose sur le genre Méga- 
lops, qui renferme quelques petites espèces américaines, 
bien remarquables par la proéminence de leurs yeux. 
Leur aspect les rapproche beaucoup de la famille sui- 
vante. 

La troisième famille de la tribu des Staphyliniens, les 
STÉNIDES, est composée de petits insectes très-reconnaissa - 
bles à leurs veux proéminents, à leur corps terminé en poin- 
te, et à leur tête grande et avancée. Les Sténides ont un ca- 
ractère particulier, qui consiste dans la longueur extrême 
dela lèvre inférieure: cette lèvre, dans l’état de repos, paraît 


300 HISTOIRE 


courte; mais elle s’étend facilement, et alors elle atteint 
la longueur de la moitié du corps. 

Ces Staphyliniens sont très-communs en Europe. Ils se 
trouvent en grande quantité sur les bords fangeux de nos 
étangs et de nos ruisseaux ; ils courent avec la plus grande 
agilité; quelques espèces vivent par troupes. 

Le genre Sténe est le principal de la famille; ses nom- 
breuses espèces, toutes de la même couleur, ne diffèrant en- 
tre elles que par de légères ponctuations, sonttres-difficiles 
à distinguer. On a décrit un seul Dianous. 

On connaît deux espèces européennes d’Evæsthètes ra- 
res dans notre pays, mais plus répandues dans le Nord. 

Les PœpÉrtpes forment la quatrième famille des Sta- 
phyliniens : ses affinités avec la précédente sont_ très- 
marquées ; son étendue est beaucoup plus grande. 

On la divise naturellement en deux groupes ; les PrNo- 
PHILITES et les PoœpÉRiTESs : les premiers sont la plupart 
étrangers à l'Europe. Les Pinophiies proprement dits vi- 
vent dans les régions chaudes des deux hémisphèeres. 

Les Paiamines sont américains. 

On a décrit une seule espèce, trouvée en Sicile et en 
Barbarie, de chacun des genres OEdichire et Procirre. 

Les PoœpéRtires sont beaucoup plus abondants, surtout 
en Europe. | 

Les Pœdères vivent constamment sur le bord des 
eaux. Le type du genre est le P. des rivages ( Pæderus 
riparius), long de trois à quatre lignes, noir, avec les ély- 
tres-bleues, le corselet, les quatre premiers anneaux de 
l'abdomen , le mesosternum et les pattes rousses, les cuis- 
ses noires à l'extrémité, et la base des pattes et des an- 
tennes testacée. IL est très-commun dans toute l'Europe. 
Ce qu'il y a de singulier, c’est que les Pœdères tant 


DES INSECTES, | 301 


d'Europe que des régions tropicales présentent une dis- 
position de couleurs très-analogue. 

Les Sunies diffèrent fort peu des précédents. Les Sti- 
liques (Stilicus) ont une tête grande et parfaitement or- 
biculaire. Ces petits Staphyliniens se tiennent sous les 
pierres et sous les feuilles tombées. 

* Les Lithocharis vivent de la même manière, ainsi que 
les Lathrobies , dont le corps est fort long et linéaire. On 
les rencontre aussi sous les mousses et les feuilles, dans 
les forêts humides. 

Il en est de même des Cryptobies , etc. 

La cinquième famille de la tribu des Staphyliniens , 
les STAPHYLINIDES , renferme les plus grandes espèces de 
la tribu. On la divise en trois groupes, les XANTHOLINr- 
TES, les STAPHYLINITES et les OXYPORITES. 

Le genre Xantholin est le type du premier de ces grou- 
pes. On en connaît quelques espèces européennes , mais la 
plupart cependant sont exotiques. Ils vivent dans les 
bois, dans les lieux humides, se tenant sous les pierres , 
sous les feuilles tombées , ou même dans la mousse. 

Les Xantholins sont étroits et très-longs; leurs lar- 
. ves, d’après la description qui nous en est donnée par 
M. Bouché pour le Xantholin ponctué {Xantholinus punc- 
_ tulatus), sont linéaires, atténuées postérieurement, poilues, 
et d’un blane jaunâtre. La larve du Xantholin ponctué vit 
aux dépens d'autres insectes, etse rencontre dans les fien- 
tes de chevaux. 

Les Leptacines, très-voisins des précédents, vivent de la 
même manière. 

Les Sterculies sont des Staphyliniens d'Amérique, 
dont plusieurs présentent des couleurs vertes dorées des 


pluséclatantes.  * 
26 


° 


302 | HISTOIRE 


M. d’Orbigny a rencontré sous des bois pourris, dans la 
province de Bolivia, la Sterculie splendide (S{. splen- 
dens, BI. ! | 

Quelques autres genres de ce groupe sont exotiques, 
et nous ne savons rien de particulier sur leurs habitudes. 

Les STAPHYLINITES renferment en première ligne les 
Staphylins proprement dits. Nous pouvons en regarder 
comme le type le Staphylin odorant (Sraphylinus olens, 
Lin.) (pl. 8, fig. 7), long souvent de plus d’un pouce, ailé, 
noir opaque, très-finement pubescent, avec l'extrémité des 
antennes ferrugineuse. 

C'est un insecte extrêmement commun dans toute 
l’Europe ; il vit de rapine, court dans les chemins et se 
rencontre à chaque pas pendant la plus grande partie de 
l’année. Si on l’inquiète, comme beaucoup d’autres Sta- 
phyliniens il redresse sa tête et l’extrémité de son corps, 
en ouvrant ses mandibules. 

Sa larve (pl. 8, fig. 8) vit sous les pierres, également de 
rapine , et son aspect a beaucoup d’analogie avec celui de 
l’insecte parfait; quand on veut s’en saisir, elle prend 
exactement la même attitude. 

Quoique fort commune, il n’y a pas longtemps que ses 
métamorphoses sont connues. En 1835 nous les observä- 
mes pour la première fois ; et à peu près à la même époque 
M. Heer en Suisse les faisait aussi connaître dans un travail 
spécial sur les larves et les nymphes de plusieurs Coléop- 
tères. 

La larve du Staphylin odorant (pl. 8, fig. 8) est al- 
longée, atténuée vers l'extrémité avec une tête grande, 
des mandibules fortes et falquées , des pattes très-courtes. 


*_ Voy. Voyage d'Orbigny dans l’Am. mérid.@Insectes, pag. 80. pl. 5. 


DES INSECTES. 303 
La tête et les trois anneaux thoraciques sont d'un brun 
lisse et brillant. Au tontraire, tous les anneaux de l’abdo- 
men sont plus mous , d’un gris cendré et pubescent ; le 
dernier segment supporte une patte anale et deux petits 
filets relevés. 

Cette larve est très-carnassière et très-agile; elle se 
forme ordinairement un trou dans la terre, et saisit sa 
proie au passage. Il n'est pas rare de voir plusieurs indi- 
vidus s'attaquer entre eux ; ils se saisissent entre la tête 
et le premier anneau du corps, de manière à sucer toutes 
les parties liquides. 

On trouve Ja larve du Staphylin odorant pendant tout 
l'hiver; vers le mois de mai elle a acquis tout son déve- 
loppement ; alors elle se forme dans la terre une cellule, 
où elle subit sa transformation en nymphe. 

Cette dernière est entierêment d’un jaune paille, foncé, 
lisse et brillant, avec une couronne de poils au bord an- 
térieur du corselet; mais quelquefois ces poils sont assez 
petits ou tombent en partie. 

L’insecte parfait éclôt quinze à seize jours après la for- 
mation de la nymphe. 

Les Staphylins paraissent répandus dans toutes les ré- 
gions du monde : nous en avons en Europe une certaine 
quantité d’espèces, dont les mœurs ressemblent: assez à 
celles du Staphylin odorant. Cependant ilen est parmi eux 
qui vivent sur les charognes, comme les Silphes , avec 
lesquels on les voit fréquemment. De ce nombre est le 
SE. à grandes mâchoires(Si.maxillosus, Lin.),quiest d’un 
noir brillant, avec un duvet cendré formant une bande 
transversale sur les élytres, et couvrant la plus grande 
partie de l'abdomen, 

Les Philonthes sont de petits Staphylinites très-abon- 


304 HISTOIRE 


dants dans notre pays; mais ils se trouvent également 
dans toutes les régions du globe. 

Ils vivent sous les pierres, parmi les végétaux et les 
animaux en décomposition, aussi bien que dans les matières 
excrémentitielles. 

La larve du Philonthe bronzé (PA. æneus), décrite par 
M. Bouché, est linéaire, rétrécie vers l'extrémité, grisâtre, 
avec quelques poils ferrugineux : on la trouve pendant 
l'automne et l’hiver dans le fumier et sous des détritus 
végétaux. Elle y dévore des larves de diptères. 

Les Hétérotops , qu’on peut rattacher au genre philon- 
the, et dont nous ne connaissons que peu d'espèces, vivent 
de la même manière, ainsi que les Acylophores. 

Quelques autres genres de Staphylinites étrangers à 
l'Europe nous sont inconnus dans leurs habitudes. 

La seule espèce connue du genre Hæœmatode ( Ææma- 
todes bicolor) habite le Brésil méridional, où elle a été 
trouvée sous des pierres par M. d'Orbieny. 

Le dernier groupe des Staphylinides les OxYPoRITESs, 
est composé , seulement de cinq genres. 

Les Oxypores vivent dans les agarics et les bolets. 

On trouve les Eurypores sousles mousses. La seule es- 
pèce du genre Astrapée (À. wlmi, Rossi.) vit, dit-on, au 
printemps sous les écorces des ormes. 

Le Velléie dilaté ( Velleius dilatatus) habite dans les 
nids des frelons (vespa crabro). C’estla difficulté de l'ob« 
tenir chez des hôtes aussi peu traitables que les frelons, 
qui le rend si rare dans les collections. 

Les Quédies sont de moyenne taille parmi les Staphyli- 
niens, et très-communs dans le fumier, les détritus vé- 
gétaux et animaux. Quelques larves de Quédies ont été dé- 
crites par MM. Bouché et Waterhouse : elles ressemblent 





DES INSECTES. 805 


beaucoup à celles des Philonthes ; et comme ces dernières 
elles se trouvent dans le fumier, où elles s'emparent de 
larves de Diptères. 

Enfin, la dernière famille de la tribu des Staphyliniens 
est celle des TAGHINIDES, que nous subdivisons en deux 
groupes : les TacxiNires et les ALÉOCHARITES, coléoptères 
généralement très-petits, et fort communs en Europe. 

Les TAcHINITES sont remarquables par leur corps pis- 
ciforme , très-atténué à l'extrémité. | 

Les Mycétopores, les Bolétobies, se tiennent sous les 
feuilles tombées, sous les mousses, ainsi que dans le$ 
champignons. 

Les Tachines etles Tachypores, les principaux genres du 
groupe, se trouvent dans tous les endroits humides, parmi 
les détritus végétaux ou les matières excrémentitielles. Il 
en est de même chez les autres genres, dont les espèces 
décrites sont également indigènes à l’Europe. 

Legroupe-des ALÉOCHARITES est plus nombreux. 

La plupart vivent parmi les détritus végétaux ou dans 
les fientes des bestiaux. 

Cependant plusieurs habitent dans les fourmilières. 
De ce nombre sont les Loméchuses, dont quatre espèces 
seulement sont connues. Les Dinardes vivent aussi dans 


: les fourmilières. 


de 


Au contraire, les Gyrophœnes se trouvent princi- 
palement dans les champignons. Presque toutes les nom- 
breuses espèces qui composent les divers genres ap- 
partenant encore au même groupe se tiennent le plus habi- 
tuellement parmi les détritus végétaux. Leur taille est 
très-exigué. 

Les principaux genres sont les Aléochares, Bolitocha- 

256. 


306 HISTOIRE 


res, ete., aux dépens desquels on en a formé plusieurs 
autres ‘: - 
QUATRIÈME TRIBU. 


LES PSÉLAPHIENS. 

Cette petite tribu offre la plus grande analogie avec la 
précédente, surtout la première famille, que divers entomo- 
logistes ont placée parmi les Staphyliniens, tandis que 
d’autres en ont fait une section à part dans l’ordre des 
coléoptères ; et cela en considération des tarses, composés 
de trois articles, dont deux seulement sont bien distincts. 

Tous les Psélaphienssont d’une taille très-exiguëé. Aussi 
ne doit-on pas s’attendre à trouver parmi eux beaucoup 
d’exotiques connus. 


TABLEAU 
DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PSÉLAPHIENS. 
Fam. {. PSÉLAPHIDES. Élytres courtes, tronquées, ne cou- 


vrant qu'une partie de l’abdomen. 
Tarses de trois articles. 

Groupe. 1. CTÉNISTITES. Antennes de onze articles. Deux cro- 
chets aux tarses. 


Gre. 1. MARNAX, Cast. Antennes ayant leurs trois derniers 
articles en massue. Tête ayant une 
avance frontale. 

Gre. 2. TyRUS. Aubé. Antennes un peu renflées vers l'ex- 


frémité. Palpes ayant leurs trois pre- 
miers articles presque coniques. 


Gre. 3. CHENNIE. Latr. Antennes presque perfoliées. Palpcs 
ayant leur 2° article grand et sphérique, 
Gre. 4. CTÉNISTE. Reich. Antennes épaisses. Palpes portant un 


prolongement. pointu sur chacun des 
trois derniers articles. 
-? Voyez, pour la descriplion détaillée des genres et des espèces de Sta- 


phyliniens, le Genera et Species Staphylinorum de M. Erichson; Berlin, 
1839, 





DES 


Groupe ?. PSÉLAPHITES. 


Gre. !. PSÉLAPHE, Herbst. 


Gre. 6. BRIAXYS. AnoCA. 


Gre. 7. BYTHINE. Leach. 


Gre. 8. rycuus. Leach. 


Gre. 9. TRIMUM. Aubé. 


’ 


Gre. 10. BATRISE. Aubé. 


Gre. 11. EUPLECTE. Kirby. 


Groupe 3. CLAVIGÉRITES. 
Gre. !. GLAVIGER. Mull. 


Gre. 2. ARTICÈRE. Dalm. 


Fam. 2. SCYDMÉNIDES. 


Gre. 1. SCYDMÆNE. Lalr, 


INSECTES, 307 


Antennes de onze articles, Un seul 
crochet aux tarses. 

Antennes moniliformes, ayant leurs 
trois derniers articles renflés. Palpes 
maxillaires très-longs , avec le dernier 
article en massue très-allongée. 


Antennes ayant leurs trois derniers ar- 
ticles renflés, et le terminal pointu. 
Palpes maxillaires très-longs, avec le 
dernier article conique. 


Antennes très renflées à l’extrémité. 
Palpes maxillaires ayant le dernier 
article très-grand , sécuriforme. 
Antennes moniliformes, ayant le cin- 
quième article très-renflé dans les 
mâles, Palpes maxillaires à dernier 
article sécuriforme. 


Antennes à dernier article très-grand, 
Palpes maxillaires à dernier article 
légèrement dilaté en dedans. 
Antennes moniliformes épaissies vers 
l'extrémité. Palpes maxillaires à der- 
nier article ovalaire. 

Autennes épaissies, avec les trois 
derniers articles très-grands. Palpes 
maïillaires à dernier article conique. 
Antennes ayant moins de onze arti- 
cles. 

Antennes de six articles, les derniers 
formant une forte massue. 

Antennes d’un seul article, terminé 
par une massue tronquée. 

Élytres oblongues, convrant entière- 
ment l’abdomen, Tarses de cinq arti- 
cles. 


Antennes à articles globuleux, les 
trois derniers formant une massue. 


308 HISTOIRE 


Gre. 2. CLIDIQUE. Cast. Antennes à articles presque coniques. 
Palpes maxillaires très-longs ; l'avant: 
dernier article infundibuliforme, re- 
cevant le dernier. 

Gre. 3. MASTIGE. ZUlig. Antennes presque filiformes, coudées 
après le 1°" article. 


Nous rapportons deux familles à cette tribu : les PSÉLA- 
PHIDES et les SCYDMÉNIDES. 

Ce sont les premiers dont les analogies ont été plus ou 
moins prises en considération depuis quelques années. 
Au reste, malgré une ressemblance assez grande avec les 
Staphyliniens , on ne peut nier qu’il n’y ait des différences 
très-marquées. 

Ce qui contribue le plus sans doute à leur donner cet 
aspect un peu analogue , c’est la brièveté des élytres, qui 
chez les Psélaphides, comme chez les Staphyliniens, laisse 
une grande partie de l’abdomen à découvert (pl. 8, fig. 9). 

Mais les premiers ont un corselet globuleux , des palpes 
maxillaires très-grands, des mandibules aiguës et den- 
ticulées, des yeux très-proéminents, des antennes renflées 
en massue, des tarses très-petits, terminés le plus sou- 
vent par un seul crochet, et ayant trois articles, dont le 
premier si exigu qu’il échappe facilement à la vue. 

Les Psélaphides sont bien connus dans leurs espèces, 
car ils ont été l’objet de plusieurs monographies laborieuse- 
ment élaborées 1!, 

Ces petits coléoptères se trouvent pendant l'hiver et le 
printemps dans la mousse, et parmi les herbes. 11s courent 
et volent avec une grande agilité, surtout lesoir. Plusieurs 
d’entre eux vivent constamment dans les fourmilières. 


Y Voy. surtout la dernière. Aubé, Pselaphiorum monographia, Ma- 
gas. de z0CL., 1853. 





DES INSECTES, 309 


Les Psélaphides peuvent former trois groupes distincts. 

Le premier, les CrÉNisrires, n’est pas le plus étendu : 
nous signalerons les principaux genres qui s’y rattachent. 
Celui de Marnax, dont on ne connaît qu'une seule espèce, 
de Cayenne ; c’est le géant des Psélaphides, car elle a près 
de trois lignes de longueur, et les autres en ont rarement 
plus d’une, souvent moins; c’est aussi la seule espèce 
exotique encore décrite. 

Nous n'avons rien de particulier à mentionner ici sur 
les Tyrus, Chennies, Cténistes. Ces derniers cependant 
sont remarquables par leurs palpes maxillaires, dont les 
trois derniers articles supportent une épine (pl. 8, fig. 9); 
caractère que l’on suppose appartenir seulementaux mâles. 

Les PséLapaiTes sont les plus nombreux. 

Les Psélaphes constituent le genre principal du groupe. 

Les Bryaxis, Bythines, Batrises, Euplectes, ete., sont 
aussi plus ou moins abondamment répandus en Europe. 
Les Batrises vivent dansles nids de fourmis, comme les Ty- 
chus. Le 5° article des antennes estdilaté chez les mâles. 

Le troisieme groupe des Pselaphides, les CLAVIGÉRITES, 
a pour représentant principal le genre Claviger , qui ren- 
ferme peu d’espèces. Toutes habitent chez les fourmis, sur- 
tout chez la fourmi jaune (F, flava). Plusieurs entomo- 
logistes, d'après lesobservations de Müller, pensent que les 
fourmis les gardent avec soin et les nourrissent même de 
leur propre bouche, parce que les Clavigers auraient la 
propriété de sécréter un fluide recherche par les fourmis , 
comme celui des pucerons. 

Legenre Articèreest formé sur un insecte voisin des Cla- 
vigers et n’a été trouvé que dans la gomme copal. 

Les ScypMÉNipESs constituent la seconde famille de la 
tribu des Psélaphiens , malgré de grandes ressemblances 


310 HISTOIRE 


avec les Psélaphides dans la forme générale du corps, 
dans les parties de la bouche et dans les antennes, elle en 
diffère beaucoup par les tarses, toujours de cinq articles, 
aussi bien que par les élytres, aussi longues que l’abdo- 
men, 

- Ce sont de petits insectes à thorax presque globuleux, 
aveclesélytres beaucoup pluslarges et de forme oblongue. 
Leurs métamorphoses n’ont pas encore été observées. 

On les trouve à terre dans les lieux humides, parmi les 
mousses , les herbes ou les bois pourris. On en a rencontré 
quelques-uns aussi dansles nids de fourmis; et nous croyons 
en effet que ces coléoptères, tant dans leurs habitudes et 
leurs transformations que dans leurs caractères zoologi- 
ques , ont les plus grands rapports avec les Psélaphides. 

Trois genres essentiels seulement se rattachent à cette 
famille ; ce sont les Scydmènes proprement dits (Seyd- 
mænus), que l’on a subdivisés en plusieurs autres genres. 

Le genre Clidique (Clidicus) formé sur une seule es- 
pèce de Java; 

Et enfin les Mastiges beaucoup moins nombreux en es- 
pèces que les Scydmènes , mais généralement d’une taille 
supérieure. Le type du genre est le Mastige à grandes pal- 
pes (Mastiqus palpalis), qui ne paraît pas rare dans toute 
l’Europe méridionale. 

CINQUIÈME TRIBU. 
LES ÉROTYLIENS. 


Les Érotyliens, en général, sont des insectes lisses et 
brillants, dont les formes varient beaucoup, les uns étant 
presque linéaires, tandis que les autres sont presque com- 
plétement orbiculaires. Mais ilest vrai de dire que la plu- 
part sont assez convexes et de forme naviculaire. 


DES INSECTES. 311 


Presque tous les Érotyliens vivent dans les champi- 
gnons, où ils opèrent le dépôt de leurs œufs, où vivent 
leurs larves, où toutes leurs métamorphoses s'effectuent, 
où enfin demeurent souvent eux-mêmes les insectes par- 
faits. Cependant ceux-ci quittent fréquemment leur re- 
traite, et on les trouve sur les feuilles, volant dans les bois 
pendant le jour, et se rassemblant souvent sur les troncs 
d'arbres abattus. 

Les larves de ces coléoptères sont blanchâtres et pres- 
que cylindriques. 

L'Amérique méridionale est principalement la patrie 
des Érotyliens. Ces-insectes sont très-abondants dans tout 
le Brésil, la Bolivie, la Guyane, la Colombie, les Antilles et 
le Mexique. Ils sont peu nombreux aux États-Unis : les 
espèces européennes sont en petite quantité, et n’appar- 
tiennent à aucun des genres dont les espèces sont d'une 
grande taille. Enfin les Érotyliens paraissent exister en 
très-faible partie en Afrique, en Asie, et à la Nouvelle- 
Hollande. 

Le nombre des articles des tarses variant de trois a 
cinq, ét ce caractère étant facile à saisir, nous l'em- 
ployons avec quelques autres caractères correspondants, 
pour distinguer nos familles et groupes de la tribu des 
Érotyliens. 

TABLEAU 


DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉROTYLIENS. 


Fam. {. ENDOMYCHIDES, Tous les tarses de trois articles. 


Genre {. LYCOPERDINA. Latr. Antennes assez longues, à peine élar- 
gies à l'extrémité. Les derniers articles 
ovalaires. Mandibules terminées en 
pointe simple. Cuisses renflées. 

Gré. 2. ÉMIPOQUE *. Dej. Les trois derniers articles des antennes 


_ 


312 HISTOIRE 


plus élargis que les autres. Mandibules 
bidentées à l'extrémité. 


Gre, 3. ENDOuYQUE. Payk. Antennes ayant leurs trois derniers 
articles très-longs, un peu élargis. 
Mandibules bidentées à l'extrémité. 
Corps ovalaire. 


Gie. 4. papsa. Latr. Antennes ayantleurs trois derniers ar- 
ticles allongés, grêles. Corps oblong. 


Gre. 5. APLOSCELIS *. Dej. Antennes ayant leurs trois derniers 
articles fortement élargis. Mandibules 
fortement bidentées. Corselet angu- 
leux , rebordé latéralement. 


Gre.6. SPHOERODERA. Antennes ayant leurs trois derniers 
* Blanch. articles fortement élargis. Corselet 
étroit, globuleux. 


Gre. 7. EUMORPHE. Weber. Antennes à trois derniers articles très- 
dilatés et peu serrés. Mandibules à 
peine bifides à l'extrémité. Jambes ar- 
quées. 

Gre. 8. AMPHIx. Cast. Antennes à trois derniers articles très- 
dilatés et serrés. Jambes droites. 
Elytres orbiculaires. 

Fam. 2. ÉROTYLIDES. Tous les tarses de quatre ou de cinq : 
= articles. 


Groupe 1. ÉROTYLITES.  Tarsesdequatrearticles, dontles trois 
premiers dilatés. Dernier article des 
palpes maxillaires sécuriforme, très- 
large. 

Gre. 1. OMOEOTÈLE. Hope. . Antennes grêles, ayant presque la 
moitié de la longueur du corps, avee 
les trois derniers articles formant une 
massue allongée. Corps elliptique. 


Gre. 2. BACIS. Hope. Antennes trèsgrêles, un peu plus 
longues que le corselet, terminées in- 
sensiblement par une massue formée 
par les derniers articles. Corps ovale. 


Gre. 3.SCAPHIDOMORPHE. Hope. Antennes grêles, un peu plus longues 


e 





DES INSECTES. 313 


Gre. 4. ÉROTYLE. Fab. 


Gre. >. BRACHYSPHOENE. 
Lacord . 


Gre. 6. MYCOTRÈTE. Lacord. 


Gre. 7. ÆGITHE. Fabr. 


Gre. 8. COCCIMORPHE. ÆA0pe. 


Gre. 9.THoNIE. Lacord. 


Gre. 10. IScHIRE. Lacord. 


que le corselet, ayant une massue al- 
longée, de quatre articles. 

Antennes assez fortes, plus longues 
que le corselet , les 4 derniers articles 
formant une massue allongée. Pattes 
longues. 

Antennes généralement assez fortes, 
et à peine de la longueur du corselet, 
et à massue allongée. Pattes assez 
courtes. Corps ovale. 


Antennes terminées par une forte 
massue formée par les 3 ou 4 derniers 
articles. Corps ovale. 


Antennes un peu plus longues que le 
corselet. Corps hémisphérique ou 
presque hémisphérique. 

Antennes courtes, avec les trois der- 
niers articles en massue. Corps subor- 
biculaire. 

Antennes grêles, plus longues que le 
corselet. Corps oblong. Pattes longues 
et grèles. Prothorax très-échancré en 
avant. 

Antennes à massue petite. Dernier 


article des palpes maxillaires, dilaté 
en segment de cercle. 


Gre. 11. AULACOCHEILE. Lacord.Antennes courtes à massue très-large. 


Gre. 12. Lypas. Lacord. 


Gre. 13. TRITOMA. Fabr. 


Gre. 14. TRIPLAX. Payk. 


Gre. 15, AMBLYOPE. Lacord. 


Corps ovale. 

Antennes courtes à massue serrée, 

ovalaire. Corps court, très-convexe. 

Antennes courtes à massue ovale, à 

articles serrés. Corps ovale, très-con- 

vexe. 

Antennes à derniers articles formant 

une massue plus ou moins serrée. 

Corps oblong. 

Antennes ayant le 3° article aussi 
27 


314 HISTOIRE 


long que les deux suivants réunis , et 
les trois derniers formant une massue 
ovale el serrée. Corps oblong. 


Gre. 16. PSÉLAPrACUS. Perch. Antennes ayant leur 3° article aussi 
long que les deux suivants réunis. La 
massue formée brusquement par les 
trois derniers articles. 


Gre. 17. eNcCAUSTEs. Lacord.Lobe interne des mâchoires fortement 
denté. Antennes à massue brusque de 

rois articles. 

Groupe 2. ENGIDITES. Tarses de cinq articles non dilatés. 
Dernier article des palpes peu ou point 
dilaté. 

Gre. 1. DAGNE. Latr. Dernier article des palpes maxillaires 
séc uriforme. Antennes à massue large. 


Gre. 2. TRiPLATOMA. Westiw.Dernier article des palpes maxillaires 
ovale. Lobe interne des mâchoires 
inerme. 


Gre. 3. ENGIS. Payk. Antennes courtes, ayant une massue 
comprimée de trois articles. Palpes 
maxillaires filiformes, à dernier article 
obtus. 


Gre.4. CRYPTOPHAGE. Jerbst.Antennes moniliformes, avec une 
massue allongée formée par les trois 
derniers articles. 

Gre. 5. ANTHÉROPHAGE. Knoch. Antennes très-épaisses, leurs articles 
s'élargissant vers ie sommet, et for- 
mant insensiblement la massue. 


Gre. 6. THORICTE. Germ. Antennes courtes, de neuf articles à 
massue globuleuse. Palpes petits et 
filiformes. 

Fam. 3° IPSIDES. Farses le plus souvent de quatre arti- 


cles, peu ou point dilatés. Palpes fili- 
formes. Corps déprimé. 


Groupe 1. IPSITES. Antennes ayant leurs deux -ou trois 
derniers articles en massue. 


Gre. 1. LANCURIA. Lalr. Antennes à massue large oblongue, 


Gre. 2. PRosrTomIs. Lalr. 


Gre. 3. TROGOSSITA. Fabr. 


DES INSECTES, 315 


Gre, 4.1r8. Fabr. 


Gre. 5. HELOTA. Fabr. 


Gre. 6. BIromA. Herbst. 


de trois articles. Corps très-long at- 
ténué postérieurement. 

Antennes à articles un peu grenus, 
avec les trois derniers grands. Mandi- 
bules plus longues que la tête. 


. Antennes un peu grenues, avec les trois 


derniers articles grands, un peu en 
dents descie. Mandibules courtes. 


Antennes à massue ovalaire de trois 
articles. Corps large, aplati. Tarses de 
cinq articles. 

Antennes à massue épaisse et compri- 
mée, de trois articles. Corps oblong , 
déprimé. Tarses de cinq articles. 


Corps allongé. Massue des antennes de 
deux articles. 


ure: 7. LANGELANDIA . Aubé. Corps allongé, très-déprimé. Massue 


Gre. 8. NÉMOSOMA. Desm. 


Gre. 9. coLypiE. Fabr. 


Groupe 2. MONOTOMITES. 


Gre. 1. ANOMMATE. Wesm. 


Gre. 2. CERYLON. Latr. 


Gre. 3 


Gre. 


. SYNCHITA. Zelw. 


des antennes de deux articles. Yeux 
nuls. 


Antennes ayant leur 2° article aussi 
court que les suivants ; la massue al- 
longée de trois articles. Corps linéaire. 
Antennes ayant leur 2° article aussi 
long que le premier, la massue perfo- 
liée de 3 articles. Corps linéaire. 


Antennes ayant leur 10° article en 


bouton. 

Yeux nuls ou oblitérés. Antennes de 
dix articles, à massue globuleuse d’un 
seul article. 

Tête avancée en triangle. Tarses de 
quatre articles. 


Tête nullement avancée. Tarses de 4 
articles. 


4. RHIZOPHAGE. Herbst Tête avancée en triangle Tarses de 


cinq articles. 


316 HISTOIRE 


Gre. 5. MONOTOME. Herbst. Antennes à dixièmearticle en bouton. 
Tête aussi large que le corselet, et sé- 
parée par un étranglement. 


Nous admettons trois familles distinctes dans la tribu 
des Érotyliens : cesont les ENpomycuipes, les ÉROTYLIDES 
et les Ipsipes. La première est composée d'insectes 
dont les tarses n’offrent que trois articles distincts. Elle 
comprend quelques genres, dont presquetoutes les espèces 
sont exotiques, et dont nous ignorons à peu près com- 
plétement toutes les habitudes. Cependant nous possé- 
dons dans notre pays deux représentants de la famille des 
Endomychides. L'un d’eux appartient au genre Lycoper- 
dive { Lycoperdina Bovistæ Fabr.). C'est un petit co- 
léoptère ayant deux lignes de longueur, entièrement d’un 
brun uoirâtre, luisant et lisse, avec les antennes et les pat- 
tes rougeâtres , que l’on trouve parfois en grand nombre 
dans les champignons connus vulgairement sous le nomde 
Vesse-loup {Lycoperdon Bovista). Les premiers états de 
cet insecte ne sont pas encore connus. 

L’'Endomyche vermillon(£Endomychus coccineus Fabr.), 
joli coléoptère long de trois lignes, d’un beau rouge ver- 
millon très-vif et très-brillant, ayant sur la tête une 
ligne médiane, sur le corselet deux grandes taches, la poi- 
trine et les pattes noires, est le type du genre. 

On trouve l’Endomycbe vermillon dans la plus grande 
partie de l’Europe : il est généralement peu commun. Ce- 
pendant quand on découvre quelques bolets habités par 
cet insecte, on en prendtoujours une assez grande quantité. 

Les entomologistes anglais ont décrit et figuré la larve 
de cet Endomycle. D’après M. Westwood, elle estaplatie 
et large comme les larves des Silphes; tous les anneaux 
du corps sont réfléchis et prolongés en forme de dents 


DES INSECTES. 317 


de chaque côté. Les antennes sont courtes et filiformes. 

Les Epipoques (Æ£pipocus), qui ressemblent beaucoup 
aux Lycoperdines, sont américains, ainsi que la plupart 
des Amphix. Les Aploscelis proviennent de Madagascar. 
On trouve en Autriche et dans la Russie méridionale le 
genre Dapsa ( Dapsa trimaculata). 

Les Eumorphes ({ £umorphus) sont les plus grands En- 
domychides connus. Ils habitent tous les Indes orientales, 
et sont remarquables par leurs élytres, qui présentent chez 
la plupart des espèces un rebord plan. 

Les Eumorphes, comme les Sphærodères, sont en géné- 
ral de couleur obscure avec des taches jaunes. 

La seconde famille des Érotyliens paraît se diviser as- 
sez naturellement en deux groupes. 

Le premier est celui des ÉroryLITESs, le plus étendu des 
deux. Il ne renferme presque que des espèces des ré- 
gions chaudes de l'Amérique. Dans ces derniers temps on 
a augmenté considérablement le nombre des genres de ce 
groupe, principalement dans la Monographie publiée re- 
cemment par M. Lacordaire 1, 

Mais il en est beaucoup parmi eux dont les caracteres 
ont une valeur extrêmement secondaire, et que l’on doit 
ranger dans la catégorie des sous-genres ou seulement des 
divisions de genres; même parmi ceux qui figurent sur 
notre tableau. 

Les Omœotèles (Omæotelus) sont très-reconnaissables 
à la forme elliptique ou naviculaire du corps. On en con- 
naît peu d'espèces , trouvées dans les régions intertropica- 
les de l'Amérique. Les Bacis ne diffèrent que très-peu des 
précédents. Les Scaphidomorphes constituent un genre 


1 foy. Lacordaire, Monographie des Érotyliens ; Paris, 1842. 
27, 


318 HISTOIRE 


assez naturel, renfermant une certaine quantité d'espèces 
sur lesquelles il n’y a aucune particularité à signaler. 

Le genre Érotyle renferme les plus grandes et les plus 
belles espèces du groupe; elles sont toujours convexes, 
quelquefois elles sont tout à fait gibbeuses. De ce nom- 
bre est le type du genre, qui est en même temps le type 
du groupe (E. histrio Lin.) (pl. 8, fig. 10), insecte long de 
dix à douze lignes, d’un noir brillant, de forme naviculaire, 
avec les élytres très-gibbeuses au delà de leur milieu, mé- 
langées de points et de bandes assez irrégulières, noires et 
jaunes; chaque élytre ayant en outre deux taches rougeä- 
tres, l’une sur l'épaule, l’autre à l'extrémité. 

Cet Érotyle est l’un des plus communs au Brésil. 
M. Lacordaire nous dit l’avoir trouvé constamment im- 
mobile sur des bolets, ou sur des troncs d’arbres abattus 
et à demi décomposés. 

Nous n'avons rien de bien particulier à mentionner sur 
les divers autres genres du groupe. Celui des Brachys- 
phœnes (Brachysphænus}, l’un des plus nombreux, a été 
divisé par M. Lacordaire en plusieurs sous-genres. Parmi 
les Mycotrètes on trouve les Érotylites de la plus petite 
taille. 

Les Ægithes se font remarquer entre tous par leur corps 
sub-hémisphérique ou même complétement hémisphéri- 
que, et les Coccimorphes par leur forme orbiculaire. 

Les Aulacochéiles (Au/acochilus) sont propres à l’an- 
cien continent. ‘Foutes les espèces décrites actuellement 
habitent les Indes orientales et l’Afrique australe. Au con- 
traire, de mème que les Thonies et les Ischires, tous les 
Lybas sontAméricains, et se ‘font remarquer par leur forme 
courte , trapue, presque pilluliforme. 

Les Tritomes sont assez semblables quant à la forme, 


= y LS is 


haine 


Si RE, 


DES INSECTES 319 


mais leur taille est généralement beaucoup moindre. Une 
seule espèce est Européenne. 

Les Triplax sont de petits coléoptères de forme oblon- 
gue, qu'on trouve sous les bolets, les troncs d'arbres ca- 

riés, aussi bien que sous les écorces. On en connaît une 
| douzaine d'espèces européennes ; les autres sont répandues 
dans diverses parties du monde. 

On considère comme le type du genre:le Triplax rus- 
sique (7°. russica Fabr.), long de deux à trois lignes, rou- 
geâtre, avec les antennes, la poitrine et les élytres noires ; 
ces dernières ayant desstries ponctuées, avec les inter valles 
très-finement ponctuées. Les Amblyopes, très-voisins des 
précédents, sont d'Afrique et des Indes orientales, Les 
Pselaphacus sont des Érotylides d'assez grande taille, tous 
d'Amérique. 

Les Encaustes habitent les régions intertropicales de 
l'Asie et de l’Afrique. | 

Le second groupe de la famiile des Érotylides , celui 
des ENGrr1TES, est composé d'espèces dont tous les tarses 
ont cinq articles bien distincts. Quelques genres seule- 
ment s’y rattachent. Ce sontles Dacnées proprement dites, 
qui habitent surtout l'Amérique ; mais on en connaît déjà 
deux espèces africaines, l’une du Sénégal, l’autre de 
Madagascar. 

Les Triplatoma sont tous des régions intertropicales de 
l’ancien continent. 

Le genre Engis renferme deux espéecs européennes ; 
la plus commune est l’Engis huméral { Engis humeralis 
Fabr.), long d’une ligne, d’un noir brillantet ponctué, avec 
la tête, les antennes, le corselet, les pattes, etun point hu- 
méral sur chaque élytre, d’un rouge ferrugineux. 

M. Westwood nous a fait connaître la larve de la se- 


320 HISTOIRE 


conde espèce (Engis rufifrons Fabr.) : elle est assez étroite, 
cylindrique, avec les pattes très-courtes , le corps terminé 
par deux pointes, et passablement hérissé de poils roides. 

Ces Engis vivent dans les champignons, et surtout dans 
les bolets. 

Les Cryptophages, beaucoup plusnombreux en espèces 
que les précédents, ont des mœurs analogues; on en a 
trouvé plusieurs avec leurs larves dans les vesses-loups, 
notamment le type du genre (C. cellaris Fabr). 

À leur état parfait on les trouve quelquefois sur les 
plantes, comme les Anthérophages, qui en diffèrent peu. I 
existe chez ces derniers un sexe dont les tarses sont hété- 
roméres. 

M. Germar a formé le genre Thoricte sur une seule 
espèce de Nubie. 

Les Ipsipes constituent une troisième Famille parmi les 
Érotyliens. Ils ont de grandes affinités avec les précédents, 
mais d’autre part on ne peut se refuser à reconnaître encore 
des caractères qui les rapprochent des Nitidules. Quoi qw’il 
en soit, nous croyons cependant que les affinités des Ipsi- 
des avecles Engidides sont plus manifestes, 

Les Ipsires forment un premier groupe. 

Les [ps constituent le genre principal : ce sont de petits 
insectes assez aplatis, lisses et brillants, que l’on ren- 
contre sous les écorces d'arbres , dans les bois cariés, etc. 
Nous ne connaissons pas leurs larves. | 

Le genre Trogossite a pour type une espèce très-com- 
mune en Europe. (7. mauritanica Lin.) (pl. 8, fig. 14 
et 15.) Sa larve (pl. 8, fig. 16) est très-nuisible aux 
grains. 

Le genre Prostomis se trouve dans le nord de l'Eu-. 
rope (P. mandibularis Fah.). 


DES INSECTES, 321 


Les Languries sont exotiques, la plupart américaines. 

On a décrit depuis longtemps une espèce très-belle du 
genre Helota ; elle provient de Java, et paraît fort rare. Il 
en existe au Muséum d'histoire naturelle une seconde es- 
pèce de la même localité. M. Hope en a fait connaître ré- 
cemment deux autres des Lndes orientales #, 

Les Bitomes et les Colydies (Co/ydium) se tiennent 
toujours aussi sous les écorces d'arbres. L'une des espèces 
de ce dernier genre, la plus commune dans notre pays, est 
le Colydie sillonné (Colydium suleatum Fabr.), long de 
quatre lignes, entièrement d’un rouge ferrugineux, avec 
quatre sillons longitudinaux sur le corselet, et les élytres 
striées et ponctuées. 

D'après une observation faite par M. Audouin et déjà 
consignée par M. Westwood, la larve de ce Colydie vit 
sous les écorces d’ormes ; elle est assez longue, légèrement 
déprimée, et terminée par deux fortes pointes. Lanymphe, 
d'après M. Ratzeburg, est très-allongée, et terminée aussi 
par deux pointes obtuses. 

On a découvert récemment dans Paris, sous des bois en 
partie décomposés, le genre Langelandia (L. anophthalma 
Aubé.) 

Le type du genre Némosome {W. elongatum) est rare 
en Europe. Il habite sous les écorces d’ormes : sa larve, 
que nous a fait connaître M. Westwood. est allongée, un 
peu déprimée, terminée par des épines, et hérissée de 
quelques poils roides. Elle s'agite et se contracte en tous 
sens lorsqu'on la touche, et marche en remuant cons- 
tamment la tête de haut en bas et de droite à gauche. 

Le genre Calyptobium de Villa nous paraît encore 
appartenir au même groupe. 

1 Hope Coleopterist’s Manual; Londres, 1840. 


329 HISTOIRE 


Enfin le second groupe des Ipsides est celui des 
MonorouiTes, petits insectes ordinairementeylindriques, 
ayant le dernier article de leurs antennes en bouton. Ces 
coléoptères vivent sous les écorces et dans les vieux bois 
plus ou moins pourris. Leurs larves vivent dans'les mê- 
mes endroits ; elles sont assez allongées, molles, et héris- 
sées de poils plus ou moins nombreux. 

On place dans ce groupe le genre Anommate, bien re- 
marquable par l'absence d’yeux, au moins en apparence. 

Les Cérylons sont de très-petits insectes fort étroits, 
lisses et brillants, dont on rencontre plusieurs espèces en 
Europe. 

Les Synehites et les Rhizophages habitent les mêmes 
lieux ; ces derniers ont cinq articles à tous les tarses. 

Les Monotomes sont de très-petite taille, de couleur de 
bois, rugueux et légèrement velus. On les rencontre sous 
les écorces et dans les fumiers ; ils vivent de détritus de vé- 
gétaux , préférant toutefois , dit M. Aubé, ceux qui con- 
tiennent des matières animalisées. | 

Deux espèces (H. conicollis et angusticollis) vivent en 
société avec les grandes fourmis. 


SIXIÈME TRIBU. 


LES DERMESTIENS. 


Les coléoptères qui composent cette tribu offrent cer- 
tainement un ensemble homogène, mais ils se lient néan- 
moins avec les Érotyliens. Les uns vivent dans les cham- 
pignons, d’autres se trouvent dans les bois pourris , Sôus 
les écorces , etc. Plusieurs enfin dévorent diverses subs- 
tances desséchées , soit animales , soit végétales, Leurs lar- 


DES INSECTES. 323 


ves sontordinairement trés-velues, et ne présentent pas de 
pointes terminales, comme on l'observe chez les larves des 


Érotyliens. 


Les Dermestiens se divisent en quatre familles natu- 


relles. 
"TT 


ABLEAU 


DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DERMESTIENS. 


Fam. 1. MYCÉTOPHAGIDES. 


Groupe {. SYLVANITES. 
Gre. 1. SYLYAIN, Lalr. 


Groupe 2. LATRIDIITES. 

Gre. 1. MÉRYx. Latr. 

Gre. 2. LATRIDIE. Herbst. 

Gre. 3. DASYCÈRE. Brong. 

Gre. 4. PSAMMOECUS. Boud. 
(Crypla Kirb.) 


Groupe 3. MYCÉTOPHA- 
GITES. 


Gre. 1. MYCÉTOPHAGE. Fabr. 


Gre. 2. BIPHYLLE. Dej. 


Gre. 3. TRIPHYLLE. Lalr. 
(Phlæophilus , Steph.) 


Tarses souvent de quatre articles. 
Jambes non contractiles, assez grêles. 
Corps linéaire, déprimé. 

Antennes longues, massue de trois arti- 
cles. 


Corps oblong, avec la tête et le cor- 
selet plus étroits que le reste du corps. 
Palpes maxillaires terminés par un 
arlicle triangulaire. 


Palpes maxillaires très-courts, termi- 
nés en pointe. 


Palpes maxillaires grêles, terminés 
en pointe. Tarses seulement de trois 
articles distincts. 

Palpes terminés par un article très- 
grand, sécuriforme. 

Corps ovale, avec le corselet élar- 
gi en arrière. j 

Massue des antennes formée par les 
cinq derniers articles. Tarses de cmq 
articles. 

Massue des antennes formée par les 
deux derniers articles. Tarses de cinq 
articles. 

Massue des antennes formée par les 
trois derniers articles. Tarses de cinq 
articles. 


324 HISTOIRE 


Gre. 4. TETRATOMA. Herbst. Massue des antennes de quatre arti- 


Gre. 5. rxrHÆA. Kirby. 
Gre. 6. SPHINDE. CÆevr. 


Fam. 2. DERMESTIBES. 


Gre. 1. DERMESTE. Lin. 


Gre. 2. ATTAGÈNE. Lalr. 


Gre, 3. MÉGATOMA. Latr. 


Gre. 4. TROGODERMA. Latr. 


Gie. 5. ANTHRÈNE. Geoff. 


Gre. 6. ASPIDIPHORE. Ziegl. 


Gre. 7. GLOBICORNIS. Lalr. 


Fam. 3. BYRRHIDES. 


cles. Tarses hétéromères, les anté- 
rieurs et intermédiaires de cinq arti- 
les, les postérieurs de quatre. 


Massuedes antennes oblongue de trois 
articles. Tarses hétéromères, 


Massue des antennes de trois articles, 
grande, perfoliée. Tarses hétéromères. 


Tarses ordinairement de einq arti- 
eles. Jambes contractiles, étroites, al- 
‘longées, avec les tarses toujours libres. 


Corps oblong. Antennes de dix arti- 
cles. La massue large de trois articles. 
Le dernier presque aussi court que les 
précédents. 


Antennes de dix articles, les premiers 
assez grands, les six suivants très- 
courts, les trois derniers formant une 
large massue dentée, une fois plus 
longue que le reste de l’antenne. 


Corps ovalaire. Antennes de onze arti- 
cles, terminées par une massue grêle; 
le dernier article plus long que les pré- 
cédents. 


Antennes de onze articles. La massue 
assez large et oblongue, de quatre ar- 
ticles. 


Corps ovale. Antennes de dix articles ; 
la massue large, de trois articles ; le 
dernier plus long que les deux précé- 
dents. 

Antennes de dix articles; la massue 
très-allongée , cylindrique, de trois ar- 
ticles. 

Corps arrondi. Massue des antennes 
de trois articles, très-hrge, globuleuse. 
Tarses de cinq articles ; jambes larges 


DES 


Gre. {. NOSODENDRON. Lalr. 


Gre. 2. BARRHE ZLinné. 


INSECTES, 325 
comprimées; larses se repliant sur 
les jambes. 

Antennes grèles , avec une large mas- 
sue perfoliée de trois articles. 


Antennes grèles, avec les cinq der- 


(Syncalypta Dillw., etc.)niers articles un peu élargis, de ma- 


Gre 3. TRINODES. Lalr. 


Gre. 4. MYRMIDIE. LeaCh. 
Fam. 4. AGATHIDIIDES. 

Gre. {. AGATEHIDIUM. JUlig. 

Gre. 2. LÉIODES. Latr. 


Gre. 3. PHALACRE. Payk. 


Gre. 4. CLYPEASTER. An- 
dersch. 


Gre. 5. ORTHOPÈRE. S{eph. 
Les MYcÉTOPHAGIDES 


la tribu des Dermestiens ; 
sieurs groupes. 


nière à former la massue. 

Antennes ayant une massue de trois 
articles. 

Antennes de dix articles, le dernier en 
massue. 

Tarses de quatre articles. Corps orbi- 
culaire. 

Corps globuleux. Massue des anten- 
nes de trois articles. 

Corps ovale. Massue des antennes de 
cinq articles. Jambes épineuses. 
Corps ovale, bombé. Massue des 
antennes de trois articles. 

Corps aplati. Tête cachée sous un 
corselet presque semi-circulaire. Mas- 
sue des antennes de trois articles. 
Corps presque ovalaire. Massue des 
antennes de deux articles. 


forment la première famille de 
elle peut être subdivisée en plu- 


Les SyzvaniTEs, auxquels se rattache seulement le 
genre Sylvain {Sylvanus); petits coléoptères à corps 
étroit, linéaire et aplati, que l’on trouve sous les écorces 
des arbres. Leurs larves sont déprimées et glabres , d'une 
couleur blanchâtre ainsi que les nymphes, qui offrent des 
pointes épaisses sur les côtés du corselet et de l’abdo- 


men. 


28 


326 HISTOIRE 


Les LaTripi11Es forment un second groupe parmi les 
Mycétophagides. Ce sont en général de très-petits insee- 
tes, dont la tête et le corselet sont étroits par rapport à la 
partie postérieure du corps, qui est plus ou moins globu- 
leuse. 

Le genre Latridie est le plus nombreux du groupe. 
Toutes ces petites espèces se trouvent dans diverses sub- 
stances végétales en détritus. Leurs larves sont atténuées 
postérieurement et velues ; elles se fixent ordinairement 
par la partie postérieure du corps, pour subir leur trans- 
formation en nymphe. Nous devons à De Geer et à Kyber 
quelque renseignements sur les métamorphoses des Latri- 
dies, mais ils sont bien incomplets. 

On connaît une seule espèce du genre Psammæeus, 
que l’on trouve sous les écorces , aux environs de Paris: 
mais elle y est rare; il en est de même du genre Dasycera. 
Le genre Meryx, de Latreille formé sur une seule espèce 
des Indes orientales, s’éloigne peu aussi des Latridies. 

Enfin le troisième et dernier groupe des Mycétopha- 
gites est celui des MYCÉTOPHAGITES , Composé d'insectes 
qui vivent dans les champignons. Les larves de ces Der- 
mestiens sont assez élargies, très velues, et ressemblent 
beaucoup à celles des vrais Dermestes. 

des Mycétophages forment le genre principal; le type 
est le Mycétophage à quatre taches (M. quadrimaculatus 
Fabr.), qui est long de quatre lignes et noirâtre en dessus, 
avec deux taches jaunes sur chaque élytre; l’une sur 
l'épaule , et l’autre vers l’extrémité. 

Les Biphyiles et Triphylles vivent de la même ma- 
nière que les Mycétophages. 

Les Tétratomes, Typhées et Sphindes (Sphindus) se 
font remarquer par leurs tarses hétéromeres. Ils sont de 


LES INSECTES. 327 


très-petite taille et se trouvent particulièrement dans les 
champignons. : 

Les perMesripes forment la seconde famille de la 
tribu. Ce sont des insectes très-redoutables dans certains 
cas : quelques-uns d’entre eux sont un fléau pour nos col- 
lections d'histoire naturelle et pour les pelleteries ; plu- 
sieurs dévorent toutes les substances végétales et ani- 
males desséchés et en décomposition. Il en est aussi qui 
vivent constamment sur des charognes qu’ils anéantissent 
bientôt sauf les os, qu’ils épargnent à peine. 

Leurs larves sont molles, et hérissées de poils, qui for- 
ment chez certaines espèces des pinceaux très-élégants : 
elles subissent leur transformation en nymphe sans former 
de cocon , mais aussi sans se débarrasser de la peau de la 
larve. La plupart des Dermestides, sans être très-petits , 
sont d’une grosseur très-médiocre. 

Le genre Dermeste est le principal de la famille, ses es- 
pèces ne sont pas très-nombreuses, mais il n’en est pres- 
que aucune qu’on ne rencontre à la fois dans toutes les 
parties du monde. Les Dermestes comptent parmi les in- 

sectes les plus cosmopolites ; ce qu’il faut attribuer évi- 
demment à leur genre de nourriture : en effet, ces coléop- 
tères, se nourrissant de toutes sortes de substances, comme 
des viandes desséchées, des peaux, des cuirs, des papiers 
même , ont été transportés de régions en régions par di- 
vers navires. 

C’est ainsi que nous retrouvons en Amérique, en Afri- 
que , même à la Nouvelle-Hollande, plusieurs espèces qui 
sont communes dans notre pays. 

Le type du genre est le Dermeste du lard | Dermestes 
lardarius Lin.), longde trois à quatre lignes, noir, avec la 
base des élytres fauve et marquée de trois points noirs. La 


328 HISTOIRE 


larve est assez longue, atténuée à l'extrémité, et terminée 
par deux épines crochues. Tout le corps est couvert de 
longs poils très-touffus , d’un brun noirâtre. Ce n'est pas 
seulement dans le lard que vit cette larve, elle ronge les 
peaux, et cause de grands dégâts dans les magasins de 
fourrures, aussi bien que dans les collections de mam- 
mifères et d'oiseaux. 

Elle attaque aussi parfois les insectes de nos collections, 
et les détruit promptement. 

L'insecte parfait ne paraît pas exercer de dommage; 
comme tous les autres Dermestes, il contracte ses pattes 
et contrefait le mort quand on veut le saisir. 

Une autre espèce du même genre (D. vulpinus Lin.) 
n’est pas moins nuisible que la précédente; car M. West- 
wood nous apprend qu’il y a quelques années elle causa 
de si grands ravages dans les magasins de peaux à Lon- 
dres, qu’une récompense de 20,000 livres sterling fut of- 
ferte pour un remède propre à anéantir cet insecte. 

L’unique espèce du genre Attagène(A.serra Fabr.), dont 
les antennes sont terminées en dents de scie chez le mâle, 
habite une grande partie de l’Europe; sa larve, que nous 
avons quelquefois observée, se trouve par hasard dans des 
collections d'histoire naturelle ou sous des écorces d'arbres, 
où elle paraît vivre aux dépens d'insectes morts. Elle est 
assez longue, un peu atténuée à l'extrémité, couverte de 
longs poils bruns, et terminée par trois pinceaux de poils 
de cette couleur , l’un médian, et les deux autres latéraux 
et beaucoup plus courts. 

Le genre Megatoma comprend plusieurs espèces, mais 
letype est le Megatoma des pelleteries (A. pellio Lin.), 
petit insecte noir, avec un point blanc au milieu de chaque 
élvtre. 


DES INSECTES. 329 


La larve de ce Dermestide, brunâtre, très-velue, et 
terminée par un pinceau en forme de queue, est un véri- 
table fléau dans les magasins de fourrures. Elle dévore 
les peaux, les plumes, et en général toutes les substances 
animales mortes. 

On trouve les Trogodermes sur les fleurs, mais nous ne 
connaissons pas leurs métamorphoses. Ontrouve de même : 
les Anthrènes, petits Dermestides globuleux, même l’An- 
thrène des musées (Anthrenus museorum Lin.), long d’une 
ligne, noir, avec trois bandes transversales d’un blane gri- 
sâtre sur les élytres, et quelques petits fascicules de poils 
de la même nuance sur les élytres. 

La larve de cet insecte est un véritable fléau pour les 
collections entomologiques. Elle est couverte de poils gris 
etbrunâtres, disposés par fascicules qui retombent le long 
du dos etdes parties latérales du corps dans l'étatordinaire, 
mais qui se redressent lorsque la larve est inquiétée. La 
larve de l’Anthrène des musées change de peau plusieurs 
fois , et subit sa transformation en nymphe dans la der- 
nière dépouille. Elle ravage aussi les pelleteries ; mais c’est 
principalement dans les collections d'insectes qu’elle cause 
des ravages qui durent pendant la plus grande partie de 
l'année, car le temps que cette espèce passe à l’état de 
nymphe et d’insecte parfait est assez court. 

On a cherché tous les moyens pour éloigner les An- 
thrènes, en plaçant dans les boîtes du camphre, de l'huile 
de pétrole, du tabac, du soufre, etc.; jamais on n’en a ob- 
tenu de résultats satisfaisants. Nous avons vu plusieurs fois 
des larves d'Anthrenes qui paraissent vivre fort à l'aise 
dans les boîtes infectées de camphre. 

Les entomologistes emploient pour les détruire un ap- 


pareil chauffé à la vapeur, connu sous le nom de nécren- 
28. 


330 HISTOIRE 


tome. La chaleur à laquelle sont soumises les boîtes fait 
bientôt périr tous les Anthrènes; mais si elles ne sont 
pas parfaitement closes, d’autres individus peuvent y pé- 
nétrer de nouveau. 

Les Aspidiphores et Globicornis sont les plus petits 
Dermestides. 

La famille des BYRRH1DES est si voisine de la précé- 
dente, que quelques petits genres ont été à plusieurs re- 
prises reportés de l’une dans l’autre. Tous les Byrrhides 
sont courts, bombés, à pattes larges et comprimeées, par- 
faitement contractiles; ce qui permet à ces insectes de 
contrefaire le mort quand on les inquiète. On les trouve 
sous les pierres, à terre, dans les mousses, sous les écor- 
ces ; leurs habitudes ne sont pas très-bien connues, leurs 
premiers états le sont à peine. La parfaite homogénéité 
qui existe entre tous les genres de cette famille ne nous 
semble pas devoir permettre de les répartir en plusieurs 
groupes. 

La seule espèce du genre Nosodendron ({N. fasciculare 
Fabr.) habite une grande partie de l’Europe, où on la trouve 
sous les écorces des arbres, principalement de ceux dont la 
sève s'échappe. La larve qui vit sous les mêmes écorces est 
assez molle et rugueuse, avec des poils roides sur les par- 
ties latérales. 

Les Byrrhes forment le genre le plus nombreux du 
groupe. Le type est le B. pilule (Byrrhus pilula Lin.), long 
de trois lignes, brun, couvert d’un duvet très-serré, et 
présentant quelques lignes longitudinales plus foncées sur 
les élytres. 

Cet insecte est commun en France ; on le rencontre sou- 
vent à terre dans les endroits sablonneux. Nous r’avons 
rien de particulier à mentionner sur les autres genres de 


DES INSECTES. 331 
cette famille, auxquels se rattachent seulement quelques 
petites espèces européennes. 

La seule espèce décrite du genre Myrmidius a été 
trouvée vivante dans des caisses de fruits provenant de 
la Chine, et dans des caisses de riz. ; 

Enfin la quatrième et dernière famille des Dermestiens 
est celle des AGATHIDIIDES, Composée d'insectes dont tous 
les tarses n’ont que quatre articles. Ce sont des coléoptères 
convexes, souvent globuleux, dont les pattes très-contrac- 
tiles leur permettent aisément de contrefaire le mort. Ils 
vivent généralement dans les champignons, mais leurs 
métamorphoses ne sont pas connues. Leur taille est tou- 
jours très-minime. Les Agathidiums constituent un des 
principaux genres. On les trouve dans les bolets et quelque- 
fois sous les écorces :. 

Les Léiodes sont assez nombreux en espèces; on en 
trouve une (ZL. cinnamomea) assez fréquemment dans les 
truffes. 

On voit quelquefois se poser sur les fleurs les petits 
Phalacrus, Clypeasters, ete., dont la démarche est très- 
agile. 

SEPTIÈME TRIBU. 


LES HYDROPHILIENS. 


Les Hydrophiliens se font remarquer en général par le 
grand développement de leurs palpes, qui dans plusieurs 
familles ont une longueur bien supérieure à celle des an- 
tennes. | 

Quoique la plupart des insectes de cette tribu vivent dans 

‘ M.Schmidt, in Germar Zeitschrift fur Entomologie, a décrit plu- 


sieurs espèces nouvelles d’Agathidiides, et a aussi formé quelques gen- 
res nouveaux, sous les noms de Ægaricophaqus, Hydnobius, etc. 


332 HISTOIRE 


les eaux ou au moins sur le bord des eaux, comme l’indi- 
que leur nom, il y en a quelques-uns qui recherchent des 
localités très-différentes ; et cependant, sous le rapport de 
leurs affinités zoologiques , ils s’éloignenit peu des espèces 
aquatiques. 

Les Hydrophiliens paraissent répandus dans toutes les 
régions du monde, et leurs dimensions sont très-variées ; 
plusieurs d’entre eux comptent parmi les plus gros co- 
léoptères, tandis que les autres sont au contraire des plus 
petits. | 

Nous admettons cinq familles bien distinctes dans la 
tribu des Hydrophiliens, dont le tableau suivant présente 
les diverses coupes. 


TABLEAU DES DIVISIONS 
DE LA TRIBU DES HYDROPHILIENS. 


Famille fre SPRÆRIDIDES. Corps hémisphérique. Mâchoires cor- 
nées, à lobe interne membraneux. 1°" 
article des tarses de la longueur du 
suivant. 

Genre {. SPHÆRIDIE. Fab.  Massue des antennes fortement in- 
briquée. Palpes grêles. 

Gre. 2. CERGYON. Leach. Massue des antennes à articles séparés. 
Palpes grêles. 

Gre. 3. rricuopopa. Brullé. Massue des antennes à articles très- 
serrés, formant une petite palette. 


Gre. 4. cyCLONOTE. Erich. Massue des antennes à articles sépa- 
(Cæœlostoma Er.) rés. Palpes épais. 

Fam. 2. HYDROPHILIDES. Corps ovalaire. Mâchoires entière- 

ment cornées. rer article des tarses 

beaucoup plus court que les suivants. 


Gre. 1. uypROPHILE. Lin. Antennes de neuf articles, avec une 
massue de quatre articles. Le second 


DES INSECTES. 333 


Gre. 2. xyprous. Leach. 


Gre. 3. HYDROBIE. LeachA. 


Gre. 4. PHILHYDRE. Solier. 


Gre. 5. LIMNÉBIE. Leach. 


Gre. 6. VOLVULE. Brullé. 


Gre. 7. BÉROSE. Leach. 


Gre. 8. GLOBARIA. Lalr. 
Gre. 9. sPERCUÉE. Fabr. 
Fam. 3. HÉLOPHORIDES. 


Gre. 1. HÉLOPHORE. Fab. 


Gre.2. HYDROENA. Kugell. 


fortement échancré, le dernier coni- 
que , allongé. 

Antennes de neuf articles, la massue 
de quatre. Le second sans échancrure, 
le dernier court et échancré à l’extré- 
mité. 


Antennes de neuf articles, la massue 
de trois articles. Dernier article des 
palpes maxillaires presque aussi long 
que le précédent. 


Antennes de neuf articles, la massue 
de trois. Dernier article des palpes ma- 
xillaires beaucoup plus court que le 
précédent. 

Antennes seulement de sept articles 
distincts. 

Antennes de neuf articles. Dernier ar- 
ticle des palpes maxillaires plus long 
que le précédent. Jambes élargies à 
éperons inégaux. 


Antennes de neuf articles, avec la 
massue triangulaire. Dernier article 
des palpes de la longueur du précé- 
dent. Pattes postérieures ciliées. 
Antennes de huit articles, avec le 
cinquième dilaté en forme d’épine. 
Antennes courtes de six articles, avec 
les cinq derniers formant la massue. 


Corps oblong. Tarses à dernier article 
aussi long que les précédents réunis. 
Antennes grèles ‘le neuf articles, les 
trois derniers formant une forte mas- 
sue. Palpes maxillaires plus courts 
que les antennes. 


Antennes de sept articles, le 1°". ar- 
ticle long, arqué ; les six derniers for- 


334 HISTOIRE 


Gre. 3. HYDROQUE. Leach. 


Gre. 4. OCTHÉBIE. Leach. 


Gre. 5. ÉNICOCÈRE. S{eph. 
Fam 4. PARNIDES. 


Groupe 1. ELMITES. 
Genre {. MACRONYQUE. Mull. 


Gre. 2. ELMIS. Latr. 
(Stenelmis Duf.) 


Gre- 3. GÉORISSE. Latr. 


Groupe. 2. PARNITES. 


Gre. 1. PARNUS Fabr. 
Gre. 2. POTAMOPHILE. Germ. 
Fam. 5. HÉTÉROCÉRIDES. 


Gre. 1. HÉTÉROCÈRE. BOSC. 


mant une massue allongée. Palpes 
maxillaires beaucoup plus longs que 
les antennes. 

Antennes de sept articles, à massue 
ovale, assez grande. Palpes maxil- 
laires plus courts que les antennes. 
Antennes de neuf articles, le 1°" arti- 
cle peu arqué; les six derniers for- 
mant une massue serrée. Palpes ma- 
xillaires plus courts que les antennes. 
Antennes de onze articles, la massue 
formée par les cinq derniers. 

Corps allongé. Pattes contractiles, 
grêles. 

Corps grêle. Pattes très-longues 
Antennes filiformes de six articles, le 
dernier plus gros formant la massue. 


Antennes de onze articles, longues, 
presque filiformes. 

Antennes de neuf articles, les trois 
derniers en massue globuleuse. Corps 
globuleux. 

Corps oblong. Pattes de moyenne 
longueur. 

Antennes courtes, de dix articles. Le : 
deuxième très-dilaté, les suivants 
formant une massue conique. 
Antennes de onze articles, légère- 
ment dentées, très-peu épaissies vers 
l'extrémité. 

Corps oblong. Pattes contractiles. 
Jambes aplaties, épineuses. Tarses de 
quatre articles. 

Antennes de onze articles, fortement 
dilatées à partir du cinquième jusqu’au 
dernier. 





DES INSECTES. 339 


Les SPHÆRIDIDES sont de petits coléoptères orbicu- 
_ laires à sternum saillant et à jambes aplaties, fortement 
denticulées sur leurs bords ; en général ils fréquentent les 
bouses et les matières cadavériques , et ils forment des trous 
dans la terre. La plupart des espèces connues sont euro- 
péennes ; quelques-unes seulement ont été recueillies dans 
les régions tropicales. 

Les larves et les métamorphoses des Sphæridiides sont 
inconnues. 

Les Sphæridies forment le genre principal. Plusieurs es- 
pèces sont assez communes chez nous, principalement le 
S. scarabéide { Sphæridium scarabæoides Fab.), long de 
deux à trois lignes, noir, avec les élytres ornées chacune de 
deux taches d’un jaune rougeâtre, l’une humérale, l’autre 
à l’extrémité et échanerée; le bord marginal de la partie 
postérieure des élytres est aussi de cette dernière couleur. 
Pendant tout l’été cette espèce est commune dans les 
bouses de vaches. 

Les Cercyons, aucontraire, se tiennent presque constam- 
ment sur le bord des eaux; et en cela ils se rapprochent 
davantage des autres Hydrophiliens. On a décrit une 
seule espèce de Trichopode, trouvée à Madagascar. 

Les Cyclonotes vivent dans les mêmes localités que les 
Cereyons ; selon M. de Castelnau, leurs larves sont aquati- 
ques et ressemblent beaucoup à celles des vrais Hydrophiles. 

La famille des Hypropaizipes est la plus nombreuse 
de la tribu ; ce sont des coléoptères aquatiques, dont les 
pattes postérieures, plus ou moins aplaties et ciliées, sont 
propres à lanatation. Ils sont répandus dans tous lespays, 
mais ils paraissent infiniment plus rares dans les pays 
chauds, probablement parce que les eaux et les étangs y 

sont plus vite desséchés. 


336 HISTOIRE 


Les larves et les métamorphoses des Hydrophiliens 
ont été observées depuis longtemps par divers entomolo- 
gistes. Les femelles au moment de la ponte filent un cocon 
soyeux qu'elles fixent aux plantes aquatiques, et logent 
leurs œufs, au nombre de cinquante à soixante, dans son 
intérieur. Quelque temps après, les larves éclosent ; elles 
sont très-agiles, fort longues, atténuées postérieurement, 
et terminées par deux filets. Leur tête est large et cornée, 
munie de mandibules robustes et fort grandes, qui leur 
permettent de saisir facilement leur proie ; car ces larves 
sont très-carnassières, de même que les insectes parfaits. 
On les trouve en abondance au printemps dans toutes les 
mares ; elles s’accrochent souvent aux plantes aquatiques. 

On assure que les Hydrophilides arrivent du moment 
de l’éclosion des œufs à l’état d’insecte parfait en une 
centaine de jours. 

Les Hydrophilides nagent avec facilité, mais ils sont 
obligés de venir fréquemment à la surface de l’eau pour 
y respirer. M. Audouin * a parfaitement décrit le manége 
des Hydrophiles venant s'approvisionner d’air. 

C’est au moyende leurs antennescanaliculées qu'ils re- 
tiennent l'air en les repliant contre le corps lorsqu'ils re- 
descendent dans l’eau; car alorsils parviennent à faire pé- 
nétrer dans leurs stigmates les bulles d’air ainsi retenues. 
Les insectes de cette famille se font remarquer par la 
iongueur extrême de leurs palpes, qui est beaucoup plus 
considérable que celle des antennes. Ils offrent une pointe 
sternale très-acérée qui est redoutable chez les grosses 
espèces quand on les saisit sans précaution. 

Le genre Hydrophile proprement dit est composé de 


‘ Ann. des sciences naturelles. 


= 4 


à 





DES INSECTES, 337 


grandes espèces, réparties dans les diverses régions du 
_ monde. Mais la plus grosse est très-répandue en Europe : 
c'est l'Hydrophile brun (Hydrophilus piceus Lin.) 
(pl. 8, fig. 11), insecte long d’un pouce et demi, d’un brun 
noirâtre olivacé, avec les élytres munies d’une petite dent 
à l’angle sutural, et offrant quelques stries peu prononcées. 

C’est surtout cet Hydrophile, commun dans notre pays, 
que les entomologistes ont fréquemment observé : il sort 
quelquefois de l’eau et vole avec facilité. 

On assure qu’il se nourrit de matières végétales aussi 
bien que de proies vivantes. On voit quelquefois la fe- 
melle accrochée sur les plantes aquatiques la tête en bas, 
formant son cocon au moyen des deux filières situées à 
l'extrémité anale; ce cocon est de forme assez arrondie 
avec un long pédicule conique. La larve dont les trois 
premiers anneaux sont assez lisses etbruns est grisâtre et 
ridée dans le reste de son étendue. Elle nage avec facilité , 
et souvent elle saisit les petites coquilles qui nagent à la 
surface de l'eau; en renversant subitement la tête, elle 
brise la coquille et dévore l'animal. Quand elle a pris tout 
son accroissement, elle se creuse sur le rivage une cavité 
plus ou moins arrondie , dans laquelle elle subit sa trans- 
formation en nymphe. 

Le genre Hydrous se compose d'espèces plus petites 
que les Hydrophiles. On en trouve une espèce { A. cara- 
boïdes Lin.) communément en France : ses habitudes pa- 
raissent très-analogues à celles de l’'Hydrophile brun. 

Les genres Hydrobies * , Philhydres, Limnebies, Bé- 
roses , sont de petits Hydrophilides assez abondants en 
Europe dans toutes les mares et étangs ; ils différent très- 


" Nous rattachons aux Hydrobies les Sternolophus et Troyisternus 
de Solier, comme simples divisions. 
29 


338 HISTOIRE 


médiocrement entre eux par l'aspect général ; quelques 
caractères seulement permettent de les distinguer. 

Les femelles ont l'habitude de porter leurs œufs dans 
un cocon soyeux , en le tenant sous l’abdomen au moyen. 
d’appendices soyeux situés à l'extrémité des pattes pos- 
térieures. On n’a décrit encore que deux espèces exotiques 
de Volvulus, très-remarquables par leur corps très-convexe. 

Les Globaria, commel’indique leur nom, ont une forme 
toute sphérique. 

La seule espèce connue du genre Sperchée (Sperchœæus 
emarginatus Fabr.) se trouve dans presque toute l’Europe. 

La troisième famille des Hydrophyliens, les HÉLOPHo- 
RIDES, est composée de petits insectes aquatiques, mais qui 
cependant se tiennent plus souvent au bord des eaux que 
dans les eaux mêmes. Ils ont une forme beaucoup plus al- 
longée et plus étroite que les Hydrophilides. Toutes leurs 
espèces sont petites, et celles connues appärtiennent géné- 
ralement à l'Europe. Leurs larves vivent dans l’eau, et se 
nourrissent de proies. 

Le genre Hélophore, le principal de la famille, renferme 
plusieurs espèces communes dans notre pays, que l’on 
trouve sur les plantes aquatiques et les rivages fangeux ; 
elles agitent sans cesse leurs pattes, et tiennent souvent 
leurs antennes cachées sur les côtés de la tête et du cor- 
selet ; leur corps est couvert d’une fine pubescence qui les 
fait paraître comme argentées. 

Les Hydrænes, comme les Hydroques { Hydrochus), 
comme les Ochtébies, vivent dans les mêmes localités. 

D’après une observation faite par un observateur an- 
glais, M. Wails, une espèce du genre Énicocère de Ste- 
phens, que nousne connaissons pas parfaitement, se trouve 
dansles crevassesdes pierres des ruisseaux. A l'automne on 


DES INSECTES, 339 


y trouve avec l'insecte parfait des larves et des nymphes. 
Les premières sont noires, atténuées postérieurement avec 
les parties latérales , frangées de poils courts. Quand elles 
ont pris tout leur accroissement , elles quittent l’eau , et se 
forment sur le bord des pierres une petite cellule , en em- 
ployant des fragments de pierres. Les nymphes sont d’une 
couleur orangée. L'insecte parfait venant à éclore déchire 
le cocon avec ses mandibules , pour se faire un passage. 

Les PaARNIDES constituent aussi une famille de petits 
coléoptères aquatiques qui sortent fréquemment de 
l’eau, viennent se poser sur les plantes aquatiques, ou 
voler dans les alentours, pendant la chaleur du soleil. Leur 
corps est étroit, etcouvert d'une fine pubescence qui paraît 
servir à retenir une certaine quantité d'air autour de leur 
corps quand ils sont dans l’eau; car ces insectes, ayant 
les pattes très-grêles , n’ont pas la faculté de venir conti- 
nuellement chercher une provision d’air à la surface de 
l'eau , comme cela a lieu chez les Hydrophilides. 

On admet généralement deux groupes dans la famille 
des Parnides ; ce sont les ELmires et les PARNITES. 

Les premiers ont des pattes assez longues, munies de 
forts crochets, avec lesquelles ils s’accrochent sur les pier- 
res; ces petits coléoptères marchent difficilement , et vi- 
vent constamment dans les eaux courantes. Les Elmites 
sont ordinairement privés d’ailes sous leurs élytres, ou bien 
ces ailes sont rudimentaires. Et en effet il paraît qu'ils ne 
sortent jamais de l’eau ; car lorsqu'on les met à sec, ils 
ne tardent pas à mourir au bout de quelques heures. 

Les Macronyques ( Macronychus) sont peu répandus ; 
on en connaît une seule espèce européenne { M. quadri- 
tuberculatus) qui a été bien observée dans ses habitudes 
par M. Léon Dufour. Elle vit dans les ruisseaux, s’accro- 


340 HISTOIRE 


chant sous les pierres ou sur des morceaux de bois flot- 
tants. Ces Macronyques déposent aussi leurs œufs sur des 
bois flottants, d’une manière régulière et en séries trans- 
versales ; ils les font adhérer au moyen d’une substance 
agglutinante. 

Les Elmis forment un genre plus nombreux ; on les ren- 
contre aussi dans les ruisseaux dont le courant est très- 
rapide. Ils se tiennent fixés fortement sur les pierres à 
l’aide de leurs pattes, qui sont très-contractiles. Ils pa- 
raissent choisir de préférence les pierres qui sont tapissées 
de mousse ou de différentes matières végétales. 

M. Westwood a trouvé des Elmis en grande quan- 
tité dans des excavations de pierres, dont plusieurs ren- 
fermaient de petites larves qu’il a regardées comme des 
larves d'Elmis ; mais le fait n’est pas certain. 

Le genre Géorisse est des plus singuliers , et s'éloigne 
sensiblement des précédents par la forme globuleuse du 
corps et par ses tarses de quatre articles. 

On trouve le type dugenre (Georissus pygmœus) dans 
la vase du bord des eaux ; quelquefois aussi il paraît se 
tenir sur des pierres couvertes par l’eau, mais c’est plus 
rare. 

Jusqu'à présent on n’a pu découvrir exactement de 
quelle manière s’effectuait la respiration chez les Elmites. 

Le groupe des PARNITES est encore plus restreint que 
celui des Elmites ; il ne renferme que deux genres. 

Celui des Parnus, dont on connaît quelques espèces euro- 
péennes. La plus répandue est le Parnus prolifericor- 
nis, long d'environ deux lignes, brun jaunâtre, et couvert 
d’une fine pubescence grisâtre, avec les pattes rougeâtres. 

On rencontre cet insecte aux environs de Paris. Tous 
les Parnus vivent au bord deseaux, creusant dans la vase, 





DES INSECTES. 341 
parmi les plantes aquatiques. Leurs métamorphoses et 
leurs premiers états n’ont pas encore été observés. 

Il en est de même dans le genre Potamophile, dont nous 
trouvons une espèce { P. acuminatus Fabr.) aux environs 
de Paris. Elle vit comme les Parnus au bord des eaux , 
mais elle paraît rare. Cependant un entomologiste de Paris 
en a pris plusieurs individus sur des plantes aquatiques 
au bord de l’eau, dans les îles de la Seine à Chatou. 

La cinquième et dernière famille des Hydrophiliens est 
celle des HÉTÉROCERIDES, famille composée actuellement 
d’un seul genre , mais d’un genre vraiment anomal dans 
la série des insectes, quoique bien évidemment rapproché 
des dernières familles. 

Les Hétérocères sont de petits insectes à corps ovalaire 
un peu aplati, à antennes courtes, à pattes robustes, avec les 
jambes aplaties, munies de larges épines ou fortement ciliées 
au bord externe, principalement les pattes de devant. 

Ces insectes vivent au bord des mares , des étangs, en 
général sur le rivage fangeux de toutes les eaux stagnan- 
tes. Leur corps est couvert d’une fine pubescence sur la- 
quelle glisse l’eau, sans les mouiller. Ils sont pourvus 
d’ailes sous leurs élytres, et volent au milieu du jour dans 
les parages des lieux qu’ils habitent. 

Ils marchent difficilement ; on pense généralement que 
les Hétérocères sont carnivores. Un entomologiste anglais, 
M. Curtis, rapporte avoir trouvé un coléoptèrede ce genre 
creusant des trous sous de petits crabes laissés sur la plage 
par le retrait de la marée. 

Les larves trouvées dans les mêmes endroits que les in- 
sectes parfaits, d’après la description de M. Westwood , 
ont la tête et les trois anneaux thoraciques très-larges, 
tous lesautres anneaux du corps étant beaucoup plus étroits 


et presque cylindriques. 
29 


342 HISTOIRE 


Les espèces d’Hétérocères, peu nombreuses, se ressem- 
blent beaucoup entre elles. La plus répandue en Europe, 
l'H. bordé ( Heterocerus marginatus Fabr.), est longue 
d'une ligne et demie, brunâtre, très-soyeuse avec quelques 
maculatures jaunes ou rougeâtres sur les élytres. 


HUITIÈME TRIBU. 
LES DYTICIENS. 


Ceux-ci sont essentiellement aquatiques ; ils vivent cons- 
tamment dans l’eau, et n’en sortent qu’à de rares inter- 
valles pour aller d’une mare dans une autre. Car en 
général les Dyticiens préfèrent les eaux stagnantes aux 
eaux courantes. 

Ils sont pourvus d’ailes très-développées, qui leur permet- 
tent de voler avec facilité, bien que leur corps soit propor- 
tionnellement assez pesant. Leurs voyages sont au reste 
de courte durée, car il ne paraît pas que ces coléoptères 
puissent vivre longtemps hors de l’eau. Leurs pattes in- 
termédiaires et postérieures sont parfaitement conformées 
pour la natation ; elles sont en rames, plus ou moins aplaties 
et dilatées. Aussi les Dyticiens nagent-ils avec la plus 
grande facilité, d'autant plus que leur corps est générale- 
ment large et plat. 

On remarque un caractère bien particulier chez les, 
insectes de cette tribu, qu’on ne retreuve plus que parmi 
ceux de la tribu suivante. Les Dyticiens et les Carabiens. 
ont seuls entre tous les coléoptères, même entre tous les in- 
sectes connus, des mâchoires munies de deux palpes, c’est- 
à-dire que lelobe externe de ces mâchoires est converti en 
un palpe biarticulé. Dans quelques insectes de la pre- 
mière famille des Dyticiens seulement, ce palpe paraît 
avorter. 


DES 


INSECTES, 343 


Deux familles composent cette tribu ; et comme les ha- 
bitudes des espèces qui les composent ne sont pas identi- 
ques, nous devons les mentionner séparément. 


TABLEAU 


DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DYTICIENS 


Famille tre. GYRINIDES. 


Genre {. ENHYDRE. Zap. 
Gre. 2. DINEUTES. M. L. 


Gre. 3. GYRIN. Fabr. 


Gre. 4. PORRORHYNQUE. Lap. 


Gre. 5. ORECTOCHILE. 
Lacord. 


Gre. 6. GYRETES. Brullé. 


- Fam, 2€. DYTICIDES. 


Gpe. 1. DYTICITES. 


Gre. 1. DYTIQUE. Lin. 


Gre. 2. CYBISTER. Curl. 


Gre. 3. EUNECTES. Erichs. 





Antennes épaisses très-courtes; le 
2€ article prolongé enoreillette. Pattes 
antérieures beaucoup plus longues que 
les autres. 


Pattes antérieures très-longues, dila- 
tées à l'extrémité. 

Pattes sans dilatation. Tête sans pro- 
longement. Écusson point distinct. 


Pattes sans dilatation. Tête sans pro - 
longement. Labre transverse, arrondi. 
Écusson distinct. 


Pattes sans dilatation. Tête prolongée 
en pointe. Écusson point distinct. 


Tête un peu avancée. Labre avancé, 
étroit. Écusson distinct. 


Tête et labre un peu avancés. Écus- 
son point distinct. 
Antennes longues et filiformes. Pattes 
antérieures aussi courtesou plus cour: 
tes que les autres. 


Cuisses postérieures sans prolonge- 
ment lamelliforme. Tarses de cinq ar. 
ticles. 

Dernier article des palpes égaux. 
Tarses postérieurs ayant deux cro- 
chets mobiles. 

Dernier article des palpes plus long 
que les précédents. Tarses poste- 
rieurs ayant un seul crochet immobile. 


Dernier article des palpes beaucou 


344 HISTOIRE 


Gre. 4. HYDATIQUE. Leach. 


Gre. 5. COLYMBETES. Clairv. 
Gre. 6. COPTOTOME. Say. 
Gre. 7. ANISOMÉRA. Brull. 
Gre. 8. NOTÈRE. Clairv. 
Gre. 9. supxis. Aubé. 


Gre. 10. LACCOPHILE. Leach 


Gre. 11. POELOBIE Schœnh. 
Groupe 2. HYDROPORITES. 


Gre. 1. CELINA. Aubé. 
Gre. 2: HYPHIDRE. 1{lig. 


Gre. 3. VATELLE. Aubc. 


plus long que les précédents. Tarses 
postérieurs ayant deux longs crochets 
presque égaux. 

Dernier article des palpes maxillai- 
res presque égaux. Tarses postérieurs 
ayant deux crochets inégaux, lun 
immobile. Prosternum légèrement 
comprimé. 


Dernier article des palpes maxillaires 
un peu plus long que les autres. Pros- 
ternum fortement comprimé, for- 
mant une carène. 

Dernier article des palpes échancré à 
l'extrémité. 

Corps long, déprimé. Tarses ayant 
leur dernier article beaucoup plus long 
que les autres. 

Dernier article des palpes comprimé, 
très-grand ; celui des labiaux échancré 
près du sommet. 


Dernier article des palpes maxillaires 
beaucoup plus long que les précédents, 
bifide à l'extrémité. 

Dernier article des palpes maxillaires 
pointu, plus long que les précédents. 
Les quatre premiers articles des tarses 
postérieurs munis d’un appendice 
externe. 

Prosternum arqué. Palpes labiaux 
plus longs que les maxillaires. 


Tarses de quatre articles. Cuisses pos- 
térieures sans prolongement. 


Prosternum spatuliforme. 


Prosternum arqué, et termine en 
pointe mousse. Antennes sétacées. 


Prosternum coudé, terminé en pointe. 
Antennes subuliformes. 





DES INSECTES. 345 
Gre. 4. HYDROPORE. Clairv. Prosternum aigu postérieurement. 
Antennes sétacées. 


Groupe 2. HALIPLITES. Cuisses postérieures offrant chacune 
à leur base une grande lame couvrant 
la moitié de l’abdomen. 


Gre. 1. HALIPLE. Latr. Dernier article des palpes maxillaires 
très-petit et pointu. 


Gre. 2. CNÉMIDOTE. Z{lig. Dernier article des palpes maxillai- 
res grand et conique. 


Les GYRINIDES sont des coléoptères aplatis, de cou- 
leurs foncées, mais très-luisantes, ayant les pattes de 
devant extrémement longues, tandis que celles du milieu 
et de derrière sont courtes, et très-aplaties en larges rames ; 
ils sont surtout remarquables par leurs yeux, divisés cha- 
eun en deux parties par les bords latéraux de la tête, en 
sorte qu’ils semblent avoir quatre yeux, deux à la partie 
supérieure de leur tête, et deux à la partie inférieure. 

On se rend facilement compte de l'utilité de cette dispo- 
sition. Les Gyrinides s’enfoncent rarement dans l’eau; 
ils nagent toujours à sa surface, et peuvent ainsi voir 
dedans et en dehors. 

Ces coléoptères sont souvent en grand nombre à la sur- 
face des eaux; ils nagent avec rapidité dans diverses 
directions, mais surtout en décrivant des cercles ; ce qui 
leur a valu dans notre pays la dénomination de Tourni- 
quets , et dans d’autres contrées des noms dont la signifi- 
cation est à peu près la même. Vers l’automne et au moins 
pendant certains jours d'hiver, les Gyrinides paraissent 
se cacher au pied des plantes aquatiques ou dans la vase, 
emportant avec eux une bulle d'air. Ils sécrètent, par la 
partie postérieure du corps, un liquide jaunâtre d’une 
odeur désagréable. 

Au moment de l’accouplement ces insectes se placent 


346 HISTOIRE 


dans des endroits tranquilles , se fixant ordinairement sur 
différents corps. 

Les femelles déposent leurs œufs bout à bout en série 
sur les feuilles des plantes aquatiques : huit jours après, 
assurent quelques observateurs, les larves éclosent. Celles- 
ci ont été décrites et représentées depuis longtemps par 
Rœsel, De Geer, etc. Elles sont longues et étroites, d’un 
blane sale, ayant une tête large et ovalaire; les trois 
premiers anneaux portant des pattes allongées , et tous 
les suivants une paire de longs appendices ciliés qui servent 
à la respiration en communiquant avec les trachées, et 
qui leur fournissent en même temps des organes de nata- 
tion. Le dernier anneau du corps seul supporte deux paires 
de ces appendices, et quatre petites pointes terminales. 
Ces larves atteignent toute leur croissance à la fin de 
l'été : alors elles sortent de l’eau, et sur les plantes aqua- 
tiques elles se forment un cocon de matière soyeuse, dans 


lequel elles subissent leur transformation en nymphe. 


Après un mois environ l’insecte parfait éclôt, et s’élance 
aussitôt dans l’eau. 

Les Gyrinides, tant à l’état de larve qu’à l'état d’insecte 
parfait, sontcarnassiers ; mais jusqu’à présent on n’a guère 
observé leur genre de nourriture le plus spécial. Quelques 
espèces vivent dans la mer, mais il y en a fort peu. 

Au reste, les Gyrinides ne sont pas très-multipliés. 
Toutefois ils sont répandus dans toutes les régions du 
monde. Ils forment quelques genres, dont les caractères 
ne sont pas très-tranchés. 

On connaît une seule espèce d'Enhydre; elle habite le 
Brésil, et est remarquable par ses élytres striées (Enhy- 
drus sulcatus). 

Les Dineutes et Gyrètes sont tous étrangers à l'Europe ; 


« 


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LENS ES a 


sde ans 


. 


DES INSECTES. 547 


le genre Porrorhynque se trouve dans l'île de Java. 

Les Gyrins proprement dits, comme les Orectochiles, 
sont de la plus petite taille dans la famille des Gyrinides; 
plusieurs espèces sont communes dans toute l’Europe. 

La seconde famille est celle des Dyricrpes, qui dif- 
fère beaucoup de la première par la conformation des an- 
tennes et des pattes antérieures. En outre, les Dyticides 
ne se tiennent jamais à la surface de l’eau ; ils y vien- 
nent à des intervalles plusou moins rapprochés, pour pren- 
dre une provision d’air. Ces insectes, qui nagent avec la 
plus grande facilité, mettent en dehors de l'eau toute la 
partie postérieure de leur corps : entr’ouvrant en même 
temps leurs élytres, ils font pénétrer l'air dans leurs stig- 
mates, qui sont situés sur les côtés, sous ces mêmes ély- 
tres; de plus, une certaine quantité d’air atmosphérique 
reste encore engagée entre ces dernières et l’abdomen, en 
sorte que les Dyticides peuvent rester quelque temps au 
fond de l’eau avant de revenir à la surface. 

Chez la plupart de ces insectes les tarses antérieurs 
sontdilatés, mais chez les plus grandes espèces leurs trois 
premiers articles dans les mâles forment une large palette 
spongieuse, garnie de poils courts (pl. 8, fig. 13); ce qui 
permet à ces mâles de retenir fortement leurs femelles 
pendant l’accouplement, et d'autant plus que celles-ci ont 
leurs élytres striées ou canaliculées. 

On trouve les Dyticides dans toutes les eaux stagnan- 
tes pendant presque toute l’année; mais c’est surtout vers 
l’automne qu'ils sonten plus grand nombre. Pendant l'hiver 
ils s’enfoncent souvent dans la vase, et quelques petites 
espèces, au moins dans certains cas, se réfugient sous 
des mousses ou des lichens très-humides. 

L’accouplement a lieu généralement au printemps. Les 


348 , RISTOIRE 


femelles déposent leurs œufs dans l’eau, et les larves qui 
en naissent, d’abord petites, s’accroissent rapidement. 
Elles sont longues , un peu renflées au milieu, et surtout 
amincies à l'extrémité postérieure, etgarnies latéralement 
de poils flottants. Elles ont encore deux petits tubes cy- 
lindriques à l'extrémité du corps, dont l’usage est &e con- 
duire l’air dans les trachées. La tête de ces larves est large 
et ovalaire, munie de longues mandibules courbées, tandis 
que toutes les autres parties de la bouche sont très-grêles. 
Les trois premiers anneaux du corps sont lisses et luisants 
en dessus; tous les autres sont mous et pubescents. Les 
larves de Dyticides atteignent leur entier développement 
pendant l’été ; alors elles quittent l’eau, et, se formant une 
cellule ovoide dans la terre mouillée du rivage , elles subis- 
sent leur métamorphose en nymphe. Ces nymphes sont 
d’un blanc sale, et terminées par deux petites pointes. En 
quinze ou vingt jours elles deviennent insectes parfaits ; 
mais si la première transformation n’a lieu qu'à l’au- 
tomne , elles passent l'hiver dans leur loge. 

Les Dyticides sont carnassiers à leur état de larve com- 
me à celui d’insecte parfait; et leur voracité, est telle 
qu'ils se jettent sur tous les animaux qu'ils rencontrent 
dans l’eau. Les grosses espèces même attaquent sou- 
vent de petits poissons. On réussit quelquefois à les nour- 
rir en captivité avec de petits morceaux de viande fraiche. 

Ces coléoptères sont répandus dans toutes les régions 
du globe, et leurs espèces sont très-cosmopolites , comme 
toutes celles dont les localités particulières varient peu 
dans les diverses parties du globe. La même loi s’observe 
ainsi à l'égard de tous les animaux aquatiques. 

Les Dryticides peuvent être partagés naturellement 
en deux groupes. 


DES INSECTES. 349 


Le premier est celui des DYriCiTEs, qui comprend les 
plus grandes espèces, et aussi le plus grand nombre. 

C'est à ce groupe qu'appartient le genre Dytique 
({ Dyticus ), dont presque toutes les espèces sont européen- 
nes. La plus commune est le D. bordé (D. marginalis Lin.) 
(pl. 8, fig. 12), qui est long de plus d’un pouce, d’un brun 
verdâtre foncé, avec une bordure jaune; les pattes et le 
dessous du corps ferrugineux , ayant une fine ligne noire 


“au bord de chaque anneau de l’abdomen. 


La larve de cette espèce, très-abondante pendant tout 
l’été, a près de deux pouces de longueur. 

Les Cybisters forment un genre assez nombreux, et sont 
répandus surtout dans les pays chauds. On en trouve une 
seule espèce en Europe {C. Ræselii). Les femelles des 
Cybisters ont les élytres seulement striées, et non pas ca- 
naliculées comme chez les Dytiques et les Acilies. 

On connaît peu d’espèces de ce dernier genre. La larve 
de l’Acilie sillonné { Acilius sulcatus Fabr.), le type du 
genre, est beaucoup plus élancée que celle des vrais Dyti- 
ques, et sa tête est beaucoup plus allongée. 

Les Hydatiques sont les plus jolis Dyticides ; leur corps, 
de moyenne taille, est souvent marqué de taches élégam- 
ment disposées. On les trouve dans les diverses régions 
du monde. 

Les Colymbetes , auxquels nous rattachons les Agabus 
Ilybius et Acilius, sont abondants surtout en Europe; ils 
ont une forme très-naviculaire, leurs larves ont la partie 
antérieure du corps très élargie. Les Laccophiles et les 
Hydropores sont de très-petits Dyticites, nombreux en 
espèces, et très-abondants dans les mares, dans toute 
l'Europe. 


340 HISTOIRE 


La seule espèce connue du genre Eunecte. (E. griseus 
Fabr.) est répandue sur presque tout le globe. 

Les Hyphidres sont remarquables par leur corps épais 
et presque globuleux. 

On a décrit un seul Anisomera du Chili et un seul Cop- 
totome de la Caroline. Les Notères ( Noferus) se font re- 
marquer par leurs antennes un peu dilatées au milieu et 
par leur corps très-voûté. On en connaît peu d'espèces, 
toutes européennes. D’après M. Westwood, leurs larves 
sont larges, atténuées postérieurement, avec la tête munie 
d'une assez longue corne frontale. Ces larves sont brunes, 
avec deux bandes jaunâtres sur le dos. 

Les Suphis, dont toutes les espèces connues sont exoti- 
ques, se rapprochent beaucoup des Notères. 

Le genre Pœlobie se compose d’une seule espèce indi- 
gène de moyenne taille (Pæœlobius Hermanni, Fabr.). 

Elle fait entendre un bruit plus fort que la plupart des 
autres Dyticides. 

Le second groupe de la famille, les Ha LrPLITES, renfer- 
me seulement deux petits genres dont toutes les espèces 
sont d’une taille fort exiguë. Elles sortent fréquemment de 
l’eau et se posent sur les plantes aquatiques ou voltigent 
dans les alentours ‘. 


NEUVIÈME TRIBU. 


CARABIENS. 


Cette tribu, l’une des plus nombreuses de tout l'ordre 
des Coléoptères , est composée d'insectes à pattes longues 


\ Voyez pour la description détaillée des genres et espèces de toute la 
tribu des Dyticiens le Species général des Coléoptères, Hydrocanthares 
et Gyriniens, par M. Aubé; Paris, 1838. 


DES INSECTES, 351 


et bien développées, toujours propres à la course, et a 
mâchoires munies de deux palpes. Les Carabiens ont été 
l'objet de travaux descriptifs plus complets que toute au- 
tre tribu de l’ordre des Coléoptères, et cela parce que, pen- 
dant une série d'années, ils ont figuré en tête de l’ordre, 
dans presque toutes les classifications. 

Les mâchoires bien développées de ces insectes, leurs 
habitudes carnassières, leur agilité à s'emparer de leur 
proie, les avaient fait considérer comme devant occuper 
un rang plus élevé dans l'échelle animale que celui qu'ils 
y occupent en réalité, vu le faible développement de leur 
système nerveux et la tendance à l'uniformité de toutes 
leurs parties. 

Les Carabiens sont en général de forme oblongue et assez 
déprimée ; leur consistance, sans être aussi solide que chez 
beaucoup d’autres Coléoptères, est encore très-ferme. Les 
Carabiens se réfugient sous les pierres et sous les écorces ; 
mais souvent pendant les beaux jours du printemps, on les 
voit courir dans les chemins. Tant à l’état de larve qu’à l’é- 
tat d’insecte parfait, ils vivent deproies vivantes et particu- 
lièrement d'insectes. Il n’est même pas rare de les voir 
s'emparer d'espèces beaucoup plus grosses qu'eux. Les 
larves paraissent avoir une vie assez longue ; nous pensons 
qu’elle doit être de plusieurs années, quoique nous n’ayons 
jamais réussi à suivre complétement cette observation. 

Les Carabiens sont répandus sans exception dans tou- 
tes les régions du monde, mais ils sont incomparablement 
plus abondants dans les partiestempérées et même un peu 
froides de l'Europe. 

Les habitudes sont entièrement semblables chez tous 
les Coléoptères de cette tribu ; et d’ailleurs elles se rédui- 
sent à bien peu de chose, puisqu'ils n’'emploient généra- 


352 HISTOIRE 


lement aucune ruse pour s’emparer de leur proie : leur 
agilité à la course, la puissance de leurs mandibules et de 
leurs mâchoires , leur permettent de saisir leurs victimes 
COrps à Corps. 


TABLEAU DES DIVISIONS 


DE LA TRIBU DES CARABIENS. 


Famille "©. CARABIDES. Palpes labiaux aussi grêles que les 
maxillaires. Mâchoires presque tou- 
jours dépourvues d’onglet articulé. 


Groupe 1. TRÉCHITES. Palpes externes à dernier article aussi 
long que le précédent ; celui-ci élargi 
au sommet, le terminal pointu. 


Gre. 1. xrE. Leach. Palpes ayant leurs deux derniers ar- 
ticles d’égale longueur. Élytres dépri- 
mées, parallèles. Tarses antérieurs 
portant une épine recourbée sous le 
pénultième article. 


Gre. 2. BLEMUS. Zicgl. Palpes ayant leurs deux derniers arti- 
cles d’égale longueur. Élytres dépri- 
mées , parallèles. Tarses inermes. 


Gre. 3. TRECHUS. Clair. Palpes ayant leurs deux derniers arti- 
cles presque égaux. Élytres ovales. 
Tarses inermes, ayant leurs deux pre- 
miers articles dilatés dans les mâles. 
Antennes filiformes. 


Gre. 4, OOPTERUS Guer. Palpes ayant leurs deux derniers arti- 
cles presque égaux. Corps très-bombé. 
Tarses ayant leurs quatre premiers 
articles dilatés. Antennes un peu mo- 
niliformes. 


Gre. 5. LACNOPHORE. Dej.  Palpes ayant le dernier article plus 
long que le précédent. Antennes très- 
peu épaissies vers l'extrémité. 

Gre. 6. EGA. Cast. Palpes à avant-dernier article dilaté et 
anguleux intérieurement, le dernier 


Gre. 


Gpe 


Gre. 


DES INSECTES. 353 


7. CHALYBE. Cast. 


.2. BEMBIDIONITES. 


1. BEMBIDION. Laltr. 


Gre. 2. TACHYPE. Latr. 


Gpe 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


.3. ELAPHRITES. 


1. ELAPHRE. Fabr, 


2. BLETHISA. BOn. 


3. NOTIOPHILE. Du. 


. 4. OMOPHRON. LAlx. 


h. CYCLOSOME. Lalr. 


6. MÉTRIE. ÆSCAS. 


assez petit. Antennes épaissies vers 
l'extrémité. 

Palpes à dernier article plus long que 
le précédent. Antennes épaissies vers 
l'extrémité. 

Palpes externes à avant-dernier arti: 
cle grand et épaissi a l'extrémité, le 
dernier plus petit et pointu. 

Corps aplati. Corselet presque aussi 
large que la base des élytres. Tarses 
garnis en dessous de petites écailles. 
Corps assez convexe. Corselet presque 
globuleux. Tarses garnis en dessous 
de poils serrés. Yeux très-saillants. 


Palpes tronqués à l'extrémité. Jam- 
bes antérieures ayant une échancrure 
vers le bout. 


Lèvre inférieure avancée et pointue. 
Antennes épaissies vers le bout, de la 
longueur de la moitié du corps. Cor- 
selet globuleux. 


Lèvre inférieure pointue. Antennes 
épaissies vers le bout. Corselet pres- 
que plan et carré. 

Lèvre inférieure avancée et semi-cir- 
culaire. Antennes très-courtes. Cor- 
selet plan, plus large que long. 
Lèvre inférieure carrée. Menton of- 
frant une dent simple. Corps presque 
hémisphérique. 

Lèvre inférieure courte, très-échan- 
crée. Menton offrant une dent bifide, 
Corps presque circulaire, assez plat. 


Lèvre inférieure un peu échrancrée. 
Antennes épaissies à l'extrémité. Pal- 
pes à dernier articletriangulaire. Men- 
ton offrant une dent bifide. 

ñ0. 


394 HISTOIRE 


Gre. 7. NEBRIA. Lalr. 


Gre. 8. LEISTE. FrϾl. 


Gpe. 4. CARABITES. 


Gre. !. cALOsOomA. Weber. 


Lèvre inférieure courte, un peu avan- 
cée en pointe. Antennes filiformes. 
Mâchoires garnies de poils extérieure- 
ment. 


Lèvre inférieure longue, terminée par 
trois fortes dents. Antennes filiformes. 
Mâchoires garnies d’épines extérieu- 
rement. 


Palpes tronqués à l’extrémité. Jam- . 


bes antérieures sans échancrure. Men- 
ton pourvu d’une dent. Tête moyenne. 


Corps large, pourvu d'ailes sous ies 
élytres. Mandibules striées. Antennes 
ayant leur troisièmearticle comprimé. 


Gre 2.-CALLISTHENËS. Fisch.Corps large, sans ailes. Mandibules 


Gre. 3. CARABE. Lin. 


Gre. 4. PROCRUSTE. Bon. 


Gre. ». PROCÈRE. De). 


Gpe. 5. CYCHRITES. 


Gre. 1. CYCURE. Fabr. 


Gre 2. SCAPHINOTE. ZLatr. 


très-finement striées. 


Corps oblong, sans ailes. Mandibules 
lisses. Antennes ayant leur troisième 
article cylindrique. Lèvre supérieure 


bilobée. Dent du menton plus longue 


que les lobes latéraux. 

Corps ovale sans ailes. Mandibules 
lisses. Lèvre supérieure bilobée. Dent 
du menton plus courte que les lobes 
latéraux. 

Corps ovale sans ailes. Lèvre supé- 
rieure trilobée. 

Palpes tronqués à l’extrémité. Jam- 
bes antérieures sans échancrure. Men- 
ton sans dent. Tête très-petite. 


Menton à lobes latéraux aigus. An- 
tennes plus longues que la moitié du 
zorps. Tarses simples. 

Menton à lobes latéraux obtus. Anten- 
nues plus longues que la moitié du 
corps. Tarses un peu dilatés. Corse- 
let élargi, à bords relevés. 


N 


PA er A JE ER 


. 
pe: 


- Re Aa 


Gre. 3. 


Gre, ft. 


Gre. 2. 


Gre. 3 


DES INSECTES, 355 


SPHOERODÈRE. De). Menton à lobes latéraux aigus. An- 


. PANAGEITES. 


PAMBORE. Latr. 


PÉLÉCIE. Kirby. 


ÉRYPE. De). 


Gre. 4. BRACHYGNATHE, 
Perty. 


Gre. 5. 


Gre. 6. 


Gre. 7. 


Gre. 8. 


Gre. 9- PHILOGEE. Planch. 


TEFFLE. Leach. 


PANAGÉE. Latlr. 


COPTIA. Brullé. 


DERCYLE, Cast. 


tennes plus courtes que la moitié du 
corps. Tarses dilatés dans les mâles. 
Palpes tronqués à l'extrémité. Jam- 
bes échancrées vers le milieu et non 
élargies. Tarses antérieurs élargis en 
forme de quadrilatère. Mandibules 
dentées. 


Palpes à dernier article élargi. Menton 
sans dent. Tarses sans dilatation dans 
les deux sexes. 

Palpes à dernier article élargi, pres- 
que sécuriforme. Menton trilobé. An- 
tennes filiformes. Mandibules avan- 
cées. 

Palpes à dernier article ovale, assez 
renflé. Menton trilobé. Antennes mo- 
niliformes. 


Palpes à dernier article en triangle 
allongé. Menton ayant une dent mé:- 
diane plus courte que les lobes laté- 
raux. Antennes moniliformes. 

Palpes à dernier article sécuriforme. 
Menton muni d’une dent pointue. 


Palpes à dernier article épais. Menton 
à dent arrondie. Antennes filiformes. 
Tarses antérieurs ayant leurs deux 
premiers articles élargis dans les 
mâles. 

Palpes à dernier article grêle et ova- 
laire. Tarses ayant leurs trois pre- 
miers articles élargis. 

Palpes à premier article renflé, le der- 
nier court, un peu sécuriforme Tar- 
ses à deuxième ét troisième articles 
élargis. 

Palpes à dernier article allongé. Men- 


856 
(Geobius. Dej.) 


Gpe. 7. CHLÆNITES. 


Gre. {. CALLISTE. Bon. 


Gre. 2. LORICERA. Latr. 


Gre. 3. CHLOENIE. Bon. 
Gre. 4. VERTAGE. Dej. 


Gpe. 8. LICINITES. 


Gre. f. ASPORINA. Cast. 


Gre. 2. 00DES. Bon. 


Gre. 3. DICOŒLE. Bon. 


Gre. 4. DIPLOCHEILE. Bon. 


(Rembus. Lalr.) 


HISTOIRE 


ton ayant une dent presque aussi 
grande que les lobes latéraux. Palpes 
labiaux à dernier article triangulaire. 
Palpes tronqués à l'extrémité. Jam- 
bes antérieures échancrées vers le mi- 
lieu et non élargies. Tarses antérieurs 
élargis en forme de quadrilatère. Man- 
dibules acérées. Lèvre supérieure à 
peine échancrée. 

Menton ayant une dent simple. Palpes 
à dernier article oblong. Antennes gla- 
bres. 

Menton ayant une dent simple. Pal- 
pes à dernier article cylindroïde. An- 
tennes épaisses à la base et hérissées 
de poils. 
Menton ayant une dent bifide. Anten. 
nes filiformes, pubescentes. 

Menton ayant une dent simple. Pal- 
pes à dernier article élargi. 

Palpes tronqués à l’extrémité. Jam- 
bes antérieures échancrées dans le 
milieu. Tarses antérieurs élargis en 
forme de quadrilatère. Mandibules 
courtes, généralement obtuses. Lèvre 
supérieure échancrée. 

Menton ayant une dent large, un peu 
échancrée. Palpes à dernier article 
élargi. 

Menton ayant une dent plus ou moins 
obtuse. Palpes à dernier article cylin- 
drique. 

Menton sans dent. Lèvre supérieure 
presque carrée, à peine échancrée. 
Palpes à dernier article élargi. 
Menton sans dent. Lèvre supérieure 
courte, très-échancrée. Tarses à arti- 
cles carrés. 


DES INSECTES. 357 


Gre. 5. BADISTER., Clairv. 


Gre. 6, LICINE, Latr. 


Gpe. 9. FÉRONITES. 


Gre. 1. MASORÉE. Dé). 


Gre. 2. ANTARCTIA. De). 


Gre. 3. AMARA. Bon. 


Gre. 4. CURTONOTE. S£eph. 


Gre. 5. LOPHIDIE. De]. 


Gre. 6. ZABRE. Clairv. 


Gre. 7. CNÉMALOBE. Guer. 
(Cnemacanthus. Br.) 


Gre. 8. CARDIOPHTHALME. 


Menton sans dent. Lèvre supérieure 
très-échancrée. Palpes à dernier ar- 
ticle long et cylindrique. Tarses à 
articles cordiformes. 


Menton sans dent. Lèvre supérieure 
échancrée. Palpes à dernier article 
triangulaire. Mandibules très-obtuses. 


Palpes tronqués à l’extrémité. Jam- 
bes antérieures échancrées vers le mi- 
lieu, non élargies. Tarses antérieurs 
élargis en forme de triangle. 


Menton sans dent. Palpes à dernier 
article cylindrique, une fois plus long 
que le précédent. Antennes grêles. 
Menton sans dent. Palpes à dernier 
article renflé. Jambes bidentées à l’ex- 
trémité. 

Menton ayant une dent bifide, peu 
saillante. Palpes ayant leurs deux der- 
niers articles égaux. Corselet plus large 
en arrière qu’en avant. 


Menton ayant une dent bifide, peu 
saillante. Palpes ayant l’avant-dernier 
article plus long que le dernier. Cor- 
selet élargi sur les côtés, rétréci en 
arrière. 

Menton ayant une dent simple. Tarses 
antérieurs pourvus en dessous de pe- 
tits appendices dentelés, chez les mà- 
les. 

Menton ayant une dent peu saillante. 
Palpes grêles, le deuxième a”‘icle le 
plus long de tous. 

Menton ayant une dent simple. Jam- 
bes antérieures munies de deux fortes. 
épines. 

Menton ayant une dent bifide. Jam- 


358 HISTOIRE 


Curt. 


Gre. 9. BROSCUS. Panz. 


Gre. 10. MISCODERA. Eschs 


(Leiochiton. Curt.) 


Gre. 11. sromis. Clair. 


Gre. 12. ABARIS. De). 


Gre. 13. RATHYME. De). 


Gre. 14. srRIGIA. Brull. 


bes antérieures élargies à l'extrémité 
et munies de deux longues épines. 
Menton ayant une dent simple. Jam- 
bes antérieures ayant deux faibles 
épines. Corselet large, plat. 


.Menton ayant une dent simple. Jam- 


bes antérieures pourvues de deux 
faibles épines. Corselet globuleux. 


Menton à dent simple. Mandibules 
très-longues et arquées. Corselet 
étroit. 

Menton à dent simple très-peu sail- 
lante. Mandibules avancées. Corse- 
let large. 


Menton à dent aiguë, Mandibules lar- 
ges, saillantes. Palpes labiaux à der- 
nier article élargi. Lèvre supérieure 
échancrée. 


Menton à dent bifide. Mandibules 
grandes, arquées et striées. Lèvre 
supérieure entière. 


Gre. 15. aéréRacaNTHE. Br.Menton à dent simple. Palpes longs et 


Gre. 16. myas. De). 


Gre, 17. FERONI&. Latr. 


Gre. 18. CATADROME. Mac. 


Leay. 


Gre. 19. LESTICUS. De). 


grêles. Jambes antérieures munies à 
l'extrémité d’un éperon élargi. 


Menton à dent bifide. Mandibules 
courtes. Palpes labiaux à dernier ar- 
ticle élargi. 

Menton à dent bifide. Mandibules 
courtes, arquées. Palpes labiaux à der- 
nier article cylindrique. 


Menton à lobe médian, ovale, et en- 
tier. Palpes à dernier article long , un 
peu épaissi à l'extrémité. 

Menton à dent courte tronquée. Pal- 
pes labiaux à dernier article sécurt- 
forme. Antennes longues, un peu COm- 
primées. 


DES 


Gre. 20. TRIGONOSTOMA. De). 


INSECTES. 359 


Menton à dent courte et tronquée. 
Palpes à dernier article sécuriforme. 
Antennes courtes, cylindriques. Lèvre 
supérieure échancrée. 


Gre. 21. MICHROCÉPHALE, Dej.Menton à dent courte, tronquée. Pal- 


Gre. 22. EUCHROA. Pr. 


Gre. 23, MICROCHEILA. Br. 


Gre. 24. DISTRIGE. De). 
Gre. 25. ABACÈTE. De). 
Gre. 26. DRIMOSTOMA. De). 


Gre. 27. SPHODRE. Clairr. 


Gre. 28. PLATYNE. BOM 


Gre. 29. CARDIOMERA. Bassi. 


Gre. 30. ApRoPE. Wa/erh. 
(Metius Guer.) 


Gre. 31. bYSCOLUS. De). 


Gre. 32. LoxocRErISs. ESC. 


pes à dernier article triangulaire. Lè- 
vre supérieure entière. 
Menton à dent courteet pointue, Tous 
les palpes cylindriques. 


Menton à dent aiguë. Palpes labiaux 
ayant le dernier article élargi. Lèvre 
supérieure très-courte. 


Menton a dent à peine visible, Palpes 
cylindriques. 

Menton à dent arrondie. Palpes cylin- 
driques. 

Menton à dent arrondie. Palpes à der 
nier article allongé et un peu pointu. 


Menton ayant une dent pointue. An- 
tennes ayant leur troisième article plus 
long que les deux suivants réunis. 


Menton ayant une dent simple. An- 
tennes à troisième article court. Tar: 
ses à quatrième article peu échancré. 
Lèvre supérieure entière. 

Menton à dent bitide Tarses à qua- 
trième article profondément échancré. 


Menton très-échancré, sans dent. Tar- 
ses à quatrième article très-échancré. 
Lèvre supérieure carrée. 


Menton ayant une dent arrondie. Tar- 
ses à quatrième article à peine échan- 
cré. Lèvre supérieure très-échancrée 

Menton ayant une dent. Tarses pos- 
térieurs à avant-dernier article pro- 
longé en dehors beaucoup plus qu’en 
dedans. 


360 


HISTOIRE 


Gre. 33. EULEPTE. Klug. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


34. 


36. 


37. 


38. 


39. 


40. 


A1. 


42. 


43. 


44. 


OLISTHOPE. De]. 


. SYNUCHUS. Gyll. 


PRISTODACTYLA, De). 


CALATHE. BOñ. 


PRISTONYCHE. Dej.- 


DOLICHE, Bon. 
ONYPTERYGIA. De). 


PATROBE. De). 


Menton sans dent. Corselet allongé, 
étroit. Tarses longs ayant trois arti- 
cles dilatés dans les mâles. 


Menton sans dent. Corselet arrondi. 
Tarses ayant trois articles dilatés. 
Menton à dent bifide. Palpes labiaux 
à dernier article élargi. Crochets des 
tarses dentelés. 


Menton à dent bifide. Palpes labiaux 
à dernier article cylindrique. Lèvre 
supérieure entière. Crochets des tar- 
ses dentelés. 

Menton à dent bifide. Palpes cylin- 
driques. Lèvre supérieure échancrée, 
Antennes à troisième artiele de la lon- 
gueur des suivants. Crochets dentelés. 
Menton à dent bifide. Palpes cylindri- 
ques. Lèvre supérieure échancrée. 
Antennes à troisième article plus long 
que les suivants. Crochets dentelés. 
Menton à dent simple. Crochets de 
tarses ayant des dentelures très-fines. 
Menton à dent simple. Crochets des 
tarses très-pectinés. 

Menton à dent bifide. Tarses ayant 
leurs deux premiers articles dilatés. 


STENOMORPHE. Dej.Menton sans dent. Tarses antérieurs 


OMPHRÉE. Dej. 


MELANOTE. De). 


n'ayant qu’un seul article dilaté dans 
les mâles. 

Menton sans dent. Tarses ayant deux 
articles dilatés dans les mâles. 


Menton à dent simple. Tarses ayant 
deux articles dilatés dans les mâles. 


45. CARDIADÈRE. Deéj. Menton à dent bifide. Antennes lon- 


gues , à troisième article cylindrique. 
Tarses ayant deux articles dilatés dans 
les mâles. 


DES INSECTES. 861 


Gre. 46. POGONE. De). 


Gre. 47. BARIPE. De). 


. Gre. 48. CASCÉLIE. Curtis. 


Gre. 49. PROMÉCODÈRE. Dej 


Gype. 10. HARPALITES. 


Gre. 1. HARPALE. ZLalr. 


Gre. 2. STENOLOPHE. De). 


Gre. 3. ACUPALPE. Latr. 
Gpe. 11. ACINOPITES,. 


Gre. 1. ACINOPE. De). 


Gre. 2. AMPLYGNATHE. Dej. 


Gre. 3. CRATOGNATHE. De). 


Gre. 4. DAPTE. FiscA. 


Menton à dent bifide. Palpes à dernier 
article ovalaire. Antennes à troisième 
article renflé au bout. Tarses ayant 
deux articles dilatés dans les mâles. 
Menton à dent bifide. Palpes à dernier 
article ovoide. Corps bombé. 
Menton ayant une dent presque imper 
ceptible. Tarses ayant trois articles 
dilatés. Corps convexe, dépourvu d’ai- 
les sous les élytres. Corselet allongé. 


.Menton ayant une dent presque imper- 


ceptible. Tarses ayant trois articles 
dilatés dans les mâles. Corps très- 
convexe, dépourvu d'ailes sous les 
élytres. Corselet presque aussi large 
que long. 

Tarses dilatés. Palpes tronqués à l’ex- 
trémité. Jambes antérieures et inter- 
médiaires échancrées vers le milieu. 
Tête médiocre. 

Palpes à dernier article tronqué. Tar- 
ses à quatrième article à peine échan- 
cré. 

Palpes à dernier article tronqué. Tar- 
ses à quatrième article profondément 
bilobé. 

Palpes à dernier article pointu. 
Tarses sans dilatation dans les mâles. 
Élytres sans troncature. Tête grosse. 
Lèvre supérieure presque carrée et 
échancrée. Tête très-grosse. 

Lèvre supérieure large à peine échan- 
crée. Tête grosse. 

Lèvre supérieure large et courte, peu 
échancrée. Mandibules très-fortes, 
saillantes et aiguës. 


Lèvre supérieure presque carrée et un 


sl 


362 


Gre. 5. AGONODÈRE. De). 


Gpe. 12. DITOMITES. 


Gre. 1. 
Gre. 2. 


Gre. 3. 


Gre. 4. 


Gre. 5. 
Gre. 6. 


Gre. 7. 


Gpe. 13. 


Gre. 1. 


Gre. 2. 


GLYPTE. Brullé. 
MELÆNE. Dej. 


COSCINIA. Dej. 


DITOME. B9n. 


CARTÈRE. Dej. 
PACHYCARE. Sol. 


APOTOME. ZLatr. 


SCARITITES. 


SCARITES. Fabr. 


HISTOIRE 


peu échancrée. Mandibules longues. 
Tête médiocre. 

Lèvre supérieure courte et sans échan- 
crure. Mandibules peu allongées. 
Palpes tronqués à l'extrémité. Jambes 
élargies à l’extrémité, mais non pal- 
mées. Lèvre supérieure très-courte. 
Lèvre supérieure à peine échancrée, 
Antennes très-courtes , moniliformes. 


Antennes à premier article gros. Men- 
ton pourvu d’une dent. 


Antennes à premier article cylindri- 
que un peu plus gros que les autres. 
Menton sans dent. 

Lèvre supérieure sans échancrure. 
Antennes longues, sétacées. Menton 
muni d’une dent. Élytres libres. 
Lèvre supérieure échancrée. Antennes 
longues, sétacées. 

Lèvre supérieure sans échancrure. 
Menton sans dent. Élytres soudées. 
Lèvre supérieures échancrée à angles 
saillants. Palpes maxillaires très- 
lougs, filiformes. Menton profondé- 
ment échancré, sans dent. Corselet 
globuleux. 

Palpes tronqués. Jambes antérieures 
élargies à l'extrémité et palmées en 
dehors. Élytres sans troncature. Lèvre 
supérieure très-courte. 

Lèvre supérieure trilobée. Mandibu- 
les très-grandes. Antennes plus lon- 
gues que les mandibules. Jambes 
ayant trois digitations. 


ACANTHOSCELIS. Latr.Mandibules grandes. Antennes plus 


courtes. Jambes ayant une de leurs di- 
gitations arquée. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


Gre. 


5. 


DES 


PASIMACHE, Bon. 


CARENUM. Bon. 


SCAPTÈRE. Dej. 


. OXYSTOME. ZLatr. 


. OXYGNATHE. De). 


. CAMPTODONTE. Dej, 


. CLIVINA. Latr. 


Gpe. 14. SIAGONITES. 


Gre. 1. SIAGONA. Latr. 


Gre. 2. ENCELADE. Bon. 


Gpe. 15. MORIONITES. 


INSECTES. 563 


Lèvre supérieure sinueuse, Antennes 
atteignant presque la base du corselet. 
Jambes antérieures ayant deux digi- 
tations. 

Lèvre supérieure sinueuse, Antennes 
très-courtes. Jambes antérieures ayant 
deux digitations. Palpes labiaux à der- 
nier article élargi. 

Mandibules médiocres, presque sans 
dents. Antennes très-courtes, monili- 
formes. Jambes antérieures ayant qua- 
tre dentelures placées sur une saillie. 


Autennes plus courtes que les mandi- 
bules. Jambes de devant ayant trois 
digitations. Palpes labiaux à dernier 
article pointu. 

Mandibules sans dents, Antennes très- 
courtes. Jambes à trois digitations. 
Palpes labiaux à dernier article cylin- 
drique, tronqué. 

Antennes plus longues que les mandi- 
bules. Jambes à trois digitations. Pal- 
pes labiaux à dernier article cylindri- 
que. 

Mandibules courtes et dentées. Au- 
tennes courtes, moniliformes. Jam- 
bes antérieures à trois digitations. 
Palpes à dernier article ovale. 

Tarses simples. Palpes tronqués. Men- 
ton articulé à la tête par des sutures 
longitudinales, Jambes antérieures 
élargies à l'extrémité, peu dentelées 
Corps très-plat. 

Palpes labiaux à dernier article plas 
large que long. 

Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire. 

Tarses élargis dans les mâles. Jambes 


364 


Gre. 1. 


MORION. Latr. 


HISTOIRE 


élargies à l'extrémité, mais non pal- 
mées. 

Lèvre supérieure presque carrée et 
profondément  échancrée. Menton 
ayant une dent bifide plus courte que 
les lobes latéraux. 


Gre.2,cAmPyLOCNEMIS. West.Lèvre presque carrée et échancrée. 
(Hyperion Cast.) 


Gre. 3. 


Gre. 4. 


CATAPIEZE. SOL. 


HEMITELES. Br. 


Menton ayant une dent bifide plus 
longue que les lobes latéraux. 

Lèvre plus large que longue, à peine 
échancrée. Menton ayant une dent 
tronquée plus courte que les lobes la- 
téraux. | 


Lèvre supérieure courte, sans échan- 
crure. Menton ayant une dent simple. 


Gre. 5. HOMALOMORPHA. Br.Lèvresupérieure très-courte, fortement 


Gpe. 16. 


Gre. 1. 
Gre. 2. 


Gre. 3. 


Gre. 4. 


Gpe. 17. 


échancrée. Menton ayant une dent 
courte et bifide. 


GRAPHIPTERITES. Élytres tronquées à l'extrémité. Tarses 


dilatés dans les mâles. Corselet cor- 
diforme. Languette cornée, très-sail- 
lante entre lés palpes. 


GRAPHIPTÈRE. Latr. Menton sans dent. Tarses antérieurs 


PIEZIA, Brull. 


ANTHIA. Weber. 


HELLUO. Bon. 


BRACHINITES. 


simples. Antennes filiformes. 
Menton sans dent. Palpes cylindri- 
ques. Antennes comprimées. 


Menton sans dent. Palpes un peuélar- 
gis à l’extrémité. Tarses antérieurs 


prolongés au côté interne dans les ” 


mâles. 


Menton muni d’une dent. Palpes à 
dernier article un peu élargi. Lèvre 
supérieure avancée au milieu. Anten- 
nes moniliformes. 

Tarses simples. Corselet assez allongé. 
Élytres légèrement élargies vers l'ex- 
trémité et plus ou moins tronquées, 





——_….— 





DES INSECTES. 365 


Gre. {. 0Z0ENA. Oliv. 
Gre. 2. BRACHINE, Weber. 


Groupe 17. LEBIITES. 


Gre. 1. cATAsCOPE. kr by. 


Gre. 2. EUCHEFILA. Dej. 


Gre. 3. PÉRICALE. M. L. 


Gre. 4. THYRÉOPTÈRE. Dej. 


Élytres sans troncature sensible à l'ex- 
trémité. Antennes épaisses, monili- 
formes. 

Élytres nettement tronquées à l’extré- 
mité. Antennes sétacées. Lèvre supé- 
rieure courte. 

Corselet cordiforme. Élytres larges 
plusou moins tronquées à l'extrémité. 


Palpes grèles, cylindriques. Lèvre 
très-avancée recouvrant les mandibu- 


les. Menton muni d’une dent. 


Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire. Lèvre supérieure ovale ca- 
chant les mandibules. Menton sans 
dent. 

Palpes cylindriques. Lèvre supérieure 
échancrée. Menton sans dent. 


Palpes cylindriques. Lèvre supérieure 


(Eurydera. Lap. de Cast.)droite, plus longue que large. Menton 


Gre. 5. PROMÉCOPTÈRE. De). 


Gre. 6. uexAGONIA. Kirby. 


muni d’une dent. 

Palpes à dernier article ovalaire, 
pointu. Lèvre supérieure avancée. 
Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire., Tarses dilatés. Corselet hexa- 
gonal. 


Gre. 7. ORTHOGONIE. M. L. Palpes cylindriques. Tarses à articles 


Gre. 8. PLOCHIONE. De). 


Gre. 9. ARSINOE. L. Cast. 


triangulaires, le quatrième bilobé. Cor- 
selet arrondi. Élytres parallèles. 
Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire. Tarses simples. Corselet sans 
prolongement. 

Palpes cylindriques. Tarses simples, 
à crochets sans dentelures. Corselet 
sans prolongement. 


Gre. 10. cryProBarTiIS. Æschs.Palpes labiaux à dernier article trian- 


Gre. 11. LEBIA. Lalr. 


gulaire. Tarses à crochets dentelés. 


Palpes à dernier article ovalaire. Tar- 
31. 


8366 HISTOIRE, 


ses à articles cordiformes et à crochets 
dentelés. Corselet prolongé en arrière. 


Gre.12.RHOMBODERA. Reiche.Palpes à dernier article pointu. Tar- 


Gre. 13. siNGILIS. Ramb. 


7 


Gre. 14. COPTODÈRE. Dej. 


Gre. 15. TÉTRAGONODÈRE. De). 


Gre. 16. CORSYRE. De). 


Gre. 17. cyminpis. Latr. 


Gre. 18. CALLEIDA. Dej. 


Gre. 19. DEMETRIAS. Bon. 


Gre. 20. DROMIE. Bon. 


Gpe. 18. MORMOLYCITES. 


Gre. 1. MORMOLYCE. Hagenb. 
Gpe. 19. DRYPTITES. 


ses à articles cylindriques, leurs cro- 
chets ayant une seule dent à Ja base. 
Tête séparée du thorax, 

Palpes maxillaires à dernier article 
cylindrique ; le même des labiaux sé- 
curiforme. Tarses à quatrième article 
bilobé et à crochets dentelés. 

Palpes labiaux cylindriques. Tarses à 
quatrième article à peine échancré, à 
crochets dentelés. Corselet sans pro- 
longement. 


Paipes à dernier article cylindrique. 
Tarses antérieurs garnis en dessous de 
petites lamelles. 

Palpes à dernier article cylindrique, 
Tarses à crochets sans dentelures. 
Palpes à dernier article triangulaire 
dans les mâles. Tarses simples , à cro- 
chets garnis d’épines en dessous. 
Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire. Tarses à quatrième article bi- 
lobé. 

Palpes à dernier article cylindrique. 
Tarses à quatrième article bilobé. 
Palpes à dernier article cylindrique. 
Tarses simples, avec les crochets un 
peu dentelés en dessous. 

Corselet extrêmement allongé, linéai- 
re. Élytres tronquées à l'extrémité, of- 
frant latéralement une grande expan- 
sion membraneuse. 


Antennes à premier article plus long 
que les deux suivants. Tarses très- 


“A 
LS 


, 


4 
# 
+ 


DES 


Gre. 1. DIAPHORE. De 


Gre. 2. POLISTICHUS. Bonel. 


Gre. 3. ZUPHIE. Latr. 


Gre.4.EunosTe. Cast.el Cory 


Gre. 5. TRICHOGNATHE. ZLalr. 


Gre. 6. GALERITA. Fabr. 


Gre. 7. CORDISTES. ZLatr. 


Gre. 8. DRYPTA. Fabr. 


Gpe. 20. ODACANTHITES. 


Gre. 1. AGRA. Fabr. 


Gre. 2. STENIDIA. Brul. 


Gre. 3. CTENODACTYLA. DC). 


INSECTES. 367 


larges. Élytres tronqués à l'extrémité. 


Antennes grossissant un peu vers le 
bout. Palpes à dernier article cylin- 
drique. 

Antennes à premier article médiocre- 
ment allongé, les derniers allant en 
grossissant jusqu’à l'extrémité. 
Antennes assez longues , premier ar- 
ticle droit. Palpes à dernier article ova- 
laire. 


.Antennes courtes à premier article 
épais. Corselet cordiforme très-court. 


Antennes assez longues à premier ar- 
ticle très-renflé vers le bout et arqué. 
Mâchoires ayant un tubercule à leur 
base. 


Antennes longues à premier article 
renflé au bout. Palpes à dernier arti- 
cle triangulaire. 


Antennes assez longues, Palpes à der- 
nier article ovalaire. Tarses à articles 
très-larges. 

Antennes courtes, grêles. Palpes à 
dernier article triangulaire. Corselet 
cylindrique, très-étroit. 

Antennes à premier article court. Cor- 
selet presque cylindrique. Élytres 
tronquées. 


Palpes labiaux à dernier article trian- 
gulaire. Tarses triangulaires, le pénul- 
tième article bilobé. 

Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Tarses à pénultième article en- 
tier. 

Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Tarses à crochets dentelés en 
dessous. 


368 HISTOIRE 


Gre. 4. LEPTOTRACHÈLE. Latr.Palpes labiaux à dernier article ova- # 
laire. Tarses à pénultième article bi- 
lobé. Élytres sans échancrure, 


Gre. 5. opAcANTHA. Fabr. Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Tarses presque cylindriques. $ 
Mandibules courtes. 

Gre. 6. TRICHIS. Aug. Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Tarses à articles triangulaires. 
Mandibules courtes. 


PE : h 
LA ti de 9 5 nl 0 


Gre. 7. STENOCHEILA. Cast. Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Mandibules longues et étroites. 
Mâchoires dentelées. 


ÿ; 
N 
L 
a 
F-, 
N 
# 
+ 


Gre. 8. LASIOCERA. De). Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Antennes garnies de bouquets. 
de poils. Tarses cylindriques. 


Gre. 9. CASNONIA. Latr. Palpes labiaux à dernier article ova- 
laire. Tête amincie en arrière. Tarses 
grêles. 

Gpe. 21. TRIGONODACTY- Élytres tronquées. Antennes à pre- 
LITES. mier article très-court. Corselet pres- 
que carré. Mâchoires munies d’un on- 
glet. 
Gre. {. TRIGONODACTYLE. Dej.Tarses élargis et triangulaires. 

Gre. 2. mISCELUS. Kluy. Tarses cylindriques. 

 (Leptodactyla Br.) 

Fam. 2. CICINDÉLIDES. Mâchoires ordinairement munies 


dun onglet articulé. Palpes labiaux 
souvent plus gros que les maxillaires. 


Groupe 1. CTÉNOSTOMITES. Lobe interne des mâchoires sans on- 
glet. Palpes très-longs, pendants ; les = 
trois premiers articles des {arses dila- M 
tés chezles mâles. Corps étroit. Tarses N | 
à quatrième article prolongé en dedans 
chez les mâles. | 
Genre 1. cTENOSTOMA. Klug.Une petite dent dans l’échancrure du 
menton. Élytres très-rétrécies à la | 
base, renflées à l'extrémité. | 








= —— 


DES 


Gre. 2. PROCÉPHALE. Cast. 


INSECTES. 369 


Une petite dent dans l'échancrure du 
menton. Élytres parallèles, cylindri- 
ques. 


Gre. 3. pocoNosromA. Xlug.Point de dent dans l’échancrure du 


(Psilocera Brul.) 
Gpe. 2. COLLYRITES. 


Gre. 1. coLxrts. Fabr. 
Gre.2. TRICONDYLA. Latr. 
Gre. 3. THERATES. Latr, 


Gpe. 3. CICINDÉLITES. 


Gre. 1. CICINDELA. Lin. 


Gre. 2. CALLIDEMA. GUer. 


Gre. 3. DROMICA. De). 


menton, 

Palpes courts et épais. Corps étroit. 
Labre très-grand, voûté, cachant en 
tièrement les mandibules. Tarses à 
quatrième article prolongé en de- 
dans chez les mâles. 


Palpes internes bi-articulés. Antennes 
épaissies vers l'extrémité. 


Palpes internes bi-articulés. Antennes 
sétacées. 

Palpes internes uni-articulés, spini- 
formes. 

Tête ordinairement médiocre, quel- 
quefois assez grosse. Yeux en général 
assez grands. Ordinairement des ailes 
sous les élytres. Tarses à quatrième 
article simple ou bilobé. 


Labre peu avancé et denté. Corps 
ailé. Dent du menton assez courte. 


Labre avancé , triangulaire , tridenté 
dans les mâles. Corps ailé, Antennes 
à peine aussi longues que la tête et le 
corselet, avec les derniers articles un. 
peu plus épais que les autres. 


Labre avancé. Corps dépourvu d’ailes 
sous les élytres. Antennes sétacées. 


Gre. 4. MYRMECOPTERA. Schaum.Labre avancé. Corps dépourvu d'ailes 


sous les élytres. Antennes fortement 
dilatées et comprimées à partir du 
cinquième article. 


Gre. 5. DisripsipeRA. Wes/iw. Labre très-grand, cachant les mandi- 


bules, échancré, avec une petite dent 
dans l’échancrure. Menton sans dent. 


370 HISTOIRE 
Gre. 6. EuPRosOPE. Latr.  Labre peu avancé. Dernier article des 
paipes labiaux plus court que le pé- 
nultième. Dent du menton très-longue. 


Gre. 7. IRESIA. De). Labre peu avancé. Dernier article des 
palpes labiaux plus long que le pénul- 
tième. 


Gre. 8. MecAcEPHALA, Latr. Labre court. Yeux grands, oblongs. 
Mandibules très-larges, arquées , den- 
tées. 


Gre. 9. OXYCHEILA. De). Labretriangulaireavancé, cachant en- 
tièrement les mandibules. Yeux pe- 
lits, arrondis. 


(pe. 4. MANTICORITES. Tête grosse. Jamais d’ailes sous les 
élytres, Yeux petits. 


Gre. 1. omus. Eschsch. Tarses antérieurs dilatés dans les mâ- 
les. Prothorax sans angles. Labre sime 
plement sinué. 


Cre, 2. AMBLYCHEILA. Say. Tarses antérieurs dilatés dans les mâ- 
les. Prothorax sans angles. Labre denté. 


Gre 3.PLATYCHILE. M.-Leay.Tarses antérieurs dilatés dans les mâles. 
Prothorax ayant ses angles saillants. 


Gre. 4. MANTICORA. Fabr. Tarses antérieurs simples dans les 
deux sexes. Prothorax un peu cordi- 
forme, bilobé en arrière. 


Les Carabiens se divisent naturellement en deux famil- 
les; ce sont les CARABIDES etles CICINDÉLIDES. 

Les premiers, qui sont de beaucoup les plus nombreux, 
peuvent former une longue série de groupes. 

Nous commencerons par le groupe des TRÉCHITES, au- 
quel se rattachent un petit nombre de genres ou toutes 
les espèces sont de petite taille. 

Le type du genre Æpe (Æ pus fulvescens, Steph.) qui est 
longdedeux millimètres et entièrement d’un jauneocchracé, 
se trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. Le type 


| 
| 
| 


DES INSECTES, 371 


du genre Blemus (2. areolatus, Creutz) se trouve aussi 
sur les côtes de France. M. Audouin a observé dans l’île 
de Noirmoutier ses habitudes, qui sont très-curieuses ; 
cet insecte passe presque toute sa vie complétement re- 
couvert par l’eau de la mer; et c’est seulement lors des 
plus basses marées qu’il se trouve à découvert. Le fait le 
plus surprenant, c'est que ce Blemus ne peut respirer que 
l'air atmosphérique. Il paraît probable, au reste, qu’il se 
loge dans des anfractuosités où des globules d’air se trou- 
vent retenus ; en outre, avec les poils de son corps il peut 
en retenir une certaine quantité autour de lui-même. 

Les Chalvbés et les Égas sont d’élégants petits Carabides 
propres à l’Amérique méridionale, ayant une forme élan— 
cée, leur tête et leur corselet étant plus étroits que le reste 
du corps. Les Lacnophores sont aussi tous Américains, 
mais le genre Trechus est propre à l’Europe, où l'on ren- 
contre très-communément le Trechus rougeâtre (7rechus 
rubens) qui a à peine deux lignes de longueur et qui est 
d'un brun rougeâtre avec les élytres finement striées. On 
le trouve sous les pierres et sous les mousses dans les en- 
droits humides. | 

Les Ooptères sont de petits insectes de la Nouvelle-Zé- 
lande dont la forme rappelle celle de quelques Féronites. 

Les BEMBIDIONITES vivent constamment au bord des 
eaux, principalement sur les rivages des eaux dormantes; 
ils courent avec la plus grande agilité sur la terre vaseuse, 
au milieu des plantes aquatiques qui y croissent ; ils se 
réfugient sous les pierres, sous les feuilles tombées, dans 
les crevasses; enfin, on les rencontre pendant la plus grande 
partie de l’année, et certaines espèces sont fort communes. 

Les Bembidionites vivent aux dépens d’autres petits in- 
sectes, et l’on pense aussi qu'ils mangent des parties d’a 


372 HISTOIRE 


nimaux morts. Ces insectes sont de la plus petite taille 
parmi les Carabiens ; la plupart sont indigènes à l’Eu- 
rope. 

Le genre Bembidion est le principal du groupe; il a été 
divisé en plusieurs sous-genres. 

Les Tachypes, par la forme rétrécie de leur corselet et 
leurs yeux proéminents, se lient au groupe suivant. 

Les ÉLarnrrres sont encore des habitants des rivages. 
On trouve ainsi les Élaphres , petits coléoptères dont l’as- 
pect rappelle un peu celui des Cicindèles. Le plus commun 
est l’Élaphre des rivages (Ælaphrus riparius, Lin.), long de 
trois lignes, d’un vertun peu bronzé, avec les élytrestrès- 
ponctuées , offrant quatre séries de taches rouges viola- 
cées au milieu. 


Les Bléthises, auxquelles nous réunissons les Pélophiles, 


vivent de la même manière ; on en connaît très-peu d’es- 
pèces. ( Blethisa mullipunctata,Fab.) 

Les Notiophiles sont tous de petite taille, avec un cor- 
selet court et large, des yeux très-saillants, des élytres 
ponctuées et striées, le corps toujours parfaitement lisse 
et brillant; ils se trouvent dans les lieux humides, sous 


les mousses, sous les écorces, sous les pierres, plus sou- 


vent au bord des mares. Ë | 

Les Omophrons sont de petits Carabiens, de forme orbi- 
culaire, dont l’aspect rappelle on ne peut davantage la 
forme de quelques Dyticiens; ils vivent sur les bords 
sablonneux des rivières, presque dans l’eau. Ce qu’il y a 
de remarquable, c'est que les espèces d'Omopbrons, 
quoique très-peu nombreuses, sont dispersées dans des ré= 
‘gions du globe très-éloignées. On en trouve une espèce dans 
notre pays sur les bords de la Seine, c’est l'Omophron 
bordé (Omophron limbatum, Fabr.), petit insecte long de 


DES INSECTES. 373 


trois à quatre lignes , de couleur fauve, avec une tache sur 
la tête et le corselet, et trois bandes transversales sinueuses 
sur les élytres , de couleur verte. Cet insecte se nourrit 
d'insectes vivant sur le rivage, ou de petites coquilles 
fluviatiles rejetées sur le rivage par le mouvement des 
eaux. Sa larve, observée par Desmarest, est oblongue, très- 
rétrécie postérieurement, avec la tête plus large que tout 
le reste du corps. Cette larve, quand on la touche, se re- 
dresse à la manière des Staphylins; elle vit comme l insecte 
parfait, dans les mêmes localités. 

On connaît encoreun Omophron d'Espagne, un du Séné- 
gal, un du Cap, un de Madagascar, un d'Égypte, deux de 
l'Amérique du Nord, qui, bien qu’assez différents entre 
eux, se ressemblent beaucoup. Une espèce du Bengale 
compose encore seule le genre Cyclosome. 

Nous ne connaissons aussi qu’un seul Métrius prove- 
nant de la Californie. 

Les Leistes sont d’assez petite dimension; on en trouve 
quelques espèces dans l'Europe tempérée; ils se tiennent 
sous les pierres ou sous les écorces , dans les endroits hu- 
mides. Le type du genre est le L. spinibarbis, Fabr. 

Les Nébries, remarquables par leur corps très-aplati, 
se trouvent surtout près du bord de la mer ou des rivières ; 
quelques espèces cependant vivent sur les hautes monta- 
gnes, dans des endroits souvent couverts de neige, Plu- 
sieurs caractères de faible importance, et la présence ou 
l'absence des ailes sous les élytres, ont servi à former des 
genres, que la plupart des entomologistes ont regardés 
comme de simples divisions génériques parmi les Né- 
bries. La Nébrie à corselet court ( Nebria brevicollis, L.) 
est commune dans la plus grande partie de l’Europe. 


Les CaraBiTEs forment le quatrième groupe : les plus 
32 


374 HISTOIRE 


gros insectes de cette famille appartiennent à ce groupe. 

Les Calosomes sont de gros et beaux insectes ; nous en 
trouvons quelques espèces en Europe ; mais le type du 
genre , l’un des plus magnifiques insectes européens, est 
le Calosome sycophante (Calosoma sycophanta, V..) ayant 
près d’un pouce de longueur, d’un bleu violacé foncé, 
ayant les antennes et les pattes noires, et les élytres d’un 
vert doré éclatant, avec des stries longitudinales. On ren- 
contre cet insecte dans les bois, où il se nourrit surtout 
de chenilles ; on assure que sa larve détruit un grand nom- 
bre de chenilles processionnaires. Cette espèce, observée 
pour la première fois par Réaumur, a depuis été de nou- 
veau décrite et figurée ; elle est assez longue, fortement 
déprimée , ayant tous ses anneaux écailleux, et le dernier 
terminé par des épines; sa couleur est d'un brun foncé, 
parfaitement lisse. 

On ne connaît encore que trois ou quatre espèces de 
Callisthènes propres à la Russie méridionale et à l'Orient. 

Le genre Carabe proprement dit {Carabus) est composé 
d’assez gros insectes, ayant souvent de vives couleurs, 
et dont les élytres soudées entre elles ne peuvent être 
séparées, ces insectes n’ayant pas d'ailes sous leurs ély- 
tres. Les Carabes sont surtout abondants en Europe, 
principalement en Russie et en Sibérie : on n’en a décou- 
vert que quelques espèces dans le nord de l'Afrique et aux 
îles Canaries ; on en a rapporté aussi du Népaul. En Améri- 
que, la côte du Chili seule, avec la terre de Magellan, en 
a fourni cinq ou six espèces, de forme élégante, et ornées 
des couleurs les plus éclatantes. 

On s’accorde à regarder comme le type du genre le 
Carabe doré {Carabus auratus, Lin.), insecte d’un beau, 
vert doré avec trois côtes sur les élytres; les pattes et lesan- 











DES INSECTES. 579 


tennes roussâtres : il est bien commun et bien connu dans 
notre pays, où on le désigne dans nos campagnes sous les 
noms de Jardinier et de Couturière, 

On ne saurait, au reste, se plaindre de l'abondance d’un 
tel insecte; car 1l détruit nombre d'insectes nuisibles à 
l'agriculture. 

Il s’en prend même à des hannetons ; c'est ce que nous 
avons observé nous-même plusieurs fois dans des circons- 
tances analogues. Un Carabe doré, au milieu d’un chemin, 
tenait un hanneton, lui ouvrait le ventre avec ses mandi- 
bules et lui dévorait les intestins, tandis que le hanneton 
se remuait et quelquefois même marchait encore en subis- 
sant ce singulier supplice ; car le Carabe doré, loin de le là- 
cher, le suivait sans arrêter sa manœuvre un seul mo- 
ment. 

Les larves des Carabes, comme celles des Calosomes, sont 
assez longues, aplaties, d’un brun foncé, luisant en dessus, 
avec le corps terminé par deux petites pointes ; leurs pat- 
tes sont assez longues : aussi leur course est très-rapide. 
Ces larves vivent comme les insectes parfaits. Nous de- 
vons à M. Heer la connaissance des larves de plusieurs 
Carabes. Nous avons rencontré fréquemment celle du 
Carabe doré; mais, comme nous n'avons pas réussi à en 
obtenir la nymphe, nous n'avons pas trouvé utile de pu- 
blier une observation incomplète (1). 

Les Procrustes et les Procères different très-peu des 
Carabes ; leur taille seulement est supérieure, surtout celle 
de ces derniers. Les Procrustes se trouvent surtout dans 
l’Europe méridionale et l’Asie Mineure ; une seule espèce 


(1) Dans les Transact. of the entomol. society M. Waterhouse a formé 
sur un insecte provenant de Sainte-Hélène et très-voisin des Carabes, 
un genre Aplothorax. 


376 HISTOIRE 


(Procrustes coriaceus) est propre à l’Europe tempérée; 
les Procères habitent seulement l’Europe méridionaie- 
orientale et l'Asie Mineure. 

Les CycHriTesforment un groupe voisin des Carabites, 
mais bien distinct, au premier coup d'œil, par leur tête 
longue, amincie plus ou moins en forme de museau. Les 
Cychres proprement dits sont tous Européens et paraissent 
rechercher les parties froides, les localités exposées au 
nord. Le Cychre à bec (Cychrus rostratus), long de six à 
sept lignes, d’un noir terne, avec les élytres finement ponc- 
tuées, offrant trois lignes longitudinales, est rare en 
France , aux environs de Paris, mais très-commun en 
Suisse. Sa larve, décrite par M. Heer, est plus élargie que 
celle des Carabes, auxquels elle ressemble beaucoup, 
malgré sa tête plus petite. 

Les Scaphinotes et les Sphærodères sont les représen- 
tants des Cychres dans l'Amérique du Nord. 

Les PANAGEITES comptent parmi les plus jolis Carabi- 
des. Les Panagées proprement dits sont répandus dans 
diverses parties du globe, mais c’est le seul genre du 
groupe que nous trouvions en Europe : le type est le Pa- 
nagée grand-croix (Panageus crux-major, Lin.) qui est 
noir, velu, avec les bords des élytres et deux bandes 
transversales d’un rouge ferrugineux ; on trouve cet in- 
secte au pied des arbres, souvent enfoncé dans la terre. 

Les Copties et Dercyles (Dercylus), très-voisins des pré- 
cédents, sont Américains, de même que les Philogées. 

Les Brachygnathes, les Pélécies et les Érypes sont de 
beaux insectes de l'Amérique méridionale; les premiers 
surtout offrent les couleurs les plus éclatantes. 

Les Pambores habitent la Nouvelle-Hoilande. 

Le genre Tefflus renferme une seule espèce de grande 


* 


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4 
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# 









DES INSECTES. 377 


taille et de couleur noire, qui habite la côte occidentale 
d'Afrique. (Tefflus Megerlei, Fabr.) 

Les CazæniTes recherchent aussi très-particulièrement 
les endroits humides et les bords des eaux. 

La seule connue du genre Calliste (Callistus lunatus, 
Fab.) est assez rare en Europe, et on la rencontre sous 
les pierres, ou au pied des arbres, en petites sociétés de 
quelques individus. | 

Les Loricères sont très-reconnaissables à leurs antennes 
garnies de longs poils. La Loricère pilicorne (Loricera 
pilicornis, Fab.) vit dans nos environs, sur les bords des 
ruisseaux , dans les endroits très-ombragés. 

Les Chlænies forment un genre très-nombreux en 
espèces ; elles sont répandues presque partout le globe ; 
plusieurs d’entre elles sont européennes : on les trouve ordi- 
nairement en familles au bord des eaux, quelquefois 
courant sur lerivage, mais plus souvent sous les pierres. Le 
Chlænie velouté (CAlænius velutinus, Fab.), long de six à 
huit lignes, d’un vert assez vif, et pubescent, avec le bord 
des élytres jaune, ainsi que les pattes et les antennes , se 
trouve communément sur les bords de la Seine. Le Chlæ- 
nie vêtu ( CA. vestitus), beaucoup plus petit que le précé- 
dent, est extrèmement commun, pendant toute la belle 
saison, sur les rivages des rivières, des mares et des 
étangs. Les Épomis et Dinodes, sous-genres des Chlænies, 
_n’en diffèrent réellement que par l'élargissement du der- 
nier article de leurs palpes. 

On a seulement décrit deux espèces du genre Vertage 
(Vertaqus Buqueti, Dei., etc.) 

Les Lrcinites n'offrent rien non plus de très-particu- 
lier dans leurs habitudes. 

Les Oodes vivent dans les mèmes localités que les 


92. 


378 HISTOIRE 


Chlænies ; ils sont de couleur noire, quelquefois un peu 
métallique ; une seule espèce est indigène à notre pays. 
(Oodes helopioides, Fabr.) 

Les Diplocheiles et Dicæles sont tous exotiques et sur- 
tout répandus dans la partie sud de l'Amérique du Nord. 

La seule espèce d’Aspurina connue est du Brésil. 

Les Badisters sont de petits Carabides européens, pa- 
rés de jolies couleurs, se tenant sous les pierres et sous 
les débris de végétaux, dans les endroits très-humides. Le 
Badister a deux marques (Badister bipustulatus) longues 
de deux lignes, d’un jaune rougeâtre, avec la tête, l’écus- 
son , le dessous du corps noir, ainsi qu’une tacne en fer à 
cheval à l'extrémité des élytres ; il est très-commun dans 
la plus grande partie de l’Europe. 

Les Licines se reconnaissent facilement à leur corps large 
et extrêmement aplati; tous sont de couleur noire , la plu- 
part européens, habitant les terrains rocailleux et souvent 
élevés, où on les trouve sous les pierres. Le type est le 
Licinus cassideus , Fabr. 

Les FÉRONITES forment ie groupe le plus étendu de 
toute la famille des Carabides. Ces Coléoptères sont répan- 
dus dans toutes les parties du monde ; les formes qu'ils 
présentent sont si variées , etles caractères qui peuvent ser- 


vir à grouper les espèces sont en même temps si peu tran- 


chés et même si peu constants, que les Féronites offrent les 


plus grandes difficultés pour les grouper génériquement 
d'une manière satisfaisante. La plupart de ces insectes. 
vivent sous les pierres, dans les endroits rocailleux ; quel- à | 


ques-uns aussi vivent constamment au bord des eaux. 


Nous commencerons par ceux dont les trois premiers 


articles des tarses sont dilatés et de forme triangulaire. 
Les Masorées sont de petits insectes qui, par leur as- 





DES INSECTES. 379 


pect , ressemblent un peu aux Trechus : le type (#. laticol- 
lis) est rare aux environs de Paris. 

Les Amaras constituent un des genres les plus nombreux; 
ils sont répandus particulièrement en Europe. Quelques 
entomologistes ont établi des divisions sans nombre dans 
cegenre !, basées sur des caractères impossibles à saisir 
nettement. 

Le type des Amaras est l’A. trivial (A. frivialis, 
Lin.), long de six millimètres, d’un bronzé foncé avec les 
élytres striées et ponctuées , et les premiers articles des 
antennes ferrugineux : c’est l'espèce la plus commune 
dans notre pays. On assure que ces Carabiens font leur 
nourriture plutôt de substances végétales que d'insectes, 
parce qu’on les a rencontrés fréquemment sur des tiges 
de graminées. Il est cependant plus probable qu'ils recher- 
chaient sur ces tiges de petits animaux, et que ce n’est 
qu’accidentellement qu'ils entament les tiges de végé- 
taux. 

Les Curtonotes, qui ont été détachés des Amaras, en dif- 
fèrent par leur forme moins naviculaire et plus convexe. 
Le type est l’A. fauve (A fulva, De Geer), très-com- 
mun dans une grande partie de l'Europe. 

Le genre Lophidie est etabli sur une espèce du Sénégal. 

Les Antarcties sont les représentants des Amaras 
dans l'Amérique méridionale ; leurs espèces sont nom- 
breuses. 

Les Zabres, d’une taille supérieure aux précédents, sont 
européens pour la plupart. On les a regardés aussi comme 
herbivores ; mais rien n’est plus douteux. On les a même 
regardés comme ayant causé des pertes considérables en 
Allemagne, en mangeant les épis de blé. Le Zabre bossu 


‘ Voy. Zimmermann, Monograph. Amaroidum. 


380 HISTOIRE 


(Z. gibbus, Lin.) est le type du genre. C’est un insecte 
très-commun en Europe, long de douze à quinze milli- 
mètres , d’un brun noirâtre, plus clair en dessous qu’en 
dessus, avecses élytres striées, ses palpes, ses antennes, ses 
tarses ferrugineux : sa larve est de forme oblongue, avec 
le dernier anneau terminé par deux pointes aiguës. Les 
entomologistes allemands assurent qu’elle vit pendant 
la nuit sur les jeunes pousses de blé, auxquelles elle eau- 
se de grands dégâts, et que, pendant le jour, elles’enfonce 
dans la terre. 

Le genre Cnemalobe (Odontoscelis, Waterhouse), dont 
nous avons rejeté la dénomination de Cnemacanthe, à raison 
d’une fausse application, renferme quelques espèces du 
Chili *. Les Cardiophthalmes sont aussi Américains. On 
connaît peu d'espèces de Broscus; le type (B. cephalo- 
tes, Fab.), long de plus de vingt millimètres, d’un noir 
obseur avec les élytres très-faiblement striées, n’est pas 
rare en Europe. 

Le genre Miscodera est fondé sur une petite espèce 
propre à la Suède (41. arctica, Payk.), ayant l'apparence de 
certaines Clivines. 

Les Stomis se rencontrent sousles pierres, dans les en- 
droits humides; le S. poli (S. pumnicatus, Payk.)est la seule 
cspèce de notre pays. 

Les Abaris se trouvent dans l'Amérique méridionale ; 
les Rhathymes , Strigies et Hétéracanthes, en Afrique et 
aux Indes orientales. 

La seule espèce connue du genre Myas ( M. chaly- 
bœus, Palliardi), noire avec les élytres d’un beau bleu, ha- 
bite la Hongrie. 


1 Voy. Brullé, Hist. des Ins.; Guer. Voy. de la Favorite; Magaz. 
de zool., et Waterhouse, Magaz. of. natur. hist. 1840. 





DES INSECTES. 381 


Le grand venre Féronie est répandu dans presque toutes 
les régions du monde; les nuances de formes que l'on re- 
marque dans le corselet, et l'aspect général du corps, ont 
donné lieu pour les entomologistes à des divisions qui ont 
toujours été regardées comme secondaires par la plupart 
d’entre eux !, Presquetoutes ces divisionsrenferment des 
espèces européennes ; nous regardons comme le type du 
genre Féronie, la F. cuivreuse (Æ. cuprea, Lin.), de la di- 
vision des Pæciles. C’est un insecte extrêmement commun, 
long dedix à douze millimètres, d’un bronzé plus ou moins 
verdâtre, avec les élytres fortement striées , ayant trois 
points sur la troisième strie, la base des antennes rou- 
geâtre , les pattes noires ainsi que le dessous du corps. 

Les Féronites suivants ont aussi les articles des tarses 
triangulaires, avec le menton à peine échancré. 

Les Catadromes sont de grands Coléoptères des Indes 
orientales. 

Les Trigonostomes habitent le même pays. 

Les Euchroas setrouvent dans l’ Amérique méridionale. 


Les Michrocheiles, Distriges (Distriqus), Abacètes, Les- 
 ticus, Drimostomes ont été recueillis en Afrique et aux 
Indesorientales, principalement dans l’île de Madagascar. 

D'auires Féronites ont les articles des tarses allongés : 
ce sont les Sphodres, dont une espèce (S. leucophtalmus, 
Lin. planus , Fab.) se trouve en Europe et en Barbarie. 

Les Platynes sont assez nombreux en espèces, et divisés 
en plusieurs sous-genres d’après la courbure des élytres et 
lesangles du corselet (Anchomenus, Agonum, ete.). Ces Ca- 

{ Cesontles Pæcilus, Bon; Argutor, Dej.; Melanius, Bon, ou Omaseus 
Dej.; Steropus, Dej.; Platysma, Bon; Cophosus, Dej ; Omalosoma, Vig.; 
Pterostichus, Bon.; Abazx, Bon; Molops, Bon.; Camptoscelis, Dej., et quel- 


ques autres encore. Foy. Chaudoir, Bulletin de la société impér. des nat, 
de Moscou, 1837 et 1838. | 


382 HISTOIRE 


rabides sont apiatis , en général ornés de couleurs vives 
et brillantes, souvent métalliques ; ils vivent en troupes au 
bord des eaux. Le Platyne bordé (P. marginalus, Lin.), 
de la division des Agones , est vert, avec les élytres bor- 
dées de jaune pâle et faiblement striées. Il est très-com- 
mun au bord des mares et des étangs. 

Les Cardiomères, très-voisins des Platynes, se rencon- 
trent dans l’Europe méridionale. 

Les Dyscolus et les Abropes sont de jolis insectes, re- 
présentants des Platynes dans l’Amérique méridionale. 

La seule espèce connue du genre Loxocrepis provient 
de l’île de Java. 

Les Euleptes n’ont encore été trouvés que dans l'île de 
Madagascar. 

Les Olisthopes se trouvent en Europe, sur le bord des 
eaux, comme les Platynes. L’O. arrondi (O. rotundalus, 
Payk.), d’un brun roussâtre bronzé, se trouve communé- 
ment en France; il a environ six millimètres de longueur 

Enfin, d’autres Féronites se distinguent dans leur 
ensemble de tous les précédents par les crochets de leurs 
tarses qui offrent des dentelures en dessous. ù 

Les Onyptérygies sont particulières au Mexique, et or- 
nées de vives couleurs. 

La seule espèce encore signalée de genre Synuchus (S. 
nivalis, Payk.) se trouve en France, en Allemagne, et sous 
des écorces ou des détritus végétaux. 

Le genre Pristodactyla est établi sur un insecte de l’A- 
mérique du Nord. 

Les Pristonyches , Dolichus et Calathes sont en général 
Européens et très-aplatis; ils vivent ordinairement sous 
les pierres. Le Calathe large (C. latus, Lin. cisteloides, 
Hlig.), long de dix à douze nillimètres , d’un noir intense, 


Pa 


E- +. 


— 


#4 


DES INSECTES, 383 


avec son corselet faiblement ponctué, ses élytres striées 
et ponctuées, et ses pattes rougeâtres, est extrêmement 
commun en Europe. 

Plusieurs derniers genres de Féronites n’ont jamais 
plus de deux articles des tarses dilatés dans les mâles, 
tandis qu’il y en a trois chez tous les autres. 

Les Patrobes sont des insectes aplatis, vivant sous les 
écorces et sous des détritus végétaux. On en trouve une 
seule espèce aux environs de Paris (P. rufipes, Fab.). 

Les Pogones sont de petits Carabides qui habitent ex- 
- clusivement les rivages des eaux saumâtres, soit de la 
mer, soit des marais salants; on en rencontre dans une 
grande partie du monde : plusieurs d’entre eux habitent 
nos côtes. 

Les Baripes sont propres à l’Amérique méridionale. 

Les Mélanotes et Sténomorphes aussi sont américains, 
La seule espèce connue du genre Omphrée a été prise au 
Montenegro. 

Les genres Cascelius et Promecoderus sont l’un et l'autr: 
tres-voisins des Pogones , et principalement des Baripes ; 
cependant , ils en diffèrent notablement par les tarses qui 
offrent un plus grand nombre d'articles dilatés. Les Cas- 
célies ont été trouvées dans les ports du détroit de Magel- 
lan, et les Promécodères à la Nouvelle-Hollande. 

Les HARPALITES constituent un groupe beaucoup plus 
nombreux que les précédents ; ils sont de moyenne taille, 
de couleurs sombres, souvent noirs; ils paraissent répan- 
dus presque dans le monde entier ; mais ils sont surtout 
abondants dans les régions tempérées et froides des deux 
hémisphères. Les Harpalites se tiennent sous les pierres 
dans les endroits rocailleux et arides. 

Le genre Harpale est le principal du groupe; il ren- 


384 HISTOIRE 


ferme une longue série d’espèces, parmi lesquelles on en 
compte beaucoup d’européennes ; plusieurs se ressemblent 
tellement entre elles, qu’il est presque impossible de les sé- 
parer avec certitude. Le type du genre, l’espèce la plus 
commune en France, le Harpale bronzé (A. œæneus, Fabr.), 
est long de quatre lignes, d’un vert bronzé plus ou moins 
brillant, avec les élytres finement striées, les pattes et les 
antennes d’un rouge ferrugineux. On a formé plusieurs 
coupes parmi les Harpales’, entre autres les Ophones, que : 
l’on reconnaît surtout à la pubescence qui couvre leur corps. 

Les Sélénophores, qui sont tous étrangers à l’Europe, la. 
plupart habitant l'Amérique : ils ne se distinguent guère, au 
reste, des vrais Harpales, et leurs couleurs sont également 
très-sombres. 

Les Géobènes, qui sont du cap de Bonne-Espérance; la 
seule espèce connue du sous-genre Gynandromorphe ha- 
bite le midi de la France et l'Italie  ‘. 

Les Acupalpes sont de petits Harpalites lisses et bril- 
lants, que l’on trouve dans les endroits humides, sous 
les pierres, sous les feuilles tombées ete. 

Les Sténolophes sont de jolis insectes, que l’on rencontre 
dans les mêmes localités. (Séenolophus vaporariorum, 
Linné). - 

Les AcIopites sont des Coléoptères de moyenne taille; 
ils vivent sous les pierres, dans les terrains arides. On 
trouve plusieurs Acinopes en France, et surtout dans le 
midi de l’Europe. La seule espèce connue du genre Dapte 
habite la France méridionale. Les Amblygnathes, Crato- 
gnathes et Agonodères sont exotiques. 

1 Voy. pour les autres divisions Dejean, Species de Coléoptères; 


Chaudoir, Bulletin de la soc. impér. des naturalistes de Moscou, 1837 
el 1838. . 


DES INSECTES. 385 


Les Drrouires forment un groupe de peu d’étendue, 
dont toutes les espèces, de moyenne taille, sont européen- 
nes, ou du nord de l'Afrique, ou de l’Asie Mineure. Ces 
Carabides se tiennent souvent sous les pierres ; on les ren- 
contre aussi courant dansles chemins, principalement dans 
le voisinage des rivières. Ils recherchent surtout les lieux 
sablonneux, où ils creusent des trous pour s’y réfugier. On 
assure que leurs larves ressemblent beaucoup à celles des 
Cicindeles et qu’elles ont des mœurs analogues : le fait 
mériterait confirmation. Souvent la tête des mâles est 
cornue chez les Ditomes. 

On en trouve deux espèces aux environs de Paris (D. 
sulcalus, Fab., et fulvipes, Dei.). 

Les Pachyeares se trouvent en Orient ; leur couleur est 
ordinairement d’un bleu violacé foncé. On a décrit un 
seul Cartérus du Portugal et un Glypte des Indes orien- 
tales. ‘ 

Les Mélænes, insectes à corps aplati, comme les Cosci- 
nies, ont été trouvés au Sénégal : ces derniers en Orient. 

Le type du genre Apotome est un très-petit insecte (4. 
rufus) qui habite le midi de l'Europe !, 

Les ScaRiTITES sont remarquables par leurs pattes 
courtes , dont les jambes antérieures, palmées, leur per- 
mettent de fouir la terre ou le sable ; ils vivent toujours au 
bord des eaux, soit près des rivières, soit sur les rivages 
de la mer; ils se tiennent ordinairement sous les pierres 
et ne se montrent guère pendant le jour; leurs habitudes 
sont nocturnes. 

Le genre Scarites est trèsnombreux en espèces ; elles 
sont répandues dans les diverses régions du monde, et 


* Le singulier genre Disphericus, Waterh. Transact. of the entom. 
society, appartient peut-être aussi à ce groupe. 


9 


386 HISTOIRE 


la plupart sont d'assez grande taille : on trouve en France, 
sur les bords de la Méditerranée, le Scarite géant (Sc. 
gigas, Bon, ou Pyracmon, Fab.), long de quinze à seize 
lignes, d’un noir luisant, avec les élytres presque lisses, 
ayant seulement quelques lignes de points très-peu mar- 
quées. 

La seule espèceconnue du genre Acanthoscelis se trouve 
dans l’Afrique méridionale ; les Seaptères et les Oxygna- 
thes aux Indes orientales ; les Pasimaches dans l’Améri- 
que du Nord : ceux-ci ont souvent des couleurs vives, leur 
forme est très-déprimée. 

Les Carenums habitent l'Australie ; M. Westwood (A7r- 
cana enlomologica) en a représenté dix belles espèces. I] 
forme en outre un genre Gnathoxys sur deux espèces qui 
paraissent en différer très-médiocrement. 

Les Camptodontes et les Oxystomes) se trouvent dans 

l'Amérique méridionale. ; 

Les Clivines sont répandues dans l’ancien et le nouveau 
continent ; toutes sont fort petites, allongées, et plus ou 
moins convexes ; elles vivent sur le bord des rivières, où 
elles creusent dans le sable. 

La Clivine des sables (Clivina arenaria, Lin.) estletype 
du genre ; sa couleur varie du noir au testacé., en passant 
par toutes les nuances intermédiaires. 

Les Dyschiries, qui forment une division parmi les Cli- 
vines, sont encore généralement plus petits. Le D. bossu 
(D. gibbus) est très-commun en Europe. D’après une obser- 
vation consignée dans un recueil anglais !, on trouve cette 
espèce sur les bords de la mer, où elle fait une guerre achar- 
née à de petits Staphyliniens. 


" Rudd. Entomological magazine, t. 11. 





DES INSECTES. 387 


Les SrAGONITES ont un corps extrêmement aplati et 
assez allongé. Ces Carabides se tiennent sous les pierres, 
souvent en troupes assez nombreuses, Dès qu’on soulève 
la pierre sous laquelle ils se trouvent, ils s’enfoncent dans 
la terre avec la plus grande rapidité. Les Siagones sont 
propres à l'ancien continent, on ne les rencontre que 
dans les régions chaudes. 

Les Encelades connus proviennent de l'Amérique équa- 
toriale. 

Les MorIoniTEs forment encore un groupe de très-peu 
d’étendue. Les Morions (Morio) sont des insectes, la 
plupart américains, vivant sous les écorces : la seule 
espèce connue du genre Campylocnemis est un très-gros 
insecte noir de la Nouvelle-Hollande, 

Les Catapiesis et les Homalomorphes sont américains, et 
le seul Hémitèle décrit a été découvert dans l’île de Mada- 
gascar. 

Les GRAPHIPTÉRITES constituent un des plus jolis grou- 
pes de toute cette famille. Les Graphiptères, insectes d’A- 
frique et de l’Asie Mineure, sont aplatis, avecleurs élytres 
larges, noires, ornées de taches blanches plus ou moins 
nombreuses. Les Graphiptères courent avec la plus grande 
agilité dans les terrains sablonneux et arides pendant la 
plus grande chaleur du jour. 

Les Anthies ont une forme élancée, des mandibules 
robustes, une taille supérieure à la plupart des autres Ca- 
rabiens ; ils sont des plus redoutables pour les insectes dont 
ils veulent faire leur proie. Les déserts de l’Afrique, de l’A- 
sie Mineure et de l'Inde sont leur patrie ; ils paraissent fuir 
la lumière et faire plutôt leurs excursions pendant la nuit. 
Ces Coleoptères sont de couleur noire, avec des taches ou 
des bandes blanches formées par un duvet très-court. La 


388 HISTOIRE 


seule espèce de Piezie encore décrite habite le cap de 
Bonne-Espérance. 
Les Helluos, assez différents des précédents, habitent 


les régions chaudes du globe; ils se font remarquer par 


leurs antennes épaisses et leur corps très-aplati. 

Les BRACHINITES sont représentés par un petit nombre 
de genres. Ce sont des Coléoptères très-remarquables par 
une propriété qui leur est particulière, celle de sécréter, 
lorsqu'on les inquiète, une liqueur caustique promptement 
vaporisable, qui est émise par l’anus avec beaucoup de 
force et une petite détonation. C'est un petit nuage blan- 
châtre ayant l’apparence de fumée. Ce liquide cause une 
véritable brûlure ; il est contenu dans des canaux sécré- 
teurs renfermés dans l'abdomen: c’est pourquoi les Bra- 
chinitesontun abdomen volumineux. Lenom de Canoniens 
qui leur a été donné vulgairement, indique bien cette fa- 
culté de produire de petites explosions quand on les in- 
quiète. Ces insectes vivent par troupes sous des pierres, 


et il n’est pas rare de les voir lancer leur fumée tous à 


la fois, au momentoù l’on soulève la pierre qui les protége. 

Le genre Brachine est le principal du groupe ; on en eon- 
naît une quantité considérable d’espèces, pour lesquelles on 
a établi plusieurs divisions secondaires, entre autres, celle 
des Aptines, quise fontremarquer par l'absence d’ailessous 
les élytres. 

Le Brachine crépitant (B. crepilans, Lin.) peut être con- 
sidéré comme le type du genre; il est long de sept à huit 
millimètres, d’un jaune rougeâtre, avec lesélytres verdâtres 


ou bleuâtres, ayant de faibles côtes, et le ventre brun; il. 


est très-commun au printemps. 
Les Ozènes diffèrent beaucoup des Brachines par leur 
corselet plus élargi; leurs élytres plus longues recouvrant 





: 
la 
k, 
L. 
$ 


DES INSECTES. 3891 


complétement l'abdomen. Leurs antennes les rapprochent 
aussi des Helluos. [ls ont, au reste, la même propriété que 
les Brachines ; tous sont étrangers à l’Europe. 

Les Légirres forment un groupe nombreux d'insectes 
de petite taille, généralement aplatis, mais souvent or- 
nés de couleurs vives et variées. Ces Carabides sont ré- 
pandus dans toutes les régions du globe. Cependant nous 
ne connaissons pas leurs métamorphoses. A l'état d’insec- 
te parfait, ils grimpent souvent sur les plantes pour y 
chercher leur proie,etils se tiennent encore plus fréquem- 
ment sous les écorces. 

Plusieurs genres sont tout à fait étrangers à l’Europe. 

Les Catascopes sont de jolis Coléoptères de couleurs mé- 
talliques, qui ont été trouvés aux Indes orientales, en 
Afrique et en Amérique. 

La seule espèce connue du genre Eucheila a été trou- 
vée au Brésil. a 

Les Péricales habitent l’île de Java; les Thyréoptères 
l'Afrique, et surtout l’île de Madagascar. 

Les Promécoptères sont Américains, et les Orthogonies, 
Hexagonies, Plochiones et Arsinoés sont en général ré- 
pandus aux Indes orientales , et quelques-uns sur la côte 
occidentale d'Afrique. : 

Les premiers surtout sont remarquables par leur cor- 
_selet très-large. 

Les Cryptobatis, Coptodères , Rhombodères, Tétrago- 
nodères sont presque tous propres à | Amérique méridio- 
nale et ont en général des couleurs vives et var iées ; un 
seul Tétragonodère se trouve au Sénégal. 

Les Lébies proprement dites sont répandues dans les 

_ diverses régions du monde. On peut en considérer comme 

le type la Lébie à tête bleue (Lebia cyanocephala, Fabr.), 
33. 


390 HISTOIRE 


longue de six à sept millimètres, d’un vert brillant, plus 
ou moins bleuâtre, avec le corselet, le premier articie 
des antennes et les pattes d’un roux fauve. 

Elle n’est pas rare dans notre pays. 

Le genre Singilis a été rencontré en Andalousie et en 
Barbarie. 

Le genre Corsyre n’a été trouvé qu’en Sibérie. 

Les Cymindis habitent la plupart l’Europe, ils vivent 
sous les écorces, et leurs couleurs en général sont brunâ- 
tres. Quoique leurs espèces soient assez multipliées, nous 
n’en rencontrons qu'une seule aux environs de Paris, et 
encore y est-elle fort rare (C. humeralis, Payk.). 

Les Calléides sont les représentants des Cymindis en 
Amérique ; leurs formes sont très-semblables, mais leurs 
:ouleurs sont en général très-brillantes. On rencontre en- 
core quelques Cailéides en Afrique et aux Indes orientales, 

Les Démétrias et les Dromies, très-voisins des Cymindis, 
sont très-abondants dans toute l’Europe, et en général 
d'une taille très-minime. 

Le Démétrias uniponctué( D. unipunctatus, Germ.) est 
le plus répandu dans notre pays. 
Parmi les nombreux Dromies, le plus commun est le 

Dromie tronqué (D. truncatellus, Lin.), long de deux à 
trois millimètres, entièrement d’un noir bronzé, aves les 
élytres faiblement striées. | 

Le groupe de MormMozyciTEs se compose du seul genre 
Mormolyce, dont on ne connaît encore qu’une seule es- 
pèce (Mormolyce phyllodes, Hagenb.). C’est un insecte 
très-remarquable par la longueur extrême de sa tête et à 
de son corselet, ainsi que par les expansions de ses élytres. 
Au reste, bien qu'il s'éloigne beaucoup de tous les au- 
tres Carabides, il n’en est pas moins certain qu’il se ap” | 








DES INSECTES. 391 


proche manifestement des Dromies, tandis qu'il n'a aucun 
rapport avec les Féronites, parmi lesquelles plusieurs en- 
tomologistes l’ont classé. 

Le Mormolyce phyllode habite l’île de Java, où il vit 
sous les écorces. 

Les Dryprires sont de petits Coléoptères de forme élé- 
gante, la plupart exotiques, mais ayant cependant quel- 
ques représentants en Europe. 

Les Diaphores n'ont encore été trouvés que dans l’A- 
mérique du Nord. 

Le type du genre Polistiche est commun depuis quel- 
ques années aux environs de Paris , où il a été amené par 
les débordements de la Seine. Cet insecte ( Polistichus 
vittatus, Brull., fasciolatus, Oliv.. Dej.) est long de sept 
à huit millimètres, d’un brun noirâtre, très-ponctué , avec 
les antennes, les pattes, une bande sur les élytres, et le 
milieu de la poitrine, roussâtres. 

Les Zuphies (Zuphium), très-voisins des précédents, 
habitent r Europe méridionale et l'Afrique. 

Le type (Z. olens, Oliv.) se trouve dans le midi de la 
France , et surtout en Italie. 

On a décrit un seul Eunoste (ÆEunostus Latreillei) de 
l’île de Madagascar, et un seul Trichognathe ( Trichogna- 
thus marginipennis, Lat.) de l'Amérique méridionale. 

Les Galérites, dont le corps est très-aplati et le corselet 
assez long, ne se trouvent que dansles régions chaudes du 
globe, et surtout dans l’Amérique , où elles se tiennent 
dans les troncs pourris et au pied des arbres. 

Les Cordistes sont tous Américains ; ils courent sur les 
feuilles et volent avec la plus grande agilité. 

Quoique les Dryptes ne soient pas très-nombreux en 
espèces , on en à recueilli dans toutes les parties du mon- 


392 HISTOIRE 


de ; ce sont des Coléoptères à corselet cylindrique et étroit, 
souvent revêtus de couleurs vives. Le type du genre 
(Drypta emarginata, Oliv.), long de sept à huit milli- 
mètres, d’un vert bleuâtre, avec les antennes, les pattes, 
les parties de la bouche roussâtres, se trouve dans une 
grande partie de l’Europe; il se tient sous des détritus 
végétaux, dans des mousses, etc. 

Les OpAcANTHITES sont presque tous Américains ; leurs 
formes grêles et élégantes les font reconnaitre au premier 
coup d'œil. 

Les Agras, tous propres à l'Amérique méridionale, sont 
extrêmement allongés et parés des couleurs les plus bril- 
lantes avec des ponetuations très-variées. Ils se tiennent 
le plus souvent dans des feuilles roulées, où ils demeurent 
immobiles pendant des journées entières. | 

Les Cténodactyleset Leptotrachèles sont également Amé- 
ricains ; la seule espèce connue du genre Sténidia est du 
Sénégal, ainsi que les Lasiocères. 

Le type du genre Odacanthe (Odacantha melanura, 
Lin.), long de six millimètres, ayant la tête, le corselet 
et l’abdomen d’un vert bleuâtre , et-les élytres, les pattes, 
la base des antennes et la poitrine d’un jaune fauve, avec 
l'extrémité des cuisses et des élytres noire, est répandu 
dans une grande partie de l'Europe, mais néanmoins as- 
sez rare; il se tient dans les lieux humides plantés de 
roseaux. | 

Les Trichis ont été trouvés en Orient. 4 

Les Sténocheiles et Casnonies, habitants des régions in- 
tertropicales, et surtout de l’Amérique méridionale, sont de 
petits insectes vivant dans les endroits marécageux , où 
ils courent avec une grande vitesse ; ils se tiennent quel- 
quefois sur les feuilles. 





DES INSECTES. 395 

Les TRIGONODACFYLITES, très-remarquables par la pré- 
sence d’un onglet à leurs mâchoires, comme dans la fa- 
mille suivante, se trouvent aux Indes orientales et en 
Afrique. 

Les CiciNbÉLIDES ne forment pas, à beaucoup près, 
une famille aussi étendue que celle des Carabides. Elle 
est composée d'insectes qui sont surtout abondants dans 
les régions chaudes du globe, et qui peuvent compter 
parmi les plus jolis Coléoptères , à raison de leurs formes 
gracieuses et de leurs couleurs vives et variées. Nous 
adoptons quatre groupes dans cette famille, à,Ja vérité ca- 
ractérisés d'une manière peu tranchée , mais qui parais- 
sent néanmoins rapprocher les divers genres de la fa- 
mille d’une manière assez convenable : ce sont les Cré- 
NOSTOMITES, les COLLYRITES, les CiciNDÉLITES et les 
MANTICORITES. 

Les premiers se font remarquer par l'absence de l’on- 
glet aux mâchoires, l’un des caractères des autres Cicin- 
délides. | 

Les Cténostomes et les Procéphales, habitants de l’A- 
mérique méridionale, se rencontrent dans les bois à terre, 
courant sur les troncs d’arbres, pendant la plus grande 
chaleur du jour. 

Les Pogonostomes sont particuliers à l’île de Mada- 
gascar ; ils courent avec agilité sur les feuilles d’arbres, et 
volent avec beaucoup de facilité. Toutes les espèces con- 
nues sont d’un bleu plus ou moins obscur. 

Les CozLyRITES semblent représenter les précédents aux 
Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande. Les Collyres 
ont un corselet étranglé, une forme large et cylindrique 
qui les fait reconnaître aisément; les Tricondyles , qu 
leur ressemblent beaucoup, sont dépourvus d'ailes; On 


294 HISTOIRE 


ies trouve sur les plantes qui croissent sur le littoral des 
îles des archipels indiens et australiens. 

Les Thérates vivent dans les mêmes régions, mais 
leurs formes les rapprochent extrêmement des Cicindèles. 

Les CICINDÉLITES constituent le groupe le plus étendu 
de la famille des Cicindélides. Le genre Cicindèle en est 
le principal. Il est répandu dans toutes les régions du 
monde et ses diverses espèces offrent entre elles une foule 
de nuances dans leurs formes ; ce qui donne lieu , pour 
quelques entomologistes , d’en former des genres particu- 
liers qui ne reposent pas sur des caractères facilement ap 
préciables 1. Les Cicindèles, pour la plupart, volent pen- 
dant la plus grande ardeur du soleil. Leurs premiers états 
ontétéobservés dans quelques espèces, principalementdans 
la plus commune en Europe, par MM. Desmarest, La- 
treille, Kirby et Spence , Ratzeburg, Westwood, etc. Le 
type du genre est la Cicindèle champêtre (Cicindela cam- 
pestris, Lin.), espèce très commune dans toute l’Europe 
au printemps. Elle est longue de douze millimètres, 
verte, avec les côtés de la tête, du corselet et de l’abdo- 
men cuivreux, les élytres granulées, ornées de six taches 
jaunes , et le ventre bleu. 

Sa larve est blanchâtre et de consistance charnue, avec 
une tête très-large, de puissantes mâchoires, et des an- 
tennes très-petites, de quatre articles. 

Le premier anneau est corné, plat, semi-circulaire, et 
muni d'une paire de pattes robustes, comme les deux 
anneaux suivants ; le huitième est le plus large et supporte 
un tuberculecharnu rétractile, surmonte de deux erochets; 
les quatres derniers anneaux sont rétrécis et terminés 


1 Voyez Hope, Coleopterisl’s Manuaïi, et Lacordaire, Révision de la fa- 
mille des Cicindélides. Liége, 1842. 


4 





DES INSECTES. 395 


par un prolongement conique. Les larves de Cicindèles 
creusent dans la terre des trous cylindriques, à une pro- 
fondeur de quelquefois plus d’un pied, enlevant avec 
leurs mandibules et leurs pattes des parcelles de terre et 
de sable qu’elles rejettent au moyen de leur tête; elles 
montent dans leur trouen contractant les anneaux de leurs 
corps, et surtout à l’aide des crochets qu'elles portent, à la 
manière de nos ramoneurs dans une cheminée, selon l’ex- 
pression de plusieurs observateurs. Quand leur retraite est 
achevée, elles se placent à l'entrée, leur tête en masquant 
l'ouverture , elles attendent ainsi qu'un insecte vienne à 
passer ; elles retirent alors brusquement la tête, le font 
tomber dans le précipice pour le dévorer aussitôt. Au 
moindre danger, ces larves se retirent au fond de leur re- 
traite ; quand l’époque de leur transformation en nymphe 
est arrivée, elles ferment l’ouverture de leur tube. 

Nos Cicindèles d'Europe recherchent les endroits sa- 
blonneux; cependant l’une d'elles (C. germanica, Lin.) se 
tient parmi les herbes, dans les endroits humides. 

Les Cicindèles américaines, remarquables par leur cor- 
selet étroit, se tiennent sur les arbres : à raison de cette 
particularité et de leurs tarses sillonnés, on a formé un 
genre particulier que nous regardons comme une simple 
division (Odontocheila, Cast.). 

Les Dromicas habitent le cap de Bonne-Espérance. 
Le genre Myrmécoptère, très-singulier par la conforma- 
tion des antennes, vient d’être découvert en Nubie. 

Les Euprosopes et Irésies, insectes de l'Amérique méri- 
ridionale, voltigent sur les feuilles. La seule espèce connue 
du genre Callidema a été découverte récemment en Co- 
lombie. 


396 HISTOIRE 


Le genre Distipsidera, est regardé avec quelque doute 
comme appartenant à la Nouveile-Hollande.. 

Les Mégacéphales, toutes exotiques, presque toutes Amé- 
ricaines , une seulement propre à l'Orient, et deux autres 
au Sénégal, ont une tête assez volumineuse ; elles vivent le 
long des rivières, et volent moins que les Cicindèles : 
une espèce dela Guyane (4. sepulchralis, Fab. ), observée 
par M. Lacordaire, court avec agilité dans les terrains 
sablonneux des forêts. 

Ces Mégacéphales, comme nos Cicindèles, répandent 
une forte odeur de rose ; par le frottement de leurs cuisses 
contre le bord de a élytres , elles produisent un petit 
bruit aigu, ainsi que les Oxycheiles, qui se trouvent. seule- 
ment dans l'Amérique méridionale. 

Les Manrticorires forment un petit groupe très-li- 
mité. | 

Les Omus et les Amblycheiles, Coléoptères de couleur 
noire, ayant, du reste, beaucoup l'aspect des Mégacé- 
phales, ont été pris seulement en Californie. 

Les Platychiles et les Manticores habitent l'Afrique 
australe. Ces derniers ont une taille supérieure à celle 
de toutes les autres Cicindélides ; leur tête est très-grosse, 
leurs mandibules sont fortes et dentées. Ils ont des pattes 
longues et robustes, bien conformées pour la course. Ces 
Manticores ont un peu l'aspect des Anthies parmi les Ca- 
rabides ; comme ceux-ci ils sont de couleur noire ‘. 

1 Voyez pour la description des espèces dans toute la tribu des Ca- 


rabiens, Dejean, Species des Coléoptères; Brullé, Hist. nat. des Insectes; 
Laporte de Castelnau , Hist. des Insectes. Paris, Duménil 1840, etc. 


FIN DU TOME PREMIER. 





TABLE DES MATIÈRES 


CONTENUES DANS LE PREMIER VOLUME. 


T. I. 34 


Pages. 
RDOTAEUQNU, . 0" : Lo dede de RE MA di sil I 
Des insectes en général. ........ ss... I 
Tableau présentant la division de la classe des insectes en douze 
ONFESS 5 0 eo Renan nd me ee dos 3 
Premier ordre. — Les Hyménoptères. . . . . . . . .. nr et 5 
Division de l’ordre des Hyménoptères en treize tribus. . . . . .. 6 
Première tribu. — Les Apiens. « .................. 8 
- Division de la tribu des Apiens en familles , groupes et genres. 9 
Deuxième tribu. — Les Vespiens. : . .... ARS A ue 58 
Division de la tribu des Vespiens en trois groupes Ta «ele % 59 
Troisième tribu. — Les Euménliens. - 4 .. 2, , . ." ; 71 
Division de la tribu des Euméniens en familles, groupes et genres. 72 
Quatrième tribu. — Les Craboniens. . . . . . . .. ....... : + al 
Division de la tribu des Craboniens en familles, groupes et genres. 82 
Cinquième tribu. — Les Sphégiens. . . ............... 92 
Division de la tribu des Sphégiens en familles, groupes et genres. 26. 
Sixième tribu. — Les Formiciens. .......... L'Ee di 107 
Division de la tribu des Formiciens en familles, groupesetgenres. 108 
Septième tribu. — Les Chrysidiens. . . . . .. DM se Mie se 126 
Division de la tribu des Chrysidiens en groupes et genres. . . .. 127 
Huitième tribu. — Les Chalcidiens. . .............. sx ENS 
Division de la tribu des Chalcidiens en familles, groupes et 
DR PT Re eine à note CPE PRET, CV PS 
Neuvième tribu. — Les Proctotrupiens, . ...,.......... 145 
Division de la que des Proctotrupiens en familles, groupes et 
SENPES: :,. 5 = ss, die ee os du nd ele ACTES MR 146 
Dixième tribu. — Les fchreumotiens RE ts D Ne A Re . 154 
Tableau des divisions de la tribu des Ichneumoniens en familles, 
groupes et genres. .. . ... . « ... +. DT Le PU TE 155 
Onzième tribu. — Les Cynipsiens. . .. . ............., 173 
Tableau des divisions de la tribu des Cynipsiens, . ........ 175 
Douzième tribu. — Les Siriciens. . «+... . ....... o 6e » 180 
Tableau des divisions de la tribu des Siriciens. . . ........ I8I 
Treizième tribu. — Les Tenthrédiniens. . ............. 185 
Deuxième ordre. — Les Coléoptères. . . . . .... UE LP 198 
‘Tableau de la division des Coléoptères en vingt-cinq tribus. . . 2:02 
Première tribu. — Les Scarabéiens. ....,.......,..... 205 


298 _ TABLE DES MATIÈRES. 


, Pages 

- Tableau des divisions de la tribu des Scarabéiens. . . . . . . . .. 2 
Deuxième tribu. — Les Silphiens.s. . . ..... . . . . . SR, - 
Tableau des divisions de la tribu des Silphiens en familles ou 

DeselseRFES CE eieholee re -tehlelle . 
Troisième tribu. — Les Staphyhiniens. ANS A Je Eee 
Tableau des divisions de la tribu des Staphyliniens en familles, ‘ 

groupes et genres. . ...... NT ue co D id 
Quatrième tribu. — Les Psélaphiens. . . ... SAT RS ES 


Tableau des divisions de la tribu des Psélaphiens. . . . . . .. . 
Cinquième tribu. — Les Érotyliens. . ........ .... .... 
Tableau des divisions de la tribu des Érotyliens. . . ....... 
Sixième tribu. — Les Dermestiens. . . ...... pe ee 2h 
Tableau des divisions de la tribu des Dermestiens. . .. . . . .. 
Septième tribu. — Les Hydrophiliens. .......,......... 
Tableau de la division de la tribu des Hydrophiliens. . . .... 
Huitièmé tribu:—Les Dyticiens. .2 fe 2 CU DO 
Tableau des divisions de la tribu des Dyticiens. . . ........ 
Neuvième trilu."—"Carabiens: 7: 22 ee RER RE 
Tableau des divisions de la tribu des Carabiens. . ...... 


FIN DE LA TABLE, 





Histoire des Insectes PL 1 


pa de. 




















Histoire des Insectes 20 2 


: st Fo OR ET : . 



































Histoire des Insectes 








Mu: ES CSST 











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F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR 


24, rue Hautefeuille, à PARIS 


HISTOIRE NATURELLE 


DES OISEAU) 


PAR 


FLORENT PRÉVOST 


AIDE-NATURALISTE DE ZOOLOGIE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE 
CHEYALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR 


ET 


C.-L. LEMAIRE 


DOCTEUR EN MÉDECINE 


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De tous les êtres si nombreux et si divers qui composent le règne ani- 
mal, les oiseaux sont peut-être ceux dont la vue excite au plus haut 
degré l'intérêt, l'admiration, et dans lesquels, en effet, la nature déploie, 
avec le plus de magnificence, l'éclat de ses richesses et leur inépuisable 
variété. 

L'histoire des mœurs et les habitudes de ces oiseaux ne mérite pas moins 
d'attention que la beauté de leur plumage. Leurs émigrations périodiques 
à travers de vastes continents, et souvent au delà de l’immensité des mers, 
pour aller chercher une nourriture plus abondante ou fuir un changement 
le saison, la merveilleuse industrie qu'ils déploient dans la construction de 
leurs nids, l'instinct qui porte plusieurs d’entre eux à se réunir en troupes 
ombreuses et à former une sorte de société, tandis que d’autres vivent par 
ouples ou même entièrement solitaires, une foule de particulurités 


enfin, propres à chaque genre, rendent cette histoire aussi attrayante : 
qu'instructive. 

La description de chaque oiseau figuré dans cet ouvrage est accompagnée 
de tout ce que nous avons pu recueillir, à ce sujet, dans les auteurs les 
plus renommés, Buffon, Levaillant, Vieillot, Temminck, Desmarest, Les- 
son, etc., et dans les relations plus récentes des voyageurs naturalistes 
qui, au commencement de ce siècle, ont parcouru toutes les parties du | 
monde, | 

Comme pour les Lépidoptères, nous avons consacré un volume aux Oi-: 
seaux d'Europe, et un second volume aux Oiseaux exotiques. | 

Nous avons fait un choix des espèces les plus remarquables parmi les: 
cent quarante-quatre espèces de ces climats privilégiés, dans les genres : 
Cotinga, Tangara, Colibri, Guépier, Perroquet, oiseau de Paradis, et dans une: 
foule d’autres moins connus; c’est surtout dans les espèces qui n’appar-, 
tiennent qu'aux régions du Tropique et de l'Equateur que, sous l’influence 
d’une chaleur à la fois plus intense et plus constante, d’une lumière pluss 
vive, d’une végétation plus forte et plus active, ces richesses se développent] 
dans toute leur puissance, et que se montrent unies à la plus surprenante 
variété de formes toutes les nuances et toutes les combinaisons de colo=s 
ration avec un éclat qui, chez quelques-unes de ces espèces, égale etsurpasse 
celui des métaux les plus brillants et des pierreries étincelantes dont elless 
ont emprunté les noms. 

C’est parmi nos espèces européennes que se rencontrent peut-être les plus: 
agréables chanteurs, les oiseaux aux gosiers les plus flexibles, à la voix pleine 
de charme et de douce mélodie. L'étude des mœurs et des habitudes nous 
a été plus facile que pour les oiseaux exotiques, et chacun, ayant la naturel 
vivante sous les yeux, pourra décider si nous nous sommes écarté de lai 
vérité, si cette même nature a été décrite et interprétée par nous d’une! 
manière exacte et fidèle, Notre classification est calquée sur celle dei 
Temminck. 


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HISTOIRE NATURELLE 


DES LÉPIDOPTÈRES 


PAPILLONS) 
PAR H. LUCAS 


AIDE-NATURALISTE D'ENTOMOLOGIE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE 
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR 


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L'ordre le plus remarquable et en même temps le plus attrayant, dans 
la classe des insectes, est sans doute celui qui est connu sous le nom de 
Lépidoptères; en effet, les animaux qui composent cet ordre s’en font 
distinguer par la richesse et par la couleur dont ils sont parés ; aussi ces in- 
sectes si brillants de couleur, si remarquables par leur forme, aussi gra- 
ieuse que variée, ont-ils toujours attiré le regard des personnes qui se 
livrent à l'étude de l’entomologie, et plus que tous ceux des autres ordres ; 
n grand nombre d'auteurs se sont appliqués à les travailler et à étudier avec 
oin leur histoire. 

Dans le désir de rendre l'étude de l’ordre des Lépidoptères plus facile, 
t dans l’espoir de mettre, autant que possible, à la portée de tout le 
monde cette partie si intéressante de l'Histoire naturelle, nous avons re- 
résenté, par un grand nombre de figures gravées et coloriées avec le plus 
yrand soin, les espèces les plus remarquables soit par leurs couleurs, soit 
par leurs formes. 

Un volume est consacré aux Lépidoptères d'Europe, et l'autre aux Lépi- 
loptères d'Afrique, d'Asie et d'Amérique. 

Le volume qui contient les Lépidoptères d'Europe vient d’être réimprimé 
>t M. Lucas a mis à profit dans cette deuxième édition les dernières recher- 

hes de nos entomologistes; les changements qu'a subis cet ouvrage en font 
“an livre complétement neuf; c’est le meilleur guide que l’on puisse donner 
ux débutants, et il remplace, pour ceux qui sont plus avancés dans l'étude 
le la science, les grands ouvrages dont le prix est beaucoup plus élevé. 





































Dans cet ouvrage, chaque figure a une description particulière, dans 
laquelle les principaux caractères sont énoncés; de plus, chaque description 
est accompagnée de renseignements historiques puisés dans les meilleurs 
ouvrages. 

Nous avons ajouté un aperçu de l'histoire des Lépidoptères, afin de mettre 
l'ouvrage au niveau des connaissances actuelles et de le rendre aussi élémen- 
taire que possible. Les noms vulgaires sont suivis d’une synonymie exacte 
pour faciliter les recherches; et, pour les personnes qui, ayant pris goûi 
à cette étude, désireront la poursuivre, nous avons donné, à la fin de l’ou- 
vrage, les noms des auteurs où nous avons puisé nous-même. 

On est d'accord actuellement pour diviser les Lépidoptères, d'une ma: 
nière générale, en Diurnes (Achalinoptères ou Rhopalicères), et Crépuscu 
laires et Nocturnes (Chalinoptères ou Hétérocères). La classification que nous 
avons suivie est celle de Latreille, la plus universellement adoptée. Enfin. 
nous avons cru utile de donner un petit traité de la manière d’attraper les 
papillons et de les préparer pour les conserver et en faire des collections. 


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Philosophie zoologique, ou exposition des considérations relatives à l'histoire 
naturelle des animaux, à la diversité de leur organisation et des facultés qu'ils er 
obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu 
aux mouvements qu'ils exécutent ; enfin, à celles qui produisent les unes le senti- 
inent, les autres l'intelligence de ceux qui en sont doués, par Lamarcx. Nouvelle 
édition, corrigée et précédée d’une notice biographique par Charles Martins, profes 
seur d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Montpellier, directeur du 
Jardin des plantes de la même ville, correspondant de l’Institut et de l'Académie dé 
médecine. Paris, 1873. 2 vol, in-8 de 900pages. . . . . . . ... ... . . 121 

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PARIS, — IMP. SIMON RAÇON ET COMP,, RUE D'ERFURTH, 1. 


F. SAYY, LIBRAIRE-ÉDITEUR 
24. rue Hautefeuille, à PARIS 


HISTOIRE 


DE 


LA CRÉATION 


EXPOSÉ SCIENTIFIQUE 


] 


DES 


PHASES DE DÉVELOPPEMENT DU GLOBE TERRESTRE ET DE SES HABITANTS 
Par H. BURMEISTER 


{ Directeur du musée de Buëénos-Ayres 


ÉDITION FRANÇAISE, TRADUITE DE L'ALLEMAND D'APRÈS LA HUITIÈME ÉDITION 


Par E. MAUPAS 


Revue par le professeur GIEBEL 


1 beau vol, grand in-8 avec nombreuses gravures dans le texte 


— 


Prix: 10 francs 


Cet ouvrage est l'exposé des phénomènes naturels qui ont 
successivement amené le globe terrestre de son état primitif à 
celui où il se trouve actuellement. L'Histoire de la Creation de 
Burmeister partage en Allemagne le succès du Cosmos de Hum- 
boldt, et il jouit d’une aussi légitime admiration de la part des 
savants. L'Histoire de la Création diffère cependant du Cosmos 
en ce qu'il est plus rigoureusement un livre scientifique. Il n'y 
a aucun chapitre qui ne soit de nature à intéresser les hommes 


Ho 


les plus versés dans l'étude des sciences naturelles. Ce n’est 
point, comme son titre pourrait le donner à supposer,un ouvrage | 
qui fasse concurrence à ceux que les vulgarisateurs, dits scien- 
tifiques, écrivent pour le lecteur superficiel. M. Burmeister a | 
préludé à cette publication par de nombreux travaux, de grands 
voyages sur tous les points du globe ; aussi le savant trouvera 
dans ce livre, en même temps que les recherches les plus 












































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































récentes de la science, un grand nombre de faits qui, disséminés«} 
dans de grands recueils, lui seraient restés inconnus. Huit édis | 
tions publiées en Allemagne en un court espace de temps n’onf* 
point épuisé le succès de ce livre origmal qui embrasse les 
questions les plus importantes et Les plus attrayantes du monde“ 
physique. Une exposition magistrale et des explications libres 
de tout préjugé sont à la hauteur de ces problèmes difficiles 
gui embrassent la physique du globe, la météorologie, la géo 








» la botanique, etc. Dans les dernières éditions M. Burmeister 
s'est adjoint M. Giebel professeur de zoologie à l'université 


Z 2. 3. 





de Halle; et ces deux célèbres savants se sont réunis pour 





Su 


traiter dans ce livre le domaine entier des sciences. On trou- 
vera, traitées de main de maitres, toutes les questions qui pas- 
sionnent les esprits depuis plusieurs années : l'ancienneté de 
lhorame, l'origine et Ta variabilité des espèces ; la classification 
des êtres vivants; leur répartition et leur arrivée successive 
sur-le globe, etc., etc. | : 










































































Ce livre remarquable et si vigoureusement pensé appelait 
une traduction française. Elle a été faite avec Le plus grand 
soin par M. Maupas et revue par le professeur Giebel. Nous ne“ 
doutons point que l'Histoire de la Création n'obtienne en Frances 
le même succès qu'en Allemagne. | 





COURS DE MINÉRALOGIE ET DE GÉOLOGIE, prolessé à l’École des 
ponts et chaussées, par BAyLr, professeur de minéralogie et de géologie à l'E 
cole des ponts et chaussées. Paris, 1869-1871, 2 vol. in-#, autographiés, 
avec 400 grav. dans le texte. . . . . . . . * s. - + + 42 





PARIS. — IMP, SIMON RAÇON ET COMP., RUE D'ERFURTH, À, 


F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR 
24, rue Hautefeuille, à PARIS 





HISTOIRE 


DE 


LA CREATION 


EXPOSÉ SCIENTIFIQUE 
DES 


PHASES DE DÉVELOPPEMENT DU GLOBE TERRESTRE ET DE SES HABITANTS 
Par H. BURMEISTER 


Directeur du musée de Buénos-Ayres 


ÉDITION FRANÇAISE, TRADUITE DE L'ALLEMAND D'APRÈS LA HUITIÈME ÉPITION 


Par E. MAUPAS 
Revue par le professeur GIEBEL 


4 beau vol, grand in-8 avec nombreuses gravures dans le texte 


Prix: 10 francs 


— 


Cet ouvrage est l'exposé des phénomènes naturels qui ont 
successivement amené le globe terrestre de son état primitif à 
celui où il se trouve actuellement. L'Histoire de la Creation de 
Burmeister partage en Allemagne le succès du Cosmos de Hum- 
boldt, et il jouit d’une aussi légitime admiration de la part des 
savants. L'Histoire de la Création diffère cependant du Cosmos 
en ce qu'il est plus rigoureusement un livre scientifique. Il n°y 
a aucun chapitre Qui ne soit de nature à intéresser les homnes 


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les plus versés dans l'étude des sciences naturelles. Ce n’est 
point, comme son titre pourrait le donner à supposer,un ouvrage 
qui fasse concurrence à ceux que les vulgarisateurs, dits scien- 
tifiques, écrivent pour le lecteur superficiel. M. Burmeister a 
préludé à cette publication par de nombreux travaux, de grands 
voyages sur tous les points du globe ; aussi le savant trouvera 
dans ce livre, en même temps que les recherches les plus 
L_2 























































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































récentes de la science, un grand nombre de faits qui, disséminés 
dans de grands recueils, lui seraient restés inconnus. Huit édi. 
tions publiées en Allemagne en un court espace de temps n'ont 
point épuisé le succès de ce livre origmal qui embrasse les 
questions les plus importantes et Les plus attrayantes du monde - 
physique. Une exposition magistrale et des explications libres 
de tout préjugé sont à la hauteur de ces problèmes difficiles 
oui embrassent la physique du globe, la météorologie, la géo- 





e 
— 4j — 


logie, la paléontologie, la biologie, l'anthropologie, la zoologie, 


la botanique, etc. Dans les dernières éditions M. Burmeister 
s’est adjoint M. Giebel professeur de zoologie à l'université 


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de Halle; et ces deux célèbres savants se sont réunis pour 


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traiter dans ce livre le domaine entier des sciences. On trou- : 
vera, traitées de main de maîtres, toutes les questions qui pas- 
sionnent les esprits depuis plusieurs années : l’ancienneté de : 
l'homme, l'origine et la variabilité des espèces ; la classification . 
des êtres vivants; leur répartition et leur arrivée successive 
sur le globe, etc., etc. 

































































Ce livre remarquable et si vigoureusement pensé appelait, 


une traduction française. Elle a été faite avec le plus grand 
soin par M. Maupas et revue par le professeur Giebel. Nous ne“ 
doutons point que l'Histoire de la Création n'obtienne en France, 
le même succès qu'en Allemagne. 








COURS DE MINÉRALOGIE ET DE GÉOLOGIE, professé à l’École dos 
ponts et chaussées, par BavLe, professeur de minér ralogie et de séologié à l'É— 
cole des ponts et chaussées. Paris, 1869-1871, 2 vol. in-#, 4 autographiésA 
avec 400 orav. dans le texte. . . , s PT 0. Ne 49" 





PARIS. — IMP, SIMON RACON ET COMP., RUE D'ERFURTH, 1, 
; » ? 








CATALOGUE 


DE 


LA LIBRAIRIE 


, FE SAVY 


MÉDECINE — CHIRURGIE — PHARMACIE 
CHIMIE — PHYSIQUE — MATHÉMATIQUES — BOTANIQUE 
GÉOLOGIE — MINÉRALOGIE — PALÉONTOLOGIE — AGRICULTURE 
HORTICULTURE — ÉCONQMIE RURALE 
ART VÉTÉRINAIRE 
ARTS INDUSTRIELS — LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE 















Tous les ouvrages de ce Catalogue sont expédiés 
par la poste en France et en Algérie FRANCO et sans augmentation 
sur les prix désignés 


Joindre à la demande des timbres-poste ou un mandat sur Paris 


On peut se procurer également ces ouvrages 
par l'intermédiaire de tous les libraires de la France et de l'étranger 


PARIS 
24, RUE HAUTEFEUILLE, 24 


PRÈS LE BOULEVARD SAINT-GERMAIN 
2 


1e" OCTOBRE 1873 








La Librairie F. SAVY se charge de procurer tous les ou: 
vrages publiés en Allemagne et en Angleterre. 
Elle se charge également de faire les Commissions qui lui | 
sont adressées de France et de l'Étranger. 





EN DISTRIBUTION : 


Histoire naturelle générale (8 pages). Octobre 1869. . . .  95cM 
Géologie, minéralogie, paléontologie (40 p.). Octobre 1869.  50c 





Botanique (32 pages). Octobre 1871. . . . . . . . . . .. 50c. 
Zoolemiet(56.pases). Juin 1875, 45 (ES EEE 90 c.4! 


Prix du Catalogue complet (un vol. in-8 de 120 pages) : # fr. 50 


Ces Catalogues seront envoyés franco aux prix indiqués à toute 
personne qui en fera la demande 


ACHAT AU COMPTANT 


DE 


LIVRES ANCIENS DE SCIENCES NATURELLES 


TABLE DES MATIÈRES 


Médecine. — Chirurgie. — Pharmacie. . . 4, . .…. . . … . . . . d 
Chimie. — Physique. — Mathématiques. . . . . . . . . . . . . . . 14) 
BOtanIQUe ME. 2). MÉCELAE PREE SE IL COR 48 | 
Géologie. — Minéralogie. — Paléontologie. . ... . . : . . . . . . . 21 


ÉODIORIB RE Mu. . Die Ne NN OO") ER 26 
Agriculture. — Horticulture, — Economie rurale. — Art vétérinaire... 29 
Arts industriels. — Littérature scientifique. . . . - . . Pr: 5. + 90 





Es 


LIBRATRIE F. SAVY, 24, RUE IAUTEFEULLLE. 9 


MÉDECINE — CHIRURGIE — PHARMACIE 


ANCELET [(E.). Études sur les maladies du pancréas. Paris, 
REVUE QU TOU pages. as REPAS is cie à « 0 à D DU 
BAILLON (H.). Programme du Cours d'histoire naturelle 
médicale, professé à la Faculté de médecine de Paris. 1° partie, 
Zoologie médicale, Paris, 1868, 1 vol. in-18 de 72 pages... . 75 c. 
—— Ile partie, Botanique médicale. Paris, 1809. 1 vol. in18 
de 50 pages. + PR ar dun a CS Or e ET €: 
— Ille partie, Etude spéciale des plantes employées en mé- 
decine. Paris, 1870. 1'vol. in-18 de 70 pages. . . . . . . . . . 15 c. 
BARUDEL (L.), médecin en chef de l'hôpital militaire thermal de Vichy. 
Recherches cliniques sur la goutte et la gravelle, de leur 
traitement par les eaux de Vichy. Paris, 1875: 1 vol.in-18. 9 fr. 
BAUDOT |E.), Voies d'introduction des médicaments. Appli- 
cations thérapeutiques. Paris, 1866. 4 vol. in-8.,. . . . . . . . 3fr. 
Traité des affections de la peau, d'après les doctrines de 
M. Bazix, médecin de l'hôpital Saint-Louis. Paris, 1869. 4 vol. ir-8. 7 fr. 
—— Des doctrines professées sur les affections de la peau. 
depuis Plenck et Willan jusqu'à nos jours. Pari:,1870, in-8. 9 fr. 
BERBEY (s.). Tableau toxicologique indiquant les premiers secours 
à donner aux personnes empoisonnées, asphyxié s, noyées, pendues, brû- 
 lées, mordues, piquées, etc. 1 grande feuille à plusieurs colonnes. . 2 fr. 
—— Guide pour remédier soi-même. en attendant lemédecin, 
à tous les accidents qui arrivent fréquemment à la campagne, en 
voyage, daus les incendies, tels que eimpoisonnements, asphyxies, morsures 
de chiens enragés, de vipères, piqûres venimeuses, charbon, croup, cho- 
Jéra, blessures, brûlures, hémorrhagies, efforts, coups, chutes, contu- 
sions, etc., etc. 2° édition. Paris, 1873. 1 vol. in-18 de 215 pages. . 1 tr. 
BERRUYER (4.). Animalisme ou explication des phènomènes physio- 
logiques des végétaux et des animaux par les animalcules. 1866. In-8 
De ac in D Al na nt "se ie ER De PROS RER 
BERTHIER (P.), médecin del’hospice de Bicêtre. Exeursions scienti- 
fiques dans les asiles d'aliénés de la France. Paris, 1862- 
VON M la Lin vins de à dede Nat ES CE 
—— Médecine mentale. Des causes. Paris, 1860. 4 vol.in-8, . 4 fr. 
—— De la folie diathésique. Paris; 1859. In-8. , . . . . . . 1 fr. 50 
—— Erreurs relatives à la folie. Paris, 1K63. In-8, . . . . 75 c. 
BONNET (A ). Des moyens de prévenir la récidive du cancer 
du sein après son extirpation. Lyon, 1847. In-8 de 2% pages. 75e, 
—— Du soulèvement et de la cautérisation profonde du 
cul-de-sac rétro-utérin dans les rétroversions de la ma- 
trice. Lyon, 1598, in-8 de 32 pages... .,. . ie verve » ee +: 19€: 
- De l'éducation du médecin. Lyon, 1852. In-8 de 55 p.. 15e. 
BOUCHARD (Ch.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 
médecin des hôpitaux. Recherches nouvelles sur la pellagre. 








Paris, 1862; 1 vol. in-8 de 400 pages. .: _, . ….:. . . . . . . Gfr. 
——— le la pathogénie des hémorrhagies. Paris, 1869. 1 vol. in-8 
avec fig °°. 1 « L 4 NON 


—— Etudes expérimentales sur l'identité de l'herpès circiné 
et de l'herpès tonsurant, 1861. Brochure in-8. . . , . . . 70 €. 


4% MÉDECINE, CHIRURGIE, PIHARMACIE. 





BRACHEE. Recherches expérimentales sur les fonctions du 
système nerveux ganglionnaire et sur leur application à la pa- 
thologie. 2° édition. Paris, 1837. À vol. in-8(1). . . . . . . . . Sfr. 

—— Be l'emploi de l'opium dans les phlesmasies des mem- 
branes muqueuses, séreuses et fibreuses. Paris, 1858. In-8. 


(5 SO) ANT AT. EUR AU 247400 


___- Traité de lhystérie. Paris, 1849. 1 vol. in-8 (7.50). . . . 5 fr. 
= 'Yraité complet de l'hypochondrie. Paris, 1844. 1 vol. in-8 de 


DID D AU TT TR ee ER Pre MR RERE UC EEE RE A0 ILE 
_— 'Eraité pratique des convulsions dans l'enfance. 2° édition. 
Paris, 1859. 4'vol. in-8:de 260 p.10). ORNE r CE RCE 2 Tr. 
CHARVET (H.). Be l'emploi simultané des eaux bicarbona- 
tées sodiques et des eaux ferrugineuses arsenicales. 
Paris, 4842-Jn-8 de 4% pages.. . . . . . … . + eee ee À fr. 50 


COULON (A.), prof. à l'Ecole de médecine d'Amiens. Fraité elinique et 

pratique des fractures chezles enfants, Paris, 1861.1vol.in-8. 4fr. 
Ouvrage couronné par la Société de médecine de Lille. 

DELATTRE (G.-A.), ancien chirurgien-major, chevalier de la Légion 
d'honneur. raité pratique des accouchements, des maladies 
des femmes et des enfants. Paris, 14865. 1 vol. in-8 de 1,245 pages avec 
9"planches contenant 407-Gpures. 00 CE ROM NES Er 


DESPINE (Prosper), Psychologie naturelle. Etude sur les facultés 
intellectuelles et morales dans leur état normal et dans leurs manifestations 
anomales chez les aliénés et chez les criminels 

Tome Î contenant une étude sur les facultés intellectuelles et morales, sur 
la raison. sur le libre arbitre et sur les actes automatiques. 

Tome II contenant une étude psychologique sur les aliénés et sur les crimi- 
nels.Parricides-homicides. , 

Tome III contenant une étude psychologique sur les criminels (swife et 
ou Infanticide. — Suicides. — Incendiaires. — Voleurs. — Prostituées, — 

ases du traitement moral auquel doivent être soumis les criminels et les 
délinquants. Paris, 1869. 3 vol. in-8 de 800 pages chacun. . . . . 21 tr. 

—— Je la contagion morale. Paris, 1870. In-8 de 24p. . . 1 fr. 

—— Le démon alcool. Ses effets désastreux sur le moral, l'intelligence 
et le (physique: Paris, 1871. In8 de 48 p'". + - NOMME 5D 

De l'imitation considérée au point de vue des différents 
principes qui la déterminent. Paris, 1871. In-8 de51p. 1 fr. 25 


DESPLATS (V.) et GARIEL, professeurs agrégés à la Faculté de mé- 
decine de Paris. Nouveaux éléments de physique médicale, 
précédés, d’une préface, par M. Gavarret, professeur de physique médicale, 
à la Faculté de médecine de Paris. Paris, 1870. 1 vol. petit in-8, de 720 pag. 
AVEC 02 fioures dans de Hexten ee 0 ie CU PERS L'ÉTAT 

La nécessité de l'introduction de la physique dans les études biologiques est, 
tous les jours, mieux et plus universellement comprise. 

Un livre de physique, fortement empreint de ce caractère élémentaire qui 
n'exclut pas la rigueur de la démonstration, dans lequel se trouvent exposés, 
avec tous les développements convenables et avec les seules ressources des 
données expérimentales, les principes fondamentaux de la mécanique, en même 
temps que les principales lois de la chaleur, de l'électricité, de la lumière, de 
l'acoustique, des actions moléculaires, doit être désormais considéré comme un 
complément nécessaire des traités de physiologie, d'hygiène et mème de patho- 
locie. Toutes ces qualités se trouvent réunies dans les Nouveaux éléments de 
physique médicale publiés par MM. Gariel et Desplats; nous ne saurions trop 
recommander cet ouvrage à l'attention des élèves des Facultés de médecine. 


C4 


LIBRAIRIE F, SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE,. 9 





DESSAIX (J.-M.). De In médecine conjecturale, <01-disant ra 
tionnelle, et de la médecine positive, coup d'œil d'un homwopathe. 
Lyon, 1845; In-8 de 190 pages. , … . ….. . . . . . . dc ÉVRA TE 


DES VAULX (J.-P. Guide pour le traitement des maladies 
vénériennes, à l'usage des gens du monde, avec 4 planches coloriées, 
dessinées par le docteur Cuaranève. Paris, 1862, 1 vol. in-52, de 192 
De des à c'e hoc ct til dl Qial diet és di UD 

DEVAYX (F.). De la médecine morale. Paris, 1861. Br.in-8, 2 fr. 50 

—— De quelques causes de maladies particulières à notre 
temps. Paris, 1859. In-8 de 32 pages.. . . . . . …. . , .« .« . Afr. 

— et GUILLIERMOND. Recherches nouvelles sur le prin- 
cipe de la ciguë [conicine), et de son mode d'application aux ma- 
ladies cancéreuses et aux engorgements de la matrice et du sein. 2° 
clou: Paris, 1059. Ene6 (48729 2 SN NT ES ER RD IE 


DRAGENDORFF, professeur à l’Université de Dorpat. Manuel de to- 
xicologie, traduit Le l'allemand avec de nombreuses additions et augmenté 
d’un précis des autres questions de chimie légale, par E. Rrrrer, protesseur 
adjoint de chimie médicale et de toxicologie à la Faculté de médecine de 
Nancy, chef des travaux chimiques à la même faculté. Paris, 1873. 4 vol. 
petit in-S, de 700 pages avec figures dans le texte et un tableau d'analyse 
DER RIO Es 7 CU ST NS ENT AN DOVE TT 2 RTE NL ETES 

Le Manuel de loxicologie du professeur Dragendorff a obtenu rapidement en 
Russie et en Allemagne un légitime succès, qui s'explique par la manière dont 
l'auteur à compris et traité son sujet. Un manuel de toxicologie doit être à la fois 
un ouvrage d'étude et un vade-mècum du laboratoire, Comime ouvrage d'étude, 
le livre de Dragendorft se recommande autant par la clarté et la méthode rigou- 
reuse qui a présidé à l'exposition que par le choix heureux des réactions et des 
caractères réellement importants ; le côté historique est traité d'une manière 
moins large, mais néanmoins suffisante. Mais c'est principalement au point de vue 
pratique, que le Manuel de Dragendortff présente des qualités exceptionnelles. 
Les réactions sont décrites avec une minutie dont on ne reconnaitra la précieuse 
utilité que dans le laboratoire. 

Nous ne possédons aucun ouvrage qui étudie aveë autant de détails la manière 
dont les alcaloïdes se comportent avec les réactifs de coloration ou de séparation, 
et l'on sait de quelle importance est devenue cette étude depuis que les empoi- 
sonnements dus à ces agents redoutables se multiplient d'une maniere effrayante. 

M. le professeur E. Ritter a fait à cet ouvrage de nombreuses additions. I a 
donné plus de développement à l'analyse toxicologique qu'il a basée sur des 
réactions physiologiques. Il l'a mis en rapport avec le Codex français (1867). \ 

L'expert près les tribunaux est-appelé à résoudre un certain nombre de ques- 
tions qui n'étaient pas traitéés dans l'édition originale, M. E. Ritter a cru devoir 
les ajouter. Telles sont par exemple l'analyse des aliments et des hoissons, celles 
des taches de sang et de sperme, de falsification des écritures, etc. 

En résumé, le Manuel de toxicologie suffit à tout les besoins des examens et 
aux solutions de toutes les questions que l'autorité judiciaire peut confier à 
l'expert. 

DRUHEN, professeur à l'Ecole de médecine de Besançon. Du tabae. 
Son influence sur la santé et sur les facultés intellectuelles et morales. 
Hygiène des fumeurs. 2 édition. 4867. In-18. . . . . . . . . Afr. 5Ù 

—— be l'influence du journalisme sur la santé du corps et 
dent. 19114. 10-1820, SE ENNEMI ARES 

DUBRUEIL (A.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, 
chirurgien de l’hôpital, Manuel d'opérations chirurgicales. 
(Ligatures, Amputations.) Paris, 1870. 4 vol. in-18, cart. en toile anglaise 
AVEC AR D MANES O0lOTIÉES. 4 2 2 RE in ed « ie MR OR: 

—— Elements de médecine opératoire. Paris, 1874, 1 vol. pelit 
in-8 de 800 pages avec 500 gravures dans le texte. . . . . . . . 10 fr 


6 MÉDECINE, CHIRURGIE, PHARMACIE. 





DUBRUEIL (4.). Manuel opératoire des résections. Paris, 1871. 
In-8 de 6% pages avec 17 figures. . . 3 PPSRNT 
—— Be l’'amputation intra deltoiienne! Paris, 1866. In-8. 79 c. 
__—_ Res indications que présentent les luxations de l'as- 
tragale. Paris. 1864, In-4 de #1 pages et planches. . . . . . . . 2 fr. 
_—— He l'iridectomie. Paris, 1866. In-8 de 90 pages. . . . . . 2fr. 
—— des diverses méthodes du traitement des plaies. Paris, 
4869. In 8 de 95 p. . . - alt Avi: 
___ mélanges d'orthopédie. Paris 1870. Fe 8. de 32 p. etApl 4 fr. 25 
__— Note sur la cicatrisation des os et des nerfs. Paris, 1867. 
In=8.: +! . EP METEO C. 
—— Recherches sur l'action physiologitrue du sulfocyanure de potassium 
(eu collaboration avéc M Legros). In-4 de 4 pages.. RENTE dt: 
le traitement des rétractions des muscles flé- 
chisseurs des doigts. Paris, 18 0. In-8 de 12 pages. . . . . 90 c. 
DUMÉRIL (Aug.). De la texture intime des glandes, des pre 
duits de sécrétion en général. Paris, 1844. In- 8 de 128 p. 1fr. 29 
Des odeurs. de leur nature et de leur action physiolo- 
sique. Paris, 1849. In-4 0e 8 D. 4. sue lie espece Gale 
DUP ASQUIER (A). Pes eaux de source et des eaux de 
rivière sous le FAPDOE Di PIÉANRE et industriel. Paris, 1840. In-8 de 
414 pages.. . de ete not de: et AT 
HURAND (de Lunel), médecin pr incipal de {re classe. Théorie élec- 
trique du froid, de la chaleur et de la lumière, doctrine de 
l'unité des forces physiques, avec un Avant-propos sur l’action physiolo- 
gique de l'électricité. Paris, 1863. In-8 de 56 pages.. . . . . 1 fr. 50 
_— Traité dogmatique et pratique des fièvres intermitten- 

tes, suivi d'une Notice sur le mode d'action des eaux de Vichy dans le 
traitement des affections consécutives à ces maladies. Paris, 1862. 1 vol. 








in-8. . . 1h 1304 22006 Mr: to) 
—— Nouvelle théorie de r action nerveuse et des principaux phé- 
nomènes de la vie. Paris, 1863. 1 vol. in-8.. . . ae ; 1 fr..50 
—— es incidents du traitement thermo-minéral de Vichy. 
Paris, 486%, Lin-8 1h. 06,0 2 UT TERRA SO 
—— les indications et des contre- indications des eaux de 
Vichy. Paris, 1872. In-18 de 226 p.. . . . PAR PUS FAIRE 


ÉBRARD. Le livre des gardes-malades et Fa mères de famille. 
Instructions sur les soins à donner aux malades et aux enfants. 6° édi- 


tion. Pari, 1867. 1 vol. in-18. . . ANTENNES 
FERRAND, médecin des hôpitaux. Be la médieation antipyréti- 
que. Paris, 1869. 1 vol. in-8. . . Rs 
—— L'aphasie et la psycholog ie de la parole. Paris, 1870. 
ns de125 pages. € MERE PR Bree 
FLORET (F.). Documents Hire, principalement sur 
les maladies de l'utérus. Paris, 1862. 1 vol. in- -8, avec pl.(4). 5 fr. 


FREMINEAU (H.). Traitement curatif des Halde des voix respi- 
ratoires et de la phthisie pulmonaire en particulier pa le phosphate acide 
de chaux. In-8 de 24 pages, . . : 4 TETE 

FREY (ä4:), professeur à l’Univer sité de ‘Zurich. Tr aité d’ histologie et 
d’histochimie, traduit de l’allemand sur la 2e édition, par le D' P SpiLz- 
xanx, avec des note est un appendice sur la spectroscopie du sang, par M. Ran- 
VIER, préparateur du cours de médecine expérimentale au Collége de France, 
et revu par l’auteur. Paris, 1871, 1 fort volume in-8 de 800 p., avec 530 
gravures dans le texte, et une planche chromolithographiée. . . 16 fr. 


LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 7 





FUSTER {43.) professeur à la Faculté de médecine de Montpellier Mo- 
nographie clinique de l'affection catarrhale, Paris, 1861. 
RO PO CE Ge aus lt du lé acer ste, PONS 


GARIEL (C. M.). professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 
De lophthalmoseope. Paris, 1809. In-8 de 48 p.. . . . . 1 fr. 50 


GAUTIER (A.). professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris 
Traité pratique de chimie appliquée à la médecine, spécia 
lement à l'hygiène, à la physiologie et à la pathologie, comprenant les 
observations, les théories, les applications et les méthodes analytiques les 
plus modernes. Paris, 1874. 1 fort vol. in-8 avec figurés, . , 15 fr 


GAUTIER (L.). Étude sur les eaux de l'Ile de Ré, considérées au 
point de vue physiqie, chimique, micrographique et hygiénique. Paris, 
216 8-8 de: 27 pages.ss vi: bhrartahatunté hirndus bu 0 14 8 9 

o 


GAUTHIER (Auguste. Recherches historiques sur l'exercice 
de Ia médecine dans les temples, chez les peuples de lan- 
tiquité, ete. Paris, 1844. In-18 de 164 p. , . . . . . . . 1 fr, 25 


—— Observations pratiques sur le traitement des maladies 
syphilitiques par l'iodure de potassium. Paris, 1845. In-$8 de 
104 P. . … + . . . - . sa . . . . . . . si 4 . . . . . . . . . 1 fr. 


GRANDCLEMENT. Précis des maladies intra-oculaires et mé 
thode nouvelle pour les reconnaître sans le secours d'aucun instrument 
PASS, Gr-in-a de MLpagesn sr nt ue Di tasse DER 


GUETTET, médecin directeur de l'établissement hydrothérapique de Saint. 
Seine. De l'hydrothérapie. Paris, 1870. In-8 de 16 pages. . 75 c. 


GUITARD (J.). Histoire de l'électricité médicale comprenant 
l'étude des instruments et appareils, le résumé ues a teurs 
un choix d'observations. Paris, 1854. 1 vol. in-18 de 596 p. . . 3fr.5 


GUYÉTANT. Nonvelles considérations sur la longévité hu- 
maine. Paris, 1865. In-18 de 135 p.. . . . . . . ... . . . Afr. %5) 


HARDY, préparateur de pharmacologie à la Faculté de médecine de Paris. 
: l D - - ae " » 

Principes de chimie biologique. Paris, 1871. 1 vol. in-18 de 600 
pages avec fig. et un tableau chromolithographié, représentant la spectro- 
PORC OR Li 027 2 UP UE A sGR 14 04 Lo ALI ROUNEE 
Les observations et les découvertes dont la chimie biologique s'est enrichie depuis 
plusieurs années ne se trouvant réunies en corps de doctrine dans aucun traité élé- 

. mentaire, l'ouvrase que nous annonçons a pour but de combler cette lacune. 


HUBERT RODRIGLE (D.). Clinique médicale de Montpellier. 
Constitutions médicales et épidémiques. — Climat de Montpellier. Paris, 
29992 Avekiin-s de 304piut sig 50 - SORMEN Li : ler fre 

JANTET (Charles et Hector). De la vie et de son interprétation 
dans les différents âges de l'humanité. Paris, 1860. 1 vol. in-8. , 5 fr. 

—— Doctrine médicale matérialiste. Paris, 1866, 1 vol, in-8. 6G fr. 

JOUGLA (J.). Traitement de la pleurésie purulente chez les 
enfants. Paris, 1873. Gr. in-8 de 68 pages avec tabl. , . , , , 2fr. 


8 MEDECINE, CHIRURGIE, PHARMACIE. 


RE 








JOULIN (D.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. Traité 
complet théorique et pratique des accouchements. Paris, 1867. 
À fort vol. grandin-8, de 1,200 pages avec 150 fig. dans le texte. 16 fr. 

M. Joulin a écrit un Traité des accouchements dont les matériaux, puisés aux 
meilleures sources, n’ont été acceptés qu'après une critique aussi impartiale que judi- 
cieuse ; l'auteur, après s'être approprié tous ces éléments, les a fort habilement mis 
en œuvre et fondus ensemble de la façon la plus heureuse. Le livre du savant agrégé : 
de la Faculté de Paris n’est point une simple œuvre de vulgarisation, et la person- 
nalité de l’auteur s'affirme d’une façon originale dans maint chapitre important. 

Une innovation excellente est d'avoir placé à la fin de chaque chapitre un résumé 
en une ligne au plus de tout un paragraphe, ce qui fait de ce traité un excellent 
memento pour repasser à la veille d'un examen. AR 

Les lecteurs soucieux d'approfondir un point spécial d’obstétrique trouveront à 
la fin de chaque chapitre un résumé bibliographique des plus complets. 

Un grand nombre de gravures intercalées dans le texte, exécutées avec un soin 
peu ordinaire dans les traités d’accouchements publiés jusqu'à ce jour, en rendent 
l'intelligence facile. 

—— es cas dedystocie appartenantau fœtus. Paris, 1865.In-8 5 fr. 
KŒBERLÉ. Manuel opératoire de l'ovariotomie, suivi d'ob- 
servations encore inédites, qui ont présenté des particula- 
rités exceptionnelles, Paris, 1870. In-8 de 24 pages. . . . . 1fr. 
LABADIE-LAGRAVE (F.). Des complications cardiaques du 
croup et de la diphthérie et en particulier de l'endocardite 
secondaire diphthérique. Paris, 1875. Gr. in-8 de 122 pages, avec 
tracés thermométriques et une planche en chromolithographie. 3 fr. 50 
LADREY, professeur à l'Ecole de médecine de Dijon. Programme 
d'un cours de pharmacie. Paris, 1868. 1 vol. in-18. . . 1 fr. 25 
__— Les établissements industriels et l'hygiène publique. 
DALIS ABGI A NOL ANS" 0 PAR S'ANVANNSERN Re ERA e 
LAMARCK. Philosophie zoologique. ou exposition de considérations 
relatives à l’histoire naturelle des animaux, à la diversité de leur organisation 
et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent 
en eux la vie et donnent lieu aux mouvements qu’ils exécutent; enfin, à celles 
qui produisent les unes le sentiment, les autres l'intelligence de ceux qui en 
sont doués. Nouvelle édition, revue et précédée d’une introduction biogra- 
phique, par Charles Martins, professeur d'histoire naturelle à la Faculté 
de médecine de Montpellier, etc. Paris, 1873. 2 vol. in-8 de 900 p. 12 fr. 

Cet ouvrage était devenu rare et fort recherché. Il se vendait de 25 à 50 fr. 
Il a paru utile de remettre à la disposition du public le livre capital de l’un de 
nos plus grands naturalistes, celui que l’on a justement appelé le Linné français. 

LANGLEBERT (Edmond). Traité théorique et pratique des 
maladies vénériennes, ou leçons cliniques sur les affections blen- 
norrhagiques, le chancre et la syphilis. recueillies par M. EvaisTE Micuez, 
revues et publiées par le professeur. Paris, 1864. 1 vol. in-8 de 700 pages, 
avec une bibliographie complète des ouvrages publiés jusqu’à ce jour sur 
PSN DITS. 20 28 DE the be ti te le Lee ASIE MEN AC RES Sir: 

LAPORTE (DE). Hygiène de la table. Traité du choix des aliments 
dans leurs rapports avec la santé. Paris, 1870. 1 vol. in-8° de 528 pages. 6 fr. 

Extrait de la table des matières. — Introduction. — Du régime. — Des fruits. 
— Des légumes, — Des céréales. — Des poissons. — Des gibiers. — Des volailles. 
— Des viandes de boucherie. — Des produits animaux. — Des aliments de luxé. 
— Des condiments, etc. 


LEE (Henry). Leçons sur la syphilis. De l’inoculation syphilitique 
et de ses rapports avec la vaccination; leçons professées à l'hôpital Saint- 
George, traduites de l'anglais par le docteur Evmoxp Baupor. Paris, 1865. 
In8 06 A0AbES t. CUE OMPNO ANERN Lemon 

LEGRAND DU SAULLE. médecin de l’hospice de Bicêtre, etc. La folie 
devant les tribunaux. Paris, 1864. 1 vol. in-8 de 600 pages. 8 fr. 

Ouvsage couronné par l'Institut de France. 


LIBRAIRIE -F. SAVY, 2%, RUE HALTEFEUILLE. 9 





LERICHE. De 11 surdité et de quelques nouveaux moyens 
pour constater et guérir cette affection. 5° édition, Paris, 41867. 
PP AT 0dben. à: LIRE I MEN EN TAU NP le 1'fr. 50 

Du tannin. de son emploi en médecine comme succédané 

du quinquina. Paris, 1861. Grand in-8 de 28 pages.. . . . . 1lfr. 

. LERICHE: (Emile). La suppuration. Recherches modernes. Paris, 
4872. Grand in-8 de 102 pages. . . . . . . POP PRESSE. | : 

LEROY (Camille).C onsidérations sur ls afféctions fébriles, 
ou maladies aiguës. Paris, 1846. 4 vol. in-8. . . . . . . . . . . 2 fr. 


LISLE (E.), ancien médecin en chef de l’hospice des aliénés de Marseille, 
Du traitement de la congestion cérébrale et de la folie avec 
congestion et hallucinations. Paris, 1871. 1 vol. in-8 de406p. 7 fr. 


LOUMAIGNE (L.). De la hernie de l'ovaire. Paris, 1869. In-8 de 
ARR) A L'on.) a dé te à lat af dl de SP Rita PT M CPRS 


LUNIER (L.), inspecteur général du service des aliénés, et du service 
sanitaire des prisons de France. Études sur les maladies mentales 
et sur les asiles d'aliénés. De l’aliénation mentale et du crétinisme 
en Suisse, étudiés au point de 1 de la ‘législation, de la statistique, du 
traitement et de l'assistance. Paris, 1868. AE VOL in-8 LT Sr RE, 

_— Des placements volontaires dans les asiles d'aliénés 
Études sur les législations françaises et étrangères. Paris, 1868. Brochure 
URL RE Ve à de AUDE ou D 

—— Des aliénés dangereux, étudiés au triple point de vue clinique, 
administratif et médico- légal. Paris, 1969 In-8 de Ab: 2. 0 EN 

De l'augmentation progressive du chiffre des aliénés et 
de ses causes. Paris, 1870. In-8 de 16 pages et tableaux. . . 79 C. 

—Del'isolement des aliénés considéré comme moyen de trai- 
tement et mesure d'ordre public. Paris, 1871. In-8 del6p. To c. 

__— Du rôle que jouent les boissons alcooliques dans l'aug- 
mentation du nombre de eas de folie et de suicide. 1 vol. 
DU De AM ages. Ar FOR OP RE Er EUR PRE EL 

—— et ROUSSELIN. Etude médico-légale sur l'état mental de 
M du P....Paris: 1810 1n-8 de 560 p. 444 4 de en RER ES 

—— De l'origine et de la propagation des sociétés de tempé- 
rance. Paris, 1873. Gr. in-8 de 24 pages. . . . . . . . . . . . 1 fr. 

MAISONNEUVE (3. G.), chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Paris. Clinique 
chirurgicale, contenant les Affections cancéreuses, la Ligature Ccx- 
temporanée , les Tumeurs de la langue, les Maladies de l'ovaire, les 
Hernies, etc. Paris, 1864. 1 vol. grand in- -$ de 700 D. avec fie, 2097 Gr: 

__— Le périoste et ses maladies. Paris, 1839. In-8. . 2 fr. 50 

___ Mémoire sur la désarticulation totale de la mâchoire 
inférieure, Paris, 1859. In-4, avec DPRCUS RUN SAN | Cà : 
Avec planches colorjées. . . . RUN EEE | 

—— De la ligature extemporanée et de sa supériorité sur l'instru- 
ment tranchant pour l’extirpation de toutes les tumeurs pédiculées ou 
pédiculables, avec description des instruments nouveaux destinés à son 
exécution. 4860. 1 vol. in-4 avec planches. . . . à . . . . . . fr. 

Leçons PP EPS sur les affections eancéreuses, pro- 
fessées à l'hôpital Cochin, recueillies et publiées par le docteur ALexIs 
FavroT, 

le PARTIE, comprenant les affections cancéreuses en général. In-8 avec 
planches lithographiées. Paris, 1854. In-8.. . SE D RE 
ITePARTIE, comprend lesaffections cancéreuses du sein. 1854.In-8. © fr. 50 








10 MÉDECINE, CHIRURGIE, PHARMACIE. 





MARAIS (H.). Guide pratique à l'usage des médecins pour l’a- 
nalyse des urines et des calculs urinaires. Procédés élémentaires de do- 
sage des éléments normaux et anormaux de l'urine. Tableaux usuels d’a- 
naly-es. Recherche des substances médicamenteuses éliminées par l'urine. 
Tableau dichotomique pour l’änalyse des calculs urinaires Paris, 1873. 1 v. 
gr. in-8, avec figures dans le texte, 1 tableau de courbes et planches. 


MASSE (3. N.). Petit atlas complet d'anatomie descriptive 
du corps humain. Ouvrage adopté par le conseil impérial de l'instruc- 
tion publique. Nouvelle édition augmentée des tableaux synoptiques d’ana- 
tomie descriptive. Paris, 1875. 1 vol. in-18 relié de 115 planches gravées 
en taille-douce, avec texte en regard . S sud E da ete ve EE AUIT 

Le MÈME ouvrace relié avec la tranche supérieure dorée, avec les 

planches iCoDnees ER EL TEE de CE DAT 
Plus de quarante mille exemplaires vendus depuis son apparition, des traductions 

dans toutes les langues attestént suffisamment l'accueil qui a été fait à cette utile 
publication. L'Atlas d'anatomie de Masse est devenu le zade-mecum de l’'amphithéâtre. 

Anatomie synoptique, ou résumé complet d'anatomie des- 
criptive du corps humain. Paris, 1867.1 vol. in-18 de 116 pages. 2 fr. 

Ces tableaux synoptiques sont extraits de la nouvelle édition du Petit Atlas d’anato- 
mie descriptive. On à fort approuvé l'idée qui a présidé à ce travail qui, sous une 
foime concise, est très-utile pour revoir rapidement les articulations, les insertions 
musculaires, l’'angéiologie, la névrologie. 

MAURIAC (Ch). médecin de l’hôpital du Midi. Étude sur les névral- 
gies réflexes symptomatiques de l'orchi-épididymite blen- 
norrhagique. Paris, 1870. 1 vol. in-8 de 115 pages. . . . . 2 fr. 50 

(Voyez page 14, Wesr. Leçons sur les maladies des femmes.) 

MILLET (Auguste), médecin de la colonie pénitentiaire de Mettray. 
Æraité complet de la diphthérie. Paris, 1863. 1 vol. in-8. 6 fr. 
Ouvrage couronné par la Sociélé des serences médicales et naturelles de Brutelles. 
— De la diphthérie du pharynx. Paris, 1802, [In-8. . 2 fr. 25 

Mémoire couronné (médaille d’or) par la Société centrale de médecine du dépar- 
tement du Nord. 

be l'emploi thérapeutique des préparations arseni- 
cales, 2 édition entièrement refondue. Paris, 1869. { vol. in-8. . 4fr. 

Mémoire couronné par la Société centrale de médecine du département du Nord. 

MIOT (C.). Traité pratique des maladies de l'oreille. Paris, 1871, 
1 vol. gr. in-8 de 340 pages avec 18 figures dans le texte et 4 planches 
chromolithographiées représentant 38 figures . . . . . . . . . . &fr. 

« En outre des figures intercalées dans le texte, de fort belles planches en 
chromolithographie sont jointes au texte et représentent le tympan normal et les 

* différents états pathologiques de cette membrane et du conduit auditif. Le traité 
de M. C. Miot est un livre qui marque un réel progrès dans Ja pathologie aur:i_ 
culaire, a dit M. Richet en le présentant à l'Académie de médecine. 

RIOUCHON (£.). Monographie des principaux fébrifuges indi 
gènes considérés comme succédanés du quinne. Paris, 1856. In-8 de 
LOD MASSE EE 1, 2 LR LU Ron CNET Id It UN 

NAQUET (A4.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 
Précis de chimie légale Guide pourla recherche des poisons, 
l'examen des armes à feu, l'analyse des cendres, l’altération des écritures, 
des monnaies, des alliages, des denrées et la détermination des taches dans 
les expertises chimico-légales, à l’usage des médecins, pharmaciens, chi- 
mistes, experts, avocats, etc. Paris, 1813. 1 vol. in-18 avec figures dans le 
LERTS.S A7 OR ee Re nn cd ANS RATE 

—— Cours de chimie pratique, d'après les théories modernes, p. 17. 

—— Principes de chimie, fondés sur les théories modernes, p. 17. 











LIBRATRPE F. SAVY, 24, HUE HAUTEFEUILLE. 11 


NEUBAUER, professeur ae chimie et de pharmacie au laboratoire 
de chimie de Wiesbaden, et VOGEL, directeur de l'Institut pathologique 
de Halle. Be l'urine et des sédiments urinaires, Propriétés et ca- 
ractères chimiques et microscopiques des éléments normaux et anormaux 
de l'urine, analyse qualitative et quantitative de cette sécrétion. Descrip- 
tion et valeur séméiologique de ses altérations pathologiques, etc.; précédé 
d'une introduction par R. Fresenivs, traduit de l'allemand sur la 5e édition, 
par le docteur L.-A Gaurier. Paris, 1870 1 vol. gr. in-8, avec 4 planches 
col. et 51 figures dans le texte.. . . ACT 10 fr. 

NIEMEYER (F.), professeur à l'U niversité de Tubingue. Précis de per- 
cussion et d'auseultation. Traduit de l'allemand par A, SzenLEcrr. 
Paris, 1874. 1 vol. in-18, avec figures dans le texte , . . . . 2 fr. 50 

PARSEVAL (1. de). Homæopathie et allopathie, Paris, 1856. 
In-8 de 652 p. (8)... "Sfr. 

PASSOT (Ph.). Études et observations obstétricales. 1 A 
in-8.. , RER D - 

PHILIPEAUX (R.). corr espondant ‘dela Société i impér ‘iale de chir urgie,etc. 
Traité de thérapeutique de la coxalgie, suivi de la description 
de l'appareil inamovible, pour le traitement des coxalgies, par le 
professeur Verxeuiz., Paris, 1867, 1 vol. in-8 avec tigures intercalées dans 
le texte. . . . ŒURUIS 

PLANCHON (G.), professeur : à V Éc ole supéri ieure de pharmacie de Paris. 
Traité pratique de la détermination des drogues simples 
d'origine végétale. Paris, 1847. 1 fort vol. in-8 avec fig. dans le texte, 
dessiné es par Faguet, gravées par Blanadet. . . nes Del NE: 

—— Des quinquinas. Paris, 1866, 1 volume in-8 . LAS 9 fr. 50 

PRAVAZ (Ch. G.). Traité théorique et pratique des Iuxations 
congénitales du fémur., suivi d'un appendice sur la prophylaxie des 
Juxations spontanées. Paris, 4847.1 vol. in-4 avec10pl. (20). . . , 12 fr. 

PRAVAZ fils), Essai sur les déviations latérales de la co- 
lonne vertébrale. Amsterdam, 162 In-4 de 90 p, , , . . 3 fr. 50 

PUECH (A) De l'atrésie des voies génitales de la femme. 
Paris. 186%. In-4.. Ne ET 

—— De l'hématocèle péri- utérine. Paris, 1861. In-8. . . A fr 50 

—— Des nomalies de l'homme, de leur fréquence relative. 
Paris, 1871..In-8 de 104 p. . . .. . L.' 122 RAP RSR 

—— Étude sur un monstre double compliqué de deux au- 
tres monstruosités. Paris, 1850, In-8 de 40 p. avec pl. lith. 1 fr. 

—— Des naissances multiples. de leurs causes. de leur fré- 


quence relative. Paris. 1873. | vol. in-8 dr 92 fig. . s :2°frs 00 
—— Des ovaires et de leurs anomalies. Paris, 1873. ‘In-4 de 160 
pages... . . DE M A de. 10 D 
QUANTIN (Émile). Prostitution et ‘syrhilis. Paris ee 1 vol. 
in-18. . . NA AU US r ÉEUR 
—— De la chorée. Dijon, 1859. 4 vol. in18. nr. ER Au D à 


RANVIER, directeur adjoint du laboratoire d'Histologie an collége de 
France. Traité de technolozie histologique ou Traité du micros- 
cope appliqué à l’histologie à la clinique et au diagnostic. Paris, 1874. 
4 vol. grand in-8 avec 200 figures dans le texte dessinées par Renaudot et 
gravées sur cuivre par Salle. (Sous presse ) 

RAPOU (A.). Histoire de la doctrine médicale homæopa- 
‘thique: son état actuel dans les principales contrées de l'Europe. Appli- 
cation pratique des principes LA des movens de cette doctrine au traite- 
ment des malades. Lyon, 1847. 2 volumes in-8 avec un portrait gravé de 
bn 12 05 47 7 PART rs OU US MP ES ONE 


12 MEDECINE, CIFIRURGIE, PHARMACIE. 





REBOLD.(E.). L'éleetricité, moteur de tous les rouages de la vie. 


Paris, 14869. 4 vol. in-8 avec 6 pl... . . . .". . TE ‘1 EN ROUEE 
RICHARH (ne Nancy). Traité de l'éducation Physique des en : 
fants. 3° édition, augmentée. Paris, 1861. 1 vol. in-18 de 300 p.. . 2 fr. 


—— Commentaire “physiologique sur la personne d'Horace. 
Paris, 49667 41/01: 1n=18 (5:50) "17218." SIDE ARMREE EM /0 
RIOUX (J.). La médecine des familles ou Traité des propriétés 
médicinales, des plantes indigènes et de celles qui sont généralement culti- 
vées en Fr ance ; contenant, pour chaque espèce : sa description botanique ; 
ses propriétés alimentaires et médicinales; l'indication de la manière dont 
on doit l’employer; les soins à prendre pour la récolter, la sécher et la 
conserver; le traitement de l’'empoisonnement par celles qui sont véné- 
neuses "Paris, 41872/41 wolume An 1822" 200 0 NEC RE AMEe 
ROBERT (4.). Guide du médecin et du touriste aux bains de 
la vallée du Rhin, de la Forêt-Noire et des Vosges, 2° édition. Paris, 1869, 
d'wolain 18) cart Jenaioile angles. steel RON 6 fr. 
ROCHEBRUNE (A.'T. DE). Sur un fœtus Danies appartenant à 
la famille des anencéphaliens. Paris, 1869. In-8 de 50 p. et pl. 1 fr. 50 
—— Essai de statistique médicale suivi d observations médico-chi- 
rurgicale sur les ambulances d'Angoulême. Paris, 1871. in-% de 46 pages 
avec tableaux... ©. : ; : = TS SN PRERE 
—— Etude histolog gique et amatomo-pathologique. sur une tu- 
meur hétéromorphe "développée dans les méninges. Paris, 1870. In-8 de 
S2 DATES: M DIANCNE NE PAPAPPRE NN AE 2 
SALES-GIRONS, médecin inspecteur de l'établissement de Pierrefonds. 
Traitement de la phthisie pulmonaire par l'inhalation des li- 
quides pulvérisés et par les RAMEAUQNE de goudron. Paris, 1860. 4 vol. 


in-8 de 600 pages.. . . ; Le RE ES 
SAUVAGE (G. E.). Recherches sur l'état sénile du crâne 
Paris, 1810-A%vol/er. 1-8 aVécplanches EU EM ER ES ra D 


SEMANAS. Doctrine pathogénique fondée sur le digénisme 
phlegmasi-toxique et ses composés morbides. Paris, 1858. 1 vol. 


RSS Pr OS ARR PEN EURE NS EEE EE ter ET 
—— ‘raité desfrictions RRIRIAUES chez les enfants. Paris, 1859. 
LROLAN ES MAN 250) 8 NOT eee MEME PRE TC ER AE ET 


SERAINE (Ebr Louis). De la Fine des gens mariés, OU physio- 
logie de la génération de l’homme et hygiène philosophique du mariage. 
10° édition. Paris, 1875. 1 beau vol. in- ÎS de A0DD. Se es ne NES TS 


SOMMAIRE DES PRINCIPAUX CHAPITRES DE LA TABLE DES MATIÈRES. 


Ï. Du sens génésique. — II. Des organes reproducteurs. — III. Limite de la puis- 
sance sexuelle. — IV. Du mariage et de la maternité. — V. Du célibat et de ses in- 
convénients. — VI, Conformation vicieuse des organes reproducteurs. — VII. .Syncope 
génitale. — VIII. Atonie des organes. — IX. Perversion nerveuse. — X. Absence ou 
vice de composition des germes. — XI. Hérédité de structure. — XII. Hérédité phy- 
siologique. — XIII. Hérédité de quelques diathèses. ‘rédité de quelques né- 





vropathies. — XV. Hérédité morale. 

Depuis longtemps 1l nous semblait regrettable qu af n’existât pas sur ces questions 
un livre sérieux et honnête écrit au nom de la science, dans un style simple et 
chaste, où les personnes mariées pussent étudier sans rougir ce sujet qui les inté- 
resse si fort dans leur personne et leur postérité. Nous nous sommes elforcé de 
combier cette lacune. L. SERAINE. 

De Ia santé des petits enfants, ou conseils aux mères sur 
la conservation des enfants pendant la grossesse, sur leur éducation 
physique depuis la naissance jusqu’à l'âge de sept ans, et sur leurs 
principales maladies. 4 édit. Paris, 1873. 1 vol. in-32 de 192 p. . fr. 


— Ie l'aménorrhée. Paris, 1845. In-4 de 52 pages. . . . . . 75 c. 





LIBRATRIE le SAVY, 24, RUE HAUTÉEFEUILLE. 15 





SEYNES (S. de). Etude sur l'absorption gastro-intestinale. 
PR DEMO ue et lie ee Ma O M mtoteiie 169 À AS 
SICARD (H.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Montpellier. 
Des organes de la respiration dans la série animale, Paris, 1869. 
DR ONNNS DaDOS. PS TR 60 let ele fe a 0 502.32 


SOCQUET (J.-A.) Principes d'économie médicale ou des lois 
fondamentales de la médecine, déduites de l'observation et de leur appli- 
cation au diagnostic, au pronostic et au traitement des maladies. Paris, 
4852. 1 vol. in-8 de 250 p. . . , …... . . Pet et el UE A LES 00 

SZAFKOWSKI (L. R.). Recherches sur les hallucinations 
au point de vue de la psychologie, de l'histoire et de la médecine légale. 
Parer 1040: In-S O0) be ES 0 SAN ET. 

TOMES (J. et Ch.), chirurgiens-dentistes des hôpitaux de Londres, etc. 
Traité de chirurgie dentaire. Traduit de l'anglais sur la 2° édit. 
par le Dr Darin. Paris, 1813. 1 vol. petit in-8 de 650 pages avec 250 grav. 
GRO CTE v APN Le TRE QU COR RE ÉENPRENE | 8 

MM. John et Ch. Tomes ont voutu donner un ouvrage de chirurgie dentaire 
strictement pratique, Ils débutent par donner l'exposition de la structure et du 
développement des dents et des mâchoires. Les maladies des dents et de leurs 
parties accessoires, ainsi que les atfections concomilantes, ont été traitées, autant’ 
que possible, suivant l'ordre naturel de leur apparition, et les auteurs ont donné 
des détails sur la structure et le développement des tissus envahis, puis ensuite 
la description des maladies auxquelles ils sont respectivement exposés. 

TUEFFERD (D'). De la contagion. 1864. In-8 de 110 p. 1 fr. 25 

VACHER (L.). Étude médicale et statistique sur la mortalité à 
Paris, à Londres, à Vienne et à New-York en 1865, d’après les documents 
officiels, avec une carte météorologique et mortuaire. Paris, 1866. 1 vol 
ns à WT PALAIS AAC BAR RES EEE RES OS AG SUR OU AE LT RE nt ji À 

_—_— Des maladies populaires et de la mortalité à Paris, à Londres, à 
Vienne, à Bruxelles, à Berlin, à Rockaden et à Turin, en 1866, avec une 
étude médico-hygiénique sur les consommations dans ces villes. 2° année. 
MR RTE? En-BT CT UN à LUE 2 DU TE TOME RSR CERN PP RE CE ÊPe 

_—_— De l'obésité et de son traitement, avec une conférence sur le 
traitement de l'obésité d’après le système Banting, par le docteur F. de 
Niemeyer, professeur de clinique médicale à l'Université de Tubing. Paris, 
1873. In-8 de 68 pages. at data n D Ta SENS" TT OS 

VALETTE (E.), professeur à l'Ecole de médecine de Lyon. Be la cure 
radicale des hernies inguinales. Paris, 1854. In-8 de 118 p. 2 fr. 

—— De la taille hypogastrique pratiquée au moyen de la 
cautérisation. Paris, 1858. In-8 de 63 pages. . . . . . . . . 1fr. 

VERRIER (E). Manuel pratique de l'art des accouchements, 
précédé d’une préface" par Pasor, professeur à la Faculté de médecine de 
Paris. Paris, A867. 1 vol, in-18 de 700 p. avec 87 gr. dans letexte. 6 fr. 

Ce manuel est le vade-mecum de l'étudiant et du praticien ; il a pour parrain 
un des hommes les plus populaires de la Faculté de Paris, le professeur Pajot, qui en 
a écrit la préface. 

WAGNER (E.), profes. de pathologie générale et d'anatomie pathologique, 
directeur de la polychinique médicale à l’Université ce Leipzig. Nouveaux 
éléments de pathologie générale. trad. de l'allemand sur la 4 édit., 
par les Dr Mabaux et Delstanche. Paris, 1872. 1 vol. gr. in-8 de 650 p. 9 fr. 

La première partie comprend la séméiologie, l'examen des malades, des con- 
sidérations sur la durée, la marche et la terminaison des maladies. 

La seconde partie de l'ouvrage traite de l'étiologie, sujet encore obscur malgré 
les efforts de tant d'observateurs. 

La troisième partie comprend l'anatomie et la pathologie générale. 

Les questions thérapeutiques, quoique accessoires, y Sont souvent abordées, et 
discutées toujours avec le talent d'un praticien exercé. 


14 CHIMIE, PHYSIQUE, MATHÉMATIQUES. 





WELLING (IL. de). Des kystes hydatiques du cœur. Paris, 
4512) GE UNE MESOMDASes. E NUE) QE MERE EMTEC 
WEST Charles), examinateur d'accouchements à l'Université de Londres, 
premier accoucheur des hôpitaux de Saint- Barthélemi et de Middlesex, etc. 
Lecons sur les maladies des femmes, traduit de l'anglais sur la 
3° édition et considérablement annotées par Mauriac, médecin de l'hôpital 
du Midi Paris, 1870. 1 fort vol. in-8 de 860 pages.. . . . . . . 13fr. 
Le livre de gynécologie le plus répandu en Allemagne est la traduction des 
leçons cliniques de West, ouvrage excellent que j'aurai l'occasion de citer sou- 
vent. Il vient de nous être donné une fidèle et élégante traduction française par 
M. Mauriac qui a complété le livre de West par de très-intéressantes additions. 
(Courty, Maladies de l'utérus. Introduction. Page xxin. 2° édition.) 

WUNDÉERLICH, prof. de clinique médicale à l’Université de Leipzig Bela 
température du corps dans lesmaladies Trad.del’allemandsur la 
2e éd , par Labadie-Lagrave, internelauréat deshôpitaux, préc. d’une préface 
par le Dr Jaccoud, médecin des hôpitaux, prof. agrégé à la Faculté de méde- 
cine de Paris. Paris, 1872. 1 v gr. in-8 avec 41 fig. dans le texte et 7 pl. 10 fr. 

Après avoir déterminé la température de l’homme en état de santé, Wunderlich 
approfondit dans une série de chapitres toutes les questions qui se rattachent à 
la température morbide en général. 

Ce livre comble une lacune dans la littérature médicale contemporaine; et il 
contribuera à populariser un procédé d'exploration indispensable au praticien 
et qui devrait être employé, ron pas seulement avec une sorte d’apparat dans 
les cliniques des écoles, mais partout où se trouvent uh malade et un médecin. | 

WURD'T, professeur à l’université d’Ileidelberg. Nouveaux éléments 
de physiologie humaine, traduits de l'allemand et angmentés de notes |} 
par le D'Boucnarn, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Strasbourg. 
Paris, 1872 1 vol. grand in-8 avec 159 figures dans le texte. . . . 14 fr. 

Les sciences physiologiques et biologiques sont entrées depuis quelques années 
dans une voie nouvelle. au lieu de procéder par hypothèse et par déduction & 
priori, elles tendent de plus en plus à s'appuyer sur les sciences exactes. C’est en 
appliquant ces dernières à l'étude des problèmes vitaux que l'on est arrivé à 
donner à la physiologie une vigueur et une netteté inconnues jusqu'alors. 


Les Nouveaux éléments de physiologie dont nous offrons la traduction au publie 
sont conçus dans ce plan général. 

Quand un ouvrage veut représenter l’état de la science, il est indispensable 
qu'il en refl:te les progrès incessants, ce qui rend l'exposition d'ensemble des plus 
difficiles, car un traité élémentaire doit en même temps former un tout méthodi-\ 
que. Ces Nouveaux éléments de physiologie, très-goûtés en Aïlemagne, prouvent 
que le professeur Wundt a complétement réussi. 

M. Bouchard ne s’est point borné au rôle pur et simple de traducteur. Des notes 
exposent les quelques points sur lesquels il ne s’est pas trouvé d'accord avec le # 
célèbre professeur d'Ileidelberg. 


CHIMIE — PHYSIQUE — MATHÉMATIQUES 


BEER (% }). professeur à l'Université de Bonn. Introduction à la haute | 
optique. Traduit de l'allemand par C. Forthomme, professeur de chimie 
à la Faculté des sciences de Nancv. Paris. 1858, 1 vol. in-8 de 375 p. avec” 
200 fig. dans le texte et 1 tableau lithographié, représentant 25 fig. 12 fr. 
BOLLEY AL, professeur de chimie industrielle à l'Ecole polytechnique de” 
Zurich. Manuel pratique d'essais et de recherches chimiques | 
appliquésaux arts et à l'industrie. Guide pour l'essai et la détermi- 
nation de la valeur des substances naturelles ou artificielles employées y 
dans les arts, l’industrie, etc., traduit de l'allemand sur la 5° édition, par : 
le Dr L. Gautier. Paris, 1869. 1 vol. in-18, de 700 pages avec 98 figures 
dans le texte, . DU eo tte eee à ON MMRTt tee ON SEEN 
Ce livre intéresse toutes les personnes qui sont dans le cas d’avoir à faire des 
essais de matières premières ou de produits manufacturés. Trois éditions attes- 
tent éloquemment l'accueil dont il a été l’objet en Allemagne. 











LIBRAIRIE SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 15 


BOLLEY. Voy. Kopp. 

DELESCHAMPS (Albert.). Étude physique des sons de la 
parole. Paris, 1869. In-8 de 107 pages, avec 18 fig. dans le texte. 9 fr. 50 

DESPLATS (V.) et GARIEL (C. M.), professeurs agrégés à la Faculté 
de médecine de Paris. Nouveaux éléments de physique médi- 
cale, précédés d une prétace, par M. Gavarret, professeur à la Faculté de 
médecine de Paris. (Noy- page à.) 

FORTHOMME (C.). professeur à la Faculté des sciences de Nancy. Traité 
élémentaire de physique expérimentale et appliquée, Paris, 
4860-1861. 2 vol. in-1K, avec 16 planches contenant 970 figures. , 7 fr. 

FRESENIUS (Remigius), professeur de chimie à l'université de Wiesba- 
den. Traité d'analyse chimique qualitative, des opérations chi- 
miques, des réactifs et de leur action sur les corps les plus répandus, 
essais au chalumeau, analyse des eaux potables, des eaux minérales, du 
sol, des engrais, etc. Recherches chimico-légales, analyse spectrale. 4° édit. 
française, traduite de l'allemand sur la 43° édit. par Forrnomme, professeur 
de chimie à la Faculté des sciences de Nancy. Paris, 1871. 1 vol. in-18 
avec fig. dans le texte, et un spectre solaire colorié. , , Re 10 Tr: 

Je regarde ce précieux ouvrage comme très-utile pour l'enseignement dans les 
diverses Facultés, pour les médecins et les pharmaciens. Je recommande ce livre à 
tous, étudiants et chimistes, même à ceux qui possèdent déjà des traités plus com- 
plets d'analyses. J. LieBiG. 

—— Traité d'analyse quantitative. Traité du dosage et de la sépa- 
ration des corps simples et composés les plus usités en phar macie, dans les 
arts et en agriculture, analyse par les liqueurs titrées, analyse des eaux 
minérales, des cendres végétales, des sols, des engrais, des minerais mé- 
talliques, des fontes, dosage des sucres, alcalimétrie, cllorométrie, etc., 
traduit sur la 6° édition allemande, par M. Forruowme, professeur de chi- 
mie à la Faculté des sciences de Nancy. Paris, 1873. 1 vol. pelit in-8 de 
1,000 pages avec 250 figures dans le texte. . . SA PI ÎTe 

FUCHS (C. W. €©.). professeur à l'Université d’ Heide 1beré. Guide prati- 
que pour la détermination des minéraux, traduit de l'allemand 
par À. Gcérourr, préparateur au Muséum d'histoire d'histoire naturelle, 
Paris, 1875. 1 vol. in-8, avec tableaux... . . PET. 

GARIEL (C.-M.), prolesseur agrégé et préparateur ‘de physique à la Fa- 
cullé de SUR 4 de Paris. Des phénomènes physiques de 
l'audition. Paris, 1869. In-8 de 109 pages.. . , L'd cc P.00 

GAUTIER (A }, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Pari is, etc. 
Etude sur les fermentations proprement dites et les fer- 
mentations physiologiques et pathologiques. Paris, 1869. 
In-8 de 125 pages. . . 4 Ôfr. 

—— Traité pratique de chimie appliquée à la EE se 39 spé- 
cialement à l'hygiène, à la physiologie et à la pathologie, comprenant les 
observations, les théories, les applications et les méthodes analytiques 
les plus modernes. Paris. 4873. 1 vol. petit in-8 avec fig. . . . 19 ff. 

GAYX-LUSSAC. Instruction pour l'usage de l'alcoomètre centé- 
simal et des tables qui accompagnent. Paris, 1824. In- 18. 3fr. 

GIRARDON (2.), professeur à l’École de la Martinière, Cours élé- 
mentaire de perspective linéaire, à l'usage des écoles des beaux- 
arts, de dessin, des artistes, architectes, etc Paris, 1872. 1 vol. in-8, avec 


un atlas de 98 pl. gravées. 021,9 SERA Re 6 fr. 
GLENARD (A... Note sur la fermentation tartrique du vin. 
Lyon, 1862. Gr. in-8 de 22 p.. . ‘ne 14 © 


et GUILLIERMOND. Quinimétrie ou nouvelle méthode de dosage 
de la quinine dans les quinquinas. Gr. in-8 de 17p. . . . . . . 79 C. 


16 CHIMIE, PHYSIQUE, MATHÉMATIQUES. 





GROMIER (E.). Examen critique des idées noavyelles 
M @&. Ville sur les fngrais chimiques considérés dans leurs rapports 
avec la physiologie générale et leur application à l’agriculture. Paris, 1868. 
Cr 1n1=S AE O0 pas, Li ie ER CS SRE. +. OR 

HSMPE (W.). professeur à l’Académie des mines de Clausthal. Fa- 
bleaux d'analyse chimique qualitative. Traduit de l'allemand 
par tu baye. Paris, 1870. n-8.00 9 COR TR 2 Er nl 

HARDY, préparateur à la Faculté de médecine de Paris. Principes de 
chimie biologique, Paris, 1871. 1 vol. in-18 de 600 pages. . 7 fr. 

KOPP et BOLLEY, professeurs à l'Université de Zurich. Traité des 
matières colorantes artificielles dérivées du goudron de 
houïlle. Paris, 1575. 1 vol. in-8 avec fig. dans lestexte. . . . 12 fr. 

LADREY, professeur à l’École de médecine et de pharmacie de Dijon. 
Etude sur le phosphore. Paris, 1868. 1 vol in-8 de 102 pages. 2fr. 

—— Traité de viticulture et d'œnologie. 2° édit., revue et considé- 
rablement augmentée. Paris, 1875. 2 vol. inA8 avec fig. dansletexte. 16 fr. 

Tome . 1, Witieulturé. 1 ol. in-18... . ::... . ..... . Sri 
— Il. Œnologie. 1 vol. in-18. (Paraîtra en 1873). 

LE ROUX, professeur de géométrie à l'École du Conservatoire des arts 
et méliers. Cours de géométrie élémentaire (Géométrie plane et 
Géométrie dans l’espace). Paris, 1864. 1 v. in-18 de 500 pages avec 500 er. 
dans Je tee Leo en - . 6 fr. 
Séparément la Géométrie dans l’espace. . . . . . . . . . . . . . 2fr. 

MEÉRAY (Charles), prof. à la Faculté des sciences de Dijon. Nouveau pré- 
cis d’analyseinfinitésimale. Paris, 1872. 1 vol. in-8 de 310p. Tfr. 

Dans cet ouvrage, l’auteur expose une théorie des fonctions analytiques entié- 
rement neuve par le plan et par la méthode, et dont trois annéesd'enseignement 
lui ont permis de constater la valeur didactique. 

MOHR (F.). Traité d'analyse chimique à l’aide de liqueurs 
titrées, à l'usage des chimistes, des médecins, des pharmaciens, des fa- 
bricants de produits chimiques, des métallurgistes, des agronomes, etc., 
traduit de l'allemand sur le 4-édition. Paris, 1874. 1 vol. grand in-8 
Avec 190 eravnires dans destexte.: "et UE ie voue de cer le UT RUES 

RAQUET (A.), professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. 
Principes de chimie fondée sur les théories modernes. 2° édition, 
revue et considérablement augmentée. Paris, 1867. 2 vol. in-18, de 1,100 p. 
avéC He tens le texte 2 2 MS ED ED dun dcr 0e DUR 

—— Cours de chimie pratique, d’après les théories modernes, 
à l'usage des médecins, pharmaciens, étudiants en médecine et en phar- 
macie, chimistes, par W. Ovuxe. Traduit de l’anglais sur la 3° édition, 
par A. Naquer. Paris, 1869. 1 vol. in-18 avec 71 figures dans le texte. 4 fr.50 

—— Des sucres. Paris, 1863. 1 vol. in-8. . . . L fr. 50 

—— Précis de chimie légale. (Voy. page 10.) 

NEUBAUER et VOGEL. De l'urine et des sédiments urinaires. 
(Voy. page 10.) J 

PASTEUR (L.), membre de l'Institut. Études sur le vim. Ses maladies, 
causes qui les provoquent, procédé nouveau pour le conserver et pour le 
vieillir. 2° édition, remaniée et considérablement augmentée, principale- 
ment en ce qui concerne les appareils sur le chauffage des vins. Paris, 
1875. 1 vol. grand in-8 de 550 pages avec 52 planches gravées sur acier, 
imprimées en couleur et 25 grav. dans le texte dont 15 nouvelles. 18 fr. 

La première édition de cet ouvrage a paru en 1866 : moins de deux ans après, 
elle était épuisée. j 

Dans la première partie, l’auteur passe en revue les principales maladies du vin, 
l'acescence, la maladie des vins tournés, de la graisse, de l’amertume ; après avoir 
montré combien les opinions vulgaires sur les causes de ces maladies sont vagues et 
peu fondées, il prouve par des expériences décisives, que chacune d'elles est la con- 


| 





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ts eg 


séquence immédiate de la #ie et du développement d’un organisme spécial qui en 
est dès lors le signe distinctif et certain. 

Dans la deuxième partie, il prouve que le vieillissement du vin sous ses aspects 
divers est dû à l'action directe, lente et continue de l'oxygène de l'air sur les prin- 


| cipes de ce liquide ; il montre comment en disposant avec intelligence de cet agent 


précieux, on peut obtenir toutes les variétés de vin, que l'on obtient dans l'industrie 
avec le même moût de raisin, et dans quel sens il faudrait modilier les recettes de 
la pratique pour obtenir les mêmes translormations plus sûrement et plus rapidement. 
ans la seconde partie l’éminent chimiste révèle des vues entièrement nouvelles, 
des recherches originales et des faits inaperçus ou mal interprétés jusqu'ici, dont il 
importe à tous les-viticulteurs ainsi qu'au commerce de vin de bien se pénétrer. 

La troisième partie, la plus immédiatement pratique, a pris dans cette deuxième 
édition un développement considérable : elle contient tout ce qui a rapport à l'appli- 
cation du chauffage, à a conservation et à l'amélioration des vins; un historique 
complet et impartial de la question ; les résultats de nombreuses expériences pe 
pres à former la conviction des praticiens ; enfin la description des appareils indus- 
triels à chauffage. Cette dernière partie dont l'intelligence est rendue facile par 
l'aide de nombreuses et belles gravures a été rédigée par M. J. Raulin, lauréat de 
l'Institut. 

Dans l'appendice, l'auteur appelle l'attention sur l'utilité du dosage du sucre, 
de l'acidité du moût de raisin et sur les moyens de constater le titre acide des vins. 

Au point de vue pratique et dans l'intérêt de Ja propriété vinicole, de la produc- 
tion et du commerce des vins, nous ne saurions trop engager à étudier et à mettre 
en pratique l’enseignement de M. Pasteur. Les fabricants de vins mousseux, de vinai- 
gre, ainsi que tous ceux qui s'occupent des vins de tous pays et de toutes qualités, 
seront largement récompensés de leurs soins par les avantages qu'ils retireront 
de l'application facile de moyens consignés dans le livre remarquable qui devrait se 
trouver dans les mains de tous les vignerons et dans toutes les écoles des villages 
adonnés à la culture de la vigne. 


SECCHI (R. P.), directeur de l'Observatoire du Collége romain, membre 


correspondant de l’Institut de France, etc. L'unité des forces phy- 
Siques, Essai de philosophie naturelle. traduit de l'italien sous les yeux 
de l’auteur, par le docteur Derescnawes. 2° édition française. Paris, 1874. 
4 vol.in-8° avec 60 figures dans le texte, . . . « . . . . . . . . 10 fr. 

Pour eutreprendre une œuvre de cette portée et l'exécuter, il fallait joinlre à une 
Connaissance peu commune de tous les détails des sciences naturelles une rare 
hauteur de vues et une éminente faculté de généralisation. Or il est impossible de : 
ne pas reconnaitre que l’auteur de l'Unité des forces physiques réunit ces deux con- 
ditions à un degré tout à fait exceptionnel. Le livre du P. Secchi est une étude du 
plus haut intérêt, qui ne peut manquer de faire faire à la science un pas immense 
vers sou but définitif. 


TOURNIER (Émile). Nouveau Manuel de chimie simplifiée 


pratique et expérimentale sans laboratoire, manipulations, prépa- 
rations, analyses contenant : 1° des ustensiles, appareils et procédés d’opé- 
rations les plus faciles; 2° principes de la chimie, préparation, étude et 
usage des corps minéraux et organiques avec les noms anciens et nouveaux, 
expériences, procédés, recettes d'économie domestique et industrielle, etc.; 
3? précis d'analyse, essais, recherche des falsifications. Paris, 1807. 1 vol. 
in-18 avec 300 figures dans le texte, . . . . SU a DRE 90 


WALHKHHOFEF (L.), fabricant le sucre à Kiew. Traité comp et de fabri- 


cation etraffinage du sucre de betteraves, à l'usage des fabri- 
cants de sucre, directeurs de sucreries, contre-maitres mécaniciens, 
ingénieurs, constructeurs d'appareils pour sucrerie, cultivateurs, chimis- 
tes, etc. 2° édition française, publiée d'après la 4° édition allemande, par 
M. Ménuor, ancien élève de l'Ecole polytechnique, directeur de la sucrerie 
de Bourdon (Puy-de-Dôme). Paris, 1874. 2 vol. in-8, avec 200 belles gra- 
RS CR RD 2e 2 

En quelques mois, la 1"° édition de Walkhoff a été épuisée. Une 2° édition est en 
vente. Ce n'est point une simple réimpression; ell: est complétement relon- 
due et mise en harmonie avec les conditions du travail de l'industrie sucriére en 
France. La compétence reconnue de M. Mérijot ajoutera au livre sans rival de 
Walkhoff une valeur nouvelle. 


18 JAI BOTANIQUE. 08 

























WAGNER. Nouveau traité de chimie industrielle à l'usage des 
ingénieurs, chimistes, industriels, contre-maitres, ouvriers, agriculteurs) 
etc., traduit de l'allemand sur la 8° édi'ion, par le D' L. Gautier. Paris 
4873. -2 vol. gr. in-8 avec 400 gravures dans le texte. . . . . . 20 ff 

Cet ouvrage, qui a en Allemagne un très grand succès, doit la faveur dont ilk 
jouit à la position scientifique de l'auteur qui, désintéressé de toute participat on! 
spéculatrice à des entreprises industrieiles, ne craint pas d'instruire le lectur 
des procédés perfectionnés et récents qui appartiennent à des industries nouvelles. 

L'ouvrage se divise en huit chapitres; les trois premiers forment le premier volame, 
où l'on traite successivement de la métallurzie et des préparations métalliques, del 
l'extraction des sels de potasse et de l'acide azotique, de la préparation des corps] 
explosifs, de l'extraction du sel, de la fabrivation de la soude, de l'extraction dul 
brome, de l’iode et du soufre, de la fabrication de l'acide sulfurique, du suifure de 
carbone, de l'acide chlorhydrique et des chlorures décolorants, de la préparation de 
l'ammoniaque et des sels ammoniacaux, de la f.brication du savon, de l’extraction du 
borax et de l'acide borique, dela fabrication des alu s, de la préparation de loutre 

* mer et de la technolozie du verre, des poterie», du plâtre. de l1 chaux et des mortiers$ 

Le second volume contient les cinq autres chapitres, comprenant la technologid 
des fibres textiles animales et végétales, la fabrication du papier, .du sucre, de l’a4 
midon, du vin, de la bière, de l'alcool et du vinaigre; la préparation du pain, le 
conservation du bois, la fabrication du tabac, les applications industrielles des huiles} 
volatiles et des résines, le tannage des peaux ; la fabricati n de la colle, du phosphore 
des allumettes, du noir animal ; la préparation du beurre et du fromage, la conser- 
vation de la viande, la teinture et l'impression des tissus, avec l'examen des matière: 
colorantes, et enfin les matières employées pour le chauffage et r’éc airage. 

L'exécution typographique ne laisse rien à désirer, et aux ravures déjà nombreuse: 
qui se trouvaient dans l'édition originale nous avons cru devoir en ajouter encort 
quelques autres, afin de rendre plus facile au lecteur l'intelligence du texte. , 


WOEHLER (F.). professeur à l'Université de Gottingen. Éléments dé 
chimie organique et inorganique. Traduit de l’allemand sur I 
11° édition. Paris, 1858. 1 vol. in-8 de 600 pages. . . . . . . . . 5 fr 


BOTANIQUE 





BAILLOX (H.), professeur de botanique à la Faculté de médecine de Paris! 
Botanique cryptogamique. (Voy. PAYER.) 
___ Programme du Cours d'histoire naturelle médicale, pro! 
fessé à la Faculté de médecine de Paris. II° partie, Botanique médi’ 
cale. Paris, 1869. 1 vol. in-18 de 50 pages. . . . . . . . . . 19 cl 
_—_— ]lie partie. Etude spéciale des plantes employées en mé) 
decine. Paris, 1870. 1 vol. in-18 de 70 pages. . . . . . . . . . 19 0} 
BOULAY (Abbé). Flore cryptozamique de lEst (Muscnéesl 
Mousses, Spxaicnes, Hépariques). Paris, 1872. 1 fort vol. in-8 de 880p. 15 fr! 
€CORNU (M). répétiteur de botanique à la Faculté des sciences de Paris] 
GRONLAND (*.) et REVET (&.). Des préparations microseo!| 
piques tirées du règne végétal, et des différents procédés à employer pou 
en assurer la conservation. Paris, 1872. In-8 de 80 pages avec fig. 5 fr 
DULAC (Abbé J.). Flore du département des Hautes ER 
nées. Paris, 1867. 1 vol. in-48 avec gravures dans le texte, . . 10 fr 
FRÉMINEAU (1), membre de la Société botanique de Frarice. Anatomiil 
du système vasculaire des cryplogames vasculaires de France] 
Paris, 1868. Grand in-8 de 13 pages avec 7 planches, . . . . . . 4 fr} 
- GRENIER. doyen de la Faculté des sciences de Besançon. Flore juras] 
sique. Poris, 1865. 2 vol. in-8 de 1,000 pages. . . . . . . . . 11fr} 





tie. en En 2. 


LIBRAIRIE PSSAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 19 





GRENIER et GODRON, doyens des Facultés des sciences de Besançon et de 
Nancy. Flore de France, où description des plantes qui croissent na- 
| turellement en France. Paris, 1848-1856. 3 vol. in-8 de 2,400 p. 42 fr. 
\ Une nouvelle Flore de France, disposée d'après la méthode naturelle, plus complète 
| que les précédentes et mise au niveau des découvertes de la science moderne, était 
un besoin vivement senti, 
MM. Grenier et Godron, dont les travaux antérieurs sont une suffisante recomman- 
dation, ont entrepri- de remplir cette tâche laborieuse Profitani amplement des 
travaux des botanistes allemands, italiens et français, aidés des conseils bienveillants 
d'hommes qui font autorité dans la science, entourés de matériaux considérables 
amassés depuis longues années et qui se sont accrus de tous ceux qui ont été mis 
énéreusement à leur disposition, ils espèrent pouvoir offrir au public un livre utile, 
ruit de leurs travaix persévérants et consciencieux. 

GROGNOT. Plantes cryptogames cellulaires du département 
de Saône-et-Loire, avec des tableaux synoptiques pour les ordres, les 
familles, etc. Autun, 1864. In-8 de 300 p. (6) . ... . . . . .. . . 2fr. 

HUSNOT (F.). Flore analytique et descriptive des mousses 
du Nord-Ouest, Paris, 1873. In-12 de 200 pages avec figures et échan- 
RQ donna lé lente EU PT NE LC COST ES DO IT. 

JORDAN (Alexis. Diagnoses d'espèces nouvelles et mécon- 
nues pour servir de matériaux à une Flore réformée de la France et des 
contrées voisines. Tome 1. [re partie Paris, 1864 Gr. in-8 de 556 p. 9 fr. 50 

—— et FOURREAU (Julio). Breviarium plantarum novarum 
sive specierum in horti plerumque cultura recognitarum descriptio con- 
tracta, ulterius amylianda. Fasciculus 1. Parisiis, 1866. In-8 de 60 p. 5 fr. 


rascouus ÉL:Parisis, 1968, In-8.de,131,p. . 4 «2. austens mr Sfr. 
—— Icones ad floram Europæ, novo fundamento instaurandam, 
spectantes. 


Cet ouvrage se publie en 5 volumes de chacun 40 fasciceules in-folio de 5 pl. 
gravées et coloriées avec soin et texte. Il comprendra environ 1,000 pl. Depuis le 
mois de movembre 1866, il parait deux fascicules par mois. Prix de chacun... 9 fr. 

En vente les fascicules 1 à 40 formant le tome 1°", Prix... . . . . . . . 560 fr. 

En’vente les fascicules 44 456/(tome/Il}. 52 000,20 0304 Q0.r SNA fr. 

Ouvrage honoré de souscriptions du ministère de l'instruction publique. 

KLEINHANS (R.). Iconographie des mousses. Paris. 1872. 1 vol. 
in-folio cartonné en toile, avec 30 planches hthographiées représentant 
A0 fgutes.el un.(exte. ex pliCAIÉ a. seu uen Niue uk ardt LR 

Il nou a semblé qu'une iconographie où les caractères distinctifs des mousses 
seraient figu és avec une précision remarquable, ne dépassant pas les limites d'un 
prix raisonnable, serait ac ueillie avec faveur par les botanistes, et en particulier 
par ceux qui s'occupent de l'étude si attrayante des mousses. 

Il n'existait, en effet, avant la publication du livre que nous annonçons, que des 
iconographies d'un prix inabordable pour la plupart des amateurs. 

NADEAUD (1.). Énumération des plantes indigènes de l'ile de 
LohittiParis, 18375. Gr, in-S-0d8:40.p. 1. 42". ur be 4 VARTRILE ÎT. 
NOUXEAUX ELÉMENTS D'HISTOIRE NATURELLE, à l'usage 
des lycées, des cansidats au baccalauréat ès sciences, etc., par M. E. LamBerr. 
3 vol. in-18 avec 440 gravures dans le texte. . . . . . . . 7 fr. 50 
—— Géologie, 2° édition. Paris, 1867, 1 vol. in-18 de 240 pages, avec 
242 gravures dans le tete. . . 50 NE A0 


. — Botanique. 2° édit. Paris, 1870. 1 vol. in-18 avec 202 gravures dans 


OL 0 le 0e ns CR ae: à Ve AE 
—— Zoologie. 2° 64. Paris. 1872. 1 vol. in-8 avec 100 gr. dans le texte 2 fr. 50 
Nous avons fait précéder chacun des trois volumes de l'histoire abrégée de la 
science qu'il traite. N'est-il pas naturel, en effet, en étudiant une science, de chercher 
à connaître son origine, ses progrès ou le développement de l'esprit humain ? Nous 
pensons que l’on nous saura gré de cette innovation. 
Plus de six cents figures enrichissent ces trois volumes, imprimés, sur beau 
papier; nous n’avons rien négligé pour que l'exécution matérielle soit irréprochable. 


20 BOTANIQUE 









PAYER (J.-B.), membre de l'Institut. Botanique eryptogamique;, 
ou histoire naturelle des familles de plantes inférieures. 2° édition, TE 
et augmentée de notes par Baizox, professeur de botanique à la Faculté de 

‘ médec. de Paris. Paris, 1868. 1 v. gr. in-8, avec 1110fig. dans letexte. 15 fus 
Avant la publication du livre de Payer on était fort embarrassé pour commmentéE \r 
l'étude de Ja cryptogamie. Son succès fut tel, qu'il fut épuisé au bout de quelques | 


années. | h 
M. Baillon, professeur de botanique à la Faculté de médecine de Paris, a bien|| 


voulu se charger de répondre au vœu du publie, en publiant une nouvelle édition} 
augmentée de notes, et mise au courant des progrès de la science. Plus de onze cents {ff 
figures, intercalées dans le texte, en facilitent l'intelligence. 
PÉRARD (A). Catalogue raisonné des plantes croissant naturelle-! 
© ment dans l'arrondissement de Montluçon (Allier), avec une notice sur la! 
distribution des végétaux, des observations sur les fougères, un essai de] 
classification des menthes de la Flore française, et une étude anatomique 
de l'agropyrum cæsium. Paris, 4869-1871. In-x de 248 p. et pl. col. 10 
—— Ha Flore de FAllier comparée à celle des départements limitrophes,! 
indiquant les espèces les plus remarquables. Moulins, 1872. Gr. vol. in-8, 
de 45 pages. nr Lib 0 0 Mimet it lee JAIME 2 fr. 
RENAUL®D (F.). Aperçu phytostatique sur le département de la} 
Haute-Saône, suivi d'un catalogue des plantes vasculaires et des mousses. 
Paris, 1873. Awvol: in-8 de 400'pages. :. L. : 205 . 1.1.0 O6 
RICHARD (Achille) et MARTINS (Charles). Nouveaux Élé- 
ments de botanique contenant l’organographie, l'anatomie et la 
physiologie végétales, les caractères de toutes les familles naturelles, par 
AcmLze Richarp, 40° édit., augmentée de notes additionnelles par CHARLES 
Marrixs, professeur de botanique à la Faculté de médecine de Montpellier, 
directeur du Jardin des plantes de la même ville, correspondant de l’Institut de 
France et de l’Académie de médecine de Paris; et pour la partie crypto- 
gamique, par J. de Sevxes, professeur agrégé à la Faculté de médecine de 
Paris. Paris, 18170. 4 vol. petit in-8 avec 200 fig. dans le texte. . . 6 fr 
Peu d'ouvrages classiques ont eu la fortune des Éléments de botanique de Richard, 
mais Ja fortune en ce cas n’a pas été aveugle; er la faveur dont jouit ce livre dans les! 
générations d'étudiants qui se succèdent depuis trente ans se justifie par l’ingéniosité 
de sa méthode, la lucidité de son exposition et l'attrait de son style. Aucun écrivain! 
n’a exposé la botanique avec cette simplicité qui caractérisait son enseisnement oral, 
Le lecteur s’assurera en parcourant ce livre de l'importance des additions dont le|s 
professeur Martins a enrichi cette édition nouvelle. Il s’est évidemment proposé de? 
remplacer Richard, et ce but, il l'a complétement atteint. La partie cryptogamique! 
a été complétement remaniée. « 5] 
Cette dernièreédition avec les compléments dont l'ont enrichie les professeurs Mar- 
tins et de Sevnes, est le tableau extrêmement fidèle de l’état de la science botanique: 
SACHS (J3.). professeur à l’université de Wurzbourg. Fraité de bota- 
nique à l’état présént de la science. Traduit de l'allemand sur la 5° éd} 
tion par Vax Tircnew, maitre de conférences de botanique à l'Ecole nor=| 
male. Paris, 1875. 1 vol. grand in-8 de 1,100 pages, avec d00 figures dans}! 
NÉtteete. DEL LS OUR SR IAA EE ENENRS EE CPS 
L'immense succès que le Traité de botanique de J. Sachs, a eu en Allemagne,| 
où trois éditions (1868, 1870, 1872) viennent de se succéder, nous a engagé à en! 
publier une traduction française. M. Van Tieghem, a bien voulu se charger de 
cette traduction, à laquelle il a fait quelques. additions portant sur des travaux|\ 
parus depuis la mise en vente de la 5° édition. | 
SAVA'TEEER (F.), médecin de la marine française, attaché à l'arsenall 
d'Iokoska. Botanique japonaise. Livres kwa-wi. Traduit du japo:l} 
nais. Paris, 1813. 1 vol. grand in-8 de AC0 pages.. . . . . . 8 fr.0}, 
SCHACHE (H), Le microscope et son application spéciale à l'étude de, 


De ne 


/ 


l'anatomie végétale, traduit de l'allemand sur la troisième édition, pa}} 
Dalimier. Paris, 4865. 1 vol. in-8 avec 110 fig. dans letexteet2pl. 8 fr}; 
| 








LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 21 





STENFORT (F.). Les plantes de Ia mer. Paris, 1872, 1 vol. in-8, 
_ tartonné, de 25 pages et 90 plantes avec leurs couleurs naturelles, 
disposées en bouquets variés, suivi d’une instruction pour l'application 
des plantes de la mer, die LR VON CT LE 1 18 
FRIANA (J.). Nouvelles étndes sur les quinquinas, accompa- 
gnées de fac-simile des dessins de la Quinologie de Mutis, suivies de 
remarques sur la valeur des quinquinas. Paris, 4872. 4 vol. grand in-folio 
, cartonné de 80 pages avec 31 planches, UE I PORN NIQ fe. 
VAN HEURCHK (H.). Le microscope, sa construction, son maniement 
et son application aux études d'anatomie végétale, 2% édition, augmentée. 
Paris, 1809. In-12 de 200 pages, avec 4 planches et 10 figures dans le 
piertes : :. PE : Rd AE. 


YVAN 'TIEGHEM (Th.), maître de conférence de botanique à l'École nor- 
_ male. Recherches sur la structure du pistil et sur l'anatomie 
| comparée de la fleur. Paris, 1871. 2 vol. in-# avec 16 planches dou- 


bles gravées. . LOT SR OUEN EN AR PAP NEUTRE TE. 
Ouvrage qui a obtenu le grand prix Bordin, décerné en 1868 par l’Institut de France, 
WALPERS (G. G). Repertorium botanices systematiesæ. 
Lipsiæ, 1842-1848. G vol. in-8. : Aie ne 140 fr. 
— Annales botanices systematiezæ, Synopsis plantarum phanero- 
gamicarum novarum omnium (continuation de Walpers par Karl Müller). 
Sr ONG RIP TE. T vol.din-8,.. ei in nas anae a CN ES 












(ÉOLOGIE — MINÉRALOGIE — PALÉONTOLOGIE 


RCHIAC (D'). Introduction à l'étude de la paléontologie stra- 
tigraphique. Cours de paléontologie, professé au Muséum d'histoire na- 
 turelle. Paris, 1862-1864. 2 vol. in-8 de 500 p., avec figures dans le texte 
A Ne nn PQ D a D Are nt HU A GE. 

Le 1°" volume renferme l'Histoire de la paléontologie stratigraphique. 

Le tome Il traite les Connaissances générales qui doivent précéder l'étude de la 
paléontologie straligraphique et des phénomènes organiques de l'époque actuelle qui 
s’y rallachent. — Origine des êtres; De l'espèce ; M. Darwin ; Iles et récifs de polypiers ; 
Preuves de l'existence de l’homme; Restes d'industrie humaine; Habitations lacus- 
tres; Ouvrages en terre de l'Amérique du Nord; Fossilisation. . . . . . 8 fr. 50 
— Géologie et paléontologie. l' partie. Histoire comparée. II° par- 
tie. Science moderne. Paris, 1867. À fort vol. in-8. . . . . . . A0 fr 
— Carte gévclogique du département de FAisne. 1 feuille colb- 
D ut de iaicn M Road din à ou te OMR AE à OP REE 
— et Jules HAIME. Description des animaux fossiles du 
groupe nummglitique de l'Inde, précédée d’un résumé géologique 
et d’une monographie des nummulites. Paris, 1853-1854, 2 vol. in-4 avec 
oies. |. Pen Le me ne. O0'fr. 
etome’ IE se vend séparément. . +. . , . : ."..2" 2  . ‘30 fr. 

L'ouvrage de MM. d'Archiac et Jules Haime forme le complément nécessaire du 
tome Ill de l'Histoire des progrès de la géologie. 

Le tome I comprend la Monographie des Nummulites avec la description des Poly- 
piers et des Echinodermes de l'Inde. 

Le tome IT, les Mollusques Bryozoaires, Acéphales, Gastéropodes, Céphalopodes, Anné- 
lides et Crustacés. ; 

AYAN (F.). Etudes faites dans la collection de l'École des 
mines sur des fossiles nouveaux ou mal connus 1° fascicule, 
Mollusques tertiaires. Paris, 1870. In-# de 81 pages avec 10 planches 
hthographiées représentant 150 fossiles. . .:. . . . . . . . . 12fr. 
































29 GÉOLOGIE, MINÉRALOGIE, PALÉONTOLOGIE. 


—— % fascicule contenant : 4° Observations sur une espèce du genre B! 
gioptychus. par M. Cnarer. 2 Notes sur quelques fossiles tertiaires, 
F. Bavan. 3° Observations sur quelques espèces du genre Diceras, } 
E. Bavze. 4° Sur la présence du genre Pecchiolia dans les assises supérieu 
du Lias, par F. Bayaw. Paris, #873. 1 vol. in-4 de 8: p. avec 10 pl. 124 

BAYLE. professeur de minéralogie et de géologie à l'Ecole des pol 
et chaussées. Cours de minéralogie et de géolozsie. Paris, 18} 
9 fascicules in-4, avec 400 gravures dans le texte.. . . . . 12 fr} 

 BURMEISTER. directeur du musée de Buenos-Ayres, etc. Histoire 
la création. traduit de l'allemand sur la 8° édition, par Maupas, revue ? 
Greg. Paris, 4870. À vol, gr. in-8, avec gravures dans le texte. . 10 

L'Histoire de la création de Burmeister est placée en Allemagne au même rang 
le Cosmos de Humholdt. Huit éditions n’ont pas épuisé le succés de ce livre original, 
embrasse les questions les plus importantes etles plus attrayantes du monde phy-ic]| 
Une exposition magistrale et des explications libres de tout préjugé sont à la hl 
teur de ces problèmes difficiles qui embrassent la physique du globe, la mété( 
logie, la géologie, paléontologie, anthropologie, zoologie, botanique. Deux célèbre 
vants se sont réunis poyr traiter dans ce livre le domaine entier des sciences nature 
Huit éditions n’ont pas épuisé le succès de ce livre. Cet ouvrage n'est point seulem 
un livre traitant de questions générales. comme son titre pourrait le donner à pen} 
mais il renferme nombre de faits, disait un savant professeur de la Facultéf 
sciences, que l'on ne pourrait trouver nuile part ailleurs. 

CARTES GÉOLOGIQUES DE TOUS LES DÉPARTEMENTS fr{ 
çais. d'Angleterre, de Belgique, d'Allemagne. de Suisse. de l'Espagne. d’Itaf 

COLLOMB (Édouard), membre de la Société géologique de Frai 
Carte géologique des environs de Paris, d'après les travl 
de MM. Cuvier et Brongniart, Omalius d’'Halloy, Dufrénoy et Elie! 
Beaumont, d’Archiac, Raulin, de Sénarmont, Delesse, Deshayes, Desnoy! 
Goubert, Hébert, Lambert, Lartet, Meugy, d'Orbigny, Michelot, Trif 
Verneuil. Paris, 1866 1 feuille imprimée en couleur au 3,690: + +. 10! 

La vêve, sur toile, dans unétui. . . ne Ex : 1228 

CUVIER (Georges). Recherches sur les ossements fossill 
où l’on rétablit les caractères de plusieurs animaux dont les révolution 
glohe ont détruit les espèces. 4 et dernière éd'tion, revue et: compli| 
au moyen de notes additionnelles laissées par l’auteur. Paris 1856. 10! 
in-8 et 2 atlas in-#%, contenant 280 planches de fossiles (150).. . . 5) 

DELESSE, professeur à l’École des mines. Carte géologique du | 
partement de la Seine. publiée d'après lesordres de M. le préfet 
la Seine. Paris, 866. 4 feuilles imprimées en chromolithographie, fi 
légende explicative. . ARTS PT ET TO Late fout levels RITES 

La carte géologique du département de la Seine résume tous les résultats | 
nés par les travaux souterrains: elle permet d'indiquer à l'avance la nature et m 
la cote des différents terrains qui seraient rencontrés en un point quelconques 
sera donc fort utile, non-seulement ayx personnes qui s'occupent de géologie, || 
encore aux ingénieurs, aux architectes, aux constructeurs et à tous ceux qui 
besoin de connaître le sous-sol parisien. 

Procédé mécanique pour déterminer la composit 
des roches. 2° édition. Paris, 1862. Brochure in-8.. . . . . 1 fr} 

—— Recherches sur l'origine des roches. 2° édition. Paris. Ai 
Inde 80 pages. . !. dise LC MES RAC ONE 

_—— Études sur le métamorphisme des roches, Paris, 15 
Im de 100 pages. : : eu, 1 0e HANARANPERSRMENr NES 2 fr 

—— et DE LAPPARENT. ingénieur des mines Revue de géolc 
pour les années 1869-70. Tome IX. Paris, 1875. 1 v. in-8 de 200 p. 5 f 

Cette revue présente une analyse succincte et méthodique des travaux dei 
logie parus dans les publications françaises et étrangères. 
DOLLEFUS-AUSSET, Matériaux pour l'étude des glaeïd 
Paris, 1863-1873. 15 vol. gr. in-8 et atlas in-folio (Ouv.complet.). 304 








cn Vs ee 








. 


| 
LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE 29 





D'ORBIGNY CH.). Tableau chronologiquedes divers terrains, 
ou systèmes de couches connues de l'écorce terrestre, présentant, d'une ma- 
nière synoptique les principaux êtres organisés qui ont vécu aux diverses 
époques géologiques, et indiquant l'âge relatif aux différents systèmes de 

. montagnes, établis par M. Eure pe Beaumowr. 1 feuille jésus coloriée. 2 fr. 

Le même collé sur toile, vernissé et monté sur gorge et rouleau (propre 
DPCRSCIIMOMERI]. . |... . Ne Ne ee TR. D 


—— Coupe figurative de la structure de l'écorce terrestre avec 
» indicationetfig. des principauxfossilescaractéristiques des divers étages, 1 flie 

grand-aigle, avec 182 fig. de fossiles dessinées par Léger et coloriées. Gfr. 
Le MèME collé sur toile, vernissé et monté sur gorge et rouleau (propre 
COMITE OR CRC RENE NI 2 12 fr. 


x 


—— Description des roches composant l'écorce terrestre 
et des terrains cristaliins constituant le sol primitif, 
| avec indication des diverses applications des roches aux arts et à 
, l'industrie; ouvrage rédigé d’après la classification, les manuscrits inédits et 
: les leçons publiques de feu M. Connie. Paris, 1868. 1 fort vol. in-8. 10 fr. 
BUFRÉNOY et ÉLIE DE BEAUMONT. Carte géologique de 
| la France, publiée par ordre du ministre des travaux publics. 6 feuilles 
grand-aigle coloriées, sur toile et pliées. In-4. . . . . . . . 167 fr. 50 
—— Explication de la carte géologique de la France, En vente, 
les tomes 1, Il, III, 1'e partie. Paris, 1848-1873. 5 vol.in-4. ,. 48 fr. 75 
Le tome 1** contient la Carte réduite en une feuille, 
r— Carte géologique de la France, imprimée en couleur (réduction 
| de la grande carte en 6 feuilles). 1 feuille avec:le réseau pentagonal. 5 fr. 
Dia sûu, collée'sar toile.) 210 0004. Qi eee ur mu UIT fe 


DUMORTIER E.) membre de la Société céologique de France. Etudes pa- 
léontoiogiquessurles dépôtsjurassiques du bassin du Rhône, 
re partie, Infralias. Paris, 1864. 1 vol. gr. in-8, avec 50 pl. de fossiles. 20 fr. 
Il partie, Lias inférieur, Paris, 1867. 1 vol. gr. in-8 avec 50 pl. de 
RS ui ds Doom ina sl 0 aouidébek él Va be Elle OUT. 
æ— Is partie, Lias moyen. Paris, 1869. 4 vol gr. in-8 avec 45pl. . 30 fr. 
— Sur quelques gisements de l'oxfordien inférieur de l'Ar- 
idèche. Paris, 1871. In-8 de 84 p. avec 6 pl.. . ,,. , . . . 4 fr. 50 



























IAUDRY (Albert), professeur de paléontologie au Muséum. Animaux 
fossiles et géologie de l'Attique, d'après les recherches faites 
ven 1855-56 et en 1860 sous les auspices de l’Académie des sciences 
Paris, 1862-68. 1 fort vol. in-4 de texte avec 75 planches de fossiles, cartes 
M ooubes séblogiques coloriées sat ts nus 2 AA 200 fr. 


— Animanx fossiles du Mont-Lébcron (Vaucluse). Etude des 
vertébrés par A, Gaudry. Etude des invertébrés par P. Fischer et R. Tour- 
noue, Paris, 1815. 1 vol. in-4 de 150 pages avec 20 pl. . . . . . 30 fr. 


— Considérations sur les mammifères qui ont vécu en Europe 
à la fin de l’époque miocène. Paris, 1873 In-8 de 44 pages. . . 1 fr. 50 
| Pourles autres publications de M. Gaudry, voy. nos catalogues d'histoire 
maturelle. 


URDON, professeur à l'école vétérinaire de Toulouse. Tableaux 
‘synoptiques de toutes les espèces principales ou typiques avec indica- 
tion de leur composition chimique et de leurs propriétés essentielles, Tou- 
muse 10 Srionilies MÉAGlo. ot in ec a Dia ae st ele 


94 GÉOLOGIE, MINÉRALOGIE, PALÉONTOLOGIE. 























GRAS (Scipion), ingénieur en chef des mines. Fraîté élémentaire d 
géologie agronomique. Paris, 1870. 1 vol. in8- de 600 p. . 9% 
Æ# Ouvrage qui a obtenu une grande médaille d'or de lafSociété centrale d'agrl 


culture de France. 
Description géologique du département de Vaucluse 


Paris. 1862. 1 vol. in-8, avec coupes géologiques coloriées. . . . . 8 f 
_—— Carte géologique du département de Vaucluse. 1 feuil} 
ÉMorige. UN dr NL. LA Eee CERN à ER 
Pour les autres publications de M. S. Gras,-voy. nos Catalogues d'Histoire nat4 
HÉB£ERT (Paul). Théorie chimique de la formation des sile 
et des meulières. Paris, 1864. In-8 de 16 p.. . . . . s 1% 


LAMBERT (E.). Nouveaux éléments d'histoire naturelle, à l 
sage des lycées, des candidats au baccalauréat ès sciences, etc. 3 vo 
7 


an 








in-18 avec 440 gr. dans le texte. . . . . . + + + + + , . fr # 
— Géologie. 2° édition. Paris, 1867. 1 v. in-18 de 240 p. avec 442 gra” 
dans le téxte ne ele PR UE IRIS $ s Be Cette tete ICE 


___ Botanique. ® édition, Paris, 1870. 1 vol. in-18 avec 209 gravure 


dansletentet ns. SL Vale Ra EE NLEE RPM DE ROCCO 
__— Zoologie. 2% édition. Paris, 1872. 1 vol. in-18 avec 100 gr 
- UPS ARE T2 


vuresidans Aenfexte: st 0 UMR PET MERE 

_— Nouveau guide du géologue, Géologie générale de la Franc 
suivi d’un appendice sur la géologie des principales contrées de l’Europ 
Paris, 4875. À vol. in-18 de 500 pages, avec 76 figures dans le texte,, 
accompagné de la carte géologique de France, par Dufrenoy et Elie « 

"HBeAUMONL ME NSE TRY MUR Le . 0 

Le MÊME OuvRAGE, sans la carte géologique de la France. . : . . 54) 

La première partie contient les renseignements nécessaires et indispensables 
celui qui commence l'étude de la géologie, les instructions utiles pour la recherel 
des fossiles, les conseils pour les voyages, la manière de former des collections, el 

La deuxième partie est consacrée à la géologie générale de la France, en suiva 
les contours des bassins géologiques de chaque grande formation. 

La troisième partie comprend l’étude spéciale de la géologie de chaque départ 
ment, classés par ordre alphabétique. Chaque département est suivi de l'indicatit 
des auteurs qui l’ont exploré. Ce guide contient ainsi des 1enseignements trè 
précieux, qui épargneront de longues recherches. | 

La géologie de la France est suivie d’un aperçu saisissant sur la géologie des pri! 
cipales contrées de l'Europe. 

LENNIER (G.). Études géologiques et paléontologiques s 
l'embouchure de la Seine et les falaises de la haute Nox 
mandie. Paris, 1870, 1 vol. in-4 de 250 pages avec 12 pl. . . . 254 

LORIOL (P. DE) et PELLAT (E.. Monographie palcontole 
gique et géologique &e l'étage portlandien des environ! 
de Boulogne-sur-Mer. 1 vol. in-4, avec 10 pl. de fossiles. . 204 

—— et COTTEAU (G.). Monographie pa2léontologique et gét 
logique de l'étage portiandien du département de l’Yonnt 
Paris, 1868. 4 vol. in-4 avec 15 pl. de fossiles.. . . . . . . . 2240 

—— ROYER (E.) et TOMBECK (H.). Description géologique (| 
paléontologique des étages jurassiques supérieurs de } 
Haute-Marne. Paris, 1872. 1 vol. in-4 de 248 pag, 26 planch. 204 


MARTIN (J.). Limon rouge et limon gris. Paris, 18175. In-8| 

165pasestetbtmlanches. 26 Lui a 0 + CR 
MEUGY (4.) Lecons élémentaires de géologie appliquée | 
- l'agriculture, © édition. Paris, 1871. 1 vol. in-8 de 376p. . . 6# 


. . . 





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LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 22 


a = 








OMALIUS D'HALLOY. Précis élémentaire de géologie. 8° édit. 
| Paris, 1868. 1 vol. in-8 avec figures dans le texte et une carte géologique 
, de la ‘Belgique. DU « NU. COPINE d'A 
OMEL. (A). Paléontologie on u Description des animaux fossiles de la 
province d'Oran, pour servir à l'explication de la carte géologique de la 
_ Province, exécutée par ordre du gouvernement, par MM. Rocard, Pouyanne 
het Pomel. — Loophytes. — 5° fase icule, Spongiaires. Oran, 1872, 1 vol. 
in-4 de V-256 pages, avec 356 planches de fossiles. . . dede. 7 OUR 
Le Sahara. Observation de géologie et de géographie physique et 
biologique, avec des aperçus sur l Atlas et le Soudan, et discussion de l’hy- 
pothèse de la mer Saharienne à l'époque pré-historique. Alger, 1872. In-8 
OR lie Le M as + «2 0 PEUT 
— Description et carte géologique du massif de Milianah. 
* Paris, 1875. In-8 de 190 pages, avec une carte géologique coloriée . 6 fr. 
AMES (J3.-B.). Géogénie du Cantal. l'ais, 1875. In-18 de 105 pages 
et 2 planches.. … . . . . D Us À SV RER 
=__ Étude sur les volcans. Paris 1866. In-52, PRIS tn OR S 
La création d'après la géologie et la philosophie natu- 
| relle. Paris, 1869-1871. 1 vol. in-18 de 560 pages. . . . . . . 6 fr. 
SOCHEBRUNE (A. Trémeau de). Etudes pré-historiques, 
 anthropologiques et archéologiques dans la Charente, 
Paris, 1870. Livr. 1 à V. Grand in-8 de 190 Pages avec 12 planch. col. 
Prix de chaque livraison. , , 4 T'NTÉ. 
ROLLAND DU ROQUANX. Description des coquilles fossiles 
| de la famille des rudistes, qui se trouvent daus le terrain crétacé de Cor- 
bières (Aude). Carcassonne, 1841. Avec 8 LE 109) DURE PEUT À 
ROZET. De la pluie en E jurope. Paris, 1855. In-8 de 150 p. 1fr. 50 
ÿJOCIETE GEOLOGIQUE DE FRANCE (Bulletin de Ia). Première 
} SÉRIE, 14 vol. in-8, avec planches. — Devxiène séRE, 29 vol. in-8, avec plan- 
ches. Les deux séries. (1290), . . . . , . 900 fr. 
L'année 1875 correspond au toine Le de la 5° série, publié en format 
grand in-8. Prix de l'abonnement, . . . NOTA, 5 7 
JOCIETE GEOLOGIQUE DE FRANCE (Mémoires de La). PREMIÈRE 
SÉRIE. O vol. en 10 parties, in-4, avec planches. OM 0 EE ET AMEN 1 3 
Deuxième série. 9 vol. en 22 parties, in-4, avec planches (° (294). 240 fr. 
ERNEUIL (E. de) et COLLOMB |E.), membres de la Société géolo- 
gique de France. Carte géologique de l'Espagne et du Portugal, 
d’après leurs propres observations faites de 1844 à 1862, celles de M. C. de 
Prado, Botella, Schulz, A. Maestre, Aranzazu, Bauza, J. de Vilanova, E. Fau- 
chez, F. de Lujan, de Lorière, Dufrénoy et Elie de Beaumont, Le Play, Jac- 
quet, Vezian pour l'Espagne. et celles de MM. C. Ribeiro et Sh: irpe pour le 
Portugal. 2*édit.Paris, 1809. 1 flle col, avec un texte explicatif in-8. 
JEZIAN (Alexandre), professeur à la Faculté des sciences de Besançon. 
| Prodrome de géologie, Paris, 1863-1866, 3 vol. in-8 de 2000 pa- 
ges. Ouvrage complet. 1 ! : ART 508 2 
Constitution physique du globe au point de vue géologique. — — Ori igine, du mode 
| d'accroissementet de la structure générale del'écorce terrestre. —Phé inomènes géo- 
logiques qui ont leur siége à la surface des continents et sur le sol émergé. — Des 
Pphénomènes géologiques qui s'accomplissent au sein des eaux et sur le sol imme ré. 
— Phénomènes géologiques dont le siége est dans l'intérieur de l'écorce terrestre, 
— Phénomènes dont le siége est dans l'intérieur de l ‘écorce terrestre, action Leysé- 













rienne, métämorphisme.— Actions dynamiques qui s'exercent sur l'écorce terre stre; 
stratigraphie g générale.— Stratigraphie systématique; systèmes de montlag nes. — Struc- 
ture intérieure et configuration générale de l'écorce terrestre. — Intervention de 
l'organisme dans les phénomènes géologiques. — Révolutions de la surface du globe. 
— Classification et description des terrains de la série paléozoïque. — Classilication et 
description des terrains de la série mésozoïque. — Classification e! description des 


terrains de la série néozoïque. 


26 ZOOLOGIE. 
































WOO0BPWwWARD, ancien aide paléontologiste au British Museum. Manue 
de conchyliolosie ou histoire naturelle des mollusques vi 
vants et fossiles, augmenté d’un appendice, par Ralph Tate, traduit di 
l'anglais sur la 2 édition, par Aloïs Humbert. 1 vol. petit in-8 cartonné ex 
toile anglaise, non rogné, de 670 pages avec 25 planches contenant 51 | 
figures et 20 mnures dans letexte. 4 4106 00.0... à 01480 


LOOLOGIE 


BAILEON (H.). Programme du cours d'histoire naturel 
médicale, professé à la Faculté de médecine de Paris. [°° partie. Zoo 
logie médicale. Paris, 1868. { vol. in-18 de 52 pages.. . . . 75 cl 


BLANCHABH (E.), membre de l'Institut. professeur-administrateur à 
Muséum d'histoire naturelle. Histoire naturelle des in-ectes, leur 
mœurs, leurs métamorphoses et leur classification, ou traité élémentainr 
d’entomolouie. ? beaux vol. in-18 de près de 900 p., avec 20 pl. grav. su 
acier, représentant 218 fig. Cart. en toile anglaise, non rogné. 7 fr. 5! 


Demi-reliure, chagrin M IVe lee | fr: 
—— LE MÊME ouvrace, cartonné en toile, avec les planches gravées su 
acier, coloriées avec soin. nT EÙ me oi 2 Ma CRC PRESS CRE 

Demi-reliure chagrin , .  . ue ATTERS 


Cet ouvrage comprend un exposé des mœurs, habitudes, métamorphoses. ins 
tincts des insectes, l'indication des localités qu'ils recherchent particuliéremenif 
Les espêces utiles à l’industrie, comme les abeilles, les vers à soie, les cochenilles 
les cantharides, etc., etc., sont étudiées dans leurs applications; les espêces nuïl 
sibles à l’agriculture et à l’horticulture sont étudiées dans leurs habitudes 
M. Blanchard, avec l'autorité qui s'attache à son nom, fait ressortir tout l'intérél | 
que présente chaque genre d'insectes. 

CHAPUIS (F.). Le pigeon voyageur belge. Verviers, 1865. 1 vol 
An216 0 Vie ee un OR PA EE CU LOR E de CRS 
—— De son instinct d'orientation et des moyens de le perfectionner 
Vermiersr4868.-1n-8 de 42 pie eds den Oo OU UE OR 


COMTE (Achille). Introduction à toutesles zoologies. Paris, 1855] 
In-4avec 150 fig. dans le texte. (2 fr. 50)... . .: 2. , , . . 1001708) 


DUPUY (B.). Histoire des mollusques terrestres et d’eau douce qui 
vivent en France. Paris, 1848-1851. 6 fascicules in-4° avec 36 pl. 60 fr 


GROGNOT. Mollusques testacés fluviaux et terrestres du 
département de Saône-et-Loire, ete. Autun, 1865. In-8 de 22p} 
et-tableaux (A 35045 SEC Guerre RON ARNO RECRUE 


LAM£RCK (De). Philosophie zoolcegique. ou exposition de considé} 
rations relatives à l'histoire naturelle des animaux, à la diversilé de lewl 
organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui 
maintiennent en eux la vie et donnent l'eu aux mouvements qu’ils exécu:| 
tent ; enfin, à celles qui produisent les unes le sentiment, les autres l’intek 
ligence de ceux qui en sont doués. Nouvelle édition, revue et précédée d’une 
introduction biographique, par Charles Martins. professeur d'histoire natte| 
relle à la Faculté de médecine de Montpellier, etc Paris, 1873. 2 vol 
ms dé 90Dpages: 27 ENS RPM RENNES ROC a LU PSER ESS 

Les faits acqui- à la science depuis la mort de Lamarck ont confirmé sa théorie] 
fondamentale, désignée maintenant sous le nom de Théorie de la descendance. Lak 
marck, das ses travaux spéciaux, avait étudié un nombre immense d'an:mat} 
et de végétaux, condition nécessaire pour pouvoir s'élever à des sénéralisation!} 
composant l’ensemble du monde organisé. 



























LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILLE. 27 


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EFÈVRE. De la chasse et de la préparation des papill . 
TOO URSS tom pl: 6 1. 1000) MANTAUSA 0, 9 r fr. 25 


MAIRE. De la chasse et de la préparation des oiseaux. 
Paris, 1863. In-8 avec pl. , lo + + oe COOL |" fr: 05 
UCAS (h.), aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturélle. Histoire 
naturelle des lépidoptères d'Europe, suivie des instructions sur 
la chasse, la préparation, la conservation des papillons, et sur la manière 
de choisir et d'élever les chenilles. 2° édition revue et mise au courant de 
la science. Paris, 1864. 1 beau vol grand in-8, cartonné en toile anglaise, 
non rogné. avec 80 planches coloriées représentant plus de 400 sujets. 25fr, 
= Le MÊME ouvrAGE, demi-rel. chagrin, non rogné.. , , 4 1770 001. 
Dans cette 2° édition, la classificarion ayant été mise au courant de la science, nous 
vons changé la lettre el les légendes de toutes les planches pour les mettre en har- 
monie avec le Lexle réimprimé el augmenté. 

Histoire naturelle des lépidoptéres exotiques. Paris, 1864 
4 beau vol. gr. in-$, cartonné en toile anglaise, non rogné, avec 80 pl 
coloriées, représentant près de 400 sujets. . . . . . . , . . . 25 fr. 
Le MÊME ouvraGe, demi-rel. chagrin, non rogné. . , , , . , . S50fr. 
Voy. Prévosr (Florent). 
RCHAND (Léon), professeur agrégé à l'Ecole de pharmacie. De la 
reproduction des animaux infusoires. Étude médico-zoologique. 
2,100. :1n-5.de 90 p'et'2 phil. La LE 0074 149009 ANT sù Sésid 1P 8, 
UVEAUX ELEMENTS D'HISTOIRE NATURELLE, à l'usage 
es lycées, des candidats au baccalauréat ès sciences, etc., par M. E. 
Lameerr. 5 vol. in-18 avec 440 gr. dans le texte, . . . . . .: fr. 50 
— &éologie. 2° édition. Paris, 1867. 1 v. in-18 de 240 p. avec 142 grav. 
lans le texte. 
Botanique. 2° édit. Paris, 1870. 1 v.in-18 avec 202 grav. dans le texte. 
— Zoologie. 2° édit. Paris, 1872. 1 vol.in-8 avec 100 grav. dans le texte: 
Roque xolume.se. vend séparément... « oies sm à . 2efl. OÙ 
Ces Nouveaux Eléments d histoire nalurelle ont été rédigés dans le but d'offrir aux 
eunes gens un Cours clair et méthodique, pouvant leur servir de préparation immé- 
iate aux examens du baccalauréat ès sciences et aux écoles du gouvernement. 
| Plus de quatre cents ligures enrichissent ces trois volumes, qui sont imprimés sur 
eau papier; c'est assez dire que nous n'avons rien négligé pour que l'exécution 
natérielle soit irréprochable. x 
| Nous avons fait précéder chacun des trois volumes de l'histoire abrégée de la 
cience qu'il traite. N'est-il pas naturel, en effet, en étudiant une science, de chercher 
connaître son origine, ses progrès ou le développement de l'esprit humain ? Nous 
ensons que l’on nous saura gré de cette innovation, 
HMALIUS D'HALLOY Des races humaines, ou Eléments d’ethno- 
raphie. 5° édition, augmentée d'une Classification des connaissances hu- 
maines et d’une Notice sur l'espèce. Paris, 1869. 1 vol. in-8 de 151 pages 
DR planches! col." "004 SUUSSUPE  I0NUIUne vb Ein MISE. 
ŒIT DE LA SAUSSAYE, Catalogue des mollusques testacés 
es mers d'Europe. Paris, 1869. 1 vol. grand im-8, . . . 7 fr. 50 
Instruction sur la recherche des coquilles terrestres et 
uviatiles Paris, 1851. In-8 de 16 pages. . . . . . . . . . . 7ù c. 

Notice à l'usage des personnes qui Ssoccupent de la 
recherche des coquilles. Paris, 1858. In-8 de 11 pages. . . 60 c. 
— et G&. de LORIERE. Instruction sur la recherche des 
oquiiles fossiles. Paris, 1852. In-8 de 16 pages. . . . . . . 70 c. 
DEL (A.). Races indigènes de l'Algérie. Arabes, Kabyles, Maures 
rule. Oran 1874/n-8 de 15 pages : 47,4 à à oo «#00 50 


28 ZOOULOGIE. 




























PRÉVOST (Florent), aide-naturaliste de zoologie au Muséum d'histoïr 
naturelle, et €. LEMAIRE. docteur en médecine. Histoire nat 
reile des oiseaux d'Europe. Paris, 1864. 1 beau vol. gr. in-8, ca 
tonné en toile anglaise, non rogné, avec 80 planches gravées en taille 
douce et coloriées avec soin, représentant 200 sujets... . . . . . 25 f 

Le MÊME ouvrage, demi-reliure chagrin, non rogné. . . . . . 30 f 


-__—_ Histoire naturelledes oiseaux exotiques. Paris, 1864. 1 be 
vol. gr. in-8, cartonné en toile anglaise, avec 80 pl. gr. en taille-douce. 
col. avec soin, représentant 200 sujets... . . . . |... . 201 

LE MÊME ouvrace, demi-reliure chagrin, non rogné. . . . . . 30 f 
Il n’est rien de plus attrayant, pour les personnes qui ont le goût de l’histoire n: 

turelle, que l'étude des oiseaux et des papillons. Les quatre volumes que nous anno 

çons (H. Lucas, Florent Prévost et Lemaire) se recommandent aux gens du mom: 
par la netteté des descriptions et la clarté du classement des espèces. Les no 

des anteurs sont en outre une garantie de leur valeur scientifique. Le coloris d 

planches, gravées en taille-douce avec le plus grand soin, a été exécuté d’après 1} 

aquarelles des voyageurs et des artistes les plus distingués. 

Un traité pour l'empaillage et la chasse des oiseaux, ainsi que pour la préparation 
la conservation des papillons et des insectes, accompagne chaque traité. 
Voy. Lucas. . 


PRÉVOS®T (F.). Des animaux d'appartements et de jardin 
oiseaux, poissons, chiens, chats. 2e édition revue et corrigée. Paris, 187 

4 vol. in-32 de 192 pages, avec 46 gr. dans le texte. . . . . . . 1 fr. 
La Société protectrice des animaux a décerné à ce volume une mention honorabl 


SAPPEY (Ch.-C.), professeur d'anatomie à la Faculté de médecine « 
Paris. Recherches sur l'appareil respiratoire des oiseau 
Paris, 4847. À vol. in-4 de 100 pages avec 4 planches. (9). . . . 1 fr« 

* 


SICHEL. Études hyménoptérologiques. 1° fascicule, avec 2 1 
coloriées "0 1° PACE RING TONNERRE US 


—— et SAUSSURE (H de). Catalogus specierum gener) 
scolia (sensu latiori), continens specierum diagnoses, description 
synonymiamque, etc. Paris, 1864. 1 volume in 8, avec 2 planches cold 
T1 CES 2 APS MU eee nan Le He din dr ede Ne Gt UE LS VE SES 


__— Considérations pratiques sur la fixation des limites entre le 
péceetlawariété. 1868. In-$ de 25 p.'. . . 4... . . + L'UMS 


WO00DWARD, ancien aide paléontologiste au British Museum. Manul|\ 
de conchyliologie ou histoire naturelle des mollusques w|! 
vants et fossiles, augmenté d'un appendice, par Ralph Tate, traduit 
l'anglais sur la 2° édition, par Aloïs Humbert. Paris, 1870. 1 vol. pel 
in-8 cartonné en toile anglaise, non rogné, de 670 pages, avec 25 planch! 
contenant 579 figures et 297 gravures dans le texte.. . . . . . 14 

Il n'existait jusqu’à présent, en France, pour ceux qui se livrent à l'étude dk 
mollusques, que des compilations sans aucune valeur scientifique. 11 manquait 
livre offrant les garanties que peuvent seules donner des études spéciales. 

Le Manuel de conchyliologie de Woodward était considéré par tous les mal 
cologistes comme un petit chef-d'œuvre en son genre. MM. les professeurs Deshayi 
Gervais, Gratiolet, ete., le recommandaient à tous ceux de leurs élèves qui lisaie 
l'anglais. Nous avons jugé utle d'offrir au public une édition française de & 
excellent ouvrage. 








> © 





















LIBRAIRIE,F. SAYVY, 24, RUE IAUTEFEUILLE. s 





AGRICULTURE — HORTICULTURE — ÉCONOMIE RURALE 
ART VÉTÉRINAIRE 


BERNARD (M) Guide des vendeurs et des acheteurs d'ani- 
maux domestiques. 5° édition. InA18. ,,.,........,. 1fr. 


 CLÉMENT. Manuel forestier. 1 vol. in-18.. , , . . . , . . 30c. 


CYURTOIS-GERAR D. De la culture des fleurs dans les petits 
jardins, sur les fenêtres et dans les appartements. Paris, 1872, 5° édition. 
1 vol. in? de 192 pages, avec 19 gravures. AIN EULE D: À 

La Société centrale d'horticulture a décerné une médaille À cet ouvrage. 

—— De la culture maraïichère dans les petits jardins, publié sous le 
patronage de la Société impériale et centrale d’horticulture. Paris, 1872. 
9° édition. 1 vol in-32 de 192 p., avec 415 grav. .. . . . . ©.  Afr. 

La Société impériale et centrale d'horticulture a décerné une médaille de vermeil à 
cet ouvrage, et il a été honoré d'une souscription du ministre de l’agriculture, 


DUPUIFTS DE MACONEX. Guide du propriétaire de vignes. 
AD So Le, de ae nat to va tete) AIO OU 


INSTRUMENTS D'AGRICULTURE (Les) à l'Exposition univer- 
selle de Londres. 1 vol. in-18. .. .... . . . . .. 99 C. 
OLTZ (J.-P.-J.), agent des eaux et forêts. Traitement du chêne 


\ 
en taillis à écorces. 1859, 1 vol. in-18, avec 30 gravures. . . . . . 15 c. 
LADREY, professeur à la Faculté des sciences de Dijon. Traité de vi- 
ticulture et d'œnologie, 2° édition très-augmentée. Paris, 1872. 2 v. 
RC RO, da) ae qe MS EN OT A NM TE CRE ES 
Tome I. Viticulture. 1 vol. in-18 de 650 pages. . . . . . . Sfr. 
— Il. Œnologie. 1 vol. in-18 (Sous presse.) 
—— Art de faire le vin. 3° édition. Paris, 1871. 1 vol. in18. . 3 fr. 50 
SOMMAIRE DES CHAPITRES DE LA TABLE DES MATIÈRES 
L. Considération générale sur la fermentation — IL. Fermentation alcoolique.— III. 
Fermentation du moût de raisin. — IV. Etude des substances produites pendant la 
fermentation, — V. Préparation du vin, division et classification des opérations. — 
| VI. Vendange, récolte et triage du raisin. — VIL. Foulage et égrappage. — VIII. Dis- 
position des cuves pendant la fermentation. — IX. Implification du matériel des cu- 
viers. — X. Hygiène des cuveries. — XI. Etat actuel de la chimie du vin. — XII. Durée 
du curage. Foulage, décuvage, pressurage. — XIII. Mise en tonneau, remplissage, 
— XIV. Soutirage. — XV. Collage. — XVI. Soufrage. — XVII. Mise en bouterlles. — 
XVIII. Manière de servir le vin. — XIX. Vinification, — XX. Moldilications apportées 
à la marche de la vinilication dans certaines conditions particulières. — XXI. Ma- 
Hadies des vins. — XXII. Amélioration des vins. 


La Cave, Almanach œnologique. 1° année 1871. In-32 de 160p. dc. 


























AUJOULET, professeur d'arboriculture. Taille et culture des ar- 
bres fruitiers. Paris, 1865. 1 vol. in-18 avec pl.. . . . . . . #fr. 


— Taille et culture de la vigne, Conduite perfectionnée du vi- 
gnoble et de la treille, à l'usage des écoles normales primaires, des écoles 
communales, des instituteurs, propriétaires et vignerons. Paris, 1866. 
2 vol. in-18 avec'figures dans le texte . . . ...... 2fr. 50 
ARÉÈS (H.)}, membre correspondant de l'Institut. Manuel pour le 
soufrage des vignes malades. Emploi du soufre, ses effets. 
3° édition, avec figures, augmentée d'un chapitre sur les soufres. Mont- 
IEC LOT PCM 2: à Du LT: à 5: LS OPME 



























30 AGRICULTURE, HORTICULTURE, ÉCONOMIE RURALE. 


Sn et US a OÙ UN 20 AU QU ONU NN 


PASTEUR (L.), membre de l'Institut. Études sur le vin. Ses maladies, 
causes qui les provoquent, procédé nouveau pour le conserver et pour le, 
vieillir. 2° édit.on, remaniée et considérablement augmentée, principale- 
ment en ce qui concerne les appareils sur le chauffage des vins. Paris; 
4875. 1 vol. grand in-8 de 550 pages avec 92 planches gravées sur acier, / 
imprimées en couleur et 25 grav. dans le texte dont 15 nouvelles. 18 fre} 

M. Pasteur vient de recevoir à l'Exposition de Vienne (1873) un diplôme d’hon- 
neur pour ses Etudes sur le vin. 11 avait reçu précédemment de la Société d'en- 
couragement le grand prix de 12,000 francs (1872). Les Etudes sur le vin ont été, 
couronnées par le Comité central agricole de Sologne et par le Jury de l'Exposition 
universelle de 1807. d 

PEERS (Baron E.). Be ia culture perfectionnée du froment, 
traduit de l'anglais sur la 14° édition. 1856. 1 vol. in-18. . . . . 40 c, 


RAREY (J.). Traité sur l'art de dompter, dresser les chevaux 
et les taureaux vicieux et méchants. Paris, 1859. In-18 arec 
nembréuses gravures aise est 6 matelas luée dus e CR 


REY (A.), professeur de jurisprudence, de clinique et de maréchalerie à 
l'École impériale vétérinaire de Lyon. ‘Æraité de jurisprudence 
vétérinaire, contenant la législation sur les vices rédhibitorres et la 
garantie dans les ventes d'animaux domestiques, suivi d’un ‘Æraité de 
médecine légale sur les blessures et les accidents qui peuvent surve-= 
nir en chemin de fer. Paris, 1865. 1 vol. in-8 de 600 p. . . . . 7 fr: ol 

Traité de maréchalerie vétérinaire, comprenant l'étude de la 
ferrure du cheval et des autres aniinaux domestiques, sous le rapport de 
défauts d’aplomb, des défectuosités et des maladies du pied. 2° édition 
augmentée. Paris, 1865. 1 vol. in-8, avec 174 fig. dans le texte.. . 9 fr. 


RIVIÈRE (Aug.), jardinier en chef du jardin du Luxembourg. Muitipli- 
cation de là vigne par bouturage souterrain. laris, 1872. In-& 
de 55 pages‘avee figures: .» "+ 4 +. + 0.1.0. 7.4 POUR COCO ES 


SAINT-CYR. professeur à l’École vétérinaire de Lyon. Recherches] 
anatomiques. physiologiques et cliniques, sur la pleurésie 
du cheyal- Paris, ,1860. À ,yol. in212.,, 4. er eus + < 2470 


SERINGE (N.-C.). Description, culture et taille des müriers 


leurs espèces et leurs variétés. Paris, 1853. T vol. in-8'et atlas in-4 di 
26 pl. É ets: :,e eo: lof He lotion. dc ea ei tie be joli soute Le Melo. wi ieshe 8 fr 


STENFORT (F.). ancien sous-directeur de l'Ecole normale primaire di 
Rennes, ancien notaire. es coniitions des baux ruraux, Entre 
tiens entre un propriétaire et son fermier sur la pratique de l’agriculturelf® 
Lectures à l’usage des écoles primaires rurales et des écoles normales! 
Paris, 1869. 1 vol. in-18 avec 24 gravures dans le texte. . . . 1 tr. 2 


TABLEAU de l’art vétérinaire, contenant la description du chevalel 
autres animaux domestiques, leurs pertections, leurs défauts, leurs maladie) , 
et leur traitement. { feuille avec 25 gravures, : . . . . . . . 41r2h 


XISSERANT (E.), professeur à l'Ecole vétérinaire de Lyon. Guide de 
propriétaires et des cultivateurs dans le choix, l'entretien et 1 
multiplication des vaches laitières. 2° édition. Paris, 1861. À vol. in-12 
APÉCIETANIRS ee, ee Vie ie le 0eme te ee eee je CU NS 


VAN DEN BROEK (Victor). Catéchisme agricole. Notions très 
élémentaires des sciences naturelles considérées dans leurs rapports ave 
l'agricullure; ouvrage spécialement destiné aux écoles rurales, 185: 
LAON ENS ARE LL Le de à UE Rte ST CRE 


LIBRAIRIE F. SAVY, 24, RUE HAUTEFEUILL#. 51 





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ARTS INDUSTRIELS — | LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE 


RBOIS DE JUBAINVILLE (A. d). Tarif pour le cubage 


des bois. Paris, 1872. In-18 cart de 105 pages... . 2 fr. 
JERNARD (C.). Tables pour le tracé des courbes de tous les 
rayons. Nantua, 4850. In-18 de 24p et tableau. .., ) SRE 
ONNETF, Influence des lettres et des sciences sur l'édu- 
cation. Lyon, 18595. In-8 de 5° p. . . . fous Air 

‘oisiveté de la jeunesse dans les classes riches, 






8. In-8 de 48 pages . . 3h «tlualw btfr, 
(L.). Analyse des suhstances sucrées. Théorie des 
iètres, etc. Paris, 1873 Gr. in-8 de 48 pages et 2 planches. 2 fr. 
)ELVORDRE (1.). Traité pratique sur les chaudières à va- 
peur. Paris, 1872. 1 vol. iu-8 de 565 pages avec 59 planches... 6 fr. 
Ce traité, écrit en style simple et en termes d'atelier, est purement pratique. 
J1 embrasse une foule de questions qui ne peuvent être résolues que par un 
home du métier 
)OLLFUS-AL SSET, manufacturier à Mulhouse, ancien préparateur de 
M. Chevreul. Matériaux pour la coloration des étoffes. Paris, 
4865. 2 vol, grand in-S., . LU ns à: À 
'UMOUTIER (N.) L'art de travailler les pierres td 
à l’usage de l'horlogerie et de l'optique. Paris, 1843. In-8 de 5: p. 2? fr. 
IARTSEN (Docteur F, A.). Principes de logique exposés d'après 
une méthode nouvelle, Ouvrage suivi d’un traité sur les principes de l’es- 
.thétique. Paris, 1872. À vol. in-8 de m1-196 pages . . are y 
— Principes de psychologie. avec une étude sur l'instinct et sur 
la nature du génie. l'aris, 1873. 1 vol. in-18, avec 4 planches. . 3 fr. 50 
IUBERT (D”. Esprit et matière. Réponse à M. le docteur Büchner. 
Paris, 1871. 1 vol. in-8 de 260 p . . . «te 10e 
IRARD (Jules). La chambre noire et le microscope. Photo 
microsraphie pratique. 2° édition. Paris, 4870. 1 vol. in-1$ de 228 pages 
avec 80 figures dans le texte . . .. fr. 50 
— La photog zsraphie appliquée aux ‘études séographique. 
Paris 1871. In-18 de 90 p. avec tig. dans le texte. . . .  . . Aa 90 



















PORTE (D' de). Hygiène de la table. SEA M: 
in-8° de 5/8 pages . . Va 
PORTE (Ed.). Moyens ‘simplifiés ‘pour obte diffé- 
rents produits que renferme un morceau de . In- 
dispensuble aux personnes qui s'occupent de la houille. Bruxe 1871. 
o0 c. 


In-S de 8 pages . . ù 
NOEL (Louis). professeur de gymnastique. Traité désréiiiue et 
pratique de gymnastique, à l'usage des ‘lycées, colléges, et de tous 
Me: établissements d'instruction publique. 4 vol. in-8 de 355 pages avec 


550 figures dans le lexte. . . 4 2 ES 90 
bur (M. Solution du problème de la locomotion aérienne. 
aris. 1853. In-18 avec 1 figures. . . . adrien 0000 


RVILLE (Henri de). Découvertes et inventions modernes. 
oudre à tirer. — Pvyrotechnie. — Machines à vapeur. — Bateaux à \apeur 
Chemins deter, — Télé:raphie électrique. Paris, 1866. 1 vol. in- d Far 
60 grayures dans le texte.. . . 1 DS 00 
Causeries scientifiques, découvertes et inventions, Re Fe la 
ience et de l’industrie. Et 1861-1806, à vol. in-18, avec 165 gravures : 
ns: le texte: : "2 y, d TES UIURRS A 4 17 fr. 50 
Chaque année se vend sé parément. RU UE Le APRES ET 
(La 2° année (1862) est épuisée. 


32 ARTS INDUSTRIELS, LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE. 












PASSOT (?). Leçons d'uninstituteur, pour disposer les enfantd} 
bons traitements enversles animaux. Paris, 1862. 1 v. in-52 de 192p. 
REULEAUX, directeur de l’Académie industrielle de Berlin. Le € 
structeur. Formules, règles, calculs, tracés de machines, rensei| 
ments usuels, aide-mémoire des ingénieurs, constructeurs, architectes, 
Traduit «de l'allemand sur la 3° édition pär MM. Demze et MÉRHOT, 18 
nieurs des manufactures de l'Etat. Paris, 1875. 1 vol. in-8 de 700 y# 
avec 115figures ‘dans le texte, tableaux, etc. LME 0, COR 

M. Reuleaux, l'un des plus savants professeurs de mécanique industriell| 


l'Allemagne, a écrit un ouvrage qui renferme des tables, des formules, vék 


ee 

























des calculs, des tracés et des renseignements pour les ingénieurs, 1 S 
teurs, les architectes et les mécaniciens. L'ouvrage complet est divis qu 
parties principales : la première partie comprend la Résistance des : ra 


la deuxième partie est consacrée à l'exposé des principes de {a Graphostati 
la troisième partie comprend la Délermination des organes de machines. El 
la quatrième partie renferme une série de tables. 

. Le Constructeur de M. Reuleaux renferme, dans un ordre très-méthodique, 
ce que la science et la pratique nous ont révélé jusqu'à présent sur la cons 
tion des machines, et cet ouvrage est indispensable à tous ceux qui veulenl| 
venter, dessiner, organiser, construire ou diriger des machines, ou enseign 
mécanique industrielle. Les figures insérées dans le texe sont d’une exéclh 
parfaite; l'ouvrage est imprimé avec soin. 

SERAINE (L.). Les préceptes du mariage, suivis d’un essa| 
l'idéal de l'amour, du mariage et de la famille. 4 édition. À volume if 
de 02 pare MER Lt SEX able RCE ON ste CURE 

Petit ouvrage plein de charme et de la plus haute moralité. Il devrait se tr: 
dans toutes les corbeilles de mariage. 

VINANT (Michel de), ancien fabricant. Traité pratique du br 
chiment, de la teinture et de l'impression sur étofk 
Du désuintage et du blanchissage de la laine, du blanchiment rt de la | 
ture des fils et des étoffes écrues, de la teinture des housses en poils; 
cuve, à chaud et en couleurs, de la peau, des plumes et de la chapelll 
en flottes, soies, noir chargé de l’impression sur soie, genres garancél 
vers, genre teinture avec réserve, genre vapeur, sur chaîne et sur él 
veaux, fabrication d’indiennes en tous genres, sur laine et sur mélanges 








cation et raffinage du sucre de betteraves, à l'usage des fh 
cants de sucre, directeurs de sucrerie, contre-maitres, mécaniciens, if 
nieurs, constructeurs d'appareils pour sucrerie, cultivateurs, chimistes|l 
9e édition française, publiée sur la 4 édition allemande, par les soi 
M. Méruor, ancien élève de l'École polytechnique. Paris 1874, 2 vol. 2 
in-8. avec 200 sravi dans le’texte. "HN MER POS 
Le peu d'ouvrages publiés sur le sucre de betteraves en France, écrits par del] 
mistes de cabinet, n'est pas à la hauteur d’une industrie sans cesse en progr 
ne fournissent au fabricant que des données insuffisantes sur les questions du 
vail journalier de l'usine. 
Pour quiconque s’est occupé de l’industrie du sucre, le nom seul de l’auteur e} 
sûr garant de la valeur de son œuvre. L'ouvrage de M. Walkhoff est considér| 
* tous pays, comme le traité le plus complet et le plus autorisé publié sur la falk 
tion. Trois éditions ont été épuisées en Allemagne en quelques années. | 
En quelques mois, la 1°° édition française de Walkhoff a été épuisée. Une 2} 
dion est en vente; ce n’est point une simple réimpression, elle est complétemei} 
refondue et mise en harmonie avec les conditions du travail de l’industrie su 
én France. La compétence reconnue de M. Mérijot ajoute au livre sans rival de Wa 
une valeur nouvelle. 





PARIS. — IMP. SIMON RAGÇON ET COMP., RUE D'ERFUUTH. Î. 








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